La musique est vérité
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La musique est vérité
Ca ne pouvait être qu'une erreur. Forcément. Il n'y avait aucune autre possibilité envisageable. Sauf peut être celle d'un agresseur l'ayant forcé à révéler ces précieuses informations sous la torture avant de lui arracher le serment inviolable de ne parler de cette intrusion à personne et de disparaitre dans la nuit noire. Mais bon.... même Basil trouvait cette explication un peu capillotractée. Qui ferait ça ? Il voulait bien que Bishop soit l'un des musiciens les plus talentueux de sa génération mais quand même ! Quoiqu'avec les fous qui courraient les rues en ce moment, on ne savait jamais... brrrr ! Avec un petit frisson d'effroi, l'ancien Poufsouffle reposale torchonle journal dans lequel il avait découvert les soit disant futures dates du nouveau concert du pianiste. Sauf qu'elles étaient fausses. S'il avait un nouveau concert de prévu, c'est à lui qu'il le révélerait en premier. Il lui en avait fait le serment. Et Curtis Bishop était tout à fait le genre d'homme à respecter sa parole, quelle qu'en soit les conséquences. Il avait démontré plusieurs fois à son entourage, au public et au journaliste en personne toute l'étendue de son honnêteté, de sa loyauté et de son sens de l'amitié. Bref, il était complètement impossible à Basil de douter de lui.
Mais quand même... il fallait le prévenir qu'une personne s'amusait à répandre de fausses informations sur son compte. Des informations extrêmement dangereuses qui plus est ! Car aussitôt que les fans apprendraient que les dates de concert communiquées étaient fausses, ils se laisseraient aller à la déception, au chagrin, à la colère peut être.... et c'est contre Curtis lui-même que tout cela se retournerait. Son idole serait critiqué, blâmé, traîné dans la boue ! En moins de six semaines, sa carrière serait détruite ! Nom d'une veracrasse puante !
« C'est une machination. », murmura-t-il comme un détective devant un cadavre particulièrement sanglant.
Mais il ne laisserait pas faire ça. Oh non ! Empoignant à nouveau le journal, il se leva brusquement de son fauteuil, attrapa manteau, sac et liasse de parchemins frais - parce qu'on ne savait jamais, ça pouvait toujours servir ! - et sortit de chez lui en claquant la porte. Moins d'une minute plus tard, il était devant le bâtiment où il savait que son idole avait l'habitude de répéter. Et s'il n'était pas là.... eh bien il l'attendrait toute la journée ou ferait le tour de ses coins préférés jusqu'à le trouver. Après tout, c'était d'une importance capitale !
En le voyant approcher à grands pas, le gardien le reconnut et poussa une réelle exclamation de surprise :
« Par Merlin ! Vous êtes pas mort vous ? Ca fait tellement longtemps qu'on vous a pas vu que je commençais à croire que vous aviez été assassiné par une de ses célébrités que vous poursuivez. », ricana-t-il sans remarquer la gêne de Basil.
Le souvenir de son altercation avec le frère de la célèbre chanteuse lui était encore douloureux. Sans Nicholaus... bref, mieux ne valait pas y repenser. Quant à la fréquence de ses visites, ça faisait à peine trois semaines qu'il était passé voir Curtis. Ca ne faisait pas siiii longtemps que ça non ? Si ? Enfin... bon.... peut être qu'en comparaison d'avant, c'était plus... hum... espacé. Mais avant il avait plus de temps libre. Maintenant, entre les articles qu'on lui commandait sur les célébrités associées aux Phénix, ses cours particuliers de défense contre les forces, ses visites plus fréquentes à sa petite soeur qu'il craignait de perdre et le reste... Il espérait seulement que le musicien ne lui en voulait pas trop de l'avoir délaissé.
