L'Opéra, champ de fantasmes et de hantise [Pv Vyktoria]
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L'Opéra, champ de fantasmes et de hantise [Pv Vyktoria]
L'Opéra, champ de fantasmes
et de hantise
et de hantise
Vyktoria et Morrigan
Dans les rues encore humides de la dernière averse automnale, une ombre toute de noir nimbée narguait de son pas tranquille la rue pavée. La jeune sorcière avait longtemps hésité avant de trouver la tenue idéale. Le manque de confiance qu’elle avait en elle n’y était certainement pas pour rien ! Sortir avec Vyktoria Rosier ce n’est décidément pas une soirée comme les autres. A défaut d’égaler la beauté de sa belle-sœur, elle pouvait au moins faire preuve de goût et d’élégance… Morrigan avait appris à vivre avec ce physique tant dénigré par les membres de sa famille mais elle prenait toujours soin à toujours tenter de faire honneur aux êtres qu’elle estimait le plus… Vyktoria était de ceux-là.
Sur le chemin, Morrigan se perdit un peu dans ses pensées. Elle se souvenait du premier jour où elle rencontra la fiancée de son frère chéri… La peur l’avait étreint et pour cause, celle de se retrouver face une âme semblable à celle d’Isabella, une femme froide hautaine et méprisante, mais ce ne fut pas le cas. Etait-il possible qu’Adrian ait trouvé une femme superbe au sang-pur, épousant ses idéaux et dénuée des défauts qui sied tant aux ladies de sa caste ? Parfaitement et la jeune Rosier l’admirait davantage car la blonde plantureuse avait un travail, sortant pour de bon des codes de la gentille femme au foyer docile et soumise aux caprices de son époux… le plus parfait dans cette histoire, c’est que pour couronner le tout, Adrian vivait le parfait bonheur avec elle. Comme elle pouvait les envier… parfois.
Enfin elle parvint devant l’Opéra. Le bâtiment se trouvait un peu à l’écart du véritable centre névralgique et historique de Londres ; non pas parce qu’il n’était pas important, mais parce qu’il était sorcier et que ceux-ci, de tradition, se mélangent peu avec ces créatures avec qui ils ne partageaient pour la plus part que l’oxygène. La bâtisse était aussi majestueuse que celles des modus, sinon plus belle encore. Tant qu’en réalité, les mornes habitations ouvrières désertes qui le bordaient créaient une dichotomie violente, narguant la richesse d’un monde et la décrépitude d’un autre… Ainsi, l’opéra sorcier ressemblait simplement au reste des bâtiments pour un moldu et était peut-être bien plus crasseux… mais ce n’était qu’une illusion à laquelle un être éveillé ne pouvait se soumettre. C’était là toute la puissance du monde magique. Exister sous le nez des moutons, rayonner de majesté et pourtant… passer inaperçu. Aucun mélange… et c’était bien mieux comme ça !
La petite sorcière arriva enfin sur le parvis. Il était éclairé par les lueurs dorées des réverbères et était plein de vie. Des dizaines de gens arrivaient, parlaient s’ébaudissaient par des embrassades discrètes et polies, so british, palabrant sur tout et rien. Morrigan, encore engoncée dans la chaleur de son manteau noir passa près d’eux, balayant d’un regard cette petite assemblée mouvante pour déceler la silhouette de Vyktoria mais rien. Elle devait certainement être déjà à l’intérieur. Elle gravit les marches dans un pas léger, entrant ainsi dans le ventre de l’Opéra. C’était tout simplement majestueux. L’escalier central se séparait au premier étage, couvrant l’espace avec grandeur et ce grand hall était éclairé par des luminaires mouvants flottant au plafond, diffusant leurs lueurs cristallines et argentées. On entendait les musiciens s’accorder dans la grande salle pendant que les spectateurs parlaient entre eux tout en prenant place au fur et à mesure, dans les loges privées, ainsi que dans la fosse. Les Rosier avaient leur loge attitrée, du moins, différait-elle de celle d’Evan Sr… Lorsqu’Adrian sortait avec son épouse, à l’Opéra, il préférait éviter de se retrouver avec son père, sa belle-mère et son petit frère… un peu comme Morrigan… un peu comme tout être sensé.
