Le Crépuscule des Sorciers
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[Périple] To set fire or not to set fire ? [ Pv : Aliénor ]

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Message par Sirius Black Mer 7 Mai - 1:29

Il faut vraiment le vouloir, n'est-ce pas ? Il faut vraiment être impliqué et vraiment vouloir le bien de l'Organisation pour accepter une mission pareille. Ou plutôt, pour accepter une mission avec une coéquipière pareille. Ca promet … Mademoiselle de Vigneral. Peut-être que si je la salue bien bas quand elle arrivera, on pourra envisager de discuter de façon civilisée ? Ou pas .. je n'en ai même pas tellement envie. Pas que me bouffer le nez à longueur de temps avec cette petite sang-pur me plaise ; mais je ne lui ferai pas le plaisir de faire les choses dans son sens. Bien que j'aie, tout de même, conscience qu'elle ne me demanderait pas de me prosterner. Et encore heureux.

De mauvais poil en prévision des minutes qui allaient suivre, je m'approche de la Tête de Sanglier en traînant les pieds. En plus, j'ai un bon quart d'heure de retard sur l'heure fixée. A croire que la ponctualité relative que j'ai acquise en travaillant avec Célène ne s'applique qu'à mes rendez-vous avec Célène. Quel dommage, vraiment, c'est trop triste. Et puis bon, vu le délai que nous avons prévu avant le début de la mission, on n'est pas à quinze minutes près, on aura bien le temps de s'organiser. Ou en tout cas, elle, parce que je doute que j'aie, une fois encore, mon mot à dire. Hors de question que je me plie à n'importe quoi, en tout cas. Et puis je ne manquerais pas une occasion de la contredire. Mais par Merlin, cette mission promet … Il faut vraiment le vouloir. Epreuve de sang-froid intensif à l'horizon.

Je pousse la porte de la Tête de Sanglier et pénètre dans l'auberge quelque peu délabrée. Le propriétaire a déjà songé à refaire la déco, vous croyez ? En tout cas ce n'est probablement pas prévu, le moindre mouvement dans le coin risque d'attirer l'attention. Et par les temps qui courent, il est bien évident que toute attention dirigée sur ce cloaque qui tombe en ruines et qui nous sert de quartier général serait malvenue. On devra donc se contenter de ce bois sinistre et grinçant pour quelques temps encore. Qu'à cela ne tienne. Il faudra faire avec. De la même façon qu'il faudra faire avec la petite aristo qui m'attend là haut et qui ne manquera pas une occasion de m'engueuler. Inspirant un coup, je rejoins l'étage et la cherche des yeux. Essayons tout de même d'y mettre un peu de bonne volonté. Un peu. Surtout pas trop, ça risquerait de me tuer.

« Salut Ali ! Alors, la forme ? » Sarcastique, moi ? Vous croyez ? « Il faudra bien, en tout cas, je tiens pas à devoir te porter pour te ramener ici une fois qu'on aura terminé ! »
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Message par Aliénor de Vigneral Mar 27 Mai - 11:42

Elle était arrivée en avance, forcément. Elle était arrivée en avance, avait salué le gérant du lieu, avait disparu à l'étage, avait installé les parchemins soigneusement préparés par avance sur la table mise à disposition en prenant soin auparavant de passer son mouchoir par dessus, s'était assise... Et avait attendu. Attendu que l'heure fixée pour le rendez-vous arrive, avec l'espoir stupide que, qui sait, Black montrerait un peu de correction et viendrait avant l'heure qu'ils avaient fixés d'un commun accord - du moins, l'heure qu'elle avait proposé et qu'il n'avait pas refusé. Bien sûr, cet espoir là avait été déçu, mais elle ne s'en était même pas formalisée et avait continué à attendre. Une minute, puis deux, puis cinq. Et à sérieusement s'agacer.

Le problème du bâtiment plus que vieillot dans lequel leur très estimé Albus Dumbledore avait décidé d'installer le quartier général de l'Ordre du Phénix, était que comme tout bâtiment vieillot, il craquait. Et lui, il ne craquait pas qu'un peu. Il craquait, craquetait, crachotait, crépitait, grinçait... Bon, peut-être était-ce un peu exagérer, d'accord. Mais Aliénor n'aurait jamais pu imaginer le nombre de bruits qui pouvaient agiter la bâtisse quand on y prêtait vraiment attention. Et elle y prêtait vraiment attention, à guetter le pas de ce petit imbécile de Black. A se tendre dès que quelqu'un semblait emprunter l'escalier ou, tout du moins, dès qu'elle en avait l'impression. Parce qu'il n'arrivait pas. Cinq, puis dix minutes. Les ongles d'Aliénor, si savamment entretenus, commençaient à s'enfoncer légèrement dans le bois déjà abîmé de la table à laquelle elle était installée. Il le faisait exprès. Il ne pouvait pas en être autrement. Où alors il lui était arrivé quelque chose. Mais Aliénor préférait largement penser qu'il se moquait d'elle. C'était moins inquiétant, et il était hors de question qu'elle s'inquiète pour lui. Surtout lorsqu'il la faisait attendre ainsi.

C'est ainsi qu'il devait la trouver, quand enfin Monsieur daigna montrer le bout de son nez à leur petite réunion. Et sur une interjection qui fit aussitôt lever un sourcil que Black qualifierait sans aucun doute de hautain à Aliénor. "Contrairement à ce que laisse penser ton retard, Black, je suis certaine qu'un jour tu as eu une certaine notion, même moindre, de politesse. C'est pour cela que tu comprendras parfaitement que toute forme de surnom telle que "Ali" est clairement à proscrire, aujourd'hui et à jamais, entre nous. Et que si la notion de politesse que je t'octroie généreusement n'atteint malheureusement pas un minimum ce qui te sert de bon sens, saches que je te ferai amèrement regretter tout nouvel écart." Elle n'avait pas souris, pas une seule fois. Elle n'était pas de celle à s'amuser particulièrement de devoir remettre les autres à leur place. Peut-être qu'avec Black, cela serait plus simple, parce que quelque chose lui disait qu'elle serait contrainte et forcée de le faire à plus d'une reprise pendant leur coopération forcée. Mais, malheureusement, elle n'était pas comme ça. Elle n'était pas amusée, elle était juste profondément agacée. Et elle savait qu'elle allait d'ors et déjà devoir prendre sur elle-même pour ne pas juste lui dire ses quatre vérités en face et demander dans la seconde à Dumbledore de lui trouver un autre partenaire. Mais non. Elle resterait calme. Elle resterait posée. Et elle allait dès maintenant le mettre au travail.

"Bien. Maintenant que tu t'es décidé à venir, nous allons pouvoir commencer. Le mieux sera de te faire passer pour un serveur, si tant est que tu arrive à tenir ce rôle. Il ne devrait pas être trop difficile de te faire engager. Je me suis renseignée sur l'uniforme, je t'en ferai parvenir un exemplaire au plus vite. La soirée est dans une semaine, tu auras tout le temps de réviser ton comportement." Oh, bien sûr, Aliénor n'attendait pas de sa part des miracles. L'amélioration attendue ne l'était bien entendu que pour la soirée. Mais, avec un peu de chance, il saurait se tenir assez longtemps pour lui être d'une réelle aide. Après tout, si Dumbledore avait tenu à ce qu'il soit son partenaire, c'est qu'il devait avoir quelques qualités. Bien dissimulées, certes, mais elles devaient bien exister. Et c'était sur cette infime possibilité qu'elle allait devoir se baser pour assurer ses arrières... Dur. Mais elle le ferait.
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Message par Sirius Black Sam 14 Juin - 21:35

Dès ma charmante entrée en matière prononcée, les traits ô combien délicats de Mademoiselle de Vigneral se chiffonnent pour lui accorder une expression des plus ... bourgeoise ? Comprenez hautaine, fière, outrée ; délicieusement agacée, de celles qu'adoptent les Grandes Familles lorsqu'elles sont contrariées. Voir cette expression sur le visage de cette petite sang-pur vaudrait presque le dérangement de devoir travailler avec elle. Presque ; il faut pas exagérer.
Elle ouvre la bouche : attention, sermon indigné en approche.

« Contrairement à ce que laisse penser ton retard, Black, je suis certaine qu'un jour tu as eu une certaine notion, même moindre, de politesse. » Sans doute parle-t-elle de cette notion que ma mère a tant essayé de me rentrer dans le crâne. Navré poulette, j'ai la tête plus dure que toi, rien n'est passé à l'intérieur ! « C'est pour cela que tu comprendras parfaitement que toute forme de surnom telle que "Ali" est clairement à proscrire, aujourd'hui et à jamais, entre nous. » Compte-la dessus Ali, paraît que l'espoir fait vivre. « Et que si la notion de politesse que je t'octroie généreusement n'atteint malheureusement pas un minimum ce qui te sert de bon sens, saches que je te ferai amèrement regretter tout nouvel écart. » Ô peur, Ô désespoir, je crains le courroux de mon terrible ennemi ! ... Je devrais me lancer dans une carrière de tragédien grec. Vous aussi vous trouvez ?

Tellement prévisible, ces sangs-purs ... Désolant, je dois dire. Pas assez cependant pour me faire perdre la satisfaction d'avoir provoqué cette belle tirade, et ainsi, le sourire éclatant qui étire toujours mes lèvres, et qui sert de réponse à l'air parfaitement neutre et calme d'Aliénor. Je prends place non loin d'elle, m'asseyant à la chaise avant de faire basculer celle-ci sur ses pieds arrière, posant le dossier contre le mur. Tellement plus confortable - parce que plus nonchalant, et donc plus apte à énerver la demoiselle. Sans prêter attention à ses petites piques qu'elle se sent sans doute obligée de me lancer pour faire bonne figure, j'enregistre les informations qu'elle me donne et tâche de les analyser, sans quitter du tout mon attitude flâneuse. Le plan de la sang-pur est ficelé et je n'ai rien à y redire - si tant est qu'elle m'ait laissé lui donner mon avis sur la question ? -. Néanmoins, pas question de lui montrer, de faire ne serait-ce que mine d'approuver, ou de reconnaître le travail de recherche qu'elle a dû faire pour s'organiser. Non, pas question de lui donner cette satisfaction ; pas la moindre. Je n'ai rien à lui prouver ; et c'est ce qui différencie le travail que je mène avec elle et celui que j'ai mené avec Célène.

J'ai commencé par avoir cette attitude incorrecte de gamin irréfléchi dès mes premières rencontres avec l'ex madame Lehnsman ; peut-être parce que c'est celle que j'ai toujours eue, alors tout juste sorti de Poudlard. Il ne m'a cependant pas fallu très longtemps pour comprendre les enjeux de la guerre dans laquelle je me suis engagé ; pour comprendre que j'avais affaire à quelqu'un de sérieux qui pouvait me faire renvoyer de l'Ordre en cas de connerie. La Fraser, et il a fallu du temps pour que je l'admette, m'a impressionné et malgré un comportement toujours un peu espiègle - on ne se refait pas -, j'ai voulu lui montrer que j'étais digne de confiance, que j'étais utile à l'Ordre et que je n'étais plus un gamin frimeur à peine sorti des bancs de l'école. Et les choses ont fait que j'ai fini - on se demande bien comment - par l'apprécier. Ce qui est, ici, la principale différence avec cette petite bourge insupportable.
Je n'ai rien à lui prouver ; rien à lui montrer. Aucun intérêt à lui montrer que je suis capable de fournir un travail sérieux, d'être un élément efficace, que je mérite sa confiance dans un cadre autre que professionnel. Non, aucun. Alors, je serai un élément efficace, je ferai tout mon possibl pour mener ma mission à bien. Pour l'Ordre. Et en aucun cas pour elle. Alors je ne mettrai pas notre tâche en péril, je ne la gênerai pas, et d'un point de vue pratique je lui faciliterai la tâche autant que possible comme je le ferai pour n'importe lequel de mes coéquipiers. Mais en dehors du terrain, je ne vais pas lui cacher mon mécontentement de travailler avec elle, et lui montrer que je n'ai aucune forme de respect pour les aristocrates pourris qu'elle représente à merveille, à elle toute seule.

C'est la raison pour laquelle, bien conscient que son plan est impeccable et que la moindre approbation serait tout à fait optionnelle, je me contente de croiser les chevilles en étendant mes jambes devant moi, relevant les yeux vers elle, le visage barré de cet éternel sourire qui, je l'espère, ne tardera pas à l'insupporter.

« Hey mais détends-toi un peu chérie, on s'en va pas assassiner Voldemort ! Aux dernières nouvelles, à part toi, personne ne risque d'essayer de me tuer si mon comportement est jugé inapproprié. Autant dire que le risque est méprisable. Et puis bon, ce n'est pas comme si tout le monde me reprochait mon attitude. Il faut bien être une petite fifille à son papa et avoir un beau sang bieeeen pur pour trouver mes manières inadaptées. » Je me lève, rabattant la chaise sur ses quatre pieds dans un bruit mat qui claque dans la pièce. « Sur ce, votre Altesse, » courbette furtive et regard trop admiratif pour ne pas être un peu mauvais « si vous n'avez rien à ajouter, je m'en vais réviser mon attitude pour qu'elle soit appréciée de votre convenance. » Je lui offre mon plus beau sourire et tourne les talons pour rejoindre la sortie, songeant que, au final, si ce n'était que pour ça, un hibou aurait bien suffi.
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Message par Aliénor de Vigneral Sam 19 Juil - 17:27

La seule réaction qu'il obtiendra d'elle face à cette attitude est un haussement de sourcil aussi empli de mépris que les mots qu'il lui lance. Il pourrait lui cracher à la figure qu'il le ferait, elle en est certaine. Ce n'est pas comme s'il faisait montre de toute façon d'une quelconque manière. "Heureusement que bien d'autres personnes de moins grande famille que la tienne comprennent l'intérêt de ne pas agir comme des animaux..." Et elle se fiche bien, au fond, de savoir s'il l'a entendu ou non avant de tirer sa révérence. Il ne saura jamais à quel point sa baguette l'a démangé. A quel point il a faillit, juste avant de sortir de la pièce, se prendre un sortilège parfaitement exécuté, avec la froideur apparente qui la caractérise dans ces cas là. Pas l'un de ces sortilèges vicieux dont on ne sait jamais très bien d'où ils viennent ni ce qu'ils font. Non, un sortilège clair, précis et assumé, qui lui aurait simplement fait ravaler ces paroles pleines de morgue. Il ne saura jamais tout le mépris qu'elle peut avoir pour lui et pour ses attitudes minables. Parce qu'elle est certaine qu'il n'en imagine même pas le quart.

