Marlene • A song of ice and fire

Il était une fois en 1960. Quelque part au beau milieu du Pays de Galles, il y a une petite ville entourée par les montagnes. Ce jour là, le 9 mai, la pluie ne cessait de tomber depuis le début de la matinée, les rues sont encore plus vides qu’à l’ordinaire. La plupart des habitants sont des Gallois sans histoire sauf pour une petite famille de ce ville, les McKinnon. Et ce jour là, Amanda McKinnon, âgée d’environ 23 ans, est en train d’accoucher de son premier enfant. Très rapidement, il s’était avéré que pour sa première grossesse, Amanda attendait une fille. Après plusieurs heures depuis la première contraction, son premier bébé vint enfin au monde. La médicomage présente s’occupa alors du nouveau né. Une fois nettoyée et emmaillotée, la fille fut remise à sa mère. Son mari, Jonathan avait été présent tout le long de l'accouchement. Amanda et Jonathan se regardèrent et surent tout de suite quel nom donné à leur enfant, si il y avait un garçon c’était Arthur et si il y avait une fille, elle devait s’appeler Marlene.

Marlene fut la seule et unique enfant de la famille McKinnon. Et en bonne fille unique, elle eut droit à toutes les attentions de la part de ses parents. Et elle n'allait pas vraiment s'en plaindre, même si parfois les métiers respectifs de ses parents leur prenaient beaucoup de temps. En effet, Jonathan travaillait au Ministère au département des catastrophes et accidents magiques et sa mère tenait une boutique de botanique en ville. Elle vendait principalement quelques plantes curatives magiques. Pommades, tisanes mais aussi la plante en elle même, elle souhaitait que les sorcières puissent avoir chez elle des plantes saines qui créent une atmosphère agréable au sein de la maison. Elle avait pas mal de succès dans leur ville, étant donné qu'elle était la seule à avoir ce genre de magasin. A la base, elle souhaitait faire la même chose mais pour les femmes moldues, toutefois le Ministère refusa une telle entreprise et Amanda dût s'adapter aux exigences du Ministère. Mais il fallait bien avouer que pour des sorciers, les parents de Marlene avaient un attrait assez inquiétant parfois pour les moldus. Et même si Marlene connaissait parfaitement l'existence de la magie et qu'elle se douta qu'elle serait sorcière aussi un jour, ses parents lui apprirent à respecter les non sorciers et à les traiter avec le même égard. Et histoire de continuer dans le même genre, les parents McKinnon inscrivirent leur fille dans une école moldue, principalement pour qu'elle ne soit pas toujours seule et qu'elle s'habitue à être avec d'autres enfants. Même si ça pouvait paraitre étrange, cela permit d'avoir à Marlene une certaine ouverture d'esprit mais aussi une certaine réserve, elle ne devait pas tout dire à ses camarades. C'était un risque qu'Amanda et Jonathan prenaient mais ils firent bien attention et rappelèrent très souvent à Marlene qu'elle ne devait rien dire ou rien faire de magique.

Ce n'était pas évident de pas lâcher un "bah ma mère, ça la dérange pas la vaisselle, elle utilise un recurvite et ça lave tout seul!", c'était un contrôle sans cesse de ses paroles mais en dehors de ça, cela permit à Marlene de devenir une petite fille très sociale. Elle aimait être avec les camarades de sa classe, l'école ne la dérangeait pas plus que ça, mais le plus grand intérêt était les autres. Et il fallait bien avouer que plus les années passaient, plus elle attendait une chose. Qu'un hibou arrive avec une lettre au bec… L’été de ses 11 ans arriva enfin et un midi, un hiboux entra dans la maison et se posa sur la table. Il tenait une lettre dans leur bec, une lettre pour Marlene. Il s’agissait d’une lettre en provenance de Poudlard. Ca y est c’était officiel, elle allait enfin à l'école des sorciers. Marlene se remémora la première fois qu'elle avait découvert ses pouvoirs magiques, la première fois qu'elle sut qu'elle partirait pour l’école de magie. C'était une nuit d'été, l'orage grondait au dessus des montagnes. Les éclairs déchiraient le ciel, le tonnerre et le martellement incessant de la pluie contre la fenêtre rendaient l'atmosphère encore plus lourde, plus difficile à supporter pour Marlene qui avait peur de l'orage. Emmitouflée dans ses draps, elle fixait sa porte les larmes aux yeux, attendant l'arrivée de Jonathan, il venait toujours quand l'orage frappait la maison. Un éclair déchira le ciel de sa lumière blanche et le tonnerre ne se fit pas attendre, Marlene se mit à hurler et sa chambre se transforma en champs de bataille. Tout explosa d'un coup, l'orage était finalement entré dans sa chambre... Réveillés par le bruit, ses parents accoururent et virent que leur fille était une sorcière. La lettre était enfin arrivée, toute la famille était heureuse de la bonne nouvelle.