La sorcière dénoua son manteau noir pour mieux le plier sur son bras nu. Ce soir, elle portait une robe d’un vert sombre et de petits escarpins noirs. Quel était le programme déjà ? Ils allaient assister à un Opéra moldu… du moins l’était-il officiellement. Le gouvernement actuel forçait un peu le métissage des œuvres et des genres. Cela dit, il était une rumeur qui disait que Mozart avait en fait été un sorcier et qu’il avait décidé de percer dans le monde moldu pour s’y imposer et échapper aux quelques irréductibles chasseurs de sorcières et potentiellement, faire un pied de nez à l’histoire. Autant dire que des familles sang-pur soutenaient cette thèse avec délice. Après tout, l’auteur faisait référence à la magie à plusieurs reprises, et ce n’apportait que de l’eau au moulin de ceux qui tenaient aux valeurs anciennes.
Enfin, la jeune femme sembla reconnaître Vyktoria de dos. Elle parlait avec un petit groupe de personnes et Morrigan s’approcha à quelques pas, ne souhaitant pas interrompre leur conversation, mais celle-ci pris fin plus vite qu’elle ne l’aurait cru. Un sourire discret se faufila sur ses lèvres lorsque sa belle-sœur se retourna sur elle. « Bonsoir Vyktoria. » Une fois les salutations partagées, la petite Rosier s’enquit des nouvelles d’Adrian et de son neveu. « Comment se portent les hommes de la maison ? » Dit-elle non sans une pointe d’humour. Peu de temps après, un domestique fagoté d’un costume classique du monde magique se pencha vers les deux jeunes femmes et salua. « Bonsoir Madame et Mademoiselle Rosier. Puis-je vous débarrasser de vos manteaux ? » La brunette le lui confia, même si elle abhorrait qu’on touche à ses affaires, elle ne voulait pas se faire remarquer et lui tendit son bien, sans grand entrain. Heureusement, il portait des gants. L’intendant le prit avec délicatesse et salua de nouveau avant de reprendre, gardant à la face cet air morne et contenu que l’on pouvait lire sur la plupart des visages des gens de sa condition. « Si vous voulez bien me permettre de vous mener à votre loge, Madame et Mademoiselle, le spectacle va bientôt commencer. » C’était ainsi, les spectateurs privilégiés étaient traités de façon privilégiée. Les plus grandes familles de sang-pur avaient le plus souvent leur loge attitrée. Ainsi, les deux sœurs par alliance suivirent le serviteur qui ouvrit les lourds rideaux de velours cinabres pour dévoiler leur place. Celle-ci se situait à côté de ce que l’on appelait plus communément, l’œil du prince, légèrement excentré. Cependant, la vue sur la scène était véritablement parfaite et le décor somptueux fait d’or et de tentures sanguines. Sur le devant des loges flottaient de petits lapions sublimes où chaque cristal émettait une douce lumière, sans qu’il y ait la moindre flamme. Ce n’était que de la pure magie. Le domestique entreposa avec soin les vêtements des deux dames avant de se tenir droit comme un piquet dans le fond de la loge, muet, presque invisible. Son rôle était de demeurer ainsi tout le temps du spectacle et de subvenir aux besoins de ses clientes, quelles que soient leurs demandes. Morrigan aspira une légère bouffée d’air en observant le décor… si beau… Elle aimait venir ici.
Sur le chemin, Morrigan se perdit un peu dans ses pensées. Elle se souvenait du premier jour où elle rencontra la fiancée de son frère chéri… La peur l’avait étreint et pour cause, celle de se retrouver face une âme semblable à celle d’Isabella, une femme froide hautaine et méprisante, mais ce ne fut pas le cas. Etait-il possible qu’Adrian ait trouvé une femme superbe au sang-pur, épousant ses idéaux et dénuée des défauts qui sied tant aux ladies de sa caste ? Parfaitement et la jeune Rosier l’admirait davantage car la blonde plantureuse avait un travail, sortant pour de bon des codes de la gentille femme au foyer docile et soumise aux caprices de son époux… le plus parfait dans cette histoire, c’est que pour couronner le tout, Adrian vivait le parfait bonheur avec elle. Comme elle pouvait les envier… parfois.
