Intrigue 1 ☠ No Mercy in Hospital ☠ Groupe 1 ☠ Sujet RP

Aiden a-t-il réussit son sort ?:

La profession médicale est une vocation. Soit on en sent l’appel, soit non. Quand Sorcha avait choisi la Médicomagie, elle savait qu’elle s’engageait pour plusieurs années de travail acharné pour au final entamer une carrière stimulante, palpitante et excitante. C’était un contraste flagrant avec la vocation familiale principale. Quand elle avait enfilé pour la première fois la robe vert lime de Sainte-Mangouste, elle s’était sentie gonflée d’une telle fierté que les larmes lui avait monté aux yeux. Lors de son externat, elle avait fait le tour de tous les services, pour finalement tomber sur la psychomagie. Une Médicomagie plus « propre », moins trépidante, mais ô combien stimulante. Elle s’était crue éloignée à jamais de l’adrénaline des urgences et des cas de traumas. Mais la guerre l’avait rattrapée. Le mal s’était insinué jusqu’à son service.

Ça avait commencé par un cambriolage, venant instiller la peur dans son quotidien, car nul n’était plus à l’abri.

Ce jour-là aurait dû être un soir ordinaire. Après la tournée de ses patients, pour la plupart stables, elle avait emmené Mrs Hawthorne poursuivre son traitement dans une des salles de soins attenantes à la bibliothèque. En chemin, elle avait croisé son frère qui rentrait tout juste de voyage. Son visage s’était éclairé, elle avait déposé une bise rapide sur sa joue. Elle lui avait pointé l’entrée de la bibliothèque, lui suggérant de l’y attendre, s’était excusée et avait poursuivi son chemin avec sa patiente. Somme toute, rien d’excitant.

Mais elle avait parlé trop vite.

Des bruits de lutte et des cris avait effrayé Mrs Hawthorne. Paniquée, elle s’était débattue pour sortir de la salle de soins. Sorcha aurait préféré qu’elle y reste, au moins elles auraient pu s’y barricader. Mais elle ne pouvait pas laisser sa patiente ainsi exposée au danger. Alors elle était sortie, elle était tombée sur son patron. D’un commun accord, ils s’étaient rendus dans la bibliothèque. Mrs Hawthorne avait été touchée, mais la panique aveuglait son jugement et lui faisait oublier les fondements de sa formation médicale. Signe que même si elle était résidente, elle n’était pas encore tout à fait une vraie Médicomage. Il fallut que le Dr Fowles la ramène à l’ordre en lui demandant d’examiner Mrs Hawthorne. Sorcha prit une profonde inspiration et se concentra sur les bases, vérifiant les cinq signes vitaux : respiration, température, pression, pouls, pupille. Un sort pour prendre la température. Un sort pour la pression. Et finalement, la blessure.

Mais elle n’eut jamais le temps de la panser.

Une voix d’outre-tombe lui glaça le sang dans les veines. La voix lui parvenait d’en arrière. Devait-elle se retourner? Devait-elle continuer? Un sort fusa, la manqua de peu et toucha Mrs Hawthorne qui s’était relevée.

Elle n’eut guère besoin de l’ordre de Fowles pour se mettre à courir, utilisant ses bras pour se mettre à l’abri.

Cul de sac. Mais peu à peu, elle reprenait confiance. Car elle n’était pas seule. Elle avait Aiden à ses côtés. Elle brandit sa baguette.

« Stupefix! »

Pas tuer. Juste neutraliser.