« Je... hum... non, pas encore. Est-ce que je peux voir Curtis Bishop ? »
« Peut être que oui, peut être que non. Je suis franchement pas sûr qu'il soit là aujourd'hui. Ou disponible pour vous. Les temps sont durs vous savez ? M'enfin je vais aller voir. »
Basil le regarda disparaître derrière la porte d'entrée puis compta trois secondes avant de le suivre discrètement... ou du moins aussi discrètement qu'il en était capable. Il connaissait le chemin jusqu'à la salle de répétition par coeur et c'est seulement par politesse qu'il s'abstint de pousser la porte derrière laquelle se trouvait son idole. Il en avait la certitude maintenant qu'il entendait le son de sa voix. Pourvu qu'il soit disponible ! Pourvu qu'il veuille l'écouter ! Et pourvu qu'il lui confirme vite qu'il n'avait pas fait de confidences sur sa prochaine tournée à d'autres que lui.... mais non, c'était vraiment trop inenvisageable. Après tout, ils étaient amis.
Basil Cavendish- Messages : 356
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Re: La musique est vérité
Curtis maugréa. Son bras lui faisait mal. Son dos aussi. Jamais il n'aurait dû accepter de participer à cette attaque, au ministère. Pendant quelques temps, pourtant, il avait cru qu'il s'en tirerait bien ; ou pas trop mal. C'est vrai quoi, il avait tenu pas mal de temps, à esquiver les sortilèges, et à rendre des petits sorts pas trop méchants. Jusqu'à ce qu'un abruti de type sûrement relégué à l'entretien à cause des ses facultés mentales limitées ne lui balance un confringo bien senti, qui l'avait envoyé se fracasser contre un mur. Heureusement, il avait amorti l'impact avec son bras ; son poignet, en fait. Et si la médecine magique faisait des merveilles et lui avait réparé sa main en vitesse, ça le faisait toujours un peu souffrir. Bon sang. Jamais il n'aurait dû y aller. En plus, on était venu lui poser des questions, pas longtemps après l'événement. Pas pour l'incriminer, non, son masque l'avait heureusement protégé de tout soupçon, mais pour lui poser, comme ça, distraitement, des questions sur son avis au sujet de cette guerre. On voulait absolument lui donner un avis politique, un impact, et ça, il ne le voulait pas. Parce que cette guerre faisait partie de la vie qu'il cachait au grand public et à la grande majorité de ses connaissances. Il n'avait pas envie de s'impliquer publiquement dans une guerre qu'il menait déjà. Après, on allait lui faire dire des trucs qu'il n'avait pas dit, et il aurait des problèmes avec le camp auquel il appartenait réellement. Il avait donc répondu que c'était un tragique événement et que... enfin peu importe ce qu'il avait dit, de toute façon, le journaliste n'était en réalité pas là pour ça, apparemment. Le journal de la semaine annonçait ses prochaines dates de concert ... des dates qui étaient véridiques ! En fait, Curtis venait de quitter son distributeur quand le journaliste était arrivé, et les essais d'affiches prévues pour le concert n'avaient pas encore été rangées. Ca n'avait pas du tout alerté le musicien, et le voilà qu'il voyait des informations confidentielles diffusées ... Ce n'était pas du tout la bonne semaine pour officialiser quoi que ce soit. Avec les fêtes sorcières d'Halloween qui occupaient tous les médias, les autres informations passaient presque inaperçues ... enfin, tant pis, il s'arrangerait pour avoir une page qui lui serait réservée dans une ou deux semaines. Suffisait de trouver le bon journaliste ... Ce n'était pas trop grave, ça serait rattrapable, puisque les dates étaient de toute façon correctes. Pas de réservations d'hotel à rembourser pour les fans, pas de déception ... il restait dans la bonne opinion, ça irait correctement. A condition qu'il soit capable de jouer correctement si son poignet le lui permettait.
Bishop secoua la tête, souffla un coup, et se replongea dans ses partitions. Allez, il fallait qu'il revoie les arrangements pour le dernier morceau, celui qu'il allait dévoiler pendant ce fameux concert. Quelque chose clochait, il fallait qu'il le remette en place ... Et un, deux, trois, quatre. La musique s'échappa du piano avec grâce et fluidité. L'intro passa, et les notes du premier couplet résonnèrent dans la grande salle de répétition, alors qu'il plaçait sa voix par dessus l'instrument de musique. Il avait rendez-vous avec ses musiciens un peu plus tard dans la semaine, et il leur avait promis que le morceau serait au point, en échange de leur présence effective et de leur travail de leur côté. Ce concert ferait un carton. Le projetterait un peu plus haut. Il deviendrait le nom de la musique sorcière et... On frappa à la porte.
