[Périple] Show me your true colors
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[Périple] Show me your true colors
« A mon plus sincère regret » .... Basil se mordilla la lèvre, relut la phrase une nouvelle fois puis haussa les épaules. Bah ! Ca irait bien comme ça. Après tout, ce n'était " rien d'autre " qu'une auteur de livres jeunesses. Une célébrité, certes ... une plutôt jolie en plus. Et de son âge. Sans parler des rumeurs qui la prétendait au bord de la rupture avec Henry Bulken. Si seulement il pouvait avoir le fin mot de cette histoire... bon, à vrai dire, il pouvait. Il lui suffisait pour ça d'aller au rendez-vous qu'elle lui avait fixé et de lui tirer les vers du nez, comme il savait si bien le faire. Sauf que la vie imposait de faire des choix... Avec un soupir, il plia le morceau de parchemin, le scella et le confia à son hibou professionnel.
" Pour Miss Tennant. ", lui annonça-t-il avec une grimace dépitée.... qui disparut aussitôt qu'il se remémora pourquoi il annulait une rencontre avec une jolie jeune femme probablement célibataire et pleine de potins croustillants.
Enfin il allait découvrir les nouvelles toiles que Cent Colhor évoquait trop évasivement dans ses lettres, comme un cuisinier qui laisserait échapper quelques odeurs pour allécher ses clients. Basil savait qu'il avait peint une scène très intime qui lui avait prit une toile et demi et plusieurs nuits de sommeil. De quoi en avoir littéralement l'eau à la bouche ! .... oui, littéralement. Chacun ses problèmes bucaux hein, pas de commentaire, merci ! D'un revers de manche, il s'essuya, vérifia une dernière fois son costume dans le miroir puis attrapa sa mallette de journaliste.
Aussitôt passé le perron de sa porte, il transplana devant celle de son correspondant favori. Attrapant sa baguette, il la posa sur le haut du muret, comme il avait vu Sorcha Lehnsmann le faire la dernière fois. Une faible lueur bleutée indiqua que le contact était établi et quelques secondes plus tard, le visage de Cent Colhor apparu à la plus haute fenêtre de la maison victorienne. Pendant un long moment il inspecta son visiteur d'un regard méfiant, presque hostile.
" Bonjouuur ! J'ai reçu votre parchemin. ", expliqua le Poufsouffle de son ton le plus optimiste. Son regard pétillant suppliait " Vous m'ouvrez ? "
L'hôte hésita encore quelques secondes puis esquissa un grand sourire et referma précipitamment la fenêtre. Est-ce que c'était censé signifier qu'il l'avait reconnu ? Basil osait espérait que oui mais il n'était jamais sûr de rien avec cet homme là. Il était imprévisible, impulsif et lunatique. Il lui était souvent arrivé d'attendre une réponse à ses lettres pendant plus de vingt jours avant de recevoir une missive étonnamment chaleureuse de Colhor. Il pouvait aussi bien être agréable et bavard que taciturne et agressif. Il changeait d'humeur chaque semaine et bien que Basil ait habilement essayé d'arracher des informations à son infirmière attitrée, il n'avait rien obtenu de précis. Encore un sujet à creuser.... bien qu'il ne soit pas certain de pouvoir en faire un article. Il avait à présent trop de respect pour ce génie de la peinture sorcière. Critiquer ses peintures avec professionnalisme, oui ; révéler ses faiblesses et ses folies au grand public, jamais. Ce serait indigne de lui.... bien que le commun de mortel se doutait peut être déjà de l'état de santé mental de Colhor. Il suffisait de voir ses peintures pour le comprendre... ou simplement sa photo.
Il n'en existait qu'une seule de lui dans les magazines, les livres et les musées. La seule qu'il ait autorisé un photographe à prendre et à publier dans ses plus jeunes années. Pourtant, on y voyait déjà le scintillement de génie (ou de folie selon certains) qui brillait au fond de son regard... et qu'il avait toujours.
" Oh oui... ", murmura le journaliste en voyant son hôte arriver, les cheveux en bataille et le sourire jusqu'aux oreilles.
