Le Crépuscule des Sorciers
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Paris : capitale des divines tentations (Ft. Vyktoria)

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Message par Invité Lun 2 Déc - 15:23

Paris : capitale des

divines tentations
Adrian C. Rosier & Vyktoria Rosier



Pays de Galle, la veille

Plus qu'une...

Voilà plusieurs heures qu'il suivait avec précision les indications du multiséculaire Grimoire. Alyosha le lui avait apporté quelques semaines plus tôt et dès lors l'Héritier s'était plongé dans sa traduction. Rédigé en ancien celte, cela n'avait pas été facile d'en extraire chaque terme mais il avait su résoudre les paragraphes les plus complexes. La difficulté principale de ce langage venait de son côté imagé, incroyablement complexe à retranscrire dans le langage commun actuel. Mais avec le temps et les innombrables heures à travailler dessus, il avait fini par en connaître chaque mot, chaque imagerie.
Il avait quitté la demeure familiale londonienne trois jours auparavant. Découvrir l'entrée de ce temple n'avait pas été chose facile et il y avait passé plus de vingt quatre heures. Un simple rocher protégé de sortilèges... Rien de plus simple sauf dans un paysage s'étendant à perte de vue empli de ces maudits cailloux. Mais la chance avait fini par lui sourire et il touchait enfin au but. Bien évidemment le plus difficile n'avait fait que débuter et de nombreux pièges s'étaient dressés devant lui. Mais le Grimoire lui permettait de toujours s'en tirer, plus ou moins facilement. Heureusement car la magie, en dehors de celle ayant créé ce lieu était inopérante dans ce temple. Même un simple Lumos lui était impossible. L'expérience lui avait toutefois permis de prévoir ce genre de problème et il avait emmené tout le matériel nécessaire pour s'éclairer et bivouaquer, les enseignements tirés du livre magique lui ayant permis d'en déduire que le dédale le retiendrait bloqué de longues heures.

La rune se mit en place et une lumière pâle irradia la minuscule pièce dans laquelle il se trouvait. Puis un grondement sourd retentit... Guère rassurant pensa-t'il ne sachant si sa réussite était totale. Puis le mur se craquela finement, dessinant les contours d'un passage richement travaillé, et enfin une porte apparut. Adrian y reconnut l’emblème mythique dans le monde de la Sorcellerie. Ce temple avait jadis appartenu à une légende, Morgane. Sans plus attendre, il pénétra dans l'ultime Sanctuaire.
Adrian avait revêtu des habits confortables, une longue veste semblable à une cape couleur de la nuit le recouvrant. Si dans l'intégralité du temple il régnait un froid polaire, ici une douce chaleur régnait, protégeant les trésors que le Rosier pouvait apercevoir autour de lui. En terme magique, il n'y avait guère d'artefact intéressant. Le lieu n'était guère important et surtout, son ancienne propriétaire y avait stocké un seul et unique objet de valeur, plus affective que magique. Après plusieurs dizaines de minutes de recherche, le bellâtre trouva enfin ce pourquoi il était venu. Un sourire satisfait se dessina sur son faciès creusé par la fatigue.

Depuis son plus jeune âge elle en rêvait. Souvent elle lui en avait parlé, ses yeux s'illuminant à la simple évocation de l'artefact. Bien sûr, et comme d'autres hommes, Adrian aurait pu en chercher une réplique, mais cela ne lui ressemblait pas. Et les répliques n'avaient pas le même éclat, aujourd'hui il en était certain. Perché sur une représentation du buste de la Sorcière, le collier était là, devant ses yeux.
La chaîne était fait dans l'or le plus pur, difficilement retrouvable de nos jours. Au bout de la chaîne reposaient trois pierres gemmes qu'il identifia comme un diamant et deux émeraudes, peu taillés. Le collier était joli, mais Adrian savait que son aspect n'était guère l'élément essentiel. Non, les sortilèges pesant sur lui en faisait un élément de coquetterie que toute femme rêverait d'avoir. En effet, la légende voulait que celle qui porterait ce bijou ne serait jamais pris au dépourvu. D'après ce que le Rosier avait pu en découvrir, notamment dans les récits de son Aimée, ce bijou agissait sur sa détentrice. En le portant, il pouvait prendre l'éclat et la forme de ses humeurs. Mais ce n'était pas tout, il avait le pouvoir de créer tout une parure de bijoux qui s'adaptait au teint de la Dame, lui même décidé par sa pensée. Et, élément plus issu de la légende que réellement mentionné, il était dit que le collier avait le pouvoir d'aller jusqu'à vêtir celle qui la portait en fonction de ses souhaits. Adrian eut une pensée pour son épouse alors qu'il se saisissait de l'artefact. Son sourire se dissipa lentement alors qu'il quittait le temple. Maintenant, il lui restait à mettre en place la suite de sa surprise.