« Entrez. » Fit-il, interrompant la musique. La porte s'entrouvrit et le garde de l'entrée entra. « Philip ? Qu'est-ce qu'il y a ? » Ca faisait un bail maintenant que le gaillard travaillait à l'entrée de cette salle, Curtis l'avait toujours connu et il ne l'interrompait que s'il se passait quelque chose à l'entrée ou s'il avait de la visite. « C'est votre journaliste préféré qui veut vous voir, m'sieur. »
Bishop sourit ; il devait parler de Basil. C'est vrai que ça faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu ; par les temps qui couraient, il comprenait bien que le journaliste devait avoir autre chose à faire. Il tombait à pic, du coup, le musicien allait pouvoir lui demander de rediffuser les dates pour le concert la semaine prochaine ... « D'accord, dis-lui qu'il peut entrer. »
Philip se retourna pour sortir de la pièce, ouvrit la porte, et sursauta tellement fort que même Curtis, qui était assez éloigné, aperçut ses épaules bouger. Visiblement, Cavendisch n'avait pas attendu à l'entrée comme le voulait le règlement ... « C'est bon Philip, laissez-le ! » fit-il en riant lorsque le garde commença à réprimander le journaliste.
Bishop se leva de derrière le piano et descendit de l'estrade alors que la porte se refermait. Il offrit son plus beau sourire au jeune homme et s'avança à grands pas vers lui pour lui serrer la main. « Basil ! Ca faisait longtemps, j'ai eu peur qu'il te soit arrivé malheur ! Avec tous ces terroristes qui grouillent ... Tu vas bien ? »
Bishop secoua la tête, souffla un coup, et se replongea dans ses partitions. Allez, il fallait qu'il revoie les arrangements pour le dernier morceau, celui qu'il allait dévoiler pendant ce fameux concert. Quelque chose clochait, il fallait qu'il le remette en place ... Et un, deux, trois, quatre. La musique s'échappa du piano avec grâce et fluidité. L'intro passa, et les notes du premier couplet résonnèrent dans la grande salle de répétition, alors qu'il plaçait sa voix par dessus l'instrument de musique. Il avait rendez-vous avec ses musiciens un peu plus tard dans la semaine, et il leur avait promis que le morceau serait au point, en échange de leur présence effective et de leur travail de leur côté. Ce concert ferait un carton. Le projetterait un peu plus haut. Il deviendrait le nom de la musique sorcière et... On frappa à la porte.
« Entrez. » Fit-il, interrompant la musique. La porte s'entrouvrit et le garde de l'entrée entra. « Philip ? Qu'est-ce qu'il y a ? » Ca faisait un bail maintenant que le gaillard travaillait à l'entrée de cette salle, Curtis l'avait toujours connu et il ne l'interrompait que s'il se passait quelque chose à l'entrée ou s'il avait de la visite. « C'est votre journaliste préféré qui veut vous voir, m'sieur. »
Bishop sourit ; il devait parler de Basil. C'est vrai que ça faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu ; par les temps qui couraient, il comprenait bien que le journaliste devait avoir autre chose à faire. Il tombait à pic, du coup, le musicien allait pouvoir lui demander de rediffuser les dates pour le concert la semaine prochaine ... « D'accord, dis-lui qu'il peut entrer. »
Philip se retourna pour sortir de la pièce, ouvrit la porte, et sursauta tellement fort que même Curtis, qui était assez éloigné, aperçut ses épaules bouger. Visiblement, Cavendisch n'avait pas attendu à l'entrée comme le voulait le règlement ... « C'est bon Philip, laissez-le ! » fit-il en riant lorsque le garde commença à réprimander le journaliste.
Bishop se leva de derrière le piano et descendit de l'estrade alors que la porte se refermait. Il offrit son plus beau sourire au jeune homme et s'avança à grands pas vers lui pour lui serrer la main. « Basil ! Ca faisait longtemps, j'ai eu peur qu'il te soit arrivé malheur ! Avec tous ces terroristes qui grouillent ... Tu vas bien ? »
Curtis Bishop- Messages : 24
Date d'inscription : 29/08/2014
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