" Cavendish, Cavendish, Cavendish. Bonsoir, il faut que je vous montre, je n'ai jamais rien fais de tel.... "
" Euh... oui, bien sûr ! ", s'enthousiasma le poufsouffle en suivant l'artiste surexcité qui referma presque brutalement le portail derrière lui. Il trottinait à présent sur le chemin qui menait à sa maison sans cesser parler.
" ... plus espacé et cette fois ci vous ne pourrez pas me faire le même reproche que la dernière fois, ah ça non, même pas pour l'autre qui est ma foi différent mais ah, vous verrez bien. Ici, la lumière est meilleure au deuxième étage. Si vous... Aaah ! Ne vous embêtez pas à ranger votre manteau, mettez le juste par terre vous le récupérerez en repartant. "
" Bien sûr, c'est juste que... hum... c'est un héritage familial et je préfère ne pas le laisser au sol, par sentimentalisme. ", s'excusa Basil en repensant à la dernière où il avait abandonné son sac et son manteau à l'entrée. Il n'avait pas osé accuser l'elfe de vol mais il était persuadé qu'il était coupable de la disparition de plusieurs affaires contenues dans ses poches. Il n'y avait pas d'autres explications possibles. Aussi était-il désormais déterminé à rester accrocher à ses biens.
" Sentimentalisme... voyez-vous ça. ", commenta Colhor. " Etes vous sûr d'avoir apprécié ce que je vous ai montré la dernière fois ? Vous pouvez garder vos belles paroles hypocrites pour vous si... "
" Oh non, non, non ! Ce n'était pas hypocrite, je les ai vraiment appréciées ! Je suis euh... pour l’éclectisme, vous savez. "
Nouvel instant d'hésitation avant qu'un immense sourire ne se dessine sur son son visage.
" Bien évidemment ! Je sais que vous apprécierez ce que j'ai à vous montrer cette f.... par tous les magyars à pointe ! ", pesta-t-il rageusement en réaction au doux tintement qui venait de résonner près de la porte. " Les gens n'ont donc rien d'autre à faire de leur journée ? "
Et sans donner plus d'instruction à Basil, il redescendit en trombe les quelques marches qu'il avait monté pour se précipiter dehors. Bon.... il n'avait plus qu'à attendre que Cent Colhor renvoie le malheureux ou la malheureuse qui avait osé sonner. Ce qui ne devrait prendre qu'une ou deux minutes, connaissant son hôte. Ensuite, à lui les peintures inédites !
" Pour Miss Tennant. ", lui annonça-t-il avec une grimace dépitée.... qui disparut aussitôt qu'il se remémora pourquoi il annulait une rencontre avec une jolie jeune femme probablement célibataire et pleine de potins croustillants.
Enfin il allait découvrir les nouvelles toiles que Cent Colhor évoquait trop évasivement dans ses lettres, comme un cuisinier qui laisserait échapper quelques odeurs pour allécher ses clients. Basil savait qu'il avait peint une scène très intime qui lui avait prit une toile et demi et plusieurs nuits de sommeil. De quoi en avoir littéralement l'eau à la bouche ! .... oui, littéralement. Chacun ses problèmes bucaux hein, pas de commentaire, merci ! D'un revers de manche, il s'essuya, vérifia une dernière fois son costume dans le miroir puis attrapa sa mallette de journaliste.
Aussitôt passé le perron de sa porte, il transplana devant celle de son correspondant favori. Attrapant sa baguette, il la posa sur le haut du muret, comme il avait vu Sorcha Lehnsmann le faire la dernière fois. Une faible lueur bleutée indiqua que le contact était établi et quelques secondes plus tard, le visage de Cent Colhor apparu à la plus haute fenêtre de la maison victorienne. Pendant un long moment il inspecta son visiteur d'un regard méfiant, presque hostile.
