Le Crépuscule des Sorciers
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Message par Sirius Black Mar 28 Jan - 22:22

Vous savez quoi ? Pour une fois, ce n'est pas moi qui suis allé la chercher. Ca fait quelques mois que je ne suis pas allé en chercher une seule. Celle là est venue comme une grande. En jeune homme bien élevé que je suis, je n'allais quand même pas la renvoyer d'où elle venait. Alors un verre, deux verres, trois. Plus si affinités ?
Un de plus, apparemment. Elle s'est débrouillée pour se faire inviter ; et ce n'est pas de mauvaise grâce que j'ai accédé à sa demande implicite. Évidemment.


Après tout, être en grand froid avec une femme ne veut pas dire être en froid avec toutes, pas vrai ? Heureusement d'ailleurs, sinon je n'en aurais plus vu une seule depuis l'année de mes quatorze ans. Autant dire que ç'aurait été passer à côté d'un certain nombre de choses. Quoi qu'il en soit, et bien que les choses soient à des lieux de s'être arrangées avec Célène -qui, rappelons-le, la dernière fois que nous avons "discuté", m'a regardé m'étouffer et manquer y rester sous l'effet de son sortilège à elle-, je ne vais pas refuser ce que me propose cette charmante jeune femme. Qui me rappelle, au passage, qu'effectivement, j'ai le droit de ne pas bouder toutes les représentantes de la gente féminine. Détail ayant l'air de m'échapper jusqu'ici.


Je referme ainsi la porte derrière elle et l'invite à entrer dans le salon.
« Qu'est-ce que je t'offre, pour ce dernier verre ? » D'un geste, je l'invite à s'asseoir sur le canapé, et me dirige vers le bar sans abandonner le sourire qui, me semble-t-il, la ravit depuis qu'elle a mis un pied chez moi. Y voit-elle des sous-entendus ? « Ca dépend de ce que tu me proposes ... » Son ton, à elle, en est en tout cas rempli. Mon rictus oblique au coin de mes lèvres et je reviens vers elle, une bouteille dans la main gauche, deux verres à pied dans la droite. « Il suffit de demander. Ca apparaît. » Je la sers, toujours souriant, entreprenant de ne pas la quitter des yeux en versant l'alcool dans les verres. Je vise bien, et puis ça fait son effet, en général. Une fois servie, elle a un sourire appuyé, saisit son verre entre ses doigts alors que je me redresse avec le mien, et se lève pour me faire directement face. « A la tienne. »
Je lève mon verre, le porte à mes lèvres pour en prendre une gorgée. Sans reposer le sien, et sans me quitter des yeux, elle se rapproche, franchit lentement l'espace qui nous sépare encore. Juste au moment où la distance théorique de la simple discussion commence à être dépassée … Merde. C'est quoi ça ?
Je tourne instinctivement la tête vers la porte. On a frappé. Coup d'oeil vers la jolie brune ; immobile, sourcils froncés. Pas bon. Et je n'arrange pas les choses : « Je … reviens. Une seconde. » Du coin de l'oeil, je l'aperçois reprendre sa place sur le canapé. Ca annonce des complications -je saisis la poignée de la porte-, mais tant pis, il ne sera pas question de beaucoup de temps pour qu'elle oublie ce petit incident -je commence à tirer le battant- et s'il le faut je n'aurais qu'à me montrer un peu plus entrepren... Oh.


Je me fige dans l'encadrement, surpris au plus haut point de tomber sur Célène. Qu'est-ce qu'elle fait ici ? … C'est … pas trop le moment. Il s'est passé quelque chose ? C'est sûrement urgent, pour qu'elle se donne la peine de venir jusqu'ici. Pas question de la renvoyer. Et puis tant pis pour la brunette que Célène peut sans doute apercevoir derrière moi, assise sur le canapé, penchée en avant pour essayer, à son tour, de voir la responsable de cette interruption dont elle se serait sans aucun doute passée.


« Célène … Je .. t'attendais pas. » Haha, sans blague, précision très utile. « Viens, rentre ... » Je recule d'un pas, jette un œil vers la jeune femme dans le salon, une demie grimace sur le visage. « Je vais … j'arrive. » Ou pas. Même pas besoin de me diriger vers le canapé ; elle s'est déjà levée, a récupéré son sac, et se rapproche à grands pas.


« Te dérange pas. Je repasserai une autre fois. Salut. »


Sans rien dire, je la regarde contourner Célène en l'ignorant cordialement, et disparaître en refermant la porte derrière elle. Gêné, je me frotte l'arrière de la tête, quelque chose à mi chemin entre le sourire et la grimace d'accroché sur les lèvres. « Elle repassera une autre fois. Mon œil, oui. » J'ai un rire un peu nerveux, hésite très franchement à regarder Célène dans les yeux. Je me fous un peu de la fille qui vient de s'en aller, et le fait qu'elle revienne ou pas m'indiffère pas mal. Je ne suis plus à l'aise avec Célène. Difficile de l'être quand on a failli être pendu au mur par la personne avec qui on se retrouve seul. Pas question pour autant de la renvoyer. Je sais que je ne suis pas pour rien aux événements du mois de Décembre et, si je n'ai pas eu le courage de faire le premier pas pour reparler de cette histoire, et la régler, je sais que c'est nécessaire. Et quand bien même elle ne serait pas là pour ça, ce n'est pas en la refusant que je vais faire évoluer la situation. Parce que c'est juste devenu invivable. « Je t'offre un verre ? » D'un signe du pousse, je désigne les deux verres toujours posés sur la table basse, en levant les yeux au ciel. Allez, un peu de cynisme n'a jamais tué personne. Avec un peu de chance, ça détendra l'atmosphère ...
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Message par Célène Fraser Ven 31 Jan - 0:49

Après la dispute qui l’avait opposé à Aiden et qui avait failli avoir raison de leur couple, Célène s’était promis de reprendre sa vie en main. Fini le marasme et le psychisme en carafe, son – désormais ex – mari n’était que le prélude des ajustements qu’elle comptait y apporter.