Lorsque la rentrée arriva enfin, toute la famille quitta les montagnes galloises pour se retrouvait au milieu de ce que Marlene avait appelé au fond d’elle la civilisation. Il y avait des gens partout, tout le contraire de leur petite ville galloise. Marlene était assez curieuse et heureuse de découvrir Londres, la capitale de la Grande Bretagne. Toutefois la visite fut de courte durée et ils se dirigèrent vers la gare King’s Cross afin de prendre le Poudlard Express. Jonathan et Amanda se souvenaient parfaitement comment atteindre la voie 9 ¾. Il suffisait de passer à travers une colonne entre la voie 9 et 10. Une fois l’explication donnée, c’était au tour de Marlene de le passer pour la première fois. Elle n’osait pas y aller, elle avait peur de ce qu’il y avait après mais surtout ce qu’il y avait pendant. Sa mère lui conseilla de courir en fermant les yeux. Elle souffla un bon coup, commença à pousser son chariot rempli de bagages et elle courut vers la colonne. Mais au lieu de se pendre le mur de face comme elle le pensait, elle ne fit que passer à travers. Quand elle rouvrit les yeux, un immense train rouge était là, attendant les élèves de l’école. Une fois les bagages rangés, le train allait bientôt démarrer. La famille en profita pour se faire de derniers adieux. Avant de partir, Jonathan et Amanda offrirent à leur fille un chat, un des rares animaux acceptés à Poudlard, ils ne voulaient pas lui offrir un rat ou un crapaud, il fallait quelque chose de plus affectueux et ils savaient à quel point elle aimait les félins. Très heureuse, Marlene accepta ce cadeau, ce petit chaton noir avec une tache blanche autour d’un œil et sur une patte.

Lorsque le trajet vu achevé, tous les élèves avaient revêtu leur robe de sorcier et une fois sur le quai, un homme immense aux yeux de Marlene du moins, appela les premières années à se rassembler. Marlene, pas très rassurée, s’approcha du groupe qui était entrains de se former. Les premières années suivirent l’homme qui les emmena au château alors que les autres années prenaient un autre chemin. Quand ils franchirent les portes, un professeur était déjà là, elle se tenait droite et son chapeau noir lui donnait un air sévère. Elle expliqua brièvement le fonctionnement de l’école et emmena les nouveaux élèves dans la Grande Salle. Tous les autres élèves étaient déjà assis et un tabouret été posé sur l’estrade devant la table des professeurs. Chaque élève devait d’asseoir dessus et un chapeau magique serait posé sur leur tête. Le professeur commença à lire le parchemin jusqu’à la lettre M. « McKinnon, Marlene ! » Marlene se mit à angoisser quand elle entendit son nom. Elle déglutit et se mit à avancer alors doucement sur l’estrade pour s’asseoir sur le tabouret. Soudainement un chapeau assez lourd lui couvrit presque tout le visage. Elle essaya de regarder la salle comme elle put mais la voix qui raisonnait à l’intérieur de sa tête la préoccupait soudainement beaucoup plus. Au bout de quelques secondes, elle ne l’entendit plus avec sa tête mais avec ses oreilles, il venait de donner le nom de sa maison. Une des quatre tables commença à siffler et à applaudir. Marlene se dirigea vers celle-ci, la maison d’Helga Poufsouffle. Le lendemain à l’heure du déjeuner, Marlene reçut une lettre de la part de ses parents. Ils étaient au courant de sa répartition et étaient très heureux pour elle. Ils étaient tout excités pour elle de toute ce qu’elle allait vivre et ne cessaient de répéter que Poudlard avait été les meilleurs années de leur vie. Cette lettre réconfortante lui fit chaud au cœur et elle ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. Une nouvelle vie pour elle commençait.