" Bonjouuur ! J'ai reçu votre parchemin. ", expliqua le Poufsouffle de son ton le plus optimiste. Son regard pétillant suppliait " Vous m'ouvrez ? "
L'hôte hésita encore quelques secondes puis esquissa un grand sourire et referma précipitamment la fenêtre. Est-ce que c'était censé signifier qu'il l'avait reconnu ? Basil osait espérait que oui mais il n'était jamais sûr de rien avec cet homme là. Il était imprévisible, impulsif et lunatique. Il lui était souvent arrivé d'attendre une réponse à ses lettres pendant plus de vingt jours avant de recevoir une missive étonnamment chaleureuse de Colhor. Il pouvait aussi bien être agréable et bavard que taciturne et agressif. Il changeait d'humeur chaque semaine et bien que Basil ait habilement essayé d'arracher des informations à son infirmière attitrée, il n'avait rien obtenu de précis. Encore un sujet à creuser.... bien qu'il ne soit pas certain de pouvoir en faire un article. Il avait à présent trop de respect pour ce génie de la peinture sorcière. Critiquer ses peintures avec professionnalisme, oui ; révéler ses faiblesses et ses folies au grand public, jamais. Ce serait indigne de lui.... bien que le commun de mortel se doutait peut être déjà de l'état de santé mental de Colhor. Il suffisait de voir ses peintures pour le comprendre... ou simplement sa photo.
Il n'en existait qu'une seule de lui dans les magazines, les livres et les musées. La seule qu'il ait autorisé un photographe à prendre et à publier dans ses plus jeunes années. Pourtant, on y voyait déjà le scintillement de génie (ou de folie selon certains) qui brillait au fond de son regard... et qu'il avait toujours.
" Oh oui... ", murmura le journaliste en voyant son hôte arriver, les cheveux en bataille et le sourire jusqu'aux oreilles.
" Cavendish, Cavendish, Cavendish. Bonsoir, il faut que je vous montre, je n'ai jamais rien fais de tel.... "
" Euh... oui, bien sûr ! ", s'enthousiasma le poufsouffle en suivant l'artiste surexcité qui referma presque brutalement le portail derrière lui. Il trottinait à présent sur le chemin qui menait à sa maison sans cesser parler.
" ... plus espacé et cette fois ci vous ne pourrez pas me faire le même reproche que la dernière fois, ah ça non, même pas pour l'autre qui est ma foi différent mais ah, vous verrez bien. Ici, la lumière est meilleure au deuxième étage. Si vous... Aaah ! Ne vous embêtez pas à ranger votre manteau, mettez le juste par terre vous le récupérerez en repartant. "
" Bien sûr, c'est juste que... hum... c'est un héritage familial et je préfère ne pas le laisser au sol, par sentimentalisme. ", s'excusa Basil en repensant à la dernière où il avait abandonné son sac et son manteau à l'entrée. Il n'avait pas osé accuser l'elfe de vol mais il était persuadé qu'il était coupable de la disparition de plusieurs affaires contenues dans ses poches. Il n'y avait pas d'autres explications possibles. Aussi était-il désormais déterminé à rester accrocher à ses biens.
" Sentimentalisme... voyez-vous ça. ", commenta Colhor. " Etes vous sûr d'avoir apprécié ce que je vous ai montré la dernière fois ? Vous pouvez garder vos belles paroles hypocrites pour vous si... "
" Oh non, non, non ! Ce n'était pas hypocrite, je les ai vraiment appréciées ! Je suis euh... pour l’éclectisme, vous savez. "
Nouvel instant d'hésitation avant qu'un immense sourire ne se dessine sur son son visage.
" Bien évidemment ! Je sais que vous apprécierez ce que j'ai à vous montrer cette f.... par tous les magyars à pointe ! ", pesta-t-il rageusement en réaction au doux tintement qui venait de résonner près de la porte. " Les gens n'ont donc rien d'autre à faire de leur journée ? "
Et sans donner plus d'instruction à Basil, il redescendit en trombe les quelques marches qu'il avait monté pour se précipiter dehors. Bon.... il n'avait plus qu'à attendre que Cent Colhor renvoie le malheureux ou la malheureuse qui avait osé sonner. Ce qui ne devrait prendre qu'une ou deux minutes, connaissant son hôte. Ensuite, à lui les peintures inédites !