Malheureusement, même pour la maniaque du contrôle qu’elle était, elle ne pouvait pas avoir la main mise sur tout. Sa hiérarchie l’avait obligé à passer des tests et, cette dernière jugeant qu’elle avait retrouvé toutes ses facultés, elle n’avait pas attendu le lundi suivant pour la remettre dans le bain. Avec les derniers événements, le Département avait plus que jamais besoin de ses Langues-de-Plomb et les ordres de mission avaient retrouvé le chemin de son bureau.

Outre cet aspect technique, malgré le rapport des psychomages, la jeune femme éprouvait encore quelques difficultés de concentration. Sans oublier les cauchemars qui la surprenaient toujours certaines nuits. Et le fait qu’elle n’arrivait à se débarrasser de certaines réminiscences trop prégnantes à son goût. On aurait d’ailleurs pu croire que celles des cadavres, des blessures et autres joyeusetés vues à Ste Mangouste seraient les plus récurrentes. En réalité, le deuil de cette horreur lui paraissait bien plus aisé à faire en comparaison des bouleversements qui avaient suivi.
Un en particulier. Celui dont elle avait repoussé l’affront jusqu’à l’extrême en s’imaginant qu’il se règlerait de lui-même pour peu qu’elle laisse faire le temps.

Le soir où elle avait bel et bien failli tuer le gamin sur qui elle était censée veiller.

Un gamin vers chez qui elle se dirigeait en ce moment même, un mois et demi plus tard, son souffle se perdant en buée opaque dans le froid de l’hiver.

Ils n’en avaient pas reparlé. Ils s’étaient revus trois fois, à chaque fois pour un entrainement et elle s’était contenté de donner ses ordres et lui, de les exécuter. Tout en gardant une distance de sécurité des plus raisonnables. Pour peu qu’il ait abordé le sujet, l’Oiselle ne savait pas si elle l’aurait évité ou non. Certainement que oui. Car pendant longtemps, elle n’avait pas eu la moindre idée sur la manière de justifier son acte. Elle s’était même étonnée qu’il n’en ait pas référé à leurs comparses, voire à Dumbledore. Ou, au mieux, qu’il ne tente pas de s’en servir contre elle à quelque fin que ce soit.

Mais il n’en avait rien fait. Et ils en étaient restés là, se bornant à des échanges stériles.

Jusqu’à ce soir, du moins.

En un sens, elle avait eu raison : le temps avait fait son œuvre. Elle avait pris du recul et fini par réaliser qu’il était nécessaire qu’ils crèvent l’abcès. Qu’elle devait faire le premier pas avant que ce soit perdu à jamais. Avant qu’elle ne voit ce qu’elle croyait être une de ses dernières parts d’humanité s’évanouir irrémédiablement.

Voilà pourquoi elle se retrouvait devant la porte d’entrée, la main figée en l’air. Elle n’était pas habituée à débarquer sans prévenir. Elle n’était pas assez spontanée pour ça.

Néanmoins, alors qu’elle posait le dernier point à son parchemin après avoir passé une longue soirée de paperasse et qu’elle n’aurait dû avoir qu’une envie, rentrer chez elle pour se reposer enfin, son regard était tombé sur le dossier qu’elle avait oublié de ramener à la salle des archives. Le nom de « Sirius Black » lui avait sauté aux yeux autant qu’à la gorge et elle avait su, instinctivement, que c’était le moment. Elle avait sauté sur cette dose de courage insufflée par la culpabilité.

Courage qui venait à lui manquer désormais. Elle faillit renoncer, jeta un regard autour d’elle, ainsi qu’elle le faisait à chaque fois qu’elle se rendait quelque part. Pas un chat dans la rue. Seulement la jeune femme, son cœur battant qui lui criait de prendre ses jambes à son cou, et sa conscience qui, d’un autre côté, lui criait de prendre ses responsabilités.

Elle frappa.

Attendit.

Le battant ne tarda pas à s’ouvrir. Une part d’elle avait espéré que le Phénix ne serait pas chez lui à cette heure. Mais le Destin était bien décidé à ne pas perdre une miette du spectacle.
Sirius la toisait, l’air déconfit. A sa place, elle lui aurait fermé la porte au nez. Ou du moins l’aurait-elle accueilli avec froideur. Au lieu de ça, il s’effaça et l’invita à entrer. Elle suivit son regard, découvrant par la même occasion le second motif de son embarras.


« Je devrais peut-être … »


Repasser plus tard, allait-elle terminer. Elle n’en eut pas le temps. Elle croisa les prunelles de la conquête du Sang-Pur, visiblement assez peu enchantée d’être dérangée par cette intrusion soudaine tandis qu’elle annonçait son départ et filait dans l’encadrement, manquant bousculer Célène au passage.

Elle espérait pour lui que les autres avaient un peu plus d’éducation. En tout cas, ses formes aussi visibles que généreuses mises à part, elle se dit qu’il ne devait pas perdre grand-chose.

Elle laissa la porte se refermer derrière elle et reporta son attention sur Sirius, fronçant les sourcils sous ses paroles, vaines tentatives afin de détendre l’atmosphère.


« Hum. Non merci, ça ira. » répondit-elle d’une voix atone. « J’aurais peut-être dû t’envoyer un hibou. »


Elle n’en laissait rien paraître, pourtant, elle était aussi terriblement embarrassée. Il ne lui était pas venu à l’esprit que … Et bien … Il pouvait être occupé. Chez lui. Avec quelqu’un. Elle s’était connue plus réfléchie.


« Enfin, peu importe maintenant. On peut s’assoir ? Il faut que je te parle. »


Son assentiment obtenu, elle le suivit dans le salon et s’installa prudemment sur le canapé abandonné quelques instants plus tôt. L’air bien empruntée, avec son dos bien droit, ses genoux sagement serrés l’un contre l’autre et ses mains croisées dessus.  Une rigidité de façade pour dissimuler son agitation intérieure qui vacilla dangereusement alors qu’elle saisissait l’œillade inquisitrice de Sirius.


« Je … » A l’instar de face à la porte un peu avant, la Langue-de-Plomb hésita. « … Je suis venue pour … Tu sais, pour ce qui s’est passé au Q.G … »


Avait-elle déjà manqué de mots devant lui ? Buté sur quelque chose ? Pour autant qu’elle s’en souvienne, c’était bien la première fois. Elle sentit ses phalanges blanchir sous la pression mêlée de ses doigts. Elle n’était décidément pas douée pour les introductions. A ce rythme, elle allait perdre le fil et sa résolution avec.