Severus s’était douté qu’un samedi à Sainte-Mangouste n’allait pas être de tout repos. Il s’agissait surtout pour lui d’assister les Medicomage, d’observer et de comprendre le fonctionnement de l’hôpital sorcier en lui-même. S’il s’était attendu à un apprentissage long mais surtout intéressant, jamais, il ne s’était dit qu’il se retrouverait confronté à une situation de crise comme celle de cette après-midi. La journée s’était passée sans encombre. Il avait observé, pris des notes, aidé, fureté à la bibliothèque pour dénicher des informations manquantes à son baguage culturel de futur Medicomage. Tout ceci relevait de la normalité de son statut d’étudiant. Par contre, il ne s’était pas attendu à ce que les blessés arrivent en masse, à ce que la fumée les enveloppe comme elle le fit dans le service du Dr Fowles qu’il admirait pour bien des raisons qu’il n’allait pas citer par manque de temps. Cela faisait plusieurs minutes qu’ils s’efforçaient  d'échapper aux Mangemorts. Ce n’était pas la première fois que ce service était la cible d’attaque même si la dernière en date était moins violente. Il fallait croire que le vol de dossiers ne leurs suffisait plus. Les Mangemorts étaient-ils également responsables du vol de dossiers ? ‘Tu penses trop. ’, fut sa dernière pensée avant que le chef du groupe de Mangemorts ne passe à l’action en choisissant pour cible une des patientes. Il était temps de courir.  

Dans leur fuite, ils se retrouvèrent dans la bibliothèque, bloqués par d’autres Mangemorts. Ils étaient quatre. Cagoulés, bien évidemment. Severus dégaina sa baguette pour suivre son supérieur lorsqu’un sort le frappa. Pourquoi moi ? C’était stupide cette question, très stupide. Ils s’attaquaient à quiconque se dressaient au travers leur chemin. La question était stupide mais permettait de faire face à la douleur qu’il ressentait sur chaque parcelle de son corps. La douleur était présente mais pas insurmontable. Ce n’était pas comme si ce type y avait combiné un sort d’eau. Au moins, il ne finirait pas comme Claude François. Oui, sa mère adoptive avait été effondrée à l’annonce de sa mort et Severus n’a pas réellement envie de connaître le même sort.

Des bruits lui parviennent. Le groupe contre-attaque ou est-ce les Mangemorts qui ont décidé qu’il serait plus avisé de ne pas leur donner le temps de répliquer ? Les deux sont plausibles et, même s’il préfère la première, nul doute que l’idée a déjà effleuré le groupe d’en face.  Les tremblements ont cessés, il peut se relever. Tenter. Il ne va pas rester à terre pour laisser aux Mangemorts le plaisir de s’occuper de son cas. L’explosion de la table, le petit effet de surprise qu’elle cause chez leurs ennemis lui procure le temps suffisant pour se traîner derrière une étagère. Il a le temps de réfléchir, de visualiser la scène dans sa tête. Qui attaquer ? Qui est leur chef ? Celui qui a parlé, celui qui l’a attaqué ? Œil pour œil, dent pour dent. Il avait espéré passer une journée tranquille et ces pantins déguisés ont tout gâché.

« Verdimilious ! »

A quel point le grand manitou est-il touché?:

Aiden a-t-il du succès cette-fois ci ?:

Severus avait l’impression d’avoir parcouru le marathon sans entraînement. Il aurait mieux valu qu’il s’entraîne qu’il ait trouvé une occasion de s’entraîner une fois sorti de Poudlard. Il fut néanmoins satisfait de voir les vêtements du Mangemort prendre feu. Cela leur laisserait un peu de temps au lieu de se terrer ici tels des rats de bibliothèque. Il se demandait ce qu’ils voulaient. Ils n’étaient pas venus ici pour les éliminer. C’était autre chose. Les dossiers, les patients aux différents troubles psychologiques, c’était eux leurs cibles. Les crépusculaires. Les gens comme Peter.

L’étudiant secoua la tête et sorti de la salle avec ceux qui étaient venus l’aider. En arrivant, il fut surpris de voir une patiente, baguette en main. S’ils s’écartaient tous en laissant place aux Mangemorts qui n’allaient pas tarder à arriver, elle pouvait leur faire des dégâts. Severus s’éloigna de la ligne de mire de Mr Smith et laissa le jeune homme se prendre le sort en pleine tête. « Merci de viser ceux qui essayent de vous aider. » Elle n’y pouvait rien mais c’était plus fort que lui, maudite bonne femme. Maintenant, elle avait alerté tout l’étage et leurs ennemis arrivèrent bien vite. Le Dr Fowles avait récupéré sa baguette mais ils étaient là eux-aussi et se retrouvaient avec une otage. Qu’allaient-ils faire d’elle, qu’allaient-ils faire de tous les patients de ce service ? Elle les avait attaqué mais n’avait plus toute sa tête. C’était ce pourquoi elle était ici, ce pourquoi Peter l’avait autrefois intégré.