Alors elle préfère rester assise, à rassembler les parchemins que l'éclat de Sirius a légèrement fait voler, les dérangeant de l'ordre strict avec lesquelles elle les avait disposé, bien loin du capharnaüm qu'était son bureau lors de l'élaboration du plan. Elle préfère garder ce contrôle d'elle-même, ce contrôle que sa mère, sa nourrice, ses professeurs ont eu tellement de mal à lui inculquer. Celui qui ne l'empêche en rien de bouillonner de rage intérieurement, presque littéralement, mais qui lui permet de n'offrir à Sirius et maintenant à la porte fermée qu'un visage neutre, à la limite tout juste agacé. Celui qui l'entraîne à se répéter en boucle qu'il est de toute façon trop idiot et qu'il n'en vaut pas la peine. Mais est-ce que ce contrôle qu'elle a d'elle-même sera réellement assez puissant pour ne pas saisir la prochaine bonne occasion de lui faire ravaler définitivement ces paroles insipides et son irrespect congénital ?... Elle l'espère. Mais elle sait d'ors et déjà que la mission confiée par Dumbledore sera au moins aussi difficile que ce à quoi elle s'attendait.

*****

Sirius

Puisque visiblement, l'élaboration d'un véritable plan n'a pas réussit à éveiller ton intérêt, j'ai donc compléter le mien. Tu trouveras ci-joint tous les détails. Bien sûr, je n'ai pas besoin de te conseiller de brûler ces parchemins avant qu'un oeil mal intentionné ne tombe dessus.


Elle aurait pu choisir de coder le message, ainsi que les parchemins qu'elle avait soigneusement plié et rangé dans l'enveloppe, au lieu de les laisser au Q.G. à un membre de confiance qui devait croiser Sirius. Et, pour toute autre personne, elle l'aurait sans doute fait. Mais certainement pas pour un sorcier dont elle était certaine que l'intelligence limitée ne lui permettrait pas de le déchiffrer. Elle tenait à l'estime de Dumbledore. Elle tenait au triomphe de l'Ordre. Et elle ne laisserait certainement pas un petit imbécile comme Sirius venir tout gâcher.

*****

Et elle ne laisserait certainement pas un petit imbécile comme Sirius venir tout gâcher.
La phrase avait tourné en boucle dans sa tête quand elle avait fait en sorte que les derniers ajustement de son plan si bien préparé lui parvienne.
La phrase avait tourné en boucle dans sa tête quand elle avait choisit avec le plus grand soin la robe qu'elle porterait pour cette soirée.
La phrase avait tourné en boucle dans sa tête quand elle avait passé des heures sur ses sorts de maquillage et de coiffure, devant s'y reprendre à plusieurs fois face à sa propre nervosité.
La phrase avait tourné en boucle dans sa tête alors qu'elle avait donné son invitation au sorcier chargé de l'accueillir, avec la désagréable impression qu'il aurait pu l'entendre à tout moment.
Et la phrase tournait toujours en boucle dans sa tête, au rythme de battements de cœur trop rapide, maintenant qu'elle se trouvait au cœur même de cette magnifique réception.

Il allait tout gâcher. Il allait tout gâcher, elle le savait ! Il allait se ridiculiser, il allait la faire repérer, il allait gâcher sa couverture, il allait révéler leur appartenance à l'Ordre ! Jamais il n'arriverait à se faire passer pour un serveur, jamais il n'arriverait à donner le change. Il était déjà repéré, c'était certain, voilà pourquoi elle ne le voyait nulle part. Il était repéré, arrêté, certainement bientôt emprisonné après avoir été remis aux membres du Ministère. Il allait tout gâché. Il avait déjà tout gâché !

Mademoiselle ? Est-ce que tout va bien ? La voix l'avait fait tressaillir. Le frôlement de cette main sur son bras avait bien faillit la faire sursauter. Et c'est une expression totalement perdue qu'offrit Aliénor à l'homme qui venait de l'interrompre dans ses pensées. "Excusez moi... Oui, tout va bien, je vous remercie. J'étais perdu dans mes pensées, je vous présente toutes mes excuses pour vous avoir inquiété, Monsieur ?..." Elle avait laissé échappé son accent qu'elle tentait pourtant par dessus tout de maîtriser depuis son arrivée en Grande-Bretagne. Et le Monsieur en français ne saurait passé inaperçu. "Hans Von Thonradel. Pour vous servir." Il avait un délicieux accent, lui aussi, dont elle n'aurait su déterminer avec exactitude l'originer bien qu'il soit incontestablement d'origine germanique - comme l'indiquait d'ailleurs son nom - et qu'elle n'avait relevé la première fois, bien trop perdue dans ses pensées.Et ce nom, d'ailleurs, lui était vaguement familier sans qu'elle n'arrive à remettre avec exactitude la famille en question. Qu'à cela ne tienne, pour l'instant. Le sourire venait de renaître sur les lèvres peintes de rouge sombre d'Aliénor. Elle s'était redressée, la tête droite, le port altier. Et son visage ne laissait plus rien paraître du stress qu'elle ressentait encore des plus fortement. Et sa main venait naturellement de se desserrer pour se tendre vers son interlocuteur, attendant vraisemblablement qu'il s'en saisisse. "Aliénor de Vigneral. C'est la première réception à laquelle je participe depuis que je suis arrivée en Angleterre, loin de ma chère mère. C'est un peu impressionnant pour moi." Le baise-main attendu était esquissé. L'accent de la sincérité avait été donné pour cet échange de banalités préliminaire. Ce que l'on attendait d'elle dans une telle réception.

Parce qu'elle était une de Vigneral. Et qu'elle agirait ce soir en temps que tel.

Quitte à devoir faire confiance - même si cela était un très grand mot - à Sirius, puisque, après tout, d'autres le faisaient. Elle lui avait bien dit qu'elle n'irait pas vers lui, que ce serait à lui de venir la retrouver. Pour ne pas paraître suspect. Alors elle devait s'en tenir à son propre plan. Et attendre qu'il vienne de lui-même se signaler à elle. Lui apporter une coupe, un petit four, n'importe quoi pour ne surtout pas paraître suspect. Et assez rapidement, si possible, tout de même...


Dernière édition par Aliénor de Vigneral le Mer 13 Aoû - 11:51, édité 1 fois
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Message par Sirius Black Sam 2 Aoû - 18:23

Non, je n'avais pas entendu la petite phrase piquante de cette petite bourge insupportable. J'étais bien trop pressé de mettre fin à cet entretien qui me faisait perdre mon temps, et la porte s'était refermée derrière moi dans un bruit mat alors que je redescendais déjà les escaliers. Une fois dehors, j'avais pris le temps de m'éloigner largement du QG avant de transplanner jusque chez moi. Oui, parce que contrairement à ce que certaines semblent penser, j'ai un minimum de bon sens. Assez, en tout cas, pour savoir que cette pauvre fille est suffisamment aveugle ou stupide pour aimer avec complaisance la petite princesse qui lui servait de personne. Je crois que je la plains. Vraiment.

*~*~*


Sirius

Puisque visiblement, l'élaboration d'un véritable plan n'a pas réussit à éveiller ton intérêt, j'ai donc compléter le mien. Tu trouveras ci-joint tous les détails. Bien sûr, je n'ai pas besoin de te conseiller de brûler ces parchemins avant qu'un oeil mal intentionné ne tombe dessus.

Merci Ali, trop aimable. Je ne vais pas vous refaire un exposé sur ce que m'inspire cette sympathique jeune femme, mais je n'en pense pas moins. Retenant des grognements que, même absente, elle ne mérite pas, je jette ce papier introductif dans la cheminée et vide sur le bureau le paquet qu'elle m'a envoyé. J'ai un soupir en avisant le costume qu'en tant que serveur, je vais devoir porter. M'enfin, ça aurait pu être pire.

C'est en tout cas ce dont je me persuade, en formulant intérieurement le sortilège qui m'évitera de renverser toutes les coupes positionnées sur mon plateau. Une sorte de collaporta en moins puissant et qui s'annule d'un contact avec la peau. Si j'ai un bon sens de l'équilibre, je n'ai aucune formation dans la restauration et encore moins dans le service, alors autant éviter les accidents. Armé de mon sourire le plus charmant, je pousse la porte battante qui sépare la cuisine de la salle de réception.

« Madame, vous prendrez bien un verre ? »

C'est lorsqu'elle me répond avec un super sourire de focus que je la reconnais. On s'est déjà vus, chez mes parents, il y a des années, à l'une de leur fameuses réceptions. J'ai oublié son nom, mais Rinki, son pauvre elfe de maison, je m'en souviens bien. Vieille gargouille.
En m'éloignant, souriant toujours, je réalise que les choses risquent d'être plus compliquées que prévu. Je risque de connaître des gens et si je pense être capable de faire abstraction des charmants souvenirs que j'en ai, reste à espérer qu'ils ne me reconnaîtront pas. Proposant des victuailles à chaque personne dont le verre était vide, j'aperçois mon reflet dans un miroir mural juste derrière l'homme à la grosse moustache qui vient de me prendre le dernier verre. Bon, en fait, peut-être que personne ne me reconnaîtra. La barbe naissante qui a tendance à cacher une partie de mon visage depuis que j'ai seize ans a disparu. Mes cheveux de jais sont tirés en arrière et mon costume -de clown- impeccable me donnent un air sage que je ne m'étais jamais connue. A force de sortilèges de maquillage, j'ai même réussi à masquer la cicatrice sous mon œil. Celle qui date de la prise d'otage de Sainte-Mangouste et qui n'est pas partie avec le temps.

Je songe ainsi que je ne m'en suis pas si mal tiré en retournant à la cuisine chercher du ravitaillement. Il faut que je retrouve Aliénor. Lui faire savoir que, contrairement à ce qu'elle s'imagine surement, je gère, et qu'elle va pouvoir faire ce qu'elle fait de mieux l'esprit tranquille : glander et boire, avec ses semblables. Et tâcher de faire ce pourquoi Dumbledore nous envoie ici. Si elle a besoin d'aide, elle peut aller se faire voir. ... Non, c'est une blague. La mission avant tout. Même si la coopération avec cette pauvre fille est loin d'être une partie de plaisir.

Des verres plein mon plateau, je retourne dans la salle et tâche de repérer Aliénor discrètement. Bon sang, pourquoi est-ce que je ne fais pas cette mission avec Célène ? Hein ? Avec tous ses gadgets qu'elle sort d'on ne sait pas trop où, c'était quand même sacrément plus facile. Elle devait bien avoir quelque chose qui permette de se repérer, non ? J'aurais dû lui demander. Avant.
Finalement, en avançant au hasard en distribuant à boire -toujours poliment et avec un sourire parfaitement sympathique- j'aperçois le visage de ma charmante coéquipière. Je m'approche d'elle après un bref détour -en m'arrangeant pour qu'il me reste encore deux verres lorsque je la rejoins, elle et son compagnon.