Basil Cavendish- Messages : 356
Date d'inscription : 17/08/2013
Organisation : Neutre - Phénix
Emploi/études : Journaliste pour Sorcière Hebdo
Maison : Poufsouffle
Feuille de personnage
Caractère/infos particulières:
Carnet d'adresses:
Capacités spéciales:
Re: [Périple] Show me your true colors
Et le tintement d’une sonnerie raisonnait doucement dans une vieille maison victorienne dans le centre de Londres. Un beau jeune homme, rasé de près, portant un costume noir au dessus d’une chemise blanche attendait, une boule au ventre. Antonin Dolohov se fondait parfaitement dans la foule de moldus qui habitaient ce quartier. Pourquoi était-il anxieux en cet instant ? Pourquoi avait-il l’apparence d’un étudiant premier de classe ? Pourquoi même était-il là ?
Revenons un peu en arrière.
Cent Colhor. Une célébrité originale qui a réussi à se faire connaître dans la communauté magique grâce à ses peintures. Original, ce n’est peu dire ! La plupart de ses admirateurs pensait seulement que cette personnalité loufoque que se donnait Cent était un style. Mystérieux… Taciturne… Néanmoins le jeune Dolohov savait pertinemment que ce peintre n’avait pas un contrôle optimal sur son comportement et qu’il ne pouvait rien changer à cela.
Les deux hommes s’étaient rencontrés une vingtaine de jours auparavant, à l’hôpital Ste Mangouste. Pour dire vrai, Cent était atteint d’une pathologie particulière qui l’obligeait à consulter régulièrement le service de neuropsychomagie. Service où travaillait quotidiennement Antonin. Ainsi, ce dernier avait reçu ce patient en consultation de suivi d’une maladie appelée communément « Syndrome de Fowles ». Il avait remplacé occasionnellement le médicomage qui suivait habituellement Cent, celui-ci étant parti en conférence à l’étranger pour une journée.
La consultation s’était bien passée. La plupart des patients apprécient les jeunes médecins souriants, sympathiques et qui vous écoutent. Cela vous permet alors de parler plus librement, et de vous confier plus que nécessaire. Cela avait été le cas avec Colhor. D’abord réticent devant l’absence de son médicomage habituel, il s’était finalement laissé amadoué pour finir la séance tellement jovial qu’il était venu embrassé Antonin sur les deux joues. Jamais le jeune homme n’avait vu autant d’exacerbation émotionnelle soudaine de la part d’un gentleman Londonien. Disons que cet étrange personnage avait pour habitude de ne jamais avoir ses émotions dans les normes habituelles. Elles étaient toujours exagérées, et c’était principalement ceci que redoutait actuellement Antonin. Serait-il d’une humeur encline à la recevoir ou lui fermerait-il directement la porte au nez ? C’était sur ce point que leur consultation s’était penchée – plus que sur ses tendances cleptomanes, qu’il faudrait néanmoins bilanter avait pensé Dolohov après s’être rendu compte que les poches de sa blouse s’étaient retrouvées vidées de parchemin, plume, encre et mètre-ruban. Donc oui, c’était sur cette tendance à l’exacerbation sentimentale que le jeune médicomage s’était penché avec son patient quelques temps avant.
Et chose très intéressante, Cent décrivait pouvoir canaliser ses émotions lorsqu’il peignait. Antonin se souvenait qu’il s’était alors lancé dans un monologue : ses peintures, c’était sa vie ! Il avait un don voyez-vous. Tout le monde s’arrachait pour lui en acheter. Pourtant le crépusculaire hésitait, voir même rechignait complètement à se séparer de ses œuvres-d’art. Il préférait les exposer occasionnellement. Ou du moins, exposer celles qui ne « craignaient » pas, selon ses mots. Antonin, en bon madicomage qu’il était, l’avait interrogé, pour en savoir plus. Pourquoi parlait-il de peintures « vraies » et des autres… des « fausses » ? Cent avait longuement hésité, un blanc de plusieurs secondes, pesant, avait fait pression lors de l’entrevue médicale. Puis finalement le jeune Colhor avait cédé : « Les fausses… Vous voyez.. Je mets en scène mes… Mes visions. Mais ne parlons pas de ça, personne ne peut les différencier les unes des autres ! » Et alors il avait décidé de changer de sujet. Antonin n’avait pas insisté, ayant senti que pousser son patient dans cette voix pouvait le faire se refermer sur lui même.