Enfin elle parvint devant l’Opéra. Le bâtiment se trouvait un peu à l’écart du véritable centre névralgique et historique de Londres ; non pas parce qu’il n’était pas important, mais parce qu’il était sorcier et que ceux-ci, de tradition, se mélangent peu avec ces créatures avec qui ils ne partageaient pour la plus part que l’oxygène. La bâtisse était aussi majestueuse que celles des modus, sinon plus belle encore. Tant qu’en réalité, les mornes habitations ouvrières désertes qui le bordaient créaient une dichotomie violente, narguant la richesse d’un monde et la décrépitude d’un autre… Ainsi, l’opéra sorcier ressemblait simplement au reste des bâtiments pour un moldu et était peut-être bien plus crasseux… mais ce n’était qu’une illusion à laquelle un être éveillé ne pouvait se soumettre. C’était là toute la puissance du monde magique. Exister sous le nez des moutons, rayonner de majesté et pourtant… passer inaperçu. Aucun mélange… et c’était bien mieux comme ça !
La petite sorcière arriva enfin sur le parvis. Il était éclairé par les lueurs dorées des réverbères et était plein de vie. Des dizaines de gens arrivaient, parlaient s’ébaudissaient par des embrassades discrètes et polies, so british, palabrant sur tout et rien. Morrigan, encore engoncée dans la chaleur de son manteau noir passa près d’eux, balayant d’un regard cette petite assemblée mouvante pour déceler la silhouette de Vyktoria mais rien. Elle devait certainement être déjà à l’intérieur. Elle gravit les marches dans un pas léger, entrant ainsi dans le ventre de l’Opéra. C’était tout simplement majestueux. L’escalier central se séparait au premier étage, couvrant l’espace avec grandeur et ce grand hall était éclairé par des luminaires mouvants flottant au plafond, diffusant leurs lueurs cristallines et argentées. On entendait les musiciens s’accorder dans la grande salle pendant que les spectateurs parlaient entre eux tout en prenant place au fur et à mesure, dans les loges privées, ainsi que dans la fosse. Les Rosier avaient leur loge attitrée, du moins, différait-elle de celle d’Evan Sr… Lorsqu’Adrian sortait avec son épouse, à l’Opéra, il préférait éviter de se retrouver avec son père, sa belle-mère et son petit frère… un peu comme Morrigan… un peu comme tout être sensé.
La sorcière dénoua son manteau noir pour mieux le plier sur son bras nu. Ce soir, elle portait une robe d’un vert sombre et de petits escarpins noirs. Quel était le programme déjà ? Ils allaient assister à un Opéra moldu… du moins l’était-il officiellement. Le gouvernement actuel forçait un peu le métissage des œuvres et des genres. Cela dit, il était une rumeur qui disait que Mozart avait en fait été un sorcier et qu’il avait décidé de percer dans le monde moldu pour s’y imposer et échapper aux quelques irréductibles chasseurs de sorcières et potentiellement, faire un pied de nez à l’histoire. Autant dire que des familles sang-pur soutenaient cette thèse avec délice. Après tout, l’auteur faisait référence à la magie à plusieurs reprises, et ce n’apportait que de l’eau au moulin de ceux qui tenaient aux valeurs anciennes.