« … Je suis désolée. »


Trois mots, même sans les justifications nécessaires derrière, étaient certainement mieux que rien. Après tout, Célène Fraser venait de présenter des excuses.
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Message par Sirius Black Dim 16 Mar - 14:32

En temps normal, mon humour n'a jamais franchement semblé amuser Célène. Sans doute parce qu'il ne l'amusait pas, en fait ; mais aujourd'hui, alors que nous sommes visiblement tous les deux un peu en vrac, autant dire que le froncement de sourcils de la phénix ne devrait pas me surprendre. Néanmoins, il n'arrange rien à mon embarras et je passe une nouvelle fois une main nerveuse derrière ma tête.


« Enfin, peu importe maintenant. On peut s’assoir ? Il faut que je te parle. »


J'acquiesce en silence et l'invite d'un geste de la main à passer devant, le canapé et la table basse bien visibles ne nécessitant pas que je la guide. J'attends une seconde avant de la suivre, le regard posé dans son dos. Impossible, une fois encore, de savoir ce qu'elle pense, comment elle se sent ; et je n'aurais, pour une fois, pas la prétention d'essayer de le deviner. Elle débarque chez moi à l'improviste après avoir failli me faire la peau, sans laisser paraître la moindre émotion, aussi rigide qu'à son habitude. A condition que je puisse définir par habitude le comportement qu'elle a depuis son retour. Pour être honnête je me suis plus appliqué à l'éviter qu'à l'observer depuis le trois décembre. Quelle habitude suis-je dans ces conditions capable de définir ? Jusque là son comportement est identique à celui qu'elle avait ce fameux jour, en tout cas. Un peu exaspéré, je prends place en face d'elle, et la regarde, cette fois bien dans les yeux, en attendant qu'elle se décide à me donner des explications quant à sa présence ici. Je commence à croire que cette dernière n'a effectivement rien à voir avec ce qui s'est passé au QG, qu'elle est là uniquement sur ordre ou pour régler un détail pratique. Dans ce cas là un hibou aurait largement suffi, oui, et ça m'aurait évité d'être à présent confronté à ce mur presque inhumain qui me sert de pseudo prof.


« Je … » L'hésitation qu'elle marque me surprend. Vraiment ; et je perds immédiatement le regard quelque peu courroucé que je lui tendais. « … Je suis venue pour … Tu sais, pour ce qui s’est passé au Q.G … »


J'attends, en silence, attentif, sans savoir du tout quelle attitude adopter. Je la regarde sans expression particulière ; pas neutre pour autant. Surpris, touché, peut-être. Célène Fraser n'a jamais hésité à me parler, à dire ce qu'elle voulait que j'entende, auréolée d'assurance et d'une froideur à faire pâlir les icebergs. Assurance dont elle manque ici très visiblement.

« … Je suis désolée. »


Désolée de quoi ? D'être partie, de son attitude en rentrant, de m'avoir insulté et de s'en être prise à ma famille, ou d'avoir failli me tuer ? A cette pensée, je tends nerveusement les doigts de ma main gauche, les crispe sur mon genou pour m'empêcher de venir frotter mon cou qui me démange horriblement. Je ne soutiens pas son regard très longtemps alors que le silence a commencé à s'étirer. Je ne sais pas quoi lui répondre. Si j'avais envisagé que nous puissions en venir à parler de ce qui s'était passé, je n'avais pas espéré d'excuses. Ou alors dans mes rêves les plus improbables.
Je ferme les yeux un instant, me remémore la scène. L'arrivée de Célène, les deux mots qu'elle m'avait adressés en guise de consigne de travail. Sa froideur insupportable, et mon attaque vers le second mannequin qu'elle avait à peine esquivée. Je soupire discrètement, relève la tête, toujours incertain de mon expression. Quelque chose comme de la gêne. Des remords. Sûrement un peu d'amertume.

« Tu n'es pas la seule à blâmer pour ce qu'il s'est passé ce jour là. » Je m'en irais bien dans une tentative d'explication du genre j'ai déconné je sais pas ce qui m'a pris … mais ce serait faux. Je savais parfaitement ce que je faisais et je savais exactement pourquoi je l'avais fait. Néanmoins … « Je n'aurais pas dû … pas comme ça. » Et d'ailleurs ce n'était très certainement pas mon rôle non plus de la secouer. Mais quelqu'un d'autre s'y serait-il risqué ? J'ai agi en connaissance de cause, sans pour autant penser que ça irait si loin. Mais l'erreur d'évaluation est mienne. « Je n'ai pas le droit de t'en vouloir pour quelque chose que j'ai provoqué. » Et même sans le vouloir. « Je n'avais pas compris … certaines choses. J'aurais dû réfléchir, j'ai été vraiment con. » Certaines choses, comme par exemple les raisons pour lesquelles elle est partie. La Célène qui m'a - à l'époque bien malgré moi- pris en charge à mon arrivée dans l'ordre n'aurait jamais réagi de la sorte, même sous de pareilles provocations. Sauf que je me suis arrêté à cette image du parfait petit soldat qui ne ressent rien et qui reste toujours inébranlable. Ou en tout cas sur le coup je n'ai pas cherché plus loin ; parce qu'inquiet, je l'avais été, avant de la voir arriver avec des ordres et des phrases désagréables pour seul bagage visible. Visible. « Je sais ... que c'est pas foncièrement ta faute. » Je fuis son regard rapidement après avoir prononcé ces mots. Je vous ai déjà dit que les excuses ne sont pas non plus mon truc ? Parlons donc de pardon informulé ...
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Message par Célène Fraser Jeu 3 Avr - 23:30

Son cœur bat rapidement dans sa poitrine. Trop vite. Elle a chaud. Trop chaud. Si elle n’avait pas si bien appris à canaliser ses émotions, aucun doute qu’elle serait déjà rouge pivoine. De même, si elle ne faisait pas appel à toutes ses forces, nul doute qu’elle aurait déjà pris ses jambes à son cou pour ne pas avoir à affronter une telle situation.