C’était là que tout l’intérêt de se crépusculaire suscitait.
Antonin avait été tellement fier d’avoir découvert cet immense secret, qu’il s’était empressé de rejoindre son maître. Oui, le jeune homme avait un emploi du temps très chargé, sauver des vies la journée à Ste Mangouste pour finalement en achever la nuit tombée sous les ordres de Lord Voldemort. Depuis quelques temps le seigneur des ténèbres s’intéressait de près à ces personnes particulières que l’on nommait « crépusculaires ». Et il avait été encore plus enjoué au discours de Dolohov lui expliquant qu’il pouvait il y avoir des images, des peintures, de ces étranges visions qu’on en commun ces malades.
Aussi, le mage noir lui avait tout de suite ordonné de recontacter Cent, en dehors de l’hôpital afin d’observer de visu les dites peintures et de capturer, non seulement les images, mais également le peintre lui-même ! Un possible prophète enfermé sous les ordres de Voldemort, il y avait-il un meilleur plan possible ?
A l’aide de certains contacts que Voldemort et Cent Colhor avaient en commun, un message était passé : un jeune médicomage, futur neuromage qui l’avait déjà rencontré, discret, poli, avenant, essayant de faire avancer la science au sujet des crépusculaires, était par-ti-cu-li-èrement intéresse par ses peintures et souhaitait les voir de lui-même, pour sa propre culture et connaissance de l’art.
Bref, cette magnifique vérité avait fait son bout de chemin jusqu’à la curiosité de Colhor qui avait finalement décidé de revoir ce jeune homme agréable. Antonin avait donc reçu un hibou ce matin même, l’invitant à venir prendre le thé chez ce célèbre peintre.
Tout s’était déroulé selon les plans de son maitre jusqu’à présent. Pourtant Dolohov n’était pas particulièrement serein. Déjà, il allait rarement sur le terrain. Il préférait être discret dans son quotidien. De plus, il n’avait pas pour habitude d’enlever des gens le visage découvert, en commençant par sonner le plus normalement du monde à la porte. Enfin, pour finir, le seigneur des ténèbres avait été clair : un de ses compère mangemort se trouverait avec lui, invisible à ses yeux et n’agissant que si les événements venaient à se corser. En réalité, cette aide était tout autant présente pour lui donner un coup de main que pour le surveiller...
La sonnerie finissait de retentir quand la porte s’ouvrit.
- Mr Colhor. Antonin Dolohov, je ne sais pas si vous vous souvenez de moi. Votre invitation m’a fait chaud au cœur, j’espère être à l’heure.
Un sourire amical s’affichait sur ses fines lèvres alors qu’il saluait son hôte. Ce dernier, d’abord arborant une expression de surprise sur le visage, afficha très rapidement un immense sourire.
- Mr Dolohov… Antonin ! Je vous avais presque oublié ! Quelle journée, vous savez ! Pas une minute à moi ! Par la barbe de Merlin… Je suis heureux de vous revoir, je n’ai eu que de bons échos à votre sujet. Entrez, entrez !
La maison était sombre mais chaleureuse. Très décorée et surtout très peu rangée. Le hall d’entrée était un bazar monstrueux. Tellement désordonné que ses affaires formaient une pile immense dans un coin de la pièce, formant une silhouette. Silhouette qui s’avança d’un pas à l’arrivée de Dolohov et de son hôte.
- Décidemment, le hasard fait bien les choses ! J’ai peu d’invité mais, quand je reçois, autant être le plus nombreux possible !
Revenons un peu en arrière.
Cent Colhor. Une célébrité originale qui a réussi à se faire connaître dans la communauté magique grâce à ses peintures. Original, ce n’est peu dire ! La plupart de ses admirateurs pensait seulement que cette personnalité loufoque que se donnait Cent était un style. Mystérieux… Taciturne… Néanmoins le jeune Dolohov savait pertinemment que ce peintre n’avait pas un contrôle optimal sur son comportement et qu’il ne pouvait rien changer à cela.