Enfin, la jeune femme sembla reconnaître Vyktoria de dos. Elle parlait avec un petit groupe de personnes et Morrigan s’approcha à quelques pas, ne souhaitant pas interrompre leur conversation, mais celle-ci pris fin plus vite qu’elle ne l’aurait cru. Un sourire discret se faufila sur ses lèvres lorsque sa belle-sœur se retourna sur elle. « Bonsoir Vyktoria. » Une fois les salutations partagées, la petite Rosier s’enquit des nouvelles d’Adrian et de son neveu. « Comment se portent les hommes de la maison ? » Dit-elle non sans une pointe d’humour. Peu de temps après, un domestique fagoté d’un costume classique du monde magique se pencha vers les deux jeunes femmes et salua. « Bonsoir Madame et Mademoiselle Rosier. Puis-je vous débarrasser de vos manteaux ? » La brunette le lui confia, même si elle abhorrait qu’on touche à ses affaires, elle ne voulait pas se faire remarquer et lui tendit son bien, sans grand entrain. Heureusement, il portait des gants. L’intendant le prit avec délicatesse et salua de nouveau avant de reprendre, gardant à la face cet air morne et contenu que l’on pouvait lire sur la plupart des visages des gens de sa condition. « Si vous voulez bien me permettre de vous mener à votre loge, Madame et Mademoiselle, le spectacle va bientôt commencer. » C’était ainsi, les spectateurs privilégiés étaient traités de façon privilégiée. Les plus grandes familles de sang-pur avaient le plus souvent leur loge attitrée. Ainsi, les deux sœurs par alliance suivirent le serviteur qui ouvrit les lourds rideaux de velours cinabres pour dévoiler leur place. Celle-ci se situait à côté de ce que l’on appelait plus communément, l’œil du prince, légèrement excentré. Cependant, la vue sur la scène était véritablement parfaite et le décor somptueux fait d’or et de tentures sanguines. Sur le devant des loges flottaient de petits lapions sublimes où chaque cristal émettait une douce lumière, sans qu’il y ait la moindre flamme. Ce n’était que de la pure magie. Le domestique entreposa avec soin les vêtements des deux dames avant de se tenir droit comme un piquet dans le fond de la loge, muet, presque invisible. Son rôle était de demeurer ainsi tout le temps du spectacle et de subvenir aux besoins de ses clientes, quelles que soient leurs demandes. Morrigan aspira une légère bouffée d’air en observant le décor… si beau… Elle aimait venir ici.
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Re: L'Opéra, champ de fantasmes et de hantise [Pv Vyktoria]
Vyktoria était enchantée de passer la soirée avec sa belle- sœur surtout qu’il y avait, longtemps, qu’elles n’avaient pas eu l’occasion de passer une soirée en tête à tête. Elle avait choisi sa tenue avec soin, elle portait une robe fourreau noir qui mettait en valeur sa peau couleur neige. Elle avait coiffé sa chevelure dorée en un chignon sophistiqué, elle avait choisi de laisser quelques mèches libres et celles-ci encadraient harmonieusement son visage. Elle avait peint ses lèvres et ses ongles en rouge cerise. Elle passa des escarpins noirs vertigineux et pour seul bijou, elle choisit de ne porter que sa bague de fiançailles. Elle se vêtit d’une cape noir et elle attrapa une pochette toute simple, elle aussi de couleur sombre.
Avant de rejoindre, celle qu’elle considérait comme sa petite sœur, elle se rendit dans la chambre de son petit Mylan, il dormait, elle le contempla quelques minutes, avant d’effleurer sa petite joue d’une tendre caresse. Comme il grandissait vite son petit prince, il ressemblait de plus en plus à son père et elle était si fière de lui.
Elle se rendit à pied à l’opéra sorcier, celui-ci était situé dans un quartier peu avenant du Londres des moldus. D’apparence, il ressemblait aux autres bâtiments miteux qu’il côtoyait mais il s’agissait d’une illusion destinée aux inférieurs pour qu’ils ne soient pas tentés de le piller. Elle était en avance et lorsqu’elle entra dans le hall majestueux, elle n’aperçut par Morrigan mais elle reconnut des relations professionnelles de son mari, qui vinrent la saluer et lui demander des nouvelles de son mari et de leur héritier.
Elle savait se comporter en femme du monde et elle leurs accorda l’attention qu’elle devait leurs octroyer. Elle leurs offrit même quelques sourires et elle parla de son petit Mylan et ils pouvaient sentir tout l’amour qu’elle lui portait.
Le lieu était un trésor architectural et elle aimait, particulièrement, la loge qui leurs était réservée, elle était décorée avec goût sans être ostentatoire.
Elles allaient assister à la représentation de «Don Giovanni » et elle était curieuse de la voir car cette œuvre était d’origine moldue, même si la magie était évoquée à plusieurs reprises. Elle se demandait comment l’auteur avait réussi à dépeindre l’invraisemblable à ses simples d’esprit, qui ne voyaient jamais rien alors que la magie était partout.
Elle cherchait sa belle-sœur des yeux et un sourire se dessina sur ses lèvres quand elle croisa le regard de celle-ci. Elle fit les quelques pas qui les séparaient et elle n’essaya pas d’avoir un geste affectueux, elle avait bien compris de sa belle-sœur n’appréciait pas ce genre d’effusion.
