Le Crépuscule des Sorciers
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[Périple] Tell me more ¤ Venezia [ Pv : Célène ]

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Message par Sirius Black Dim 1 Sep - 12:48

« Mrs. Fraser-Lehnsman, Mr. Black,

Comme vous le savez, ce sont les petites choses qui permettent aux grandes de se réaliser et plus encore de perdurer.

C'est dans cette optique que je vous charge d'aller récupérer un message que doit nous remettre un ami de l'Ordre, le premier septembre prochain entre 17h et 18h dans la Basilique de Saint-Marc, à Venise.
Vous ne rencontrerez pas l'homme, mais devrez mettre la main sur sa missive dissimulée dans l'une des colonnes Est de l'intérieur du monument.

Si le message est important, votre sécurité l'est plus encore. Prenez-garde à vous.

A. Dumbledore.»


Prenez garde à vous. Mais oui, bien sûr. Quelle question. Et pourquoi pas nous truffer de sortilèges de protection au même titre que si on allait sur le champ de bataille ? Pas besoin d'armure pour aller récupérer une enveloppe dans une boite aux lettres, merci. La boite aux lettres soit-elle aussi grande que la Basilique St-Marc, ça ne devait pas être bien compliqué. Encore moins dangereux. Pas besoin d'être prudent ; pas non plus d'y aller à deux. J'allais encore avoir Célène sur le dos. Génial. Gé-nial !

Je fais glisser l'ordre de mission entre mes doigts et le passe ainsi derrière le second message, gardé jusqu'alors de l'autre côté du premier.

« Sirius,

Rendez-vous à 7 heures à l'endroit habituel. Hâte de te voir, ne sois pas en retard.

Célène. »

Je laisse un léger sourire étirer mes lèvres et fourre les documents dans ma poche. Pas en retard ? Boah, il n'est jamais que sept heures dix. Encore cinq petites minutes et je me déciderai surement à transplanner jusqu'à Pré-au-Lard. En attendant, je n'ai qu'à rester bien confortablement installé ici, chez moi. Bien sûr que non, je n'ai pas oublié que je devais la rejoindre ! Je ne vais quand même pas oublier qu'aujourd'hui était censé se passer le premier événement distrayant depuis mon entrée chez les Phénix. Et au lieu de ça, je me retrouve à faire le facteur, avec une nourrisse aux basques. Super, pas vrai ? Enfin, si je traîne ici, c'est surtout parce que je sais que la nourrisse en question n'appréciera pas. Et figurez-vous, c'est terriblement amusant de la faire crier. Enfin, façon de parler, elle ne crie pas. Elle me regarde avec son air assassin. Ca revient au même ! Quitte à ne pas avoir reçu de mission amusante à accomplir, autant égayer un peu ma journée en cherchant des noises à cette chère et tendre Célène.

Pour autant, je tiens à y aller, à Venise, pour cette fichue mission ; et si je ne veux pas qu'elle me tue avant d'y aller -ou, pire, qu'elle y aille sans moi !- j'ai intérêt à ne pas avoir plus de vingt minutes de retard. Puisque -je vous l'ai dit !- je n'ai pas oublié ; je ne suis déjà plus dans mon lit, et presque prêt à partir. Si j'avais oublié, c'est un Sirius endormi qui vous raconterait ça à l'instant.
Sautant sur mes jambes, j'enfile une veste rapidement et me dépêche de sortir d'ici pour pouvoir transplanner ; un crac plus tard, la Tête de Sanglier se dessine au bout de la rue. Le soleil est à peine levé et les routes de Pré-au-Lard sont barrées des ombres étirées de ses bâtiments. Quelques souvenirs de sorties dans ce village me reviennent et je songe un peu distraitement à Poudlard. C'était bien, en y repensant. Sept ans qui étaient passés si vite. Ca allait me manquer. James Potter aussi ; presque. Entendez par là que ne plus lui envoyer de cognards en pleine tête allait me chagriner très légèrement.

Je contourne le bâtiment et pénètre à l'intérieur de l'arrière-cour, puis de l'auberge. Les mains à présent dans les poches et la démarche aussi décontractée que possible, je grimpe les escaliers et arrive à l'étage où, je le sais, Célène doit m'attendre. Si elle n'est pas partie. Allez, je n'ai que dix-neuf minutes de retard, ce doit être bon.

Et ça l'est ; elle est bien là. Lâchant à l'attention du Phénix de garde un « hey ! » dont l'enthousiasme jure étrangement avec l'air lugubre de l'endroit, je m'approche d'elle sans décoincer mes mains de mes poches.