Il devait tout d'abord réfléchir à un sort qu'il était capable de maîtriser dans son état. Il ne ferait pas beaucoup de dégâts mais, au moins, ils gagneraient du temps, un peu, pour que les autres finissent le travail à sa place. L'air de rien, une crampe en plein combat, c'est fichtrement bien gênant. « Tarentallega! » Le sort fonctionna moyennement bien, même pas deux secondes. Le Mangemort la tenait toujours en joue et un de ses copains ne devait pas avoir apprécié ce petit sort puisqu'il le visa à son tour. Manqué. S'il n'était pas le plus doué en sortilège, au moins, avait-il encore quelques bons réflexes.

Dois-je jouer au loto demain ? :

Qui est touché par le sort ?:

Aiden est-il lui-même touché par un sort ?:

Leur supérieur réussi là où il échoua et Severus était soulagé. Il aurait détesté que son incompétence cause la mort de quelqu’un. Il devrait s’entraîner, reprendre les bouquins de combat et les duels en plus de ses études sans, pour autant, que cela empiète sur les résultats et les notes qu’il visait en fin d’année. L’armoire près du Mangemort s’effondra et l’onde de choc fut telle qu’ils ne la virent pas venir. Autant lui que leurs adversaires. Au moins, désormais, il y avait un rempart entre les deux groupes et ils pouvaient partir d’un autre côté avec la malade qui ne serait ainsi plus sujette aux menaces. Enfin, pas exactement. Pas exactement parce qu’elle avait décidé de se carapater dans le couloir.

Ils suivirent le Dr Flowes et se réfugièrent dans une salle d’examen. Là, ils auraient le temps d’établir un plan. Un plan pour quoi, sur quoi ? Ils ne savaient même pas combien ils étaient ni même quelles étaient leurs intentions. Et bientôt, la seule issue fut d’aller dans le bureau de l’homme aux cheveux gris. Ils hochèrent la tête et le suivirent. Il fallait bien contacter quelqu’un d’externe lorsque la situation était ici, ingérable. Ils retournèrent dans le couloir et tombèrent sur un de leurs ennemis. Et encore une fois la question de leur nombre traversa l’esprit de l’étudiant. Ils s’apprêtèrent à répliquer quand d’autres firent leur apparition avec des … invités surprise. Mais que ce passait-il, par Merlin ? Une dizaine de personne se trouvaient aux côtés des Mangemorts et ce fait n’était pas de leur plein gré. Des civils, des malades, des internes. Allait-il y avoir des exécutions, était-ce pour cela qu’ils étaient venus ? Severus n’aimait pas cette idée, pas du tout. Pourquoi prendre ces personnes et attendre leur venue ? Quand celui qui semblait être leur chef parla, le Serdaigle compris l’ensemble de la menaça, de l’affreux chantage qui se déroulait sous leurs yeux. Et Severus sut également que le Dr Flowes allait capituler. Il était Medicomage. Les patients étaient sous sa responsabilité et l’anglais fut soulagé de ne pas être à sa place lorsqu’un corps s’effondra. Ce soulagement était irrespectueux vis-à-vis des personnes prises en otages, vis-à-vis de Flowes lui-même mais c’était ainsi et Severus ne pris pas la peine de s’imaginer la situation dans le cas où elle aurait été inversée : Et si c’était moi ? Il ne voulait pas y penser, pas se triturer les ménages pour se poser cette question qui n’avait pas à avoir de réponse parce que sa réponse, maintenant, était de tenter de faire quelque chose, pour changer cette situation critique.