Londres, demeure Rosier, quelques heures auparavant


Adrian était rentré depuis le début de la matinée. Comme prévu, Vyktoria était déjà parti au travail. Il savait qu'elle n'était plus de garde le lendemain. Adrian prit un peu de temps pour lui, allant dormi quelques heures. A son réveil, il mit en place sa surprise. Avant tout, il se prépara lentement, profitant du temps dont il disposait pour prendre un bain lui permettant de se relaxer. Ensuite il mit tout en place. Il avait parmi ses connaissances, un organisateur de soirée. Quelques temps auparavant il l'avait rencontré afin qu'il lui apprenne quelques uns de ces tours. Le Rosier descendit donc l'escalier pour se trouver face à la porte d'entrée. Une fois en place il se saisit de sa baguette, un sourire au coin des lèvres et lança le sort qu'il avait appris, le ciblant sur la clinche de la porte. Avant de rejoindre la destination finale, il passa chez la nourrice afin d'embrasser son fils et de payer la femme pour cette nuitée supplémentaire où elle le garderait. Vu le tarif offert, il était logique qu'elle accepte avec plaisir.

A son retour, la Belle aurait une surprise de taille. Les lumières ne s'allumeraient pas normalement, distillant uniquement une ambiance tamisée. Des pétales de roses du rouge le plus éclatant traceraient un chemin qui suivrait l'escalier, menant à la salle de bain où un ondée chaude et parfumée attendrait l'épouse, lui offrant un moment de relaxation nécessaire. Lorsqu'elle sortirait du bain, un nouveau chemin se formerait pour la mener à la chambre où elle pourrait découvrir le cadeau. Sur un buste, le collier serait posé avec un petit mot rédigé en cyrillique. "Le plus beau des présents pour la plus belle des Fleurs." C'est ainsi que Morgane se plaisait à nommer l'artefact. Puis, sur la commode elle pourrait voir une petite boîte sur laquelle l'inscription Paris figure... un portoloin...


Paris, Tour Eiffel, maintenant.


Adrian était assis au bar depuis près d'une demie heure. A son habitude, il sirotait un whisky Pur-Feu de haute cuvée. Avant de rejoindre la capitale française il était passé chez son tailleur attitré qui lui avait concocté un nouveau costume, comme toujours de couleur sombre, parfaitement bien taillé, affermissant son allure charismatique. Ensuite, il s'était rendu dans ce restaurant considéré comme la meillure adresse sorcière dans le monde entier.
Il attendait son Aimée mais sa présence au bar n'échappa pas à tout le monde et une jeune femme outrageusement vêtu s'approcha de lui, venant se positionner à ses côtés sur le bar. Elle le regarda d'abord, lui souriant. Adrian lui rendit poliment son sourire. Ce qu'elle prit pour une invitation, fait qu'il comprit lorsqu'elle lui commanda un nouveau verre, se commandant pour elle un de ces cocktails à la mode dans les soirées mondaines.

"Bonsoir, je me nomme Marion. Je n'ai pu m'empêcher de vous voir seul de ce côté du bar et je me suis permise de venir briser nos solitudes respectives en partageant un verre."


Spoiler:



« Il faut être toujours ivre. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules, il faut s'enivrer sans trêve. De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous ! » ► BAUDELAIRE
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Message par Invité Dim 8 Déc - 20:52

Son aimé était parti depuis trois jours pour le travail ou du moins s’était-il servi de cette excuse pour expliquer son absence.
Le temps était passé très vite, Vyk avait effectué des longues gardes à Sainte Mangouste. Les cas d’empoissonnement se multipliaient, depuis quelques temps. Il fallait pouvoir distinguer les petites farces qui avaient mal tournées aux véritables tentatives d’assassinat. Elle n’avait pas eu un seul moment pour s’occuper de ses recherches personnelles, sur ce terme qui titillait sa curiosité.
Heureusement, elle avait eu le temps de rentrer voir Arthur et s’occuper un peu de lui. Il était entre de bonnes mains, son époux et elle avaient pris beaucoup de temps pour recruter la nourrice qui aurait le privilège de s’occuper de leur enfant. Il fallait qu’elle soit de bonne famille car elle voulait que son petit cœur reçoive l’éducation qu’il méritait.