« Salut chef ! »

Non, ce n'est pas ma chef. Je ne considère pas qu'elle me soit hiérarchiquement supérieure, mais ça me fait bien rire de l'appeler comme ça. Alors pourquoi me priver ?

« Comment ça va ? Pas trop impatiente de me voir apparaître ? Vous aussi, vous me manquez ! »

Ma voix est à peine insolente ; bien que loin d'être parfaitement polie. Je parle avec une décontraction trop peu adaptée à la prétendue importance de ce que nous nous apprêtons à faire. D'ailleurs, je laisse mes yeux s'attarder sur son visage et remarque sans mal son air ... pincé ? Pas contente, la Célène. Serais-je en retard ?

« Hé, pas la peine de faire cette tête là. J'veux bien que la mission ait pas l'air passionnante m'enfin, c'est déjà ça ! »

Mon sourire est probablement ostentatoirement détendu et un peu trop moqueur. C'est voulu, bien sûr ; tout est voulu. Et j'ai tout à fait conscience que son air contrarié n'est pas dû à la mission ; du moins ce n'est pas ce que je pense. Un léger retard y serait-il pour quelque chose ? Ou une petite remarque peut-être ?
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Message par Célène Fraser Lun 9 Sep - 16:41

Célène avait retrouvé la missive de Dumbledore au retour d’un de ses joggings matinaux, petit plaisir qu’elle s’octroyait pour évacuer la pression durant certaines périodes particulièrement tendues.

Autant dire que tout le plaisir qu’elle avait retiré de sa course s’évanouit au moment où elle décacheta l’enveloppe pour en découvrir le contenu. L’ordre de mission n’était en soi pas un problème. C’était plutôt le petit message personnalisé qui l’accompagnait. Sous ses consonances paternalistes, la menace était voilée mais déchiffrable pour son esprit agile – et légèrement paranoïaque dès qu’il s’agissait du vieux fondateur.  

D’un geste instinctif, ses doigts se crispèrent sur le parchemin, froissant le papier et l’encre avec mauvaise humeur. Avant qu’elle ne se reprenne et ne tire posément sur les bords pour lui faire reprendre sa forme d’origine. Pas question de se laisser aller.

Tandis qu’elle se débarrassait de ses vêtements trempés et se dirigeait vers la salle de bain, les rouages de son cerveau avaient déjà commencé son ballet mécanique bien rôdé. Réflexion, analyse, recherche … La liste des préparatifs se formait derrière son regard absent, sa peau toute aussi indifférente à la morsure de l’eau brûlante.

Un quart d’heure plus tard, quand elle murmura un sortilège accessoire de désembuage à la vitre qui lui renvoya son reflet, toutes les pièces avaient trouvé leur place dans le puzzle de ses réflexions.


-¤-


Black était en retard. Evidemment. Le jeune homme avait une incroyable disposition pour trouver tous les subterfuges destinés à la faire sortir de ses gonds. S’ils ne s’étaient pas vus depuis environ trois semaines, emploi du temps oblige, l’Oiselle ne doutait pas qu’il rattraperait cette cruelle séparation d’une manière ou d’une autre.

Et elle ne s’était pas trompée. Elle saluait distraitement un Phénix ayant terminé sa permanence quand Sirius se décida à faire son apparition, vingt minutes après l’heure prévue sur la missive qu’elle lui avait envoyée la veille. Elle s’abstint de tout commentaire sur ce point, tout comme elle préféra ignorer ses petits traits d’esprit – maudites soient ces précautions à prendre pour le courrier ! Comme s’il n’était pas déjà assez insupportable. Cependant, ses traits durent la trahir, car il lui enjoignit de changer d’expression, avant de tout simplement déprécier la tâche qui leur était confiée.

Un soupir s’échappa de ses lèvres et elle secoua la tête, déjà agacée. Célène n’était pas quelqu’un d’indulgent. D’ailleurs, si elle ne connaissait pas un peu le Directeur de Poudlard, elle aurait été franchement étonnée qu’on lui confie une recrue aussi mal dégrossie que le jeune Black. Sauf qu’elle savait très bien pourquoi c’était elle, la petite Langue-de-Plomb bien sous tous rapports, et pas quelqu’un de plus compatible. Le mot joint à l’ordre ne faisait que confirmer ses pensées : un test, un défi à sa personnalité rigide. Dumbledore avait raté sa vocation de psychomage.


« Ton nom pour les vingt-quatre heures à venir. » répliqua-t-elle sèchement en lui tendant une carte d’identité en apparence tout ce qu’il y avait de plus officielle. « Seamus Flynch. Quant à moi, je serai Celia Flynch, ta grande sœur adorée. Et respectée. »


La menace était on ne peut plus tangible dans ce dernier mot, tout comme la figure rare de son humour dans celui qui le précédait. Un dernier regard et elle lui désigna une chaise autour d’une table en bois branlante avant de se laisser choir elle-même.