« Mademoiselle, Monsieur, vous me laisserez vous proposer un verre ? » « Il dépend, jeune homme. Peut-on savoir d'où vient ce vin ? » Si vous saviez à quel point j'aurais aimé lui répondre que qu'Est-ce qu'on s'en fout du moment que c'est bon ... « C'est scandinave, Monsieur. La fabrique Roncenoir. » En tout cas, je me félicite d'avoir lu l'étiquette sur la bouteille en remplissant les verres. Je me tourne vers Aliénor, souriant toujours, et tend légèrement vers elle le plateau sur lequel trône le dernier verre. « S'il plaît à Mademoiselle. » Je la regarde, cherchant un signe de sa part. Puisque c'est elle qui a mis le plan en place, j'imagine qu'elle connaîtra la marche à suivre et qu'elle voudra bien être assez aimable pour me la faire parvenir. Par contre il faut que je meuble, parce que je devrais me tirer maintenant que mon plateau est vide. « N'hésitez pas à faire appel à un membre du personnel si le moindre problème survient ; mes collègues et moi-même nous ferons un plaisir de vous venir en aide. »

C'est alors que je croise un regard familier derrière l'épaule d'Aliénor. Merde. Malefoy. Il me dévisage. Bon sang ... Ce con a deux ans de plus que moi. On était à Poudlard ensemble, il était à Serpentard. Et il m'en veut. Parce que ... pour une bricole. En fait, j'ai couché avec sa fiancée. En sortant de Poudlard, en Septembre dernier. Et quand il a voulu me casser la gueule, il s'est pris une raclée en public. Je me ferais une joie de remettre ça, mais là, tout de suite, la mission passe avant. Je remets de l'éclat à mon sourire, regarde à nouveau Aliénor et m'incline légèrement en reculant. « En vous souhaitant une agréable soirée. »

Et je tourne les talons, m'éloignant d'une démarche que je me force à contrôler. Bon sang, j'ai horreur de fuir, encore plus devant une larve pareille. J'espère qu'il ne m'a pas reconnu.
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Message par Aliénor de Vigneral Ven 8 Aoû - 19:19

Ce qu'elle voit en premier est un plateau tendu, sur lequel sont posées deux coupes emplie d'un liquide d'une magnifique robe rouge foncée. Et elle ne remarque qu'après son porteur, alors que M. Von Thonradel l'interroge sur l'origine du breuvage. Costume impeccable. Sourire de circonstance. Et qui ne se fait pas plus remarquer que ne le veut son rôle actuel. Sirius. Un peu plus et elle ne le reconnaissait pas, sous cette attitude parfaite. Et elle en est tellement surprise que, pour la première fois sans doute en présence de Black, elle en reste quelques instants sans voix, laissant son interlocuteur échanger quelques mots avec celui que visiblement, lui, prend bel et bien pour un serveur. Et il faut qu'il s'adresse à elle, que son regard vienne croiser le sien pour qu'elle sorte de son mutisme ébahi. "Je vous remercie... Je suis plus habituée aux grands crues français, mais je suis curieuse de goûter à cette petite touche d'exotisme." Déjà, elle ne s'adresse plus vraiment à Sirius, continue à jouer le jeu auprès du dénommé Hans, dont elle ne sait toujours pas exactement la fonction. Déjà, elle fait mine de ne plus tenir compte de Sirius, qu'elle congédie d'un geste vague de la main de remerciement alors qu'il leur propose les services du personnel en cas du moindre besoin. Et son attention semble toute retournée à Hans, jusqu'à ce que...

"Attention !" Mais le verre a déjà volé, le liquide venant inonder sa robe de soirée alors qu'Aliénor n'a pu se retirer à temps pour éviter le désastre. Autour d'eux, les discussions ont cessé suite à son cri alors qu'elle toise Sirius de toute sa hauteur. Le geste de la Sang-Pure a été assez discret pour que la maldresse passe pour étant l'unique faute d'un serveur sans doute trop inexpérimenté. Et Hans n'a pas le temps d'intervenir que déjà Aliénor se répand en complaintes, prenant un Sirius innocent à témoin. "Ce que vous pouvez être maladroit ! C'est votre premier service c'est ça ? Enfin, peu importe. Venez donc m'aider à réparer cela !" Et elle ne laisse pas à qui que ce soit le temps d'intervenir, faisant signe à Sirius de la conduire à la première salle d'eau - en espérant, bien sûr, qu'il en est d'ors et déjà repéré une...

Aliénor avait retrouvé son calme aussitôt la porte fermée. On ne trouvait désormais sur son visage plus nulle trace de panique, plus la moindre expression horrifiée, alors qu'elle se plaçait devant le miroir de la petite salle d'eau pour constater l'étendue des dégâts, avant de tenter de les réparer de quelques sortilèges rapides. "Bien. Je pense qu'on ne s'en sort pas trop mal pour le moment. Au moins sommes-nous tous les deux dans les lieux et crédibles dan nos rôles." Difficle de savoir si elle parlait réellement à son interlocuteur ou si elle tentait surtout de se rassurer. Toujours est-il qu'après une grimace furtive face à un bout de tâche récalcitrante, elle se tourna carrément vers Sirius, avec une seule expression sur son visage : de la détermination. "Tu as déjà dû avoir le temps de faire un tour de la salle. J'ai besoin de toutes les informations possibles sur les gens que tu as pu reconnaître. Je dois savoir de qui je ne dois surtout pas m'approcher."

Et elle lui faisait confiance pour ce qu'il allait lui dire. Parce qu'il était son partenaire, et qu'elle n'avait pas le choix. Parce que si elle faisait des différents invités étrangers son affaire, elle avait apprit à se méfier comme de la peste des anglais inconnus. Surtout ceux fréquentant ce genre de milieux...

Ils n'avaient pas beaucoup de temps, malheureusement, certainement pas celui d'un topo complet avant que leur absence ne paraisse suspecte. Retouchant sa coiffure et son maquillage, Aliénor ne perdait pourtant pas un mot de tout ce que pouvait lui apprendre Sirius, sans l'interrompre une seule fois. Elle savait parfaitement reconnaître quand on pouvait lui apprendre quelque chose. Oui, même lui. Et elle attendit donc qu'il ait terminé pour reprendre la parole, replaçant une mèche récalcitrante dans sa coiffure si parfaitement exécutée. "Je devrai pouvoir me souvenir de tout ceci. Tu vas sortir en premier, je rejoindrais la réception ensuite. Je vais tenter de retrouver ce Von Thonradel, j'ai déjà noué un premier contact... Si tu vois quelqu'un d'intéressant, si tu entends la moindre bribe de phrase, fais moi signe. Discrètement." Aliénor ne se connaissait pas spécialement d'âme de leader, ou, en tout cas, certainement pas aussi poussé. Mais c'est son plan. Son milieu. Et elle fera tout pour réussir.

Et alors que Sirius va pour sortir de la salle, elle ne peut s'empêcher de lâcher. "Et essaye de ne pas provoquer de catastrophe." D'un ton beaucoup moins mordant que ce qu'elle n'emploie avec lui d'habitude, provocateur, presque amusé en réalité. Parce qu'elle est confiante. Parce qu'elle veut croire qu'ils peuvent y arriver, après la très favorable première impression qu'il vient de lui faire à cette soirée. Et peut être même qu'ils peuvent le faire à deux.
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Message par Sirius Black Lun 11 Aoû - 19:53

Partir. Vite, et loin, et ne plus se faire remarquer. Enfin, encore faut-il en avoir le temps. « Attention ! » Quoi encore ?! C'est pas moi, j'y suis pour rien, cette fois ! Grimaçant furtivement, je me retourne, comprenant bien que l'apostrophe m'est adressée en voyant les regards vaciller d'Aliénor à moi. C'est alors que je découvre la tâche plus qu'évidente sur sa superbe robe. Son verre vide. Et ses yeux acérés et furieux posés sur moi. Stupéfait, j'ouvre la bouche, prêt à lâcher un « Mais ... » interloqué, mais je n'en ai toujours pas le temps. « Ce que vous pouvez être maladroit ! C'est votre premier service c'est ça ? Enfin, peu importe. Venez donc m'aider à réparer cela ! »
Son geste agacé me sort de mon immobilité parfaite et je perce la foule, comprenant qu'elle est à ma suite. Non mais à quoi elle joue ?! Si le but était d'attirer sur nous l'attention, hé bien c'est réussi. J'en grommèlerais presque, mais avec tous ces regards tournés vers nous et le silence pesant qui commence tout juste à se dissiper, ça risque de ne pas passer inaperçu. En me dirigeant vers la petite salle d'eau que j'ai repérée près des cuisine, une désagréable impression me fait jeter un oeil sur la droite. Juste à quelques pas, le Malefoy pose sur moi ses yeux de phoque avec un sourire de furet mal léché. Moqueur, si mon interprétation animalière ne me trompe pas. Je lui jette le regard le plus mauvais du monde avant de pousser la porte de la salle de bain.

Dès que celle-ci est refermée, je me tourne vers Aliénor, bien décidé à lui demander des explications. Mais, une fois de plus, je n'en ai pas le temps. Me laissera-t-on donc parler ?! En plus, elle ne me regarde pas, trop occupée à réparer les dégâts infligés à sa robe. Dégâts dont je ne suis même pas l'auteur ; ce que, étant donné son petit manège, je regrette presque. Qu'a-t-elle donc encore à me reprocher ?! « Bien. Je pense qu'on ne s'en sort pas trop mal pour le moment. Au moins sommes-nous tous les deux dans les lieux et crédibles dan nos rôles. »

D'accord. Je crois que la réponse est évidente : absolument rien. Sa dernière phrase pourrait presque passer pour un compliment ; à moins que ce ne soit moi qui aie appris à trouver des félicitations là où il n'y en a pas, cherchant trop souvent de la reconnaissance de la part d'un dragon particulièrement avare. Alors, la de Vigneral n'a provoqué cette mascarade que pour faire le point. C'est un peu trop bruyant à mon goût -étant donné les circonstances-, mais si ça s'avère efficace ... Espérons que personne ne m'ait reconnu. J'ai une pensée pour le Malefoy. C'est vraiment mal barré.

« Tu as déjà dû avoir le temps de faire un tour de la salle. J'ai besoin de toutes les informations possibles sur les gens que tu as pu reconnaître. Je dois savoir de qui je ne dois surtout pas m'approcher. »

Wow, merde, je n'ai pas pensé à faire le point sur ce que j'avais repéré avant de rentrer ici. J'ai bien eu quelques pensées au sujet de personnes particulières, mais il va falloir que je m'en souvienne. Je devrais pourtant avoir appris à être un peu prévoyant après avoir travaillé pendant tout ce temps avec Célène ... Concentré, je fais appel à ma mémoire. Le premier nom n'est pas trop difficile.

« Je connais que les anglais, je sais pas si ça pourra t'aider, mais il y a un Black. Il s'appelle Cygnus. C'est mon oncle, mais il ne m'a pas vu depuis au moins cinq ans, alors il ne me reconnaîtra pas. Par contre à son âge, on ne change plus trop, et je risquais pas d'oublier a gueule de c... bref, je suis sûr que c'est lui. Il a pris quelque chose comme cinquante ans cette année, mais il est encore debout sur ses jambes. Costume noir, élégant, presque chauve. Tu devrais éviter de t'en approcher, de toute façon tout le monde connait bien l'avis des Black sur la question, non ? » Ou alors ça me paraît évident à moi parce que j'en ai loooongtemps entendu parler. Trop longtemps.
« Il y a aussi au moins un Malefoy. Pas très grand, plutôt pâle, hyper maigre, et avec des yeux de phoque. Enfin, surtout, blond, trèèèèès blond, ça devrait suffire comme description, même les polonaises ont pas les cheveux aussi clairs. C'est un abruti, t'en tireras rien. D'ailleurs on a des comptes à rendre, il risque d'essayer de me faire la peau, mais j'essaierai d'être discret. Vu comment il est dégourdi il risque de ne pas être seul, c'est possible qu'il ait un parent dans le coin. Ils sont tous blonds de toute façon, tu les reconnaîtras. Je pense qu'ils doivent se ranger du côté des Black. Les deux familles sont très amies, donc fais attention si tu t'en approches. » Il fallait faire vite, leur absence allait finir par éveiller des soupçons. « J'ai vu Diggory aussi. Un grand type, très grand, avec des cheveux bruns broussailleux. Il travaille au ministère, si mes souvenirs sont bons il est plutôt haut placé. C'était un ami de mon oncle Alphard, tu n'as pas à te méfier de lui outre mesure. Je pense qu'il est plutôt neutre dans cette histoire, mais s'il devait choisir un camp il nous soutiendrait nous. A mon avis. Ah, et y'a une autre femme, plutôt potelée, petite, dans uns robe rose assez horrible. J'ai oublié son nom, mais elle est venue plusieurs fois chez mes parents. Elle est crédule comme pas deux, donc elle nous prend sûrement pour des terroristes avec ce que véhicule le ministère. »

C'est tout ce que je peux dire pour l'instant ; en espérant que Aliénor trouve une utilité à ces informations. « Je devrai pouvoir me souvenir de tout ceci. Tu vas sortir en premier, je rejoindrais la réception ensuite. Je vais tenter de retrouver ce Von Thonradel, j'ai déjà noué un premier contact... Si tu vois quelqu'un d'intéressant, si tu entends la moindre bribe de phrase, fais moi signe. Discrètement. » J'acquiesce, cherchant de fait à me souvenir des conversations que j'avais pu entendre en me tournant vers la porte. « Je ferai mon possible. Si tu me vois te regarder avant de servir quelqu'un, c'est que je pense que tu as quelque chose à en tirer, ok ? » C'est ce que je peux faire de mieux. Plus discret qu'un geste de la main en tout cas.

Tournant les talons, je me dirige vers la porte et m'apprête à la franchir, lorsque « Et essaye de ne pas provoquer de catastrophe. ». Je m'immobilise et tourne la tête vers elle au début de sa phrase. Souris à la fin, et lui envoie un clin d'oeil en passant la porte. Deux secondes plus tard, alors que je m'en vais rejoindre la cuisine pour recharger mon plateau, je suis le premier à m'en étonner. Ou, peut-être pas le premier, étant donné que mon temps de réaction est étonnamment long. Elle m'a parlé gentiment, en faisant de l'humour, et j'ai eu une réaction parfaitement aimable et civilisée. Mieux, j'ai été amusé de son ton sympathique. Hé bien dis donc, je suis à fond dans mon rôle de serveur agréable, et elle à fond dans le sien d'aristo hypocrite. C'est ce qu'il nous faut pour nous entendre, apparemment. Jouer des rôles. Pris dans mes pensées, je ne remarque de fait pas les yeux de phoque qui me voient pénétrer dans la cuisine.