Pour tout dire, il y aurait même fort à parier qu’elle ne se serait même pas présentée devant sa porte.

Elle continue d’esquiver son regard tandis que le silence s’étire en longueur. Pesant. Oppressant même. Elle sait qu’elle devrait l’observer, guetter ses réactions afin de calculer les siennes. Et s’il lui riait au nez ? S’il profitait de cette visite impromptue pour déverser toute la haine qu’elle doit lui inspirer depuis ce fameux soir ? Ou la menacer, ou …

Que disait Callum, déjà ? Ah oui. « Avec des ‘si’, sassenach, on mettrait Paris en bouteille et la Manche avec. ». Désopilant. Expression aussi moldue qu’appropriée également.

Alors elle lève le nez et regarde autour d’elle. Détaille les lieux. Patiemment. Elle n’imaginait pas vraiment un gamin comme Sirius vivre dans ce genre de baraque. Le moins qu’on puisse dire c’est que c’est grand et assez chiche. Naturellement, elle n’ignore pas qu’il l’a hérité de l’un de ses oncles farfelus – elle connait tous les détails pratiques sur l’existence de son élève -, mais entre le lire sur un bout de papier et le constater de ses yeux, la marge demeure. Elle en vient à se remémorer l’insulte qu’elle a proféré sur sa naissance. S’attaquer à ses origines et pire, à sa mère … Franchement, la sienne aurait eu honte d’un tel comportement. Et le Black aurait, au final, toutes les raisons de lui cracher son fiel à la figure.

Elle s’y attend presque, d’ailleurs, lorsqu’il reprend enfin la parole.


« Tu n'es pas la seule à blâmer pour ce qu'il s'est passé ce jour là. »


Elle cesse aussitôt sa contemplation et rencontre ses prunelles contrites. Elle pince légèrement les lèvres tandis qu’il continue sur sa lancée, n’hésitant pas à prendre sa part de responsabilité dans l’affaire. Malgré elle, la Langue-de-Plomb hausse un sourcil.

La jeune femme faisait peut-être partie des meilleurs élèves de sa promotion, il n’empêche que Sirius fait montre de bien plus d’intelligence qu’elle.

Pour autant, il ne va pas jusqu’à prononcer les trois mots fatidiques, ceux qui ont arraché la bouche de son interlocutrice. Chacun poste sa fierté où il peut. Et celle du Black lui est toujours apparue comme particulièrement développée. Au moins ne s’était-elle pas trompée sur ce détail. Ce qui n’empêche pas la jeune femme de se sentir légèrement blessée.

L’orgueil n’a pas l’apanage du sang. Encore moins celui de l’âge.


« Disons que nous pouvons tous commettre des erreurs … Regrettables. » réplique-t-elle en passant une mèche rebelle derrière son oreille. « Certaines plus que d’autres. »

Un soupir s’échappe de sa bouche et ses épaules s’affaissent légèrement. A quoi bon rester sur la défensive ? Elle est venue pour discuter, alors il lui faut assumer ses actes. Il serait trop facile de prendre congé maintenant que la discussion vient de s’amorcer et qu’elle a peut-être une chance de remettre un peu d’ordre dans tout ce souk.

Voldemort a eu raison de son mariage. Sa santé mentale et même son occlumancie ont bien failli y passer elles aussi. Quant à dire que le reste est à l’abri, ce serait se leurrer. Tout ce qu’elle s’est évertuée à construire depuis deux décennies pourrait s’écrouler demain.

Aussi peut-elle au moins essayer de sauver ce qu’il lui reste de ses quelques relations. Voire de sa crédibilité.


« Je ne sais pas ce que tu ‘sais’, au juste, de ce que j’ai pu faire ou ce que tu ‘penses que j’ai fait’. A vrai dire, aux dernières nouvelles, tu connaissais tout juste mon nom de famille. » Un sourire en coin éphémère creuse sa joue avant qu’elle ne se ressaisisse. « Enfin, si ça peut aider à ma décharge, j’y ai réfléchi à plusieurs fois avant de te laisser dans ce couloir, à l’hôpital. »


Ce qu’elle ne lui dit pas, c’est qu’elle aurait donné sa vie pour la sienne. L’allusion se lit aisément entre les lignes, mais la saisira-t-il ? Il pourrait tout aussi bien interpréter cette information comme le fait qu’elle le prendrait potentiellement pour un incapable. Aussi préfère-t-elle reformuler.


« Ce que j’entends par là, Black, c’est qu’aussi emmerdant que tu sois, j’ai jamais voulu ta mort. »

Pas consciemment, en tout cas. Pas s’il ne lui avait pas fait perdre les pédales. Elle s’était même réellement surprise à se sentir concernée par ce qui pourrait lui arriver. N’était-ce pas une preuve d’humanité ça ? Au vu des circonstances, elle s’en serait bien passée. Ses sentiments l’avaient rendu bien moins efficace qu’elle n’aurait dû l’être et de ça non plus, elle ne s’en remettait pas encore.


« Ni ton inquiétude, au passage. » continue-t-elle, une pointe de reproche dans la voix. « Qu’est-ce qui t’a pris d’aller voir Dumbledore pour lui demander où j’étais passée ? J’avais informé Prewett et les autres que je reviendrais. »


Bon, d’accord, pour l’empathie, on repassera. Quitte à envenimer leur situation déjà précaire …
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Message par Sirius Black Jeu 8 Mai - 3:46

Lorsque je commence à lui répondre, Célène interrompt sa contemplation de mon chez moi pour me regarder directement. Le sourcil qu'elle hausse et l'attention totale qu'elle m'accorde me permettent, du moins me semble-t-il, de comprendre qu'elle ne s'attendait pas à ce que je lui réponde ça. Au moins sommes-nous à égalité, puisque je n'ai pas non plus été préparé à recevoir des excuses de sa part. En même temps, quelqu'un peut-il y être préparé, venant de la femme dragon ? Je la regarde, silencieux, prononcer ces phrases énigmatiques sur les erreur que nous avons pu faire. Ou qu'elle a pu faire ? Son soupir a l'air de venir de loin ... Ces phrases m'étaient-elles adressées, ou les a-t-elle prononcées pour elle-même ? Ses épaules qui s'affaissent, son air songeur ... autant de détails qui me font regretter cette comparaison silencieuse entre la femme qui se tient devant moi, et la grosse bête à écaille qui a bien failli avoir ma peau cet été au pays de Galles. Autant de détails, qui me coupent le sifflet et me laissent silencieux devant elle, trop surpris, peut-être, de la voir ainsi révélée pour oser m'avancer davantage. Célène ne me semble pas vulnérable, pas incertaine, pas fragile ... Mais plus qu'elle ne l'a jamais été auparavant. Comment peut-on rester fort alors que les dernières barrières ont manqué de s'écrouler ?