Bonsoir Morrigan, comment vas-tu? Mes hommes vont bien, l’un travaille et l’autre dort comme un bienheureux. Tu devines lequel est un bourreau de travail ?
Lorsqu’un employé habillé comme un laquais du temps passé vint les interrompre pour les inviter à rejoindre leur loge et qu’il leur demanda leurs capes. Elle défit la sienne, avec grâce, avant de lui tendre.
Elles se laissèrent guider jusqu’à leur loge, elle s’assit près de sa sœur, oubliant même que leur valet était resté avec eux, silencieux et en attente d’exaucer leurs moindres désirs.
Elle parcourra la scène des yeux, émerveillée par la richesse et la beauté des décors. A Moscou, il y avait aussi un opéra mais celui-ci était moins raffiné.
Son regard s’arrêta sur une sorcière qui avait la langue bien pendue et qui aimait s’habiller, avec extravagance. Son accoutrement coloré ne sciait guère à son physique ingrat. Elle se tourna vers Morri et elle murmura :
– Regardes comment est attifée Lileana Farquarson.
Quelques minutes plus tard, les chandelles s’éteignirent et le spectacle commença sur une scène où elle pouvait apercevoir Leporello qui montait la garde devant la maison de Donna Anna, la fiancée d’Ottavio.
« Don Giovanni escalade la façade de la maison, il veut séduire la jeune femme pour qu’elle s’offre à lui.
Leurs chants s’élèvent, le séducteur et sa proie apparaissent.
Celle-ci appelle à l’aide car elle ne connait pas cet homme qui essaye de la charmer et lui faire oublier qu’elle est promise à un autre.
Le commandeur arrive et pour défendre l’honneur de la belle, provoque en duel le vil imposteur.
Un combat acharné se déroule, devant leurs yeux et d’un geste habile, Don Giovanni frappe à mort le protecteur, avant de s’enfuir sans que personne ne découvre son identité.
L’offensée est choquée et son promis jure de le retrouver et de le châtier. »
Avant de rejoindre, celle qu’elle considérait comme sa petite sœur, elle se rendit dans la chambre de son petit Mylan, il dormait, elle le contempla quelques minutes, avant d’effleurer sa petite joue d’une tendre caresse. Comme il grandissait vite son petit prince, il ressemblait de plus en plus à son père et elle était si fière de lui.
Elle se rendit à pied à l’opéra sorcier, celui-ci était situé dans un quartier peu avenant du Londres des moldus. D’apparence, il ressemblait aux autres bâtiments miteux qu’il côtoyait mais il s’agissait d’une illusion destinée aux inférieurs pour qu’ils ne soient pas tentés de le piller. Elle était en avance et lorsqu’elle entra dans le hall majestueux, elle n’aperçut par Morrigan mais elle reconnut des relations professionnelles de son mari, qui vinrent la saluer et lui demander des nouvelles de son mari et de leur héritier.
Elle savait se comporter en femme du monde et elle leurs accorda l’attention qu’elle devait leurs octroyer. Elle leurs offrit même quelques sourires et elle parla de son petit Mylan et ils pouvaient sentir tout l’amour qu’elle lui portait.
Le lieu était un trésor architectural et elle aimait, particulièrement, la loge qui leurs était réservée, elle était décorée avec goût sans être ostentatoire.
Elles allaient assister à la représentation de «Don Giovanni » et elle était curieuse de la voir car cette œuvre était d’origine moldue, même si la magie était évoquée à plusieurs reprises. Elle se demandait comment l’auteur avait réussi à dépeindre l’invraisemblable à ses simples d’esprit, qui ne voyaient jamais rien alors que la magie était partout.
Elle cherchait sa belle-sœur des yeux et un sourire se dessina sur ses lèvres quand elle croisa le regard de celle-ci. Elle fit les quelques pas qui les séparaient et elle n’essaya pas d’avoir un geste affectueux, elle avait bien compris de sa belle-sœur n’appréciait pas ce genre d’effusion.
Bonsoir Morrigan, comment vas-tu? Mes hommes vont bien, l’un travaille et l’autre dort comme un bienheureux. Tu devines lequel est un bourreau de travail ?
Lorsqu’un employé habillé comme un laquais du temps passé vint les interrompre pour les inviter à rejoindre leur loge et qu’il leur demanda leurs capes. Elle défit la sienne, avec grâce, avant de lui tendre.