Je ne peux en revanche pas les manquer quand, lorsque j'en ressors, c'est la seule chose que je vois avant de ...

de quoi ?:

Je peux remercier mes réflexes, et mon sortilège de collage des verres sur le plateau, parce qu'il m'évite une catastrophe. Je grimace néanmoins quand, lors de l'opération et à cause d'un mouvement sec de mon poignet, je vois une bonne partie du vin présent dans les verres voler au dessus de ces derniers et ... atterrir sur le pantalon d'un phoque blond. Sans doute auteur de cette petite blague. Et qui n'a pas été assez intelligent pour s'éloigner un peu plus avant de m'attaquer. Quoique, au moins il était sûr de ne toucher personne d'autre. C'était loin d'être con au final. Puis il n'imaginait sûrement pas que la boisson allait franchir autant de centimètres pour au final ... donner l'impression qu'il s'était pissé dessus. Les vestiges de son misérable sourire sont en train de mourir sur son visage lorsque je lève les yeux vers lui, luttant contre le sourire qui me vient et hésitant sur l'attitude à adopter.

La grimace sur le visage de Malefoy a finalement fini de se dessiner et il me regarde d'un air peut-être encore plus mauvais que celui que j'ai eu pour lui tout à l'heure. « T'en rates vraiment pas une, Black. » Il a grommelé. Personne n'a entendu, nous passons encore inaperçus. C'est la raison pour laquelle je me permets un sourire en coin en répondant très calmement. « Contrairement à toi, Malefoy. T'as toujours pas appris à viser correctement ? » Je peux voir les muscles de sa mâchoire se tendre sous sa peau. Il s'énerve déjà. Pauvre petit. « Ta gueule, veracrasse ! Moi au moins j'en suis pas réduit à faire le service ! T'es vraiment qu'un déchet ; elle est belle, la descendance Black ! » Plus belle qu'elle ne l'a été depuis des générations, même si vous tous, bande d'aristos débiles qui commencez à me regarder de travers, vous êtes trop aveugles et trop absurdement enfoncés dans vos principes imbéciles pour vous en rendre compte.
Cette fois-ci c'est moi qui serre les dents, pour ne pas répandre mon venin sur ces gens qui l'auraient largement mérité. Ma couverture est morte, puisque cet imbécile vient de prononcer mon nom. Maintenant, il ne faut surtout pas qu'on m'associe à Aliénor, sinon c'est notre fin à tous les deux. Me débrouiller pour lui faire passer des infos n'est plus une priorité ; il faut surtout qu'on garde secrète notre appartenance à l'Ordre. Autant dire que je la dispenserai du moindre coup d'oeil à compter de maintenant. Il ne faut surtout, surtout pas qu'on nous associe l'un à l'autre. Sous tous ces yeux qui me dévisagent, je commence à tourner les talons, décidant d'ignorer ce bougre de Malefoy avant de céder à la tentation de le remettre à sa place.

« C'est ça, tire-toi ! T'es bon qu'à ça de toute façon, pauvre traitre à ton sang ! »

Je m'immobilise, serre les dents un peu plus fort. Quoi, qu'est-ce que je risque en lui faisant mordre la poussière ? De toute façon je suis repéré ; et puis tant que je ne mets pas Aliénor dans le pétrin, c'est pas trop grave, si ? Ma main gauche remonte jusqu'à ma veste à l'intérieur de laquelle se trouve ma baguette. Je me tourne vers cette larve de Malefoy, l'air mauvais ; agressif, même. Pour qui il se prend ce moins que rien ; exemple typique de la merde aristocratique qui croit représenter une montagne de galions. Galions qui ne sont en fait que ce qui remplit les poches de ses parents, guère plus clairvoyants que lui. Qui n'ont au final aucune valeur. Le vrai or n'est pas celui qui remplit les poches, mais celui qu'on trouve chez les autres, qui se construit et s'entretient lorsqu'on décide d'être quelqu'un de bien. Et ce n'est clairement pas le cas de ce morveux. Le bout de mes doigts chatouille l'épicéa bien accroché par de fines sangles en cuir cousues à l'intérieur de la veste, et je m'apprête à l'empoigner lorsque j'aperçois Aliénor, derrière, dans la foule. J'hésite ; me souviens de la mission. de l'Ordre. Reportant mon regard sur le Malefoy aussi vite que je l'en avais éloigné, je m'efforce de respirer lentement, dans le silence de mort qui règne à présent autour de moi. Ce n'est pas une bonne idée. Serrant le point sous ma veste, je me détourne à nouveau et franchis en deux grandes foulées la distance qui me sépare de la porte de la cuisine. Je pousse cette dernière sans m'arrêter et disparais dans la pièce.

Ci fait, j'attends. Trois bonnes secondes, avant d'appuyer mes épaules contre le mur et de passer mes deux mains sur mon visage en respirant profondément. Et j'attends, encore. Un moment. Pour tout dire, je ne sais pas du tout quoi faire, maintenant.


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Message par Destin Lun 11 Aoû - 19:53

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Message par Aliénor de Vigneral Mar 12 Aoû - 16:44

Et la soirée avait reprit, presque comme si de rien n'était. Elle était ressortie de la salle d'eau, aussi fraîche qu'à son arrivée dans les lieux. Et d'autant plus déterminée. Elle avait pris un verre de ce fameux vin scandinave sur le plateau d'un quelconque serveur qui passait par là, en avait enfin bu une gorgée, se donnant ainsi une contenance, le temps d'observer. De repérer ceux qu'elle pouvait reconnaître d'après les descriptions rapides de Sirius et ce qu'elle-même pouvait déjà savoir, de se tenir sur ses gardes vis-à-vis de ceux qu'elle ne connaissait pas, ou pas assez pour savoir s'ils étaient ennemis ou potentiels alliés. Elle n'avait pu retenir une légère grimace irritée en voyant Hans Von Thonradel en grande discussion avec un homme un peu plus âgé. Cependant, la frustration fut de courte durée. C'était le jeu de ces grandes réceptions, où tout un chacun pouvait se retrouver à discuter avec n'importe qui... Où perdre sa cible après quelques minutes d'absence. Alors, d'accord, cela était contrariant parque qu'elle avait déjà commencé à établir un contact avec cet homme-là. Mais elle avait beaucoup d'autres personnes à faire parler ce soir. Et elle pourrait très bien tenter de l'approcher de nouveau plus tard. Et c'est avec un sourire parfaitement étudié qu'Aliénor sortit de son retrait pour se replonger dans l'exercice auquel, au demeurant, elle était parfaitement rompue qu'était ce genre de réception.

*****

"... Et qu'est-ce qu'une demoiselle aussi charmante que vous, Mademoiselle de Vigneral, peut faire pour occuper son temps ?" Le sourire avec lequel elle accueille le compliment est dissimulée par la coupe qu'elle tient toujours du bout des doigts et dont elle boit une gorgée, juste de quoi se donner le temps de formuler correctement sa réponse. Elle l'a répété des dizaines de fois devant son miroir. Elle sait exactement quoi dire, comment le dire. Et elle sait qu'elle doit avoir l'air parfaitement naturel. Je suis l'assistante de Monsieur Thomas de la Roche-Aymont, qui n'a malheureusement pu être présent ce soir." Et tout ceci avec un ton parfaitement naturel qu'elle se féliciterait presque intérieurement d'avoir pu conserver. Elle n'était pas habituée à mentir, tout juste à dissimuler quelques vérités, mais elle le faisait, pour l'Ordre. Et elle avait soigneusement préparé son mensonge. Elle avait mené son enquête, s'était renseignée auprès de sa mère pour savoir les déplacement de Monsieur de la Roche-Aymont qu'elle connaissait depuis de nombreuses années et avait rencontré à plusieurs reprises, pour être certaine qu'il ne serait pas présent ce soir. Et elle avait eu de la chance, puisque sa mère était invitée à une réception en sa compagnie auprès d'amis communs (réception à laquelle, une fois de plus, elle ne se rendrait sans doute pas...)

Est-ce qu'Aliénor vient d'éveiller des doutes chez son interlocuteur ?:

Et toute à sa fierté de paraître naturelle, d'avoir fait cela le plus facilement du monde, Aliénor ne remarqua pas tout de suite les signes discrets de tension et de recul de son interlocuteur. La bouche très légèrement pincé, le regard un rien plus froid, qui la détail une fois de plus. Ces signes qu'elle ne vit que quelques secondes plus tard, alors que la conversation reprenait sur son rôle ici, sur ses rêves, ses désirs de carrière... Une conversation somme toute banale dans ce genre de soirée. Mais uniquement tourné sur elle. Et dès qu'elle faisait mine de s'en éloigner, le voilà qui la relançait tout doucement sur le sujet. Aliénor, jeune, pleine de vie, intelligente... Mais encore parfois terriblement naïve. Et il lui fallu attendre la troisième tentative pour se rendre compte que Nicandro Tomassini, diplomate italien bien plus entraîné qu'elle, était en train de la mener par le bout du nez. Qu'il ne dirait absolument rien sur lui, sur ses opinions et encore moins sur celles de ses supérieurs, comme elle l'espérait. Qu'elle n'obtiendrai aucune information par ce petit jeu de séduction intellectuel, mais, qu'au contraire, elle risquait de dévoiler bien plus qu'elle ne le désirait face à cet homme dont le bagout surpassait largement ses propres compétences.

Et ce n'est qu'au bout de ces bien trop longues minutes qu'elle se rendit compte qu'il lui fallait trouver au plus vite un échappatoire. Parce qu'elle perdait de trop précieuses minutes à discuter ainsi, alors qu'elle avait une mission à remplir. Et parce qu'elle risquait à tout moment de se trahir. Déjà, elle passait en revu tout ce qu'elle avait pu déballer, pour être certaine de n'avoir fait aucune gaffe. Et déjà, un sentiment sourd de panique commençait à monter en elle. Sirius. Il pouvait la sortir de là. Il pouvait faire diversion, occuper l'homme, lui trouver un prétexte de s'échapper. Un signe discret alors qu'elle le voyait dans la foule, un code convenu alors qu'elle replaçait un rien nerveusement la barrette qui retenait élégamment ses cheveux. Faite qu'il l'ai vu. Faite qu'il est comprit. Et faite qu'il vienne.


Dernière édition par Aliénor de Vigneral le Mar 12 Aoû - 17:32, édité 1 fois
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Message par Destin Mar 12 Aoû - 16:44

Le membre 'Aliénor de Vigneral' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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Message par Sirius Black Mar 12 Aoû - 21:14

Un bon quart d'heure. C'est le temps que j'ai attendu avant de remettre les pieds dans la salle de réception, mon plateau dans la main ; parce que l'un de mes sympathiques collègues a trouvé opportun de le ramasser et de me le rapporter. Trop aimable à lui. En tout cas, maintenant, on va me regarder de travers, sous toutes les coutures, et il est très probable que j'alimente quelques conversations. De la part des gens qui m'ont vu, parce qu'après tout, mon self-control tout neuf a évité à tout le monde d'entendre le grabuge. Avec un peu de chance, même Aliénor n'aura rien vu. Enfin, elle en entendra sûrement parler, c'est le genre de nouvelle qui circule vite dans une salle de réception.

Et comme de fait, les foutus aristos qui emplissent cette foutue salle me regardent tous de haut avec leur foutu de je-vaux-mieux-que-toi-pauvre-minable. Cette attitude a vite raison de mon prétendu self-control et il m'est vite difficile de me montrer agréable devant tant de mépris. Situation d'autant plus désagréable du fait que je ne peux pas leur montrer que je les méprise encore davantage. Cette façon qu'ils ont à présent de se servir sur le plateau sans même me jeter un regard est tout bonnement insupportable. Je ne peux même plus jouer les parfaits hypocrites. Les dents serrées, je m'apprête à retourner à la cuisine me recharger en breuvages pour ces messieurs-dames (et en siffler un au passage, sans doute), lorsque je croise le regard d'Aliénor. Elle n'a pas l'air ravie ; sans doute a-t-elle eu vent de mes exploits. Mais … Non. Ce n'est pas ça. Le geste qu'elle a me fait froncer les sourcils et je m'immobilise. Problème. C'est ça, que ça veut dire. Elle a un problème. Il faut que je l'aide ; mais mon plateau est vide difficile de faire diversion avec ça. Qu'importe, je trouverai bien une idée.

Suis-je regardé par assez d'aristos pour que mon attitude étrange soit remarquée ?:

D'un pas un peu trop rapide pour passer tout à fait inaperçu, je me rapproche du duo. C'est alors qu'il ne sont plus qu'à quelques mètres que je me rends compte que j'attire effectivement les regards. J'ai merdé, je suis allé trop vite, maintenant on me regarde, et si je fais quoi que ce soit d'étrange -comme m'adresser à un couple d'aristos pour ne rien dire alors que mon plateau est vide-, tout le monde finira par le savoir. Bon sang de merde, pourquoi a-t-il fallu que Malefoy soit dans la salle ?! Sans lui, tout se serait bien passé.
J'ai ralenti sans m'en rendre compte et j'hésite à présent sur l'attitude à adopter. Je n'ai pas de plan pour aider Aiénor. Pas de plan non plus pour éloigner de moi ces regards avides du moindre faux pas. Faux pas qu'ils ont en vérité déjà vu et qu'ils regardent se transformer en catastrophe. J'en prends conscience un peu tard. Je suis cuit. Mon regard toujours hésitant et un peu paniqué à l'idée de foutre la mission à l'eau -pire, de nous mettre en danger- se dirige à gauche, à droite, à la recherche d'une idée de dernière minute qui m'aide à sauver la mise. C'est alors que je vois une chevelure d'un blond parfait ; et je devine les yeux de phoque présents de l'autre côté de cette petite tête vide. Il est tourné de trois quarts, sans doute trop occupé à se vanter de sa prétendue victoire pour considérer que je sois encore digne de représente une menace. Il se trouve entre Aliénor et moi. Parfait. Je ne sais pas dans quoi je m'engage, mais au moins personne ne croira que je me dirigeais vers la de Vigneral et on ne m'associera pas à elle. De toute façon j'ai déjà merdé, autant faire les choses comme il faut. Ma démarche accélère à nouveau, je serre les poings et tâche d'avoir l'air en colère et menaçant. Difficile à mimer quand mon seul esprit de stratège en herbe est à l’œuvre en cet instant ; mais je compte sur ma réputation et ma stature pour faire le boulot. Mâchoire serrée et sourcils froncés devraient finir de convaincre les gens. Suffisamment en tout cas pour que, alors que je me rapproche à grands pas, l'interlocuteur de Malefoy lui signale qu'un grand gars brun arrivait vers lui d'un air pas content.