Elle déroula un parchemin et après avoir marmonné quelques formules complexes du bout des lèvres et de la baguette, une carte se révéla. Les lettres de la « Laguna » et son « Canal Grande », fleuve séparant les rues vénitiennes, dansaient sous leurs yeux tandis qu’elle posait son doigt sur un monument de la rive droite.


« La Basilique Saint-Marc se trouve ici, très précisément. Mais le portoloin que j’ai pu obtenir nous conduira près de l’hôtel Saint-Marc qui surplombe la place du même nom, et donc, notre objectif. » précisa-t-elle en déplaçant son index jusqu’à un point d’abord presque invisible tant il était proche, puis qui se précisa d’un coup de baguette pour augmenter la perspective.
« D’où l’importance des faux-papiers. Nous allons prendre une chambre là-bas pour quelques heures, le temps d’observer, de se repérer et de nous préparer. »


Ledit portoloin n’avait pas été des plus aisés à obtenir. En tant que Langue-de-Plomb, le service des attributions ne se montrait pas très regardant, mais puisqu’il ne s’agissait pas d’un ordre de sa supérieure, elle ne pouvait y faire appel en tant que telle.

Un petit détour par le Bureau de Contrôle des Mouvements Sorciers où elle avait retrouvé un de ses employés officieux et comparses de l’Ordre avait été nécessaire. Ce n’était pas la première fois qu’elle requérait ses services, néanmoins, d’ordinaire, ses destinations n’étaient pas si complexes, ainsi qu’il le lui avait fait remarquer. Sa note de service quelques heures plus tard l’avait informé qu’il « avait faire le nécessaire » et lui donnait les coordonnées géographiques de l’objet à disposition pour leur périple.

En ce qui concernait les fausses pièces d’identité, si elle disposait déjà de la sienne, elle avait dû attendre la nuit tombée pour se rendre chez Grimchour, le meilleur dans son domaine, qu’elle avait rencontrée par le biais de la Liaison du Marché Noire et qui disposait d’un contrat avantageux avec ce cher Ministère pour des raisons évidentes mais sur lesquelles elle préférait ne pas s’attarder. Il était compétent, ne posait jamais de questions et surtout, on pouvait compter sur lui pour garder son business pour lui.

Cette préparation en amont lui avait donc réclamé pas mal de travail, aussi fut-elle agacée par l’attitude toujours aussi nonchalante de son compagnon. Repoussant brusquement son siège, elle se leva et enfila son manteau par-dessus sa tenue aussi passe-partout que d’habitude, un pantalon et un pull aux couleurs fanées qu’elle se faisait un honneur de conserver malgré tout.


« Notre moyen de transport nous attend dans une petite ruelle derrière le QG. On se bouge. »


Consulter Sirius pour tous les paramètres qu’elle venait d’ordonner ne lui était même pas venu à l’esprit. Après tout, comme il l’avait si bien dit, c’était elle le « Chef ».
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Message par Sirius Black Mar 10 Sep - 23:20

Un soupir. Juste un petit soupir de rien du tout ; même pas un regard noir. Pf. C'est définitif, Célène, elle est pas drôle. Néanmoins, je sais que je l'exaspère et cette pensée me permet de garder mon sourire accroché sur le visage. Je me rattraperai plus tard, je suis sûr que je trouverai un moyen de la faire râler.

« Ton nom pour les vingt-quatre heures à venir. »

Je saisis le document, craignant un instant qu'elle m'ait trouvé une identité ridicule, et le parcours en haussant un sourcil.  « Seamus Flynch. Quant à moi, je serai Celia Flynch, ta grande sœur adorée. Et respectée. »

« Mais oui mais oui ça va sans dire. Mais, ma grande sœur adoquoi ? » Le visage déformé dans une grimace d'incompréhension exagérée, je lève les yeux vers elle et la dévisage d'un air étrange.  « rée ? Adorée ? Connais pas. »

Les traits de ma figure se détendent en abandonnant la grimace, optant pour un nouveau sourire provocateur. Non mais, comme si j'allais essayer de jouer le petit frère adorable. J'espère que c'était de l'ironie. Je le suppose ; on ne prend plus trop la peine de le préciser maintenant. Tenez, je suis sûr qu'elle a très bien enregistré que ma première réponse n'était que pur sarcasme. Pourtant elle n'a aucune raison concrète de le penser ! N'ai-je pas été le plus gentil des Sirius avec elle depuis que je suis là ? Comme quoi ; plus besoin de le montrer.