Les deux hommes s’étaient rencontrés une vingtaine de jours auparavant, à l’hôpital Ste Mangouste. Pour dire vrai, Cent était atteint d’une pathologie particulière qui l’obligeait à consulter régulièrement le service de neuropsychomagie. Service où travaillait quotidiennement Antonin. Ainsi, ce dernier avait reçu ce patient en consultation de suivi d’une maladie appelée communément « Syndrome de Fowles ». Il avait remplacé occasionnellement le médicomage qui suivait habituellement Cent, celui-ci étant parti en conférence à l’étranger pour une journée.
La consultation s’était bien passée. La plupart des patients apprécient les jeunes médecins souriants, sympathiques et qui vous écoutent. Cela vous permet alors de parler plus librement, et de vous confier plus que nécessaire. Cela avait été le cas avec Colhor. D’abord réticent devant l’absence de son médicomage habituel, il s’était finalement laissé amadoué pour finir la séance tellement jovial qu’il était venu embrassé Antonin sur les deux joues. Jamais le jeune homme n’avait vu autant d’exacerbation émotionnelle soudaine de la part d’un gentleman Londonien. Disons que cet étrange personnage avait pour habitude de ne jamais avoir ses émotions dans les normes habituelles. Elles étaient toujours exagérées, et c’était principalement ceci que redoutait actuellement Antonin. Serait-il d’une humeur encline à la recevoir ou lui fermerait-il directement la porte au nez ? C’était sur ce point que leur consultation s’était penchée – plus que sur ses tendances cleptomanes, qu’il faudrait néanmoins bilanter avait pensé Dolohov après s’être rendu compte que les poches de sa blouse s’étaient retrouvées vidées de parchemin, plume, encre et mètre-ruban. Donc oui, c’était sur cette tendance à l’exacerbation sentimentale que le jeune médicomage s’était penché avec son patient quelques temps avant.
Et chose très intéressante, Cent décrivait pouvoir canaliser ses émotions lorsqu’il peignait. Antonin se souvenait qu’il s’était alors lancé dans un monologue : ses peintures, c’était sa vie ! Il avait un don voyez-vous. Tout le monde s’arrachait pour lui en acheter. Pourtant le crépusculaire hésitait, voir même rechignait complètement à se séparer de ses œuvres-d’art. Il préférait les exposer occasionnellement. Ou du moins, exposer celles qui ne « craignaient » pas, selon ses mots. Antonin, en bon madicomage qu’il était, l’avait interrogé, pour en savoir plus. Pourquoi parlait-il de peintures « vraies » et des autres… des « fausses » ? Cent avait longuement hésité, un blanc de plusieurs secondes, pesant, avait fait pression lors de l’entrevue médicale. Puis finalement le jeune Colhor avait cédé : « Les fausses… Vous voyez.. Je mets en scène mes… Mes visions. Mais ne parlons pas de ça, personne ne peut les différencier les unes des autres ! » Et alors il avait décidé de changer de sujet. Antonin n’avait pas insisté, ayant senti que pousser son patient dans cette voix pouvait le faire se refermer sur lui même.
C’était là que tout l’intérêt de se crépusculaire suscitait.
Antonin avait été tellement fier d’avoir découvert cet immense secret, qu’il s’était empressé de rejoindre son maître. Oui, le jeune homme avait un emploi du temps très chargé, sauver des vies la journée à Ste Mangouste pour finalement en achever la nuit tombée sous les ordres de Lord Voldemort. Depuis quelques temps le seigneur des ténèbres s’intéressait de près à ces personnes particulières que l’on nommait « crépusculaires ». Et il avait été encore plus enjoué au discours de Dolohov lui expliquant qu’il pouvait il y avoir des images, des peintures, de ces étranges visions qu’on en commun ces malades.
Aussi, le mage noir lui avait tout de suite ordonné de recontacter Cent, en dehors de l’hôpital afin d’observer de visu les dites peintures et de capturer, non seulement les images, mais également le peintre lui-même ! Un possible prophète enfermé sous les ordres de Voldemort, il y avait-il un meilleur plan possible ?