Le bruit de chaînes s’entendit ainsi qu’un autre bruit. Un bruit de pas de courses, de cris, de voix, de plein de monde qui n’allait pas tarder à venir et Severus était soulagé. Ils étaient en nombre supérieur à présent. C’était bien, non, des gens en plus ? Il entendit l’ordre d’attaque et ne se fit pas prier deux fois même s’il ne comprenait pas trop pourquoi, d’un coup, c’était un peu le gros bordel dans cette salle. Ca, les Mangemorts ne l’avaient pas prévu, pas plus que n’importe qui d’autre dans leur petit groupe. Ils étaient crades, ils étaient sales et prenaient des risques inconsidérés sans faire attention aux facteurs extérieurs, sans prendre en considération les éléments qu’ils ne possédaient pas.

Il ne visualise pas exactement ce qu’il se passe autour de lui, ne sait pas s’ils visent une même personne ou non. L’inexpérience du combat, c’est ça aussi. S’il est moins téméraire que le groupe qui vient d’intervenir, il se sent tout aussi inexpérimenté. « Repulso ! »

amour des dés:

Sorcha avait le tournis. Tous ces sorts qui fusaient, tous ces cris… Ces blessés autour d’elle, ces patients pour qui elle ne pouvait rien, car cela aurait impliqué qu’elle se mette en danger. Ses heures de stage aux urgences lui semblaient bien lointaines… Tout était toujours beaucoup trop calme à l’aile de psychomagie. Cela avait-il fini par endormir sa vigilance? Avait-elle déjà été combattive? Il lui semblait que si, gamine… Alors qu’elle arpentait les champs du domaine familial, en Allemagne. Il lui fallait chercher au plus profond d’elle-même cette force, ce courage…

Incapable d’esquisser le moindre geste, elle vit avec horreur un sort atteindre son frère qui se retrouva projeté contre le mur.

« Aiden! » hurla-t-elle.

Ses pieds étaient de plomb. Il lui fallait toute la force de son esprit pour ne remuer ne serait-ce que le petit orteil. Son cœur battait la chamade, il lui semblait qu’on pouvait l’entendre à des lieues à la ronde.

Tout ce stress. Toute cette adrénaline… C’était quoi déjà? Les trois F? Fight. Fleet. Freeze. Il fallait absolument qu’elle change de mode. Sa vie, celle de son frère, son cher petit frère, ainsi que le salut de l’hôpital, en dépendaient. Ses doigts se resserrèrent sur sa baguette. Il lui fallait devenir aussi agile et souple que le roseau, se couler dans l’action comme le serpent qui se louvoyait dans les herbes hautes. Le Dr Fowles ouvrait la marche et elle s’apprêtait à le suivre avec toute la détermination du monde. Mais Aiden l’en empêcha. Sorcha en fut surprise et elle fronça les sourcils. Les rôles étaient-ils donc inversés? Depuis quand était-il devenu si protecteur? Il lui semblait avoir manqué une étape importante de la vie de son frère. Plongée comme elle l’avait toujours été dans ses études, quelque chose lui avait échappé et elle se promit que s’ils s’en sortaient indemnes, elle ferait en sorte de rattraper le temps perdu. Cette pensée l’apaisa suffisamment pour reprendre ses esprits et adopter une attitude plus combattive.

Sauf qu’ils n’étaient pas au bout de leurs peines.

Des Mangemorts, encore. Ils leur faisaient face. Avec des otages. Dans sa grandeur d’âme, Fowles capitula et se laissa enchaîner.

« Non! » ne put-elle s’empêcher de crier.

Et elle repoussa Aiden.

Sorcha écarquilla les yeux de surprise alors qu’elle sentit sa trachée se contracter sous l’effet des muscles de sa gorge. Elle toussa, tenta de prendre une profonde inspiration, mais rien. Que la douleur et la faiblesse du manque d’air. Elle brandit malgré tout sa baguette, lançant un stupéfix informulé.