« Je ne sais pas ce que tu ‘sais’, au juste, de ce que j’ai pu faire ou ce que tu ‘penses que j’ai fait’. A vrai dire, aux dernières nouvelles, tu connaissais tout juste mon nom de famille. » Mon sourire imite le sien : bref, vite effacé. Aux dernières nouvelles. Qu'ai-je réellement appris sur elle au cours de ces mois passés près d'elle en missions ? Elle ne supporte pas qu'on la touche, elle est tout le temps planquée sous des fringues quinze fois trop grands, elle organise toujours tout, déteste les retardataires et n'a aucun sens de l'humour ? Ou alors le plus souvent, sa définition de l'humour est différente de la mienne. Il faut bien que je reconnaisse, en tout cas, que je ne connais absolument aucun détail pratique de sa vie. Si ce n'est qu'elle maîtrise à merveille le sortilège d'Incarcerem. ... Ca va, c'est une blague ! « Enfin, si ça peut aider à ma décharge, j’y ai réfléchi à plusieurs fois avant de te laisser dans ce couloir, à l’hôpital. »

Mes yeux, qui étaient descendus sur le sol alors que je songeais à ces quelques détails que j'ai réussi à gangréner, remontent vers le visage de Célène lorsqu'elle prononce cette phrase. Je revois la scène ; parfaitement. L'homme qui l'a prise par les épaules, son regard dans ma direction. Puis ce mangemort qui était revenu à l'attaque et qui m'avait balancé cet éclat de verre au visage. Chaque seconde de ces interminables heures passées à l'intérieur de cet enfer est gravée dans ma mémoire. Pour autant, je ne suis pas convaincu de bien comprendre le sens de ce qu'elle vient de dire. Nous avions tous déjà salement dégusté à ce moment. Nous étions tous à bout de forces. A-t-elle pensé que je serais parfaitement incapable de faire quoi que ce soit seul dans ces conditions, ou était-ce plus simplement ... de l'inquiétude ?

« Ce que j’entends par là, Black, c’est qu’aussi emmerdant que tu sois, j’ai jamais voulu ta mort. »

Encore une fois, je ne peux que garder le silence, face à ce ton, à ce regard qui semblent me dire qu'au contraire, c'est tout ce qu'elle n'avait pas voulu. Dans les circonstances de l'hôpital, en tout cas. Pour ce qui est de la salle d'entraînements du quartier général ? Je suppose que si elle avait voulu ma morte je ne serais pas là pour me poser une question aussi stupide aujourd'hui. C'est même absolument certain. Cet élan de violence, c'est moi qui l'avais provoqué. Et elle avait eu le bon sens de s'arrêter à temps. L'éclair de bon sens que je n'avais pas eu en enclenchant tout ça. Elle n'a jamais voulu ma mort.
Célène serait-elle en train de me dire qu'elle tient à me protéger ?

« Ni ton inquiétude, au passage. Qu’est-ce qui t’a pris d’aller voir Dumbledore pour lui demander où j’étais passée ? J’avais informé Prewett et les autres que je reviendrais. »

Évidemment, il ne fallait pas en attendre moins de Célène. Ce retour de voiw autoritaire qui me rappelle davantage la femme que je connais me fait presque sourire -comme quoi on ne la changera probablement jamais-. Presque. Parce qu'elle vient de dire ce qu'elle vient de dire, et que je n'ai pas l'intention d'être moins emmerdant qu'à mon habitude.

« Pardon Célène, mais s'il y a bien une chose que j'ai apprise sur toi en plus de ton nom de famille, c'est qu'il y a une certaine marge entre ce que tu veux bien me dire - ou me faire savoir -, et ce que tu fais réellement. » Je la regarde bien en face, et je parle calmement, sans agressivité. Plutôt sur le ton de la défensive, à vrai dire, parce que ses reproches ont été parfaitement perçus. « Au moins en allant le voir j'ai réussi à comprendre que quelqu'un savait où tu étais passée, parce que ce n'était pas le cas de Molly. Pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé de le lui faire dire. » Je marmonne la fin entre mes dents, grognant que cette tête de mule pourrait presque rivaliser avec Chef en Chef. « Tu te rends pas compte hein, mais je te promets que c'est horriblement perturbant de pas te voir lever les yeux au ciel à chaque fois que je dis une connerie, ou m'engueuler plus fort que personne ne l'a jamais fait » et c'est pas peu dire, vous connaissez ma mère ? « parce que je suis pas foutu d'arriver à l'heure. »

J'essaie de prononcer cette dernière phrase le plus sérieusement du monde, mais l'ombre d'un sourire plane sur mon visage. Elle s'efface pourtant rapidement lorsque j'enchaîne.