A l’aide de certains contacts que Voldemort et Cent Colhor avaient en commun, un message était passé : un jeune médicomage, futur neuromage qui l’avait déjà rencontré, discret, poli, avenant, essayant de faire avancer la science au sujet des crépusculaires, était par-ti-cu-li-èrement intéresse par ses peintures et souhaitait les voir de lui-même, pour sa propre culture et connaissance de l’art.
Bref, cette magnifique vérité avait fait son bout de chemin jusqu’à la curiosité de Colhor qui avait finalement décidé de revoir ce jeune homme agréable. Antonin avait donc reçu un hibou ce matin même, l’invitant à venir prendre le thé chez ce célèbre peintre.
Tout s’était déroulé selon les plans de son maitre jusqu’à présent. Pourtant Dolohov n’était pas particulièrement serein. Déjà, il allait rarement sur le terrain. Il préférait être discret dans son quotidien. De plus, il n’avait pas pour habitude d’enlever des gens le visage découvert, en commençant par sonner le plus normalement du monde à la porte. Enfin, pour finir, le seigneur des ténèbres avait été clair : un de ses compère mangemort se trouverait avec lui, invisible à ses yeux et n’agissant que si les événements venaient à se corser. En réalité, cette aide était tout autant présente pour lui donner un coup de main que pour le surveiller...
La sonnerie finissait de retentir quand la porte s’ouvrit.
- Mr Colhor. Antonin Dolohov, je ne sais pas si vous vous souvenez de moi. Votre invitation m’a fait chaud au cœur, j’espère être à l’heure.
Un sourire amical s’affichait sur ses fines lèvres alors qu’il saluait son hôte. Ce dernier, d’abord arborant une expression de surprise sur le visage, afficha très rapidement un immense sourire.
- Mr Dolohov… Antonin ! Je vous avais presque oublié ! Quelle journée, vous savez ! Pas une minute à moi ! Par la barbe de Merlin… Je suis heureux de vous revoir, je n’ai eu que de bons échos à votre sujet. Entrez, entrez !
La maison était sombre mais chaleureuse. Très décorée et surtout très peu rangée. Le hall d’entrée était un bazar monstrueux. Tellement désordonné que ses affaires formaient une pile immense dans un coin de la pièce, formant une silhouette. Silhouette qui s’avança d’un pas à l’arrivée de Dolohov et de son hôte.
- Décidemment, le hasard fait bien les choses ! J’ai peu d’invité mais, quand je reçois, autant être le plus nombreux possible !
Invité- Invité
Re: [Périple] Show me your true colors
« Dolohov ? »
Le nom de son ancien camarade lui avait échappé avant qu'il n'ait vraiment le temps d'y réfléchir. L'air incertain, il s'approcha du nouvel arrivant pour mieux examiner ses traits. C'était bien lui. Plus âgé, plus barbu, mais bien lui. Antonin Dolohov. Qu'est ce qu'il pouvait bien venir faire chez Colhor ? Il se souvenait que le jeune Poufsouffle qu'il avait connu à l'époque était curieux, inquisiteur, mais il ne se rappelait pas une quelconque soif de connaissance pour l'art et tous ses dérivés. Son truc à lui c'était plutôt les matières scolaires. Quoique... après tout, il ne le connaissait pas énormément. Ils n'avaient jamais été amis, bien que Basil lui ait tendu plusieurs perches allant dans ce sens avant de réaliser qu'il traînait avec des Serpentards à la réputation douteuse. Ils n'avaient jamais échangés plus de quelques phrases sans importance et il était tout à fait possible que Dolohov ait eu une passion secrète pour l'art... ou qu'il en ait développé une après ses études à Poudlard.
Avait-il changé ? Evolué ? Etait-il demeuré ce garçon discret qui étudiait dans son coin et se dissimulait dans l'ombre des murs ou des autres ? Il avait l'air d'avoir gagné en assurance et en maturité. Basil espéra de tout coeur que c'était le cas. Quoiqu'il en soit, il n'avait aucun droit de le juger. Encore moins de le mettre mal à l'aise devant leur hôte. Il s'efforça donc de ranger tout au fond de son cerveau tout ce qu'il savait sur cet homme et de repartir à zéro. Ou presque. Comme s'il croisait une vieille connaissance dont il ne se rappelait plus que du visage, du nom et du lieu où ils s'étaient rencontrés pour la première fois.