Le phoque blond a tout juste le temps de se tourner vers moi. Je lui enfonce mon poing dans l'estomac et, alors qu'il se plie en deux sous l'impact, l'envoie se redresser d'un coup de genou en pleine figure. Ca suffira. Je n'ai pas l'intention de le tuer ; ou, en tout cas, pas celle de me retrouver en prison. Aussi, je me contente de le pousser en arrière d'un bon impact de la paume de la main dans le pectoral. Le phoque tombe à la renverse, le nez explosé et le souffle court, pour s'effondrer juste aux pieds de l'interlocuteur d'Aliénor. Chouette, je sais encore viser.

Cette fois, j'ai fait suffisamment de grabuge pour bien attirer l'attention comme il faut. Je vois déjà l'article dans les journaux, dans un coin de la page, le centre étant déjà bien occupé par les prétendus "crimes" commis par l'Ordre. Black, l'héritier renié, vient semer la pagaille dans des réceptions privées. Ca promet. Enfin, autant faire les choses en grand.

« Inutile d'appeler la sécurité, merci, je récupère mes affaire et je vous laisse, mesdames et messieurs les aristos coincés, retourner à vos petites discussions d'hypocrites. En vous souhaitant une très agréable soirée. »

Mon ton est agressif et malgré mon sourire tout à fait sympathique, je pense qu'ils ont tous parfaitement compris que je ne cherchais qu'à faire le bordel en les provocant. Ou, qu'en tout cas, c'est ce qu'ils ont cru. Je tourne les talons et me dirige vers l'escalier au bout duquel se trouve le couloir où le personnel a rangé ses affaires personnelles dans des casiers. Il va falloir que j'improvise encore pour la suite, parce qu'il n'est pas question de laisser Aliénor toute seule pour la mission. Pas envie de me faire étriper par Dumby.


Dernière édition par Sirius Black le Mar 12 Aoû - 21:27, édité 1 fois
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Message par Destin Mar 12 Aoû - 21:14

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Message par Aliénor de Vigneral Mer 13 Aoû - 11:54

Ne surtout pas regarder Sirius. Continuer la conversation, presque comme si de rien n'était. Sourire, rester polie et courtoise. Et toujours prendre garde à ne rien révéler. Il allait agir. Il allait trouver quelque chose à faire, n'est-ce pas ? Quelque chose qui pouvait la sortir de ce mauvais pas. Quelque chose, n'importe quoi, pour la soustraire à la curiosité mal placée de son interlocuteur, sans pour cela qu'elle n'ait à paraître grossière. Elle se devait de paraître naturelle, de rester naturelle. Même si elle maudissait intérieurement celui qui lui avait trouver cette couverture visiblement bancale. Oh, bien sûr, au Ministère, on lui avait assurer que Thomas de la Roche-Aymont, ni aucun de ses employés, ne seraient présents. On avait simplement oublié de lui préciser que certains de ses proches pouvaient être là malgré tout. Elle ne savait pas vraiment qui était ce Nicandro, s'il était un proche de de la Roche-Aymont, un collaborateur dont le Ministère n'aurait pas été avisé, un ami, ou au contraire quelqu'un qui gardait une rancune tenace envers l'homme... Elle ne savait même pas vraiment si le changement d'attitude avait un rapport avec son soit-disant emploi ou si c'était quelque chose qu'elle avait dit ensuite, sans arriver à se souvenir exactement les mots qui auraient pu ainsi le froisser, le mettre sur ses gardes. Et elle n'avait clairement pas le temps de faire une introspection complète en cet instant...

Et Aliénor d'être si concentrée, d'espérer si fort que Sirius - ou quelqu'un d'autre, elle n'était pas fermée, mais Sirius était quand même celui qui avait les plus grandes chances d'intervenir - qu'elle ne se rendit compte que quelque chose était en train de se passer qu'au premier cri de surprise qui retentit dans la réception. Et la jeune Sang-Pur eut tout juste le temps de se retourner que déjà, un corps venait s'écraser à ses pieds sans qu'elle n'en comprenne le pourquoi du comment. Jusqu'à ce qu'elle relève les yeux. Jusqu'à ce qu'elle voit Sirius, toujours dans son costume de serveur mais oh combien moins bien apprêté, et autour duquel un cercle vient de se former. Et il lui faut encore quelques secondes à rester là, totalement abasourdie, pour comprendre ce qui vient de se passer. Sirius, et cet homme, à terre. Cet homme qu'elle finit par identifier comme Malefoy, grâce à la description que son coéquipier d'un soir lui en a faite un peu plus tôt, grâce aussi aux rumeurs qui commencent à monter parmi les invités. Et elle est comme les autres, comme tous ses simples spectateurs de l'agression qui vient d'avoir lieu sous ses yeux : trop abasourdie pour pouvoir faire le moindre geste, le moindre mouvement.

Et le petit discours de Sirius lancé à la cantonade avant qu'il ne tourne les talons qui vient raisonner à ses oreilles. Et elle sent monter en elle une envie de lui sauter purement et simplement à la gorge ! Il plaisante, là, c'est ça ?! C'est un tour, quelque chose comme ça, une blague mise en œuvre avec ce crétin de Malefoy, quelque chose du genre ?! Quelque chose pour bien se faire remarquer, encore, pour crier tout le mépris qu'il avait pour le milieu qu'elle-même fréquentait - et qu'elle prenait comme une attaque personnelle -. C'était ça, n'est-ce pas ? Il n'avait même pas dû voir son signe, il n'avait même pas dû se rendre compte qu'elle lui demandait le soutien qu'il était censé lui apporter, il n'avait même pas comprit que... Et la révélation qui se fait soudain dans son esprit. Si, bien sûr que si, il avait comprit. Bien sûr que si, il s'était rendu compte qu'elle avait besoin qu'il la tire d'un mauvais pas. Et cet imbécile n'avait donc rien trouvé de mieux à faire que de venir tabasser l'un de ses concitoyens pour créer une diversion...

A vrai dire, Aliénor ne savait pas si elle devait admirer son geste ou le traiter de fou. S'il y avait une quelconque trace d'héroïsme dans ce qu'il venait de faire ou si ce n'était là que la preuve de son immense stupidité - ou, au moins, de son irresponsable impulsivité -. Peut-être un savant mélange des deux, mais qui risquait de lui coûter gros au vu des cris de Chartier que pouvait pousser le Malefoy que l'on venait de relever. Et qui, bien sûr, demandait réparation, exigeait qu'on arrête l'important, qu'on le dolorise, qu'on le punisse, qu'on... Le reste de ses imprécations finit par se perdre dans le brouhaha qui, après de longues secondes de silence, reprit de plus belle dans la salle de réception. Toujours à demi-mots, mots couvert, toujours avec cette retenue si caractéristique - si l'on oubliait, bien sûr, les imprécations de Malefoy -. Toujours dans ces codifications si parfaitement ancrées en chacun d'entre eux.

"Et bien, Mademoiselle, fort heureusement il semblerait que ce goujat ne s'en prenne pas aux femmes... Vous l'avez échappé de peu." Elle reconnaît la voix et ne peut s'empêcher de sourire en se retournant pour se retrouver face à Hans Von Thonradel, qui lui sourit également. "Qui sait ce qu'il aurait pu vous faire, dans le cas contraire, quand vous l'avez prit en défaut tout à l'heure..." "Mais vous auriez été là pour l'en empêcher, n'est-ce pas ?" Il approuve, bien sûr, en parfait gentleman, comme elle s'y attendait. Et cette nouvelle approche est pour la de Vigneral une parfaite ouverture dans laquelle elle ompte bien s'engouffrer. En étant bien plus prudente, cette fois, qu'avec ce damné Nicandro. "Ce genre d'effarouché m'impressionne.. Ça n'aurait jamais pu avoir lieu, en France." Et Von Thonradel de hocher la tête d'un air parfaitement entendu. Avec un sourire un peu moins réservé, auquel elle trouve presque un accent grossier. "Chez nous non plus, bien sûr. Mais ils ont ici des comportements que nous ne pouvons pas comprendre. Et puis, ces Sang-Pur britanniques sont tout de même dans une drôle de situation."

Une tension dans le corps d'Aliénor à ces mots. La discussion prend un tournant on ne peut plus sensible. Et elle sait qu'elle doit se montrer d'autant plus prudente. Parce qu'elle ne sait, au fond, absolument pas à qui elle a à faire. Mais la brèche dans laquelle elle veut tente de s'engouffrer semble s'agrandir de mot en mot, et elle ne laissera certainement pas passer cette chance.
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Message par Sirius Black Mer 13 Aoû - 15:02

Mon cerveau fonctionne à toute vitesse alors que je récupère mes vêtements dans le casier qui m'a été attribué. Je fais COMMENT maintenant que je me suis gentiment exclu de la fête ? Maudit soit ce Malefoy. Sans lui je serais encore dans mon rôle de serveur, à écouter les conversations pour donner un coup de main à Aliénor. Oui, bon, d'accord, il y a plus enviable comme situation, mais au moins je me rendais utile. Maintenant ça va être difficile. Quoi qu'il en soit, si je retourne à la réception, je ne peux le faire dans cette tenue et sûrement pas avec cette apparence. C'est pourquoi deux minutes plus tard, je retrouve le contact réconfortant de mes vêtements. Un coup d’œil dans le miroir m'apprend que de toute façon, mon vieux jean un peu usé, ma chemise sombre et mes chaussures montantes en cuir me vont largement mieux que ce costume dans lequel on ne peut même pas se mouvoir correctement. J'ai cru que j'allais craquer une couture en tendant le bras pour cogner sur le Malefoy. Puis les cheveux plaqués en arrière, de toute façon, c'était moche.
Bien entendu, ces pensées vestimentaires ne servent en réalité qu'à me détendre pour optimiser l'efficacité de mon cerveau dans le but de trouver un plan B. Les possibilités étaient de toute façon limitées. Pas question de remettre un pied dans la salle de réception maintenant ; même en ayant changé de tenu, on me reconnaîtra. Ou, dans le meilleur des cas, on me foutra dehors sans savoir qui je suis : quelqu'un de vêtu comme un moldu n'a pas sa place dans une réception entre sangs-purs. Bande de crétins.
Il ne me reste qu'à suivre le couloir jusqu'au point d'accès réservé au personnel pour me retrouver dans la rue et trouver un autre moyen d'entrer. Sous une autre apparence. Je soupire, et entame la descente jusqu'à la sortie. J'espère au moins que mon coup de théâtre aura permis à Aliénor de se tirer de la mauvaise passe dans laquelle elle se trouvait.
En bas de l'escalier, je pousse la porte de service, qui ne s'ouvre que de l'intérieur. Avant d'abandonner le battant, je cherche dans ma poche une pièce de monnaie que je glisse entre la porte et son encadrement. Juste pour pouvoir revenir au cas où. On sait jamais, hein ? Je me retourne vers la rue, juste à temps pour apercevoir trois silhouettes tourner au coin de la rue, et avancer dans ma direction. Je n'ai pas de mal à reconnaître le premier, dans son costume impeccable et avec ses yeux de phoque larmoyants. Les deux autres en revanche, je ne les connais pas. Ils sont grands, costauds, et ont pas l'air commode. Je me demande une seconde ce qu'ils foutent en compagnie d'un type comme Malefoy. Puis j'entends des cliquetis assez distincts à chacun de leur pas. Il ne m'en faut pas davantage pour comprendre que leurs poches sont pleines de pièces que ce fils de gargouille a dû leur donner pour qu'ils me refassent gentiment le portrait. Mais où est-ce qu'il est allé chercher des mecs pareils ... Enfin, non, en fait je ne me pose pas la question, c'est évident. Il n'a eu qu'à transplanner jusqu'à un quartier miteux et trouver le premier bar où pêcher des brutes épaisses. Il n'a pas dû lui falloir beaucoup de temps pour en dégoter. Putain. Manquait plus que ça.

Je m'immobilise, saisissant ma baguette. J'ai rangé à sa place mon air narquois. Je n'ai pas de temps à perdre avec ces trois là et clairement pas envie de les énerver. Autant Malefoy est une loque gringalette, autant les deux autres sont des armoires à glace. J'ai presque l'air petit, à côté.

« Alors, Black, on fait moins le malin ? » Ses deux acolytes ricanent et je serre les dents. Est-ce que je cloue maintenant le bec à ce crétin ou alors je mets hors combat l'un des deux autres porcs avant qu'ils ne décident de me casser la gueule ?
« En plus t'as perdu ta langue ? C'est malheureux ... »
« Ferme-la, Malefoy. Qu'est-ce que tu cherches, t'en as pas eu assez ? Ch'uis pas sûr que ton nez s'en remette si tu viens en rechercher. » Et pour cause, s'il a arrêté de pisser le sang, il n'en est pas moins amoché. Enfin, vu la tronche qu'il a déjà au naturel, ça ne peux que lui donner un coup de main, à ce pauvre type. Imaginez à quel point sa ravissante fiancée a été heureuse de tomber sur quelqu'un comme moi un peu avant le mariage ...
« Rira bien qui rira le dernier, on en reparle dans deux minutes dès que mes nouveaux amis se sont occupés de ton cas. »

Je dresse aussitôt ma baguette devant moi et articule un « stupefix » juste au moment où les deux commencent à s'avancer en cherchant leur baguette dans leur poche.