« Je sais que c'était pas mon rôle de me soucier de ça. C'est pas mon rôle en tant qu'élève, mais merde Célène, ça inquiéterait n'importe qui de voir disparaître quelqu'un de la circulation comme ça, surtout après ce qui s'est passé dans ce putain d’hôpital ! J'ai pas envie, non, même si d'après ce que t'as l'air de penser, je devrais m'en foutre, j'ai pas envie de voir ton nom s'ajouter à celui des victimes parce que tu te seras isolée pendant un mois sans prévenir personne d'où tu t'en allais ! Dans ce foutu hôpital, on a tous failli crever au moins dix fois chacun ! Et on était pas isolés à l'autre bout du pays ! »

Je me tais, la bouche encore entrouverte, prêt à sortir de nouveaux arguments qui ne feraient, au final, que répéter ce que j'ai déjà dit. Mon souffle est court ; pourtant, j'ai à peine haussé le ton. Les souvenirs de cette soirée à Sainte-Mangouste ont refait surface ; les souvenirs, aussi, de ces longues semaines à attendre avec angoisse des nouvelles de Célène. « Je sais que t'aurais trouvé ça normal que je m'en fasse pas pour toi. Mais je me demande comment j'étais supposé faire. » Je marque une pause ; ou plutôt, une hésitation. « Si t'as vraiment hésité à me laisser dans ce couloir, je suis sûr que tu peux comprendre que j'aie pas envie que tu disparaisses dans la nature .. dans un état pareil ... » Nouvelle pause. Je l'observe, à la recherche d'une réaction, puis j'ouvre à nouveau la bouche pour poursuivre ... me ravise. Je ne pense pas avoir besoin de préciser ma pensée, de justifier davantage mes inquiétudes. Elle se souvient sans doute très bien de ce qui s'est passé au quartier général. Pas besoin de lui rappeler qu'elle m'a dès lors montré que tout n'allait pas pour le mieux.
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Message par Célène Fraser Jeu 15 Mai - 15:25

L'assurance de Sirius la surprenait toujours. Pourtant, elle aurait dû y être habituée, depuis plus de six mois qu'elle était forcée de faire équipe avec lui. Mais non. Elle était toujours prise d'un petit tic nerveux au niveau du sourcil, sa lèvre supérieure tressautant en cadence.

Ce garçon avait décidément cette tendance à mettre ses nerfs et son statisme à rude épreuve.

Néanmoins, elle ne pouvait pas l'empêcher de lui répondre, et encore moins de se défendre face à ses accusations qu'elle n'avait même pas pris la peine de voiler. Pour être tout à fait honnête, elle appréciait plutôt sa fierté. Ainsi que le fait que malgré leurs différents, il n'ait pas peur de la défier.

Quant au reste - comprendre, le contenu de ses paroles -, ses sentiments étaient plus mitigés. A la fois, il expliquait sa façon de voir les choses, de l'autre, il exprimait clairement le souci qu'il s'était fait à son sujet. Et qui, il fallait le dire, n'était somme toute pas très professionnel. D'ailleurs, si elle ne le connaissait pas, elle aurait pu penser ... Qu'il l'aimait bien. Absurde. Peu de gens l'appréciaient, pour autant qu'elle sache. Alors un jeune ex-Gryffondor buté, enjoué et spontané, face à la statue de glace qu'elle était généralement - et qui avait failli le tuer, tout de même -, cela lui paraissait assez peu probable.

Ou alors, il le feignait très bien ... Quand il n'y allait pas de ses propres reproches à l'encontre de son ingrate de tutrice. Laquelle avait disparu pendant un mois, allez savoir où, seul le pourquoi amenant à une réponse évidente.

Le ton aurait d'ailleurs rapidement pu monter, les traits de la Langue-de-Plomb se crispant un peu plus à chacun de ses mots, s'il n'avait pas bifurqué assez brutalement.

La douleur, Célène pouvait la reconnaître entre mille autres expressions. Elle ne connaissait que trop bien la fulgurance de certains souvenirs. Ceux qui vous maintenaient éveillés la nuit. Ceux qui s'amenaient, sans crier gare, au détour d'une conversation. Avant, elle les bloquait sans peine. Elle avait été formée pour ça. Les sentiments n'avaient pas leur place dans son travail. Tout juste dans sa vie quotidienne, en réalité. Malheureusement, Ste Mangouste avait décidé de lui jouer un sale tour en déréglant son psychisme, sa capacité d'occlumens allant de paire avec cette mauvaise fortune.

Alors, elle comprenait. Impossible de rester de marbre devant ce jeune homme défait. Elle sentit une autre fissure apparaître sous le gel et ses doigts, toujours posés sur ses genoux, se tortillèrent entre eux d'embarras.

Jamais elle n'aurait pensé qu'il vivrait sa disparition aussi mal. Il ne lui était même pas venu à l'esprit que cela puisse l'atteindre plus que ça, étant donné le peu d'égard dont elle avait fait montre envers lui. Elle pensait qu'il avait simplement réagi par agacement, par ennui peut-être, blessé dans son ego par le fait qu'elle se soit carapatée sans avoir demandé son reste. Mais apparemment, soit il n'était pas de ce genre qu'elle lui avait automatiquement attribué sans le connaître, soit il avait réellement de l'affection pour elle.

Autant dire que cela lui fit un choc.

Leurs regards se croisèrent, alors qu'elle n'osait toujours pas un mouvement, ni une réponse. Elle resta ainsi à le fixer, un long moment.

A l'origine, Black avait été confié à l'Ecossaise parce que Dumbledore désirait non seulement qu'elle le forme, mais également qu'elle s'assure qu'il était vraiment de leur côté. Son nom de famille, ainsi que son caractère fougueux ne plaidait pas vraiment en sa faveur, il fallait l'avouer. Cependant, elle connaissait assez bien le Directeur pour savoir qu'il ne prenait jamais aucune décision au hasard et que ce binôme forcé était également un moyen pour la tester elle.

Ce qu'elle avait oublié, par contre, était la confiance inébranlable qu'il avait en chacune de ses recrues. Nouvelle ou non. Si vraiment il avait soupçonné Sirius de s'être engagé sur un coup de tête, ou pire, d'être à la solde de l'ennemi, eh bien ... Il n'aurait jamais eu accès au QG.

Il ne doutait pas de lui. Ou d'elle. Il voulait que Célène apprenne à croire en l'autre.

Comment avait-elle pu passer à côté de cette hypothèse ? Pourquoi, alors qu'elle passait son temps à tout analyser, tout organiser, tout prendre en considération, n'avait-elle pas pris en compte les tendances à la psychomagie de son Leader ?

Le vieux la lui avait encore mise à l'envers et elle s'était faite avoir comme une bleue.

Cette révélation était aussi soudaine que rageante. Pour autant, son interlocuteur n'y était pour rien. Sans s'en rendre compte, il avait fait exactement ce qu'on attendait de lui et la jeune femme avait répondu à l'appel. Par l'indifférence tout d'abord, puis par la violence, avant de prendre son courage à deux pieds pour venir enterrer la hache de guerre.