Elles se laissèrent guider jusqu’à leur loge, elle s’assit près de sa sœur, oubliant même que leur valet était resté avec eux, silencieux et en attente d’exaucer leurs moindres désirs.
Elle parcourra la scène des yeux, émerveillée par la richesse et la beauté des décors. A Moscou, il y avait aussi un opéra mais celui-ci était moins raffiné.
Son regard s’arrêta sur une sorcière qui avait la langue bien pendue et qui aimait s’habiller, avec extravagance. Son accoutrement coloré ne sciait guère à son physique ingrat. Elle se tourna vers Morri et elle murmura :
– Regardes comment est attifée Lileana Farquarson.
Quelques minutes plus tard, les chandelles s’éteignirent et le spectacle commença sur une scène où elle pouvait apercevoir Leporello qui montait la garde devant la maison de Donna Anna, la fiancée d’Ottavio.
« Don Giovanni escalade la façade de la maison, il veut séduire la jeune femme pour qu’elle s’offre à lui.
Leurs chants s’élèvent, le séducteur et sa proie apparaissent.
Celle-ci appelle à l’aide car elle ne connait pas cet homme qui essaye de la charmer et lui faire oublier qu’elle est promise à un autre.
Le commandeur arrive et pour défendre l’honneur de la belle, provoque en duel le vil imposteur.
Un combat acharné se déroule, devant leurs yeux et d’un geste habile, Don Giovanni frappe à mort le protecteur, avant de s’enfuir sans que personne ne découvre son identité.
L’offensée est choquée et son promis jure de le retrouver et de le châtier. »
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Re: L'Opéra, champ de fantasmes et de hantise [Pv Vyktoria]
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Vyktoria et Morrigan
Morrigan était admirative envers sa belle-sœur et ce pour de nombreuses raisons, l’une d’elle étant notamment cette rapidité avec laquelle elle avait su s’intégrer dans sa nouvelle vie, dans sa nouvelle famille, dans son nouveau pays… Même si on devinait un léger accent, Vyktoria maîtrisait parfaitement l’anglais et les subtilités de ce langage. Sa belle-sœur avait un jour complimenté la magnifique blonde sur son langage sans fausse note et cette dernière lui avait gentiment proposé de lui apprendre quelques mots en russe. Morrigan avait tant apprécié ce petit cours improvisé qu’elle s’était sérieusement mise à l’apprentissage de cette langue à laquelle elle trouvait une musicalité unique et si agréable. Du fait, la petite brune commençait à maîtriser plutôt bien les bases comme la grammaire, et il ne lui manquait plus qu’un vocabulaire plus étendu et la Russie était à elle ! La petite Rosier faisait tout pour que sa sœur par alliance soit fière de son élève après tout et en bonne Serdaigle qu’elle était, la cadette apprenait ses leçons consciencieusement. Du fait, il arrivait que Vyktoria lui lance quelques remarques en russes lorsqu’elle souhaitait que cela demeure confidentiel, ce qui, il fallait l’avouer, amusait beaucoup Morrigan, surtout lorsqu’elle comprenait ! C’était une part de leur complicité, de leur jardin secret, si on pouvait appeler les choses ainsi. Une véritable sœur.
Les deux Rosier prirent place dans leur loge privée, côte à côte. Face à eux, les spectateurs prenaient place à leur tour, s’invitant, se saluant, palabrant, riant même parfois. La fosse quant à elle était déjà pleine et grouillante de ses silhouettes nappées d’ombre. Morrigan se pencha légèrement pour les observer. Même si à son goût, il y avait bien trop de monde, elle aimait cet attroupement lointain, celui qui ne pouvait pas la toucher et ce brouhaha incessant qui la faisait baigner dans une sorte de léthargie spirituelle, là où elle avait l’impression d’être la seule âme véritablement réelle. Le murmure parmi les cris. C’est la douce voix de Vyk qui la tira de ses songes et la jeune femme lui sourit en se reposant contre le dossier de sa chaise. La russe lui murmura quelques mots à l’encontre d’une femme qui prenait place dans une loge opposée à la leur. Cette dernière était fagotée tel un ballon de baudruche. Aucune forme quelque peu gracieuse sous cet imbroglio de couleurs trop criardes. Lileana Farquarson ! Quel nom pour quel personnage ! Cela serait d’une moindre gravité pour les aristocrates si elle avait eu d’autres atouts mais en plus de ne pas avoir de goût ainsi qu’une apparence particulièrement disgracieuse, elle parlait trop et si fort ! Un vrai tapage pour quoi ? Salir tout ce qui pouvait l’être, les gens comme les réputations, tout y passait ! Non, Morrigan n’aimait pas du tout cette femme. « La voir serait d’autant plus agréable si on avait le plaisir de ne pas entendre le sifflement de sa voix de serpent persifleur. On en vient à regretter la sonorité si particulière de cette si jolie salle. » Elle partagea avec son amie un sourire moqueur et complice puis les lampions d’or s’éteignirent progressivement, laissant quelques secondes aux spectateurs pour prendre place. Le spectacle allait, enfin pouvoir commencer.
La musique d’ouverture, un mélange grave et solennel (merci wikipedia xD) de notes somptueuses résonna dans le théâtre, alors figé, toute l’attention retenue par la scène. Morrigan se reposa contre son dossier pour mieux savourer le spectacle. Il n’était pas là question d’amour. Cet homme, Don Giovanni, volait le cœur de jeunes femmes trop candides pour le repousser. La jeune femme méprisait déjà cet homme. Le regard froncé, elle observait le monde se dresser contre ce malotru sans vergogne, sans cœur et sans âme, celui qui aimait à compter les femmes qu’il avait possédé comme on aligne fièrement les têtes coupées des créatures sauvages que l’on pourchasse et abat, juste pour le sport. Inclinant mon visage de poupée, elle observait la scène à la pantomime dramatique dont elle connaissait le dénouement… cela ne pouvait qu’être triste. En tant que sorcière, elle apprécia l’utilisation de la magie à plusieurs reprises. Lors de la première scène, on avait comme jeté les étoiles sur la voûte de la salle et la lune luisait de toute sa splendeur. Les effets de sons et les jeux de lumières avait rendu Elvira véritablement effrayante, des flammes d’une colère rougeoyante l’entourant alors qu’elle faisait vœu de vengeance… Lors de la scène de préparation du mariage, une envolée d’oiseaux colorés avait convolé vers les comédiens pour frôler la tête que quelques spectateurs avant de disparaître dans une envolée de paillettes dorées… Bref, c’était un régal.
Mais cette sérénité ne dura pas. L’oiselle, absorbée par tant de beauté et d’émotion –et particulièrement touchée par la douleur de la pauvre Elvira- ne sentit pas l’ombre qui se déplaçait doucement derrière elle.
Evan Jr était venu à l’opéra avec ses parents. Il haïssait ce genre de soirée, mais sa mère, elle, s’en repaissait à en vomir, ce qui, finalement, ne lui laissait pas d’autre choix que de suivre le mouvement. Cela dit, dès qu’il pouvait trouver une excuse pour esquiver ce calvaire –car entendre ces bonnes femmes brailler pouvait le rendre vraiment dingue- il la saisissait. Depuis le début du premier acte, Evan ne tenait plus. Il avait aperçu sa sœur adorée accompagnée de la femme de son… frère, dans une loge non loin de celle de ses parents. Finalement, cette soirée allait peut-être valoir le coup. Il s’arrangerait pour en tous les cas ! Il s’était éclipsé lors de la dernière scène, prétextant devoir faire un tour aux toilettes –cela fonctionnait toujours- et travers le long couloir éclairé pour se retrouver en quelques pas derrière le lourd rideau de velours. Doucement, très doucement, il se glissa à l’intérieur de la loge. Lorsqu’il fit face au domestique qui ouvrit la bouche pour, sans doute, lui lancer un quelconque « puis-je vous aider monsieur ? », Evan mit son index devant sa bouche en lui lançant un sourire qui se voulu complice. Ce gros lourdaud de sang inférieur risquait de faire foirer son effet, et cela le rendrait… fou de rage. Heureusement, il n’en fit rien et sembla collaborer. Après tout, il y avait peu de chance pour qu’il ignore l’identité du jeune homme. Evan Jr se glissa derrière les deux jeunes femmes et plus particulièrement derrière sa proie favorite : Morrigan.
Trop absorbées qu’elles étaient, ni l’une ni l’autre ne fit attention à lui. Il exultait. C’était presque aussi trépident que d’acculer un petit Phénix blessé contre un mur… à sa merci… Lentement mais prestement, il se pencha sur Morrigan, plus particulièrement dans son cou… dont il embrassa la peau. La réaction de sa sœur ne se fit pas attendre et ce fut pour lui, un délice.
Sur la scène se déroulait la fin de l’acte premier, le moment où Don Giovanni entraînait Zerlina à l’extérieur de sa salle de bal, dans son jardin parcouru de couronnes de fleurs blanches. La tension était à son comble. Allait-il la conquérir ? Ce rustre ? Ce monstre ? Ce qui la tira violemment de sa contemplation, c’est le contact étrange et chaud de lèvres contre son cou. Son corps entier tressaillit et la donzelle se leva, quittant son fauteuil d’un bond précipité pour se retourner et faire face à l’auteur de cet affront. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle devina le visage de son petit frère dans l’ombre. Collée à la rambarde, quelques personnes s’étaient tournées vers elle, l’œil attiré par ce mouvement inattendu. Mais la jeune Rosier était en colère. Comment osait-il agir de la sorte, devant Vyktoria, troublant sa tranquillité, des moments particulièrement rares… Et ce baiser… Elle en trembla d’horreur. Elle eut envie de le gifler mais comme à son habitude, la bambine se contint. Evan, lui, avait un sourire immense et leva ses mains à l’attention des deux Rosier, dans le but visible d’apaiser les cœurs, tout en murmurant : « Hey, ce n’est que moi, pas d’inquiétude petite sœur. »
Troublée et gênée par sa propre réaction, l’oiselle déglutit avant de reprendre place sur son fauteuil comme si de rien n’était. Elle ne voulait pas embarrasser davantage Vyktoria, ni l’inquiéter non plus. Evan, lui, s’accroupit entre les deux sièges, reposant ses poignets sur chaque dossier, lorgnant tranquillement la fin de la scène. Son petit jeu avait été un franc succès et il ne semblait plus vouloir décoller à présent. Il se comportait naturellement comme si leur famille était soudée et complice.
Le cœur battant, la petite brune ne faisait plus attention à l’histoire, elle ne faisait plus attention aux personnages, elle ne faisait plus attention à la magie. Plus rien de cela n’existait. Il y avait juste cette présence entre sa belle-sœur et elle… inquiétante, pesante, indésirable… elle savait qu’il serait plus que difficile de s’en défaire. Ce parasite jouissait trop de la situation et elle souhaitait juste que tout prenne fin le plus rapidement possible. Elle n’osa d’ailleurs pas même lancer une œillade à Vyktoria de peur de se dévoiler un peu trop, car après tout, personne ne savait à quel point Evan Junior terrifiait Morrigan. Personne.
A la fin du premier acte, le rideau se baissa de nouveau et les lampions s’allumèrent derechef, plongeant la salle obscure dans une lumière tamisée, bienvenue pour la brunette qui se leva sans attendre son reste, faisant face un œil obscur à Evan. Lui, tout souriant se redressa, ouvrant grand ses bras envers sa sœur « Alors, c’est une façon de dire bonjour à son frère préféré ? ». Insupportable… « Bonsoir Evan. » Suite la réponse glaciale de Morrigan, Evan se tourna vers Vyktoria dont il saisit avec délicatesse la main pour déposer un baiser sur le dos. Il savait être charmeur lorsqu’il le voulait bien après tout. « Vyktoria, c’est un plaisir de te voir ce soir. Tu es resplendissante. » Non, vraiment, c’était un garçon charmant. « J’espère que vous passez une bonne soirée toutes les deux. » Dit-il sur un ton mielleux en adressant un regard en coin à Morrigan qui tourna la tête, ne lui pardonnant décidément pas d’avoir eu ce geste inquisiteur.
- HRP:
- Alors, je pense que Vyktoria n'aura pas vu son petit baiser. Les filles étaient absorbées par le spectacle, il faisait noir et en plus de ça, la réaction de Morrigan a été vraiment très vive. Voilà ^^ j'espère que cela te convient ! Si tu as une question sur Evan n'hésite pas.
Invité- Invité
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