échange de sorts :

Pleine tête. Mais pas pour ma cible ; pour moi. Je sens l'impact me prendre sous le menton et je lâche un grognement très significatif en reculant d'un pas. Je ne sais pas ce que c'est que ce sort, mais ça a le même effet qu'un bon coup de poing en pleine tronche. Et ça fait mal. La main droite vient masser brièvement l'endroit de l'impact alors que je décale ma mâchoire à gauche et à droite, histoire de vérifier qu'elle bouge encore. Salopard. Malefoy éclate de rire et les deux autres s'approchent toujours avec leur sourire goguenard.
Putain, en plus j'ai autre chose à faire que me prendre une raclée, il faut que je retourne à l'intérieur. Et puis merde ça fait mal !
Un tant soit peu remonté, je me redresse et lance devant moi mon bras, envoyant la salve suivante sur mes adversaires en guise de vengeance. On s'en prend pas à Sirius Black comme ça sans s'en tirer au moins avec un nez dégommé un beau bleu sur la gueule !


Dernière édition par Sirius Black le Mer 13 Aoû - 15:15, édité 2 fois
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Message par Destin Mer 13 Aoû - 15:02

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#1 'Dé 4 faces' :
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#2 'Dés Oui/Non' :
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Message par Aliénor de Vigneral Mer 13 Aoû - 22:53

D'aussi loin que pouvait remonter ses souvenirs, Aliénor ne se souvenait pas d'avoir été aussi tendue lors d'une telle réception. Pourtant, elle continuait à sourire. Sourire d'un air entendu à cet homme de premier abord si charmant, si sympathique, et qui commençait maintenant à provoquer d'imperceptibles frissons sur l'ensemble de son corps. Elle sait bien, pourtant, qu'elle ne doit pas faire de conclusions hâtives. Que la phrase est trop ambigüe pour qu'elle puisse savoir réellement ce qu'elle sous-entend. S'il sous-entend réellement quelque chose, d'ailleurs. Elle ne sait pas. Elle ne sait pas et elle est nerveuse. Et elle sent la nervosité lui picoter le bout des doigts, lui chatouiller la nuque, lui raidir le dos. Et elle continue de sourire, alors même qu'elle sait qu'elle est seule, si seule. Parfaitement seule, et qu'elle n'a plus aucun soutien dans la salle. Qu'elle pourrait faire un faux pas, se trahir. Et que cette fois, elle ne pourrait même pas mettre cet échec sur le dos de Sirius. Et un instant, elle a presque l'impression qu'il lui manque, alors qu'elle ravale le goût amer qui vient de s'installer dans sa bouche. Et qu'elle continue de sourire. Presque malgré elle. "Je ne vous le fais pas dire... Enfin, si le Ministère était un peu plus présent, peut-être que ça ne se passerait pas ainsi."

Prêcher le faux - parce que, malgré son appartenance à l'Ordre et certaine de ses réticences, elle ne pense pas que le Ministère britannique soit si inefficace que cela - pour connaître le vrai. Et elle prend soin de baisser le ton, comme une confidence. Ils ne sont pas vraiment écoutés, espionnés, mais l'un comme l'autre savent parfaitement que les oreilles indiscrètes ont tôt fait de traîner dans ce genre de réception. Et ils n'ont pas envie, ni l'un, ni l'autre, que ce qu'ils disent puisse tomber dans de mauvaises oreilles. Et c'est visiblement amusé par ce petit jeu, par cette discussion qui prend l'aspect de confidences, qu'Hans se rapproche à son tour d'elle, baisse la voix aussi. "Disons qu'ils sont... un peu lents à réagir." Le sourire d'Aliénor devient entendu. Le fait qu'Hans n'ait pas tenté plus que quelques simples mots la détend également un rien. Certes, elle ne sait toujours pas dans quel camps il se place, si jamais il en a un. Mais la discussion, bien que prenant des accents de complicité, reste pour le moment parfaitement courtoise. Et l'instant de malaise ressentit juste auparavant semble se dissoudre lentement.

Peut-être qu'elle aurait dû tenter de retrouver Sirius. Peut-être qu'elle aurait dû tenter de trouver un moyen pour le faire revenir dans la place, pour qu'il ne soit pas hors-jeu. Peut-être même qu'elle aurait dû aller s'assurer qu'il n'était pas purement et simplement en danger, après son petit numéro... Mais elle ne voulait pas laisser passer sa chance. Leur chance, à tous les deux. Il prenait les risques, mais elle n'oublierai pas de le mentionner - parce qu'elle ne doutait pas qu'elle serait seule à devoir rédiger des comptes rendus précis de leurs actions - dans ses conclusions. Et elle ne voulait pas oublier, après la façon dont il venait de la tirer d'un mauvais pas, qu'ils étaient deux à réussir ou échouer. Il s'était en quelque sorte sacrifier, et c'était un bel acte. Un acte noble, dont elle ne l'aurait pas cru capable. Alors elle trouverait moyen de lui faire honneur. "Je pense surtout qu'ils ne savent pas comment gérer la situation. En même temps, qui pourrait leur en vouloir ? Cela semble si complexe !" L'air de ne pas y toucher, surtout, de ne surtout pas sembler savoir quels sont les tenants et les aboutissants de la situation actuelle. L'air surtout de vouloir en apprendre plus, de lui, qui semble si bien renseigné. Et c'est le cas. Hans Von Thonradel. Qui lui a lui-même révélé être diplomate au service de la Chancellerie Allemande. Qui de mieux placé pour être en accord avec les opinions de son gouvernement ? Et elle ne se laisserait pas mener en bateau une fois de plus... "Complexe, peut-être. Mais il ne faut pas oublier qu'ils les laissent agir. S'ils le voulaient vraiment, ils pourraient avoir arrêter ces terroristes depuis longtemps." Et Aliénor de devoir de justesse retenir la petite remarque acerbe qui se pointe sur le bout de sa langue, concernant la sévérité passé du gouvernement allemand quand aux menaces terroristes. D'un geste élégant, elle ramasse deux nouvelles coupes sur le plateau d'un serveur - pas Sirius, bien sûr, malheureusement - et en tend une à son interlocuteur, espérant que l'alcool délie un peu plus sa langue. "Vous pensez qu'ils font exprès de ne pas intervenir ?" "Peut-être pas exprès, non... Mais disons que leur Ministre actuel ne se donne pas beaucoup de poigne. Mademoiselle de Vigneral, ce qu'il leur faudrait, c'est quelqu'un avec plus de poigne, quelqu'un comme..." "Hans, je te cherchais ! Qui est dont ta charmante compagne ?"

Elle en aurait hurler de rage. Sincèrement. Mais elle se contente de sourire au nouveau venu, d'accepter son baise-main, tout aussi gentleman que le dit Hans qu'il vient d'interrompre. Elle met quelques instants, mais reconnaît finalement l'homme un peu plus mûr, celui avec qui elle a déjà vu Von Thonradel discuter un peu plus tôt dans la soirée. Et elle comprend qu'il doit en partie être là pour le surveiller, au vue du regard que l'homme jette à son cadet. Peut-être est-ce l'alcool, le problème ? Ou peut-être fait-il parti de ces hommes qui ne savent pas résister à une faible jeune femme, innocente et naïve ? Elle n'en saura sans doute rien. Mais elle sait que ce qu'elle a eu n'est certainement pas suffisant. Et qu'elle vient sans doute de perdre sa meilleure cible.
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Message par Sirius Black Jeu 14 Aoû - 0:48

Non, on s'en prend pas à Sirius Black sans le regretter pour une raison ou pour une autre. Dans le cas de la première brutasse, c'est parce qu'il a finalement volé jusqu'au mur le plus proche et que son propre poids y a écrasé son poignet avec toute la délicatesse qu'une pareille personne peut avoir. Soit, pas la moindre. Hors combat, et avant que Malefoy décide de récupérer son fric pour service non rendu, il a préféré détaler à toutes jambes ; ce dont je ne me plaindrais pas. Je suis bien assez occupé avec cet autre énergumène qui semble un peu plus doué que son condisciple et qui ne me lâche pas la grappe. Merde, j'ai régressé en magie au point d'être tenu en respect par le premier ivrogne qui passe ? Il faut que je retourne à cette réception, que je pêche des infos et que j'aide Aliénor ; si ça se trouve la situation ne s'est pas arrangée pour elle. Je ne vais pas rester à me battre avec cet imbécile congénital. Et puis merde, si je suis incapable de m'en débarrasser, je ne vois pas vraiment ce que je fous dans l'Ordre à vouloir combattre des mangemorts !

Alors, toujours en parant les attaques de mon pleutre d'adversaire et en répliquant à l'occasion, je commence à m'avancer, prudemment, et enchaîne plus rapidement les attaques pour le forcer à reculer jusqu'au mur. C'est l'occasion. « Incarcerem ! »

Efficacité du sortilège :

Un fin sourire étire mes lèvres lorsque je vois ma cible se débattre avec la corde qui le bloque contre le mur ; mais il est de courte durée. Le léger impact que je ressens au niveau de mon genou est aussitôt suivi de crépitements guère rassurants. D'autant plus que la température semble augmenter d'un coup à cet endroit précis de ma personne. Je baisse les yeux, surpris, et sursaute en voyant les braises qui entament doucement mon jean. Merde alors ; heureusement que, pour des raisons inconnues, ce truc ne prend pas feu. J'entreprends illico d'étouffer ce qui peut l'être avec ma manche, maudissant ce salaud de Malefoy. Décidément, il commence à devenir un peu trop encombrant pour cette mission.
Toujours penché en avant pour faire disparaître ce feu avant qu'il ne traverse le tissu et ne me bouffe la jambe, je m'écarte d'un pas sur le côté lorsqu'un autre sortilège s'écrase près de moi. Bon, merde, ça suffit maintenant. Je me redresse d'un bond, point ma baguette vers l'autre idiot toujours immobilisé et lui interdit de gesticuler comme ça d'un petrificus totalus qu'il ne voit même pas venir, trop occupé à se battre avec la corde. Vachement utile, ce sort, mine de rien. Au tour du phoque, maintenant. « Alors Geoffroy, on est obligé de se planquer ? Elle est belle, la descendance Malefoy ! »
Je me prends à ricaner. Oui, c'est jouissif. Ca m'avait presque manqué, à vrai dire. D'un mouvement de baguette, j'envoie valser ce qui servait de couvert à cet imbécile et, dans les deux secondes qui suivent, il est désarmé et inconscient. Bon. Voilà une bonne chose de faite. Reste le problème de la réception. Il faut que j'y entre à nouveau, et ça risque de ne pas être facile. En tout cas, je ne vais pas laisser ces deux types dans la rue comme ça, manquerait plus qu'on donne l'alerte ...

Je hisse le Malefoy sur mon épaule -il est VRAIMENT gringalet- et retourne à la porte de service que je me félicite d'avoir laissée "ouverte", avant de grimper jusqu'à l'étage mis à la disposition des serveurs. En espérant qu'aucun d'entre eux ne soit dans le couloir au moment de mon passage.
Pour une fois, la chance me sourit, et je pénètre dans l'une des salles d'eau, que je verrouille avant de laisser tomber Malefoy sur le sol, et de lui administrer aussitôt le sortilège d'oubliettes. J'aperçois alors mon reflet dans le miroir et ne peux retenir une grimace. Je suis méconnaissable ; un bel hématome commence à se former là où j'ai pris le sortilège du mécréant et les autres frasques de mon affrontement ont laissé sur mon visage pas mal d'égratignures. J'ouvre l'eau avec l'intention de me débarbouiller un minimum, quand j'ai une illumination. Méconnaissable ... Un coup d'oeil vers le Malefoy.

Cinq minutes plus tard, j'ai totalement changé d'apparence. J'ai à nouveau abandonné mes propres vêtements et suis à présent vêtu d'un savant mélange de la tenue de serveur et du costume de Malefoy. Le rendu n'est pas si mal, et on ne saurait reconnaître l'un et l'autre puisque je me suis appliqué à avoir l'air de sortir d'un horrible affrontement. Ce qui est le cas, certes ; mais mon actuelle tenue s'en ressent davantage. J'ai desserré le noeud de cravate, comme si mon sympathique agresseur m'avait saisi par ici. Les ecchymoses sur mon visage sont plus que réalistes -voire un peu trop à mon goût- et, pour être sûr qu'on ne me reconnaisse pas, j'ai usé de magie pour ... déformer mon visage. Un peu à la façon dont un apprenti animagus déforme son corps morceau par morceau. Sauf que je me suis contenté du visage. En affinant la mâchoire, créant une courbure sur le nez, ressortant les pommettes. Et je comprends à présent pourquoi McGo nous a toujours interdit de pratiquer les métamorphoses humaines de la sorte. C'est horriblement douloureux. Sentir ses os se déplacer et se transformer est une sensation absolument insupportable et il m'a fallu m'armer de toute la volonté du monde pour achever la transformation. En priant, fort, très, très, TRES fort, pour qu'ils me réparent ça à Sainte-Mangouste. Ah, et, en tant que bouquet final, je me suis ... coupé les cheveux. Parce que la coupe longue est un peu trop reconnaissable et même avec un visage différent, ça attirerait trop les soupçons. Croyez bien que je suis le premier à déplorer cette nécessité, et c'est à contre cœur que je m'y suis résolu. En tout cas, les cheveux coupés en questions ont atterri je ne sais trop où. Un bon sortilège d'evanesco les a fait disparaître, mais je n'ai aucune idée d'où ils sont réapparus.