Lorsqu’elle rentra de sa journée de labeur, elle était éreintée et elle n’avait qu’une seule envie se prélasser dans un bain moussant. Demain était son jour de repos et elle espérait que son Adrian serait rentré afin qu’ils puissent s’octroyer des moments d’intimité. Il lui manquait terriblement, elle n’aimait pas quand il partait ainsi et sa jalousie la travaillait. Elle ne comprenait pas pourquoi elle réagissait ainsi car il était loin d’être avare en preuves d’amour. Elle avait confiance en lui mais pas en ses femmes athlétiques qui lui tournaient autours. Lorsqu’il avait pris une sorcière russe pour épouse, beaucoup de jeunes anglaises de sang-purs avaient été déçues qu’un tel parti se soit envolé pour convoler avec une étrangère.

Lorsqu’elle poussa la porte d’entrée, elle fut étonnée par la luminosité qui régnait, dans le hall, de leur demeure. Puis elle esquissa un sourire quand elle vit les pétales de rose rouge répandus sur le sol et qui traçait un chemin qu’elle prit plaisir à suivre. Son homme était rentré, elle sentit une bouffée d’amour l’envahir et elle se comporta comme une petite fille, elle retira ses escarpins, qu’elle laissa choir sur le parquet. Elle se laissa guider,  comme les pétales étaient doux sous ses pieds nus,  et ils la menèrent à leur salle de bain où son homme avait eu la délicatesse de lui faire couler un bain. Elle se dévêtit lentement, profitant des odeurs florales avant de se glisser dans cette source chaude. Elle ferma les yeux et elle savourait ce moment de bien-être. Au bout d’une trentaine de minutes, elle rouvrit les yeux et elle était détendue. Elle se leva et elle attrapa une serviette avant de sortir du bain. Dès que ses pieds atteignirent le sol, un nouveau chemin floral fit son apparition. Elle eut un petit rire avant de s’envelopper dans la serviette.

Elle parcourra les quelques mètres qui la séparaient de la chambre conjugal et son regard fut attiré par l’éclat de pierres précieuse. Elle porta sa main à ses lèvres et l’émotion l’envahit quand elle lut le petit mot qui accompagnait le présent.

Il s’en était rappelé et il l’avait retrouvé cet artefact cher à son cœur, qui avait appartenu à Morgane. Elle le caressa du bout des doigts. Mais où était-il ? Elle voulait le remercier et une petite boite attira son attention, Paris, la ville des amoureux.  Elle comprit son attention et elle se dépêcha de s’habiller, pour aller rejoindre son tendre amour.

Elle choisit un fourreau bleu nuit, choisi par son mari, elle laissa sa chevelure dorée libre et elle lança un sort pour que des belles boucles se forment. Elle maquilla légèrement ses yeux avant de peindre ses lèvres gourmandes en rouge. Elle choisit une paire d’escarpin bleu nuit. Elle passa le collier qui se métamorphosa en une parure en saphir qui se mariait à merveille avec sa tenue.

Elle attrapa une cape en soie bleu nuit et elle posa sa main sur la petite boite. Et en un claquement de secondes et un petit tourbillon, elle se retrouva à Paris. Elle regarda autour d’elle, elle était dans un restaurant magnifique. Elle cherchait des yeux son aimé et elle le vit assis au bar. Elle esquissa un tendre sourire qui s’effaça très vite quand elle remarqua la grue portant une robe indécente.

Elle sentit la colère, la jalousie l’envahir. Mais son éducation lui permit de cacher son tourment, son visage resta impassible.

Elle s’approcha d’eux, d’une démarche élégante et quand elle fut près d’eux, elle lança un regard glacial à l’impudente avant de se tourner vers son mari.
Elle lui accorda un sourire mais celui-ci ne ressemblait pas à ses sourires habituels.
 
– Bonsoir, Adrian. Serais-je, en retard ? Tu ne me présentes pas ta charmante amie ? Son ton restait indéchiffrable mais son regard trahissait sa jalousie et peut-être même sa déception face au comportement grossier de son aimé. Elle regarda le barman et elle commanda une coupe de champagne rosée.
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