Je rejoins la table et y dépose nonchalamment mes coudes et me laissant tomber sur une chaise. Mieux vaut les coudes que les pieds, remarquez ; mais si je suis provocateur, je refuse d'être grossier et incorrect. Pas de façon aussi facile en tout cas.
Chef-chef déroule le parchemin sur la table et y fait apparaître une carte que je regarde avec une curiosité mal dissimulée. C'est un sortilège que je ne connais pas ; nota bene, se renseigner, et rattraper ça. L'idée que la petite Célène sache des choses que j'ignore ne me plait pas. Et, là tout de suite, je ne sais pas à quel point une pensée pareille est stupide tellement la jeune femme a d'avance sur moi. Mais chut. Je n'en sais rien ; ne me le dites pas.

« La Basilique Saint-Marc se trouve ici, très précisément. Mais le portoloin que j’ai pu obtenir nous conduira près de l’hôtel Saint-Marc qui surplombe la place du même nom, et donc, notre objectif.  D’où l’importance des faux-papiers. Nous allons prendre une chambre là-bas pour quelques heures, le temps d’observer, de se repérer et de nous préparer. »

J'observe la carte en silence ; de toute façon son ton est sans appel et je doute que mon avis l'intéresse. Raison de plus pour le lui donner, me direz-vous, mais n'oublions pas que j'ai quand même une valeur et une fiabilité à prouver. Il y a une différence entre faire l'emmerdeur de service ou le bouffon du roi. J'opte pour le premier. Hum. Allez, je sais que le petit « J'espère que c'est un hôtel sympa, au moins. » que je viens de lâcher ne me discrédite pas trop. Pas plus que je ne le suis déjà.

En tout cas ça ne plait pas à Célène -ô surprise !- et elle se lève brusquement, frottant les pieds de sa chaise sur le parquet miteux.

« Notre moyen de transport nous attend dans une petite ruelle derrière le QG. On se bouge. » « Je te suis. » Fais-je en me levant tranquillement. « Hum, j'espère que tu ne m'en veux pas, mais je me suis dit que ça paraîtrait bizarre que je te vouvoie si on est censé être frère et sœur. » Je lui envoie un sourire angélique et prends la marche près d'elle en direction de la sortie.

Nous sortons de l'arrière cour de la tête de Sanglier et nous engouffrons dans la ruelle où est censé se trouver le portoloin. Et effectivement, un verre à bieraubeure abandonné sur le sol semble intéresser particulièrement chef-chef. Je suppose qu'il s'agit de ce que nous cherchons et y applique ma main par dessus celle de Célène. C'est parti.

Tout commence à tourner et c'est en m'accrochant à mon au verre que je sens le sol se dérober sous mes pieds -pas trop difficile, c'est une habitude qui se prend, hum. Les couleurs se brouillent, le vent souffle autour de nous, les sens se perdent et se mélangent en un amas confus de ressentis désordonnés. Puis le sol ; qui arrive sous nos pieds, sans qu'on l'ait invité. Sans que j'aie tout à fait prévu qu'il arrive si vite. Mes jambes se plient sous l'impact et ma paume ouverte rejoint brusquement le sol pour m'éviter de tomber à genoux. Mhr. C'était moins une. Maugréant intérieurement, je me redresse, frotte ma main sur mon pantalon et cherche Célène du regard. Pourvu qu'elle n'ait rien vu ! Pas que j'aie peur de ne pas l'impressionner -c'est loin d'être mon objectif- , mais j'aimerais autant qu'elle n'ait pas de quoi me vanner. Je risque de n'avoir rien de bien senti à lui répondre, et je déteste ne pas avoir le dernier mot. Encore plus avec elle.

Je fais mine de dépoussiérer mes vêtements et remonte finalement les manches de ma veste en jean -vêtement moldu que j'ai trouvé plus judicieux de revêtir pour passer inaperçu- en soupirant. « Fait chaud dans ce pays ... Bon, c'est par là. Non ? Je te suis, je n'ai pas beaucoup vu la carte. » N'empêche que c'est la bonne direction que je viens d'indiquer. Coup de chance ; c'était du hasard.

Le portoloin nous a déposés non loin de l'hôtel et nous avons tôt fait de nous retrouver dans le hall d'entrée. Célène se dirige vers l'accueil et je la suis de deux pas derrière, laissant mon regard trainer sur les immenses baies vitrées, de l'autre côté. Elles donnent plus ou moins directement sur la cathédrale. Un long sifflement admiratif m'échappe et je me mets soudain à détailler l'intérieur de l'hôtel. C'est drôlement luxueux mine de rien. Sont doués ces moldus. Peut-être que c'est un côté de leur monde qui intéressera davantage Morrigan ? Il faudrