Le Crépuscule des Sorciers
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Message par Invité Dim 25 Mai - 23:39




25 mai 1979, Sainte-Mangouste

La vie est le centre d’éternels rebondissements. Ces derniers ont l’art d’être prévus ou imprévus et Severus s’amusait autrefois à penser que les imprévus étaient les plus beaux. Du moins la plupart du temps mais il préférait penser ainsi et voir la vie du bon côté. Cependant, depuis quelques temps, certains évènements avaient tout faits pour qu’il revoie cette maxime positive. Le Ministère s’était retroussé les manches pour le plus grand malheur du jeune homme qui avait vu venir des conférenciers interrompre, le plus souvent, leurs journées de cours pour des discussions basées sur ‘oh combien le Ministère faisait bien son travail, était l’institution la plus fiable dans la gouvernance du pays’. Et, pour tout vous dire, sur certains points, le Serdaigle aurait été probablement d’accord avec eux s’ils n’avaient pas été aussi ‘contre’ l’Ordre du Phénix. Lorsque cette loi stupide, les visant comme terroristes, vit le jour Severus était furieux. C’était impensable, le Ministère les traitait comme des Mangemorts de seconde zone. Même après l’attaque de Sainte-Mangouste, ils étaient plus que jamais considérés comme des vilains petits canetons tout juste bons à abattre en plein vol. Selon l’étudiant, les Phénix effectuaient le travail que le Ministère aurait dû faire alors certes, ils empiétaient sur le rôle du Ministère mais s’ils faisaient leur travail correctement, l’organisation n’existerait pas. C’était aussi simple que cela. Si l’Ordre était présent, c’était que la Ministre en fonction n’était pas suffisamment compétente pour s’occuper de toutes les préoccupations des sorciers anglais. Les Phénix n’étaient pas des enfants de chœurs, mais le Ministère se voilait constamment la face sur bien des sujets.

Les Mangemorts et Sainte-Mangouste en étaient deux exemples parfaits. Severus s’était battu contre les Mangemort et non pas contre le Ministère. Si les actions des Phénix avaient parfois tendance à vouloir discréditer le Ministère, ce n’était pas le cas cette fois-ci. Cette fois-ci, ils avaient juste essayé de combattre l’ennemi au mieux et, étant peu habitué aux combats, les blessures furent nombreuses. A ce moment-là, il avait juste été un citoyen normal, étudiant, voulant protéger l’hôpital et ses patients du mieux qu’il le pouvait. Les citoyens s’étaient également protégés lors des attaques simultanées et, accuser les membres de l’Ordre du Phénix de les avoir ralentis dans leur tâche de protéger tout citoyen était tout simplement absurde. Ils n’étaient pas présents. Point. Si la survie et la protection des patients avaient été primordiales, Severus pensait surtout à la peur d’y rester et l’inquiétude de ne pas savoir où se trouvait Lily Evans. Le plus révoltant dans toute cette histoire était cette récente loi rendant l’appartenance à l’Ordre du Phénix interdite. Alors il se devait d’être d’accord avec les dispositions prises par le Ministère ? Foutaise. Le Ministère ne le rassurait pas malgré ses beaux discours et ce fut pire avec la lettre de Lord Voldemort affichée un peu partout, diffusée dans un journal (le Ministère avait tout sous contrôle hun ?) et envoyée aux habitants sorciers pour être certain d’être vue par tous. Cet homme savait bien choisir ses mots dans une époque sombre. La trêve était déclarée mais il ne savait pas pour combien de temps et il savait les propos du Mage Noir erronés quant à l’affirmation que ses sbires ne faisaient que se défendre. Mensonges. Il restait juste ignorant dans le but de cette attaque. La trêve ne fut à ses yeux qu’une vaste farce pour mieux attaquer et l’inquiétude était plus grande : tant pour Lily que ses parents adoptifs. Le jeune homme en avait également assez de lire des articles de presse incriminant sans cesse les Phénix. Pourquoi le Ministère ne cherchait-il donc pas les véritables responsables de cette double attaque à Cork et sur le Chemin de Traverse ? Plus le Ministère s’acharnait à s’attaquer aux mauvaises personnes, plus Severus savait quel était son camp. Mais pour le moment, avec cette loi, il préférait rester discret et se taire lorsque le sujet venait sur le tapis. Et quand au Lord, Severus n’aimait pas sa façon de faire. Il essayait de démêler le vrai du faux dans ses explications et revendications de crimes mais, depuis Sainte-Mangouste, il se refusait de croire chacune de ses paroles. Il s’en prenait aux moldus. Selon le personnage, c’était une raison suffisante. Pas pour Severus. Si certains moldus étaient tout aussi abjects que certains sorciers, il ne fallait pas les mettre tous dans le même sac et les attaquer. Chez les uns comme chez les autres, la justice devait faire son travail … quand elle n’était pas corrompue jusqu’au cou, bien évidemment.

L’anglais soupira en ébouriffant ses cheveux déjà bien en désordre. Avec tous ces mensonges, il ne savait plus qui croire. Fort heureusement, il y avait une jeune femme sur laquelle il avait toujours pu compter. Elle avait été là dès le début dans les hauts et les bas de leur relation avortée trop tôt. Ils étaient cependant restés en bons termes et le jeune homme se réjouissait de pouvoir la voir chaque jour. Encore plus depuis l’attaque de l’hôpital et les menaces muettes qui planaient au-dessus de leurs têtes par leur sang et leur appartenance politique. Lorsqu’il l’aperçut au détour d’un couloir (il n’avait pas du tout fait exprès de venir en cet endroit stratégique) un petit soleil éclaira ses pensées d’adulte désabusé. « Lily ! », l’interpella-t-il en allant à sa rencontre. «Je suis content de te voir. J’espère que ta journée s’est bien passée. », sourit-il avant d’ajouter. « Pour tout dire tu viens d’illuminer la mienne. », poursuivit-il en l’entraînant un peu plus loin vers la sortie. « J’ai besoin d’une pause. » Il n’était pas en train de la supplier, non. « Et je suis certain que tu en as besoin d’une toi aussi alors, oui, c’est un kidnapping. » Il ne savait décidément pas lesquels des patients ou des Medicomages étaient les plus curieux. Plusieurs têtes se retournèrent et il roula des yeux. Par Merlin qu’ils étaient stupides et lui pas drôle. Il le savait et n’avait pas l’intention de l’être. Du moins pas avec eux. Après une journée comme celle-ci à broyer du noir à penser trop politique, il foirait ses essais : un bol d’air frai s’avérait essentiel.
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