En fouillant dans les affaires de Geoffroy, j'y ai dégoté son invitation à la réception. Armé d'un stylo, je me suis appliqué à en modifier l'intitulé. « Cher Monsieur Geoffroy Malefoy » est désormais « Cher Monsieur Godfroy Neledroy ». Ce n'est pas impeccable, mais ça suffira bien. Je recharge sur mon épaule l'authentique propriétaire de cette invitation que je ne peux pas laisser ici ; manquerait plus qu'un serveur le trouve alors que je suis dans la salle ... Le plus rapidement possible, je redescends les escaliers et me retrouve dans la rue. Là, à l'angle suivant, j'aperçois mon ami la brutasse encore pétrifié ; par chance, personne n'est encore passé par là. Je m'approche à grands pas, pointe sur lui ma baguette et prononce la formule précédemment utilisée sur Malefoy : oubliette. Aussitôt après, j'annule le sortilège de pétrification, et laisse l'homme s'asseoir avant de lui fourrer bonnement et simplement le corps de Geoffroy dans les bras.

« Il s'appelle Peet. Tu peux l'garder. »

Je prononce ces paroles avec un grand sourire, du ton le plus bienveillant du monde, l'air d'annoncer à un gamin qu'il pouvait garder le chiot que je lui mettais dans les mains. Et sans laisser le temps à la moindre réponse, je file, en courant. Je contourne le bâtiment ; l'entrée des invités est de l'autre côté (vous imaginez bien qu'ils ne rentreraient pas par le même côté que le personnel ...). Dès que j'aperçois l'entrée, je m'en approche en ralentissant, prenant une marche rapidement. Comme je m'y attendais, une armoire à glace chargée de la sécurité bloque le passage. Il est juste en face de moi et je prends un air dignement outré en m'avançant à grands pas.

« Poussez-vous, je suis invité à cette réception ! » Je donne à ma voix des accents bourgeois que je ne saurais que trop bien imiter pour les avoir entendus toute mon enfance et toute la soirée. « On pardonnera bien mon retard, je viens d'être intercepté par un fils de détraqueur aux cheveux longs qui a essayé de me voler ! On croise de ces gens, par ici, il aurait fallu faire cette réception dans un lieu un peu moins agité que l'Angleterre ! Allez, faites de la place ! »

Sans bouger d'un pouce, l'armoire à glace réclame une invitation. Pas commode celui-là. J'inspire discrètement et mime à nouveau la colère, fronçant les sourcils et dégainant mon invitation dans un geste théâtral, avant de la coller sous son nez, tellement près de lui qu'il ne peut surement pas la lire correctement.

« La voilà votre invitation ! Voilà, vous avez lu ?! Enfin si vous savez lire, pauvre idiot que vous êtes ! Godfroy Neledroy ! Allez, dégagez maintenant, je viens de vous dire que je m'étais fait attaquer, j'ai besoin de me réapprêter et je suis déjà en retard ! Du vent ! »

A force de grands gestes et de cris, je parviens à obtenir le passage ; le garde, sûrement lassé de mes cris et ayant aperçu le nom évoqué sur le papier, s'écarte et m'indique la direction à suivre. Sans un regard pour lui ni même un remerciement, je m'en vais à grands pas dans une démarche altière vers le couloir qu'il m'a indiqué. Ouf. je suis passé ... C'était laborieux, mais c'est gagné. Au moins pour l'instant. Je rejoins la salle de réception que je trouve dans le même état qu'un peu avant mon départ. A ceci près que j'entends, alors que je fends la foule pour rejoindre une salle d'eau, des bribes de conversation sur la famille Black et la décadente jeunesse d'aujourd'hui. Ca m'aurait presque fait sourire, si je n'étais pas si anxieux à l'idée de me faire prendre.

Une fois dans ladite salle de bain, je me débarbouille effectivement le visage et efface toute trace de sang ; puisqu'il n'est pas aussi simple de faire disparaître la tâche jaune/bleu qui est bien visible sur mon menton, ou encore les égratignures. C'est plus pour la forme qu'autre chose. Mais bon, autant être dans le rôle ; les aristos ne faisaient-ils pas, justement, tout pour la forme et l'esthétique ?

Je m'applique à respirer lentement avant de ressortir. Je dois être calme. Calme et concentré. La première étape est de faire savoir à Aliénor que je suis de retour. Et pour se faire, rien de mieux que de l'aborder. En plus, ça me permettra de me fondre dans la masse, puisqu'évidemment, personne ici ne connaît de Godfroy Neledroy.

Je pousse une fois de plus la porte et cherche aussitôt du regard la jeune femme ; je l'aperçois rapidement, en grande conversation avec deux hommes.

« Aliénor, très chère ! » je m'exclame à intensité contrôlée une fois que je me suis approché, prenant entre mes doigt sa main pour l'approcher de mes lèvres. « Quelle surprise de vous trouver ici ! Mais, vous ne me reconnaissez sûrement pas, je suis Godfroy Neledroy, nous nous sommes vus en France il y a des années, vous étiez bien plus jeune, mais je ne risquais pas de vous oublier ! Un si beau visage, voyons. Je dois vous paraître un peu malpropre et encore plus méconnaissable ; je vous prie de m'en excuser, j'ai été attaqué il y a quelques minutes par un vaurien de premier ordre qui semblait venir d'ici ! L'Angleterre est dans une bien mauvaise période, semblerait-il. ». Faites qu'elle m'ait reconnu, faites qu'elle m'ait reconnu, faites qu'elle m'ait reconnu ... Je me tourne vers les deux hommes, à qui je souris poliment. « Messieurs, pardon de vous avoir interrompus, j'espère ne pas paraître trop inopportun. » « Pas du tout, Monsieur Neledroy, nous déplorions justement également de la situation de l'Angleterre. » « Un énergumène vient justement de quitter cette salle ; il est à espérer que seul un petit nombre d'entre eux se trouvent à Londres. Peut-être même ces jeunes dépravés font-ils partie de ces terroristes dont on parle tant ! »


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Message par Destin Jeu 14 Aoû - 0:48

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Message par Aliénor de Vigneral Jeu 14 Aoû - 21:38

Le sentiment de frustration ne devait pas la laisser se départir de son attitude parfaite de jeune fille d'excellente famille. La surprise de l'intervention du nouveau venu, par contre, failli bien mettre à mal sa carapace de crystal. Et elle cru presque se briser au sursaut que lui provoqua cette arrivée. Elle n'était censé connaître personne , ici. En tout cas, personne qui ne puisse l'identifier aussi aisément ! Et avant même d'arriver à l'identifier, Aliénor sentit un millier de question venir se bousculer dans son crâne. Qui était-il ? Que savait-il exactement d'elle ? Son parcours, sa scolarité, sa particularité ? Connaissait-il sa mère, ses études, ses professeurs ? Il fallait qu'elle sache, il fallait absolument qu'elle sache ! Elle l'avait laissé saisir sa main, un sourire résolument crispé figé sur son visage. Jusqu'à ce que son regard croise le sien alors qu'il se redressait, expliquant sa prétendue mésaventure. Et un instant, elle ne peut se détacher de ce faciès qui lui semble inconnu, et pourtant... Clignement de paupières, retour à la réalité et à la conversation. C'était impossible que ce soit lui, et pourtant, elle ne voyait pas comment cela pouvait en être autrement. Il avait... comment avait-il réussi ce tour de force de pénétrer de nouveau dans la réception ? Comment avait-il effectuer cette transformation qui le rendait presque méconnaissable ? C'était une des options qu'elle avait envisagé avant de la rejeter, normalement définitivement, devant la dangerosité de l'opération, même pour quelqu'un qui en faisait sa spécialité. Mais c'était bien lui. C'était bien ce petit prétentieux qui se donnait des airs de rebel insupportable et qui ce soir semblait tout à fait dans son milieu au sein de cette réception si hupée. Et sans qu'elle ne s'y attarde un instant, elle sentie pourtant le poids qui semblait peser sur ses épaules - et sur son estomac - s'alléger un peu. Mais elle n'en revenait pas.

Et pourtant, il fallait qu'elle revienne à la réalité,  et ce au plus vite. Parce que la discussion continuait autour d'elle, incluant donc Sirius, ou plutôt Godfroy. Et que son mutisme soudain allait bien finir par paraître suspect. "Celui-là,  un terroriste, vous croyez ? Je les voyais plus comme de dangereux sorciers plutôt qu'en ridicules troubles-fête." Hans qui hoche un instant la tête,  son mentor qui la regarde avec un certain scepticisme. Et elle préfère ne pas regarder Sirius pour ne pas risquer de de trahir. Et, de ce fait, alors qu'elle ne tourne pas le regard vers lui, elle ne peut manquer le geste de son aîné envers Hans, presque un léger coup de coude. Et le trentenaire de reprendre la parole, s'inclinant légèrement devant elle. "Mademoiselle, se fut un plaisir de pouvoir converser avec vous. Il semblerait que certaines obligations m'appellent, je vais donc devoir vous laisser... Monsieur." Un salut également à Sirius, bien que plus distant, et voilà les deux germaniques qui disparaissent dans la foule. Et Aliénor d'enfin se tourner vers son partenaire d'un soir. "Ainsi, nous nous serions connus en France ? Et bien, je suis ravie que nous nous retrouvions ce soir." Le ton est formel, d'une part car elle se doit de conserver son rôle, d'autre part car elle veut d'abord être certaine qu'elle ne se trompe pas de personne. Car si elle a l'intime conviction de son identité, une erreur serait en cet instant des plus... dommageable. Et ce n'est qu'une fois qu'elle en a reçu la confirmation qu'elle lui sourit enfin, vraiment. Et c'est sans doutebla première fois qu'il voit sur ses lèvres un tel sourire, en tout cas qui lui soit adressé. "Tu m'expliqueras tout cela plus tard. J'ai déjà rencontré la fille de l'ambassadeur de Suède. Je ne sais pas s'il va accepter de me parler vraiment mais je vais tenter ma chance. Tu peux me suivre, ou tenter de glaner d'autres informations. Qui sait, ton nouveau look attirera peut-être un peu de sympathie." Et elle ne parle pas de sa tenue, mais bel et bien de l'hematome qui le place en vicime toute désignée.

Et la voilà déjà qui s'éloigne, échangeant quelques paroles avec l'un ou l'autre des invités, dégustant un ou deux petits fours, une coupe d'un champagne de grand cru français. Jusqu'à atteindre la cible qu'elle s'est elle-même choisie, avec ce sourire un rien intimidé de la jeune demoiselle qui fait ses premiers pas seule dans ce monde impitoyable. "Monsieur Lieven ? Vous nz vous souviendrez sans doute pas de moi, mais j'avais fait connaissance de votre fille, Liudivina, lors de l'un de vos séjours en France... je suis Aliénor de Vigneral, et c'est un plaisir de vous rencontrer ici."

Est-ce que le monsieur est enclin à la discussion ?:

"Mademoiselle de Vigneral, bien entendu, je me souviens de vous. Je m'étonne cependant de vous voir ici aujourd'hui. Que faites-vous don en Grande Bretagne ? Vous seriez certainement plus en sécurité dans votre foyer, auprès de vos parents." Le ton paternaliste, tout autant que l'évocation sous-entendue de son père - mais après tout, comment aurait-il pu savoir ? - vient refroidir aussi sûrement qu'une douche glacée l'enthousiasme d'Aliénor de peut-être en apprendre plus de lui. Elle tente pourtant de ne pas se départir de son sourire, de conserver ce calme que d'autres ont eut tant de mal à lui inculquer. "Oh allons... je ne risque rien ici, les troublions ont quitté les lieux." "Ici, non. Mais l'Angleterre connaît des temps troublés qui ne sauraient convenir à une jeune sorcière brillante comme vous. Je ne laisserai pour rien au monde ma petite Liudivina venir se risquer ici."

Et s'en suivit un échange on ne peut plus banal sur le devenir de la Liudivina, sur son propre avenir, sans qu'elle ne puisse à aucun moment trouver l'occasion de détourner la conversation vers le sujet qui l'intéressait réellement. Aussi, après quelques inutes d'une ennuyeuse conversation - qu'elle n'aurait pourtant pas qualifié ainsi dans d'autres circonstances, mais la situation était telle que -, Aliénor prit sur elle de prendre congé de son interlocuteur. Et à peine avait-elle échanger ces quelques salutations que déjà, avant qu'ils ne se détournent tous deux, elle cherchait Sirius du regard. Il fallait absolument qu'elle le rejoigne.