La boucle était bouclée.

Parce que désormais, la Phénix vouait une foi totale à son co équipier. Il l'avait mérité. Et elle venait tout juste de le réaliser.

Tandis qu'elle se perdait dans ses tergiversations, le silence s'étirait en longueur entre le garçon échauffé par son discours et la demoiselle toujours immobile. Il lui sembla qu'il allait reprendre la parole, certainement pour réclamer une réaction, mais elle ne lui en laissa pas le temps. Elle se leva.

Pour aller le prendre dans ses bras.

Oui, Célène Fraser, ex épouse Lehnsman, dite le dragon - comme si elle ignorait ce surnom, allons -, venait d'enlacer le grand dadais d'un mètre quatre-vingt dix qui lui servait d'élève. Sans la moindre hésitation. Et avec une certaine force, de celle qui montrait le manque d'habitude en contacts humains.

L'accolade dura en tout et pour tout une dizaine de secondes, avant qu'elle ne se détache de lui, lui renvoyant une oeillade brillante de malice. Elle esquissa un pas en arrière tout en tirant sur son pull informe qui s'était soulevé durant la bataille.


" Ne t'y habitue pas trop. Normalement, j'évite ce type de familiarités. " l'informa-t-elle d'un ton neutre. " Et si tu le racontes à qui que ce soit, je t'étranglerai. Pour de vrai, cette fois. "


Qui disait qu'elle n'avait aucun humour, déjà ? Comme quoi, chacun réservait son lot de de surprises. Elle retourna à sa place sur le canapé, attendant quelques instants que Sirius se remette de la scène pour reprendre.


" En fait, je crois que je vais prendre un verre. " Constatant qu'il la regardait toujours d'un drôle d'air, elle précisa : " D'alcool, Black. "


Il sembla enfin s'animer, bien que toujours muet de stupéfaction. Elle savait que ce silence béni ne durerait pas bien longtemps, aussi préféra-t-elle prendre les devants.


" J'étais chez mon oncle. C'est un moldu. Il vit en ermite au bord d'une falaise de la côte écossaise. Quand j'en ressens le besoin, je m'exile chez lui le temps que je peux. Comme il est pêcheur, il est souvent absent. Et quand il est là, vu qu'il est aussi bavard que ces poissons qu'il affectionne tant, il me fiche la paix. Il ne me demande jamais comment je vais, ce qui s'est passé, pourquoi je suis là ... Il ouvre sa porte, me tend une bouteille de whiskey et me laisse le fauteuil. C'est pratique. Ca m'arrange. C'est tout ce que je demande quand j'ai failli y passer, quand j'ai cru que mon imbécile de petit Phénix allait se faire massacrer par des encagoulés. Ou mes collègues. Ou ma belle-soeur. Ou mon mari. " déclara-t-elle d'une traite avant d'avaler une gorgée du liquide que Sirius lui avait servi. " Dumbledore connaît l'adresse. Les trois Prewett également. Plus certains autres, des vieux de la vieille, comme moi. Je leur dirai qu'ils peuvent te la donner en cas d'urgence. "


Elle observa le breuvage tournicoter dans son verre, avant de relever le menton vers le jeune homme, le fixant d'un air interrogateur qui semblait signifier " si tu veux avoir d'autres informations, c'est maintenant ou jamais ". Bien que malgré les questions qu'il devait se poser sur elle auparavant, il était possible qu'il n'en ait pas demandé tant.
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Message par Sirius Black Mer 27 Aoû - 0:58

Et elle reste là. Muette dans son insupportable impassibilité. Empêchant tout échange avec son foutu silence et malgré son regard planté dans le mien depuis un temps que je ne saurais compter. Son irrépressible froideur qui lui est si chère et qui lui a, il y a quelques semaines de ça, fait défaut au point qu'elle en vienne à essayer de me faire la peau. Le jour qui a provoqué cette actuelle discussion. Discussion visiblement à sens unique et qui donc, ne sert absolument à rien. Pour être honnête, je suis à deux doigts de m'en aller, purement et simplement. Ca n'arrangera rien. Mais si l'initiative de cette conversation ne fait rien avancer, alors je ne vois pas ce que je peux faire, sinon ce que j'ai déjà fait. Mais elle reste soude à mes aveux et ne réagit pas à mes reproches pourtant justifiés. Il n'y a rien à ajouter. Sinon peut-être une remarque acerbe, juste histoire de lui balancer mon amertume et mes effort inutiles à la gueule. Comme si elle en avait quoi que ce soit à faire. J'ai cru que son comportement était lié à un certain regret ; après tout, ne s'était-elle pas excusée ? Il faut croire que sa venue chez moi n'est en fait due qu'à une overdose d'ambiance électrique au "travail" ; peut-être même est-ce quelqu'un d'autre qui lui a demandé de faire en sorte que l'ambiance dans le QG quand nous y étions tous les deux ne soit pas aux envies de meurtre entre phénix. Bon, avec une petite exagération, certes. Si ce n'est pas ça, pourquoi ce comportement, maintenant ? Pourquoi cette statue de plomb plantée sur mon canapé à me regarder depuis un siècle sans prononcer le moindre mot ? C'est juste ... incompréhensible. Mais j'en peux plus d'être le seul à essayer d'avancer - malgré le premier pas de cette rencontre inutile que je dois lui concéder.

Quoi qu'il en soit, c'est bien ce commentaire acerbe que je m'apprête à lui lancer quand, enfin, elle réagit. Célène s'est levée. Elle aussi, en a marre, visiblement, de rester là à me regarder dans le blanc des yeux. Elle va se tirer, et on en restera là. Je resterai là, debout comme un con, à me dire que rien n'aura changé, et que cette situation est foutue. J'en ai presque le coeur lourd. C'est pitoyable. J'inspire, déjà prêt à libérer le soupir qui franchira mes lèvres quand elle aura tourné les talons pour rejoindre la sortie. Je baisse les yeux vers le sol, juste une seconde. Le temps de ne pas regarder l'échec en face, j'imagine.