Comme ses parents l'avaient prédit, Poudlard fut les meilleures années de Marlene. Son côté social l'aida à bien s'entendre avec ses camarades de chambre, qui étaient toutes plus ou moins comme elle. Durant ses premières années, elle était plutôt avec son petit groupe, les filles avec qui elle partageait sa chambre, discutant parfois avec d'autres personnes mais n'allant jamais trop vers les autres. Mais au fil des années, peu importait, elle allait de groupes en groupes, discutant avec tout le monde. C'était limite si elle ne mangeait plus à la table des Poufsouffle, tellement elle allait voir machin chez les Serdaigle et bidule chez les Gryffondor et à chaque passage, elle grignotait un petit truc avant de partir et aller discuter avec quelque d'autre. Elle ne se considérait pas comme une personne populaire et ne comptait pas en faire spécialement partie d'ailleurs.

Au niveau des cours, car il faut bien avouer, c'était un peu pour ça qu'elle était à Poudlard, Marlene était loin d'être la première de la classe mais il n'en est pas moins qu'elle était loin devant le dernier. Elle avait une certaine curiosité naturelle, les cours en eux même étaient intéressants mais qu'est ce que c'était barbant d'apprendre tout par coeur et de lire et relire des pages et des pages de parchemins. Par contre, quand fallait faire les choses à la dernière minute, c'était branle-bas de combat, sous les ordres du général McKinnon, ne pas bachoter c'était une chose mais ne pas rendre les parchemins à temps en était une autre. Et puis aussi, bon, faut bien avouer que parfois le voisin de table a quelque chose à dire de bien plus intéressant que ce que le professeur a à raconter. Durant sept ans, Marlene était une élève moyenne, avec ses matières où elle était plus à l'aise, comme la Divination ou les Sortilèges, et d'autres qu'elle ne supportait pas, notamment la Botanique et les Potions. En somme sa vie à Poudlard était celle d'une adolescence ordinaire, ses amis, ses amours, ses emmerdes et les profs à côté...

Après sept ans passés à Poudlard, Marlene finit par obtenir ses ASPIC. Elle était tellement heureuse de les recevoir, d'être récompensée pour le travail qu'elle a fourni pendant ces sept années, même s'il étaient loin d'être acharnés. Maintenant, c'était place à la vraie vie, ou presque. Marlene avait décidé de continuer ses études afin de pouvoir travailler au Ministère de la Magie, comme son père. Toutefois, elle choisit un cursus juridique, souhaitant travailler au Magenmagot. Pour elle qui détestait apprendre par cœur, ça pouvait paraître paradoxal qu'elle se penche sur les lois du Ministère mais avec les histoires du mage noir Voldemort, de ses mangemorts et leurs agissements, elle ne pouvait pas rester sans rien faire. Et depuis Poudlard, quand elle avait vu le comportement de certains Sang Pur vis à vis des autres sorciers et leurs a-priori sur les moldus, elle s'été découverte une certaine âme rebelle et une envie de justice et d'équité. Et c'est ce qu'elle voulait rechercher dans son travail. Réussir à aider les innocents et à punir ce qu'ils le méritent.

Et avec tout ce qui se passe, tout ce qu'on entend, Marlene n'a pas envie de se dire qu'elle a vécu cette période sombre de l'histoire des sorciers sans avoir eu son mot à dire, en ayant attendu que tout se passe et que tout rentre dans l'ordre. Car tout ne peut pas rentrer aussi facilement et à défaut de sortir sa baguette pour affronter un mangemort en duel, elle ferait tout pour qu'il croupisse à Azkabhan. Mais pour le moment, elle n'est qu'une simple stagiaire qui n'a pas son mot à dire mais cela n'empêche qu'elle laisse ses oreilles trainer un peu partout et à défaut de pouvoir agir pour le moment.