Esquissant un sourire timide, il lui tendit cordialement la main.
« Eh bien ! C'est bien le dernier endroit où j'aurais pensé te... hum, vous recroiser. »
« Dois-je comprendre que vous êtes des connaissances ? », l'interrompit brusquement le peintre en fronçant les sourcils.
- Réaction de Colhor:
Oui : Cent Colhor est intrigué mais se laisse convaincre par l'explication de BasilNon : Cent Colhor devient brusquement très méfiant. Il va falloir regagner sa confiance...
« Nous avons tous les deux été à Poufsouffle, à une année d'écart. », expliqua calmement Basil. « Nous nous sommes juste croisés quelques fois sans se revoir après mais la coïncidence est assez drôle, je dirais. »
L'artiste observa alternativement le journaliste et le médicomage... puis esquissa un fin sourire.
« Je n'aurais pas imaginé que vous étiez le genre de personne à croire au hasard et aux coïncidences Cavendish. Dois-je aussi vous apprendre qu'elles n'existent pas et qu'elles ne sont que des émissaires du destin ? »
« Non monsieur. Vous avez raison. »
« Croyez vous au hasard monsieur Dolohov ? », demanda-t-il comme s'il essayait de le mettre à l'épreuve un aspect de sa personnalité.
Basil écouta avec un véritable intérêt la réponse du médicomage. Malheureusement elle ne l'aida pas à se forger une opinion sur le jeune homme. Il était trop tôt pour lui coller une étiquette. Il n'en savait pas encore assez sur lui ou sur le nouveau lui pour se permettre de le juger, de s'en méfier ou au contraire de l'apprécier. Il demeura donc de marbre et se contenta de suivre leur hôte lorsqu'il leur fit signe de les suivre.
« Revenons à nos affaires, le temps n'est malheureusement pas notre allié. Comme je disais à votre ancien camarade avant que vous n'arriviez, ce sont des peintures d'un genre tout à fait nouveau. Unique. Inimitable. Pas comme toutes ces croutes qu'on vous vend pour des chefs d'oeuvres d'exceptions. Ce n'est rien que vous ayez jamais vu, vous comprenez ? Non, vous ne pouvez pas. Pas tant que vous ne les avait pas ressenties jusqu'au plus profond de votre âme. Mais en êtes vous seulement capables ? », monologua l'artiste en regardant successivement les deux Poufsouffles.
Arrivés au deuxième étage, il s'avança jusqu'au fond du couloir et entrouvrit doucement la porte, comme s'il s'apprêtait à révéler un trésor inestimable. Il se retourna d'ailleurs vers ses invités et les scruta silencieusement de longues secondes, comme s'il se demandait soudain s'ils étaient bien dignes de découvrir ses secrets. Basil hésita à esquisser un sourire mais décida finalement de ne pas broncher d'un poil. On ne savait jamais comment cet homme pouvait interpréter les choses.
« Ouvrez tout ce que vous pourrez. », finit-il par déclarer énigmatiquement.
Le journaliste supposa qu'il parlait des yeux, du sens artistique et de l'âme, que l'artiste affectionnait tant. Inspirant l'odeur de peinture à pleine narine, il entra dans la pièce lumineuse où étaient entreposés plusieurs tableaux. Quatre contre le mur, face à la fenêtre, et plus encore contre les autres parois, faces cachées. Cent Colhor avait visiblement l'intention de prendre leur avis sur les quatre premiers, tout neufs à en juger par l'odeur et les couleurs.
« Allez y ! », les pressa avidement le peintre avec une lueur folle au fond des yeux.
L'ancien poufsouffle obéit donc et s'approcha pour observer les toiles.
Dernière édition par Basil Cavendish le Ven 22 Aoû - 13:48, édité 1 fois
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Re: [Périple] Show me your true colors
Le membre 'Basil Cavendish' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dés Oui/Non' :
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