Autant dire que je suis le premier surpris quand, alors que je n'ai même pas eu le temps de relever complètement la tête, j'aperçois tout juste la Célène franchir les derniers centimètres qui la séparent de moi pour ... essayer de m'étouffer de sa poigne de lion ? Briser ma colonne vertébrale ? A moins que ...

Je remonte mes mains dans le dos de la crevette pour la serrer à mon tour dans mes bras, quand je percute qu'elle n'essaie pas de me tuer, mais qu'elle me fait simplement un câlin. Bon, un peu maladroit, certes ... mais c'est bien mieux que rien. En tout cas, il faut pardonner à mon cerveau un peu lent -et trop perturbé- le temps qu'il a mis à me faire réagir. D'ailleurs, je suis encore trop sur le cul pour essayer de trouver la moindre explication à ce qui se passe. Je suis juste toujours planté debout, la Célène dans mes bras, lui rendant son étreinte ; un peu plus souplement, peut-être un peu avec l'air de lui montrer que quand on fait un câlin, on ne broie pas l'autre entre ses bras. Un sourire débile à moitié dessiné sur les lèvres, parce que la situation est quand même attendrissante ; qui peut se vanter d'avoir eu un câlin du dragon-crevette ?
Dès que cette pensée traverse mon esprit, elle s'écarte de moi. Oh, déjà ? C'était pas si mal pourtant, elle devrait faire ça plus souvent. Je le lui suggérerais bien, mais les mécanismes de mon cerveau ont repris de la vitesse et j'en suis déjà à me demander ce qui a bien pu lui passer par la tête pour la pousser à faire ça.

« Ne t'y habitue pas trop. Normalement, j'évite ce type de familiarités. » J'en conclus donc que la situation n'est pas normale. Enfin, je crois. En deux conversations, elle essaie de me tuer, et elle m'accorde la plus grosse marque d'affection qu'elle ait dû donner depuis un siècle. ... Je plaisante, je suis mauvais. Quoi qu'il en soit, concevez que ça a de quoi secouer !
« Et si tu le racontes à qui que ce soit, je t'étranglerai. Pour de vrai, cette fois.
» Cette fois, je souris, captant quand même la blague malgré mes repères ramollis. Quoique, c'est sûr qu'elle plaisante ? Je la regarde reprendre sa place sur le canapé, toujours un air indécis et bien paumé accroché sur la figure.

« En fait, je crois que je vais prendre un verre. D'alcool, Black. » Un verre. D'alcool. Pour Célène. Allez, bouge-toi ! Bon, allez, va falloir se remettre, là. En fait, je pense que la contradiction entre ce que je me disais et ce qui s'est réellement passé a amplifié les impacts cérébraux. Mais je dois dire que j'ai beau chercher, je ne comprends toujours pas. Pourquoi cette étreinte ? Pour me demander un verre ? Pour .. faire la paix, d'une certaine façon ? Je n'ai toujours pas mes explications. Toujours pas de réponse à ce que j'ai pu lui dire. Enfin, en attendant, son verre est servi et je le lui tends, toujours en silence. Attendant la suite ; ou au moins, espérant qu'il y en ait une.

Et il y en a une effectivement. Une suite qui fait se succéder nombre d'émotions sur mon visage, que je peine à dissimuler après tant de bousculade dans ma tête. Oncle moldu, donc sang mêlé pour la Célène. Je l'ignorais ; mais autant vous dire que ce n'est pas ce qui me perturbe le plus, et je ne surprends, je l'espère, personne, en prétendant que ça m'est bien égal. Puis c'est plutôt une bonne chose, qu'elle ait un endroit où aller quand rien ne va plus ici. A partir du moment où quelqu'un sait où elle est ! Si les mangemorts débarquent là-bas, malgré toute la bonne volonté de son oncle, il ne pourra pas faire grand chose pour elle, et elle, toute seule contre eux, ne pourra pas faire grand chose pour qui que ce soit. Ensuite. Whiskey. Mot à ne pas manquer. Elle aime ça ; c'est une première surprise. Presque une déception, puisque je lui ai servi ce truc alors que j'en ai une bouteille pleine à portée de main. Enfin c'est pas le plus important, j'en conviens aussi. J'ai un demi sourire lorsqu'elle parle de son imbécile de petit phénix qui a failli y passer. Et ses collègues. Et son mari. ... une seconde. Son ... mari ? Wow, wow, ça, c'est nouveau. Je cherche à toute vitesse dans ma mémoire quoi que ce soit qui s'apparenterait à un mari et qu'elle a pu évoquer. Rien. Rien du tout. Elle n'a jamais prononcé le moindre mot sur elle-même. Sur sa vie. Et elle me sort ça comme si c'était parfaitement normal, qu'elle faisait allusion à un monsieur dont elle m'avait parlé des dizaines de fois. Halala ... la Célène. On la changera pas, pas vrai ?

Je reste muet. Je ne sais pas quoi dire, en vérité. Elle vient de m'avouer qu'elle a été secouée par les événements de Sainte-Mangouste. Je le savais déjà -vu qu'elle a essayé de m'étrangler et que ce n'est pas pour rien-, mais l'entendre dire, et de sa propre bouche, reste un peu ... étrange. J'ai beau dire, voir Célène "humaine" est pour moi quelque chose de peu naturel. Pour autant, je suis convaincu d'y prendre vite goût, malgré ses recommandations. Elle lève les yeux vers moi, l'air interrogateur. Quoi, elle s'attend à ce que je lui pose des questions, après tout ça ? Je ne m'attendais pas à un tel privilège ; et pour tout dire je n'ai aucune idée de quelles questions poser. Que demander de plus ? Je bois une gorgée de mon propre verre, songeur. Même si elle m'y invite, la questionner me donnerait l'impression d'être intrusif et je ne tiens pas à ce que la tournure des choses -plutôt bonne, donc- change brutalement.

« Hm, il y a d'autres endroits où on doit penser à te chercher si tu disparais dans la nature ? » Mon sourire en coin annonce la plaisanterie, même si je ne serais pas contre avoir une liste. Après tout, ce serait dommage que la situation se répète. « Et sinon t'as l'intention de bientôt te redonner l'occasion de me traiter d'incapable ? On part quand en mission ? Je suis sûr que mes conneries t'ont manqué pendant tout ce temps ! »
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