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Message par Destin Jeu 14 Aoû - 21:38

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Message par Sirius Black Ven 15 Aoû - 0:50

La conversation se poursuit et si je reste silencieux, je m'emploie à être tout de même actif pour garder de la crédibilité. Aussi, j'approuve d'un signe de tête l'homme un peu plus vieux lorsqu'il avance que ce trouble-fête de Black était potentiellement un terroriste. Après tout, n'avait-il pas entrepris de me refaire le portait ? Enfin, techniquement, il avait plutôt réussi, même, et au sens littéral, puisque j'ai bel et bien un visage différent ... Allez, si, c'était drôle !
La conversation s'annonçait plutôt bien partie pour récolter des informations, mais ce même homme plus vieux entraîna bien vite celui qui semblait être son acolyte vers une autre discussion sans doute beaucoup moins intéressante. Dommage ; au moins aurions-nous appris que ce type nous prenait pour des terroristes ; même si c'est également le cas d'une bonne partie de la population et qu'il a tout aussi bien pu dire ça pour sembler être dans la bonne opinion publique. Je me tourne donc vers Aliénor, qui fort heureusement est entrée dans mon jeu et a fait comme si elle connaissait ce prétendu Godfroy. La petite phrase qu'elle rajoute pour garder, elle aussi, sa crédibilité, m'arrache un fin sourire. « Allons, mademoiselle, cet échange de bagatelles n'intéresse ni vous ni moi, n'est-ce pas ? » Un moyen de lui faire comprendre que jouer à ce jeu entre nous plus longtemps ne me semble pas vraiment utile. Il ne me vient pas du tout à l'esprit qu'un léger doute quant à mon identité puisse subsister dans l'esprit de la de Vigneral. Le sourire qu'elle affiche m'en aurait de toute façon fait disparaître la pensée. Sans que je me l'explique, voir cet air naturel succéder à la hauteur des discours aristocratiques sur son visage me détend quelque peu. Nous sommes tous les deux sur le terrain ; aucun de nous n'est repéré, et nous sommes en mesure de nous soutenir l'un l'autre. Les choses ne se présentent plus si mal, finalement ... Je lui souris -un peu trop- chaleureusement à mon tour et l'écoute reprendre la parole. « Tu m'expliqueras tout cela plus tard. J'ai déjà rencontré la fille de l'ambassadeur de Suède. Je ne sais pas s'il va accepter de me parler vraiment mais je vais tenter ma chance. Tu peux me suivre, ou tenter de glaner d'autres informations. Qui sait, ton nouveau look attirera peut-être un peu de sympathie. » « Je vais croire que ça ne me va pas si mal ... » Plaisanterie, bien sûr. J'ai juste le temps de lui souffler un « Bonne chance » et de lui envoyer un clin d'oeil encourageant avant qu'elle ne se détourne pour partir à la chasse de l'ambassadeur de Suède.

De mon côté, j'intercepte un serveur que je ne regarde pas dans les yeux -manquerait plus qu'il me reconnaisse ...- pour m'emparer d'un verre sur son plateau. Ca fait toujours une contenance. Je n'ai plus qu'à espérer pour que la suggestion d'Aliénor s'avère exacte et que l'un de ces sympathiques aristos s'approche de moi.

Et comme de fait, un homme se présente quelques minutes plus tard. Grand, pas très chevelu, très élégant ... Cygnus. Black. Dès que je le reconnais, une bouffée de panique me prend et j'en perds un instant mes moyens.

« Moi qui pensais connaître chacune des personnes présentes à cette réception, vous me faites mentir, monsieur ... ? »

En tout cas, Aliénor avait raison. C'est mon nouveau look qui le fait s'approcher de moi, et pas sa prétendue non connaissance de mon identité. Si mon nom n'avait pas été assez connu pour parvenir jusqu'à ses oreilles, jamais il ne m'aurait adressé plus d'un regard. J'en peine ainsi à contenir ma grimace de mépris. Retrouvant contenance en me sachant avantagé -après tout, il ne me connait pas mais j'en sais beaucoup sur les Black ...-, je me tourne entièrement vers lui et lui adresse un parfait sourire de circonstance -comprenez "d'hypocrite".

« Neledroy. Rassurez-vous, monsieur Black, personne ne vous en voudra de ne pas pouvoir mettre de visage sur l'importateur du vin que vous buvez depuis le début de cette soirée. » Il semble surpris, s'étonne visiblement de mon activité et commence à me questionner sur le sujet. Il faut que je dévie la conversation ; et vite, je n'ai pas suffisamment travaillé mon personnage pour pouvoir discourir sur moi-même des heures sans me montrer incohérent ! « En réalité, je travaille en collaboration avec la maison Roncenoire depuis des années, et on m'a demandé mes services pour ce jour même. J'ai participé à l'organisation de cette réception, mais je n'ai pu être présent lors de son ouverture : ma pauvre épouse se porte mal et elle n'a, de fait, malheureusement pas pu m'accompagner. Je me suis ainsi mis en retard, et au moment où j'arrivais, un individu peu recommandable s'en est pris à moi. C'est la raison pour laquelle vous me voyez pareillement apprêté ... » Je feins l'agacement le plus profond. Mon débit n'est ni lent ni rapide et je marque mon discours de courtes poses pour ne pas avoir trop l'air de monologuer. Avoir l'air vrai. Pas détendu, puisque quand on vient de se faire agresser, on ne l'est pas. Avoir l'air vrai dans son rôle d'hypocrite ; comme c'est ironique ...

« C'est fort fâcheux en effet. » « On m'a dit qu'un trouble-fête quittait justement les lieux. Serait-il possible qu'il s'agisse de la même personne ? Des gens d'un tel acabit devraient être enfermés ! C'est scandaleux. Rien ne va plus dans ce pays, vous ne trouvez pas ? »

Suis-je suffisamment convaincant dans mon rôle d'aristo pour engager la conversation ? :

« Il semblerait effectivement que le ministère peine à maîtriser toute cette agitation. » Son ton parfaitement froid et guère intéressé par la conversation -d'où sa réponse succincte- me décourage. Il n'a pas l'intention de révéler sa prise de position ; sans doute l'affirmation de mon rôle et de mon importance si faible à l'échelle internationale l'a-t-elle désintéressé totalement de ma personne, marquée ou non d'hématome. Je ricane intérieurement, dégoûté par ce comportement absolument détestable. Bon, maintenant je m'emploie probablement à la même chose que lui : trouver un moyen de mettre fin à cette conversation sans intérêt pour obtenir d'autres confidences. En espérant qu'Aliénor s'en sorte mieux de son côté ...

Finalement, un autre homme que je ne connais pas s'approche de nous et Cygnus saute sur l'occasion pour prendre congé. Remerciant intérieurement l'homme en question, je les salue tous deux avant de me détourner ; et de tomber presque nez à nez avec un couple que j'ai déjà vu. Monsieur Diggory et son épouse. Les deux me regardent ; lui, de son air parfaitement aristo, elle, intriguée, presque effrayée par les marques sur ma figure.

« Mon pauvre Monsieur, que vous est-il arrivé ?! » « Lucy, je t'en conjure, un peu de tenue... » Marmonne Diggory, visiblement agacé du comportement trop grivois à son goût de sa femme. Je saisis délicatement la main de celle-ci pour la saluer et adresse un signe de tête poli à son époux, souriant légèrement.

« Monsieur et madame Diggory, c'est un plaisir. Je vous demanderai de bien vouloir faire fi de ces traces sur ma figure ; il s'agit des restes d'une altercation survenue juste avant mon arrivée ... » « Ca alors, l'Angleterre n'est décidément plus sûre ! » « Allons, ma chère, n'exagérons rien, le ministère fait ce qu'il peut. »

Madame Diggory est visiblement beaucoup moins rompue aux réceptions de ce genre que son mari. Une chance que je ne compte pas laisser passer ... Un sourire compatissant aux lèvres -qui voudrait avoir une femme aussi peu sortable, après tout, hein ? Qui voudrait d'une femme capable de réfléchir par elle-même, après tout ?- j'emprunte le ton aimable possible, l'air de demander le plus poliment possible à ce monsieur de faire un compromis « Vous concèderez, Monsieur Diggory, que les temps sont quelque peu troublés depuis ces derniers mois ... Qu'en est-il de la discipline anglaise, alors qu'au sein même de cette réception, des jeunes sauvages viennent semer la pagaille ? » « Vous parlez du petit Black ? C'est vrai qu'on ne peut pas parler de lui comme d'un exemple de discipline ... » Diggory hésite ; il n'interrompt même plus sa femme qui s'en va dans un discours sur toutes mes frasques connues du grand public ... Ca aussi, ça m'aurait presque fait sourire. « On ne peut pas en vouloir aux jeunes d'avoir un tel comportement » continue-t-elle « Ils ont peur, par des temps pareils. Ils ne sont plus en sécurité nulle part ; comme chacun d'entre nous. » Ces phrases font réagir son mari, qui a un furtif mouvement pour l'attirer plus près de lui. L'air de la soutenir.

« Peut-être que si le ministère acceptait l'aide qu'on lui propose au lieu de les traiter de terroristes ... »

Il a baissé le ton. A l'intention de sa femme, d'apparence, mais en me regardant moi, dans les yeux. Comprenant qu'il a conscience qu'il me fait une confidence, je joue le jeu et perds légèrement mon sourire, lui signifiant que je me rends moi aussi compte du sérieux de notre conversation.

« Vous pensez que dans ce cas la situation s'améliorerait ? » « En tout cas elle ne pourrait pas être pire, soyons honnêtes ... »


Dernière édition par Sirius Black le Ven 15 Aoû - 1:24, édité 2 fois
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Message par Destin Ven 15 Aoû - 0:50

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Message par Aliénor de Vigneral Dim 17 Aoû - 22:28

Une nouvelle déconvenue. Elle s'y prenait mal. A n'en pas douter, elle s'y prenait mal. Elle était trop nerveuse. Ça ne pouvait être que cela. Trop nerveuse. Trop concentrée sur son objectif. Elle en devenait maladroite. Et elle était purement et simplement en train d'échouer. Elle qui ne supportait pas cela. Elle qui se devait de réussir tout ce qu'elle entreprenait. Mais non. Pas cette fois. Et Aliénor avait l'impression de faire un bond en arrière. De redevenir la petite fille partant au devant de l'aventure mais revenant se réfugier auprès de son père à la moindre difficulté - la discussion avec l'ambassadeur Leivin n'étant sans doute pas étrangère à ces réminiscence. Sauf que son père n'était plus, et qu'elle n'était plus une petite fille. Et que même si son jeune âge amusait certains, elle se devait d'assumer. Son échec cuisant. Et elle se devait surtout de faire bonne figure jusqu'à la fin.

Il lui fallut deux balayages minutieux de la salle pour enfin repérer Sirius. Décidément, elle avait bien du mal à ce faire à cette nouvelle apparence - et ces cheveux, par Merlin, ces cheveux ! -. Et à cette nouvelle attitude, puisque le-dit Sirius était plongé en pleine discussion mondaine avec un couple et semblait visiblement avoir adopté un comportement parfaitement adéquat à la situation. Non, vraiment, l'homme qu'elle avait sous les yeux était réellement le Sirius Black qu'elle connaissait ? Elle savait bien, intellectuellement, que oui, mais elle n'en revenait toujours pas. Enfin. Elle ne pouvait pas vraiment se permettre de rester là à le fixer au milieu de cette assemblée sans finir par éveiller quelques soupçons. Aussi, prenant son courage à deux mains et une nouvelle coupe sur le plateau d'un serveur, Aliénor s'approcha avec toute sa discrétion du couple et de son allié. Une hésitation, cependant, avant de les interrompre. Est-ce qu'elle ne risquait pas de perturber les efforts de Sirius ? Cependant, le peu qu'elle pouvait entendre éveillait d'autant plus sa curiosité. Et c'est après une dernière hésitation qu'Aliénor finit de se décider.

Non sans avoir reprit un masque un rien intimidée, la jeune Sang-Pur se glisse auprès de Sirius, son bras sous le sien dans un geste qui se veut on ne peut plus naturel pour attirer son attention. Dans le geste de celle qui, sans être une amie particulière, est assez intime pour partager quelques confessions. "Monsieur Nelderoy, je vous retrouve enfin ! J'avais peur que vous soyez déjà parti en oubliant votre promesse de me raccompagner... Je crois que je ne saurai rentrer seule. Pas ce soir." La pression qu'elle exerce sur le bras de Sirius, ses ongles qui lui rentrent presque dans la peau à travers le tissus de ses vêtements, autant de messages qu'elle espère clairement passés : elle entre dans son jeu, ils ne doivent pas faire de faux pas.

Et comme ravie d'avoir une présence féminine à qui s'adresser, l'épouse de l'interlocuteur de Sirius semble sauter sur l'occasion de la prendre à partie. "Exactement comme je le disais à mon époux ! Ce n'est plus une vie. Mais je suis sûre que certaines personnes pourraient y remettre bon ordre. Nous ne pouvons qu'espérer que ce soit le cas." "Lucy." C'est clairement une mise en garde, et Madame a un sourire désolée pour son époux, qu'Aliénor feint de soutenir pour mieux pouvoir poursuivre. "Si seulement vous pouviez dire vrai... Ce que les médias racontent me terrifient. Et puis ces gens masqués dont on ignore tout..." "Ne leur donnez surtout pas plus d'importance qu'ils n'en ont, mademoiselle. Mais il est vrai que le manque d'information à leur sujet n'aide pas à se sentir en sécurité." Il y a une sorte de force dans cette voix, de conviction qui pourrait presque la séduire. Et elle sait qu'il a raison, oh combien. Que c'est en cachant les choses que le Ministère les rend encore plus terribles. Que c'est le manque totale d'information qui rend le cauchemar plus réel...

Il y a encore quelques mots échangés, quelques phrases encore. Il y a cette intime conviction, dans ce qu'il ne dit qu'à demi mot, qu'à mots couverts, que les choses iront mieux. Que le Ministère peut reprendre les choses en main, qu'il n'est pas encore trop tard. S'ils ouvrent les yeux... Mais rien n'est jamais dit plus clairement que ce qui n'a déjà été dit, et Aliénor a bien peur de tirer elle-même ses propres conclusions, même si, aux côtés de Sirius, elle alimente tant bien que mal la conversation. Jusqu'à ce que, quelque temps plus tard, les premiers convives donnent le signal du départ. Que cette soirée ne se termine. Sans plus de drame que cela, presque comme si de rien n'était. Comme si, juste, la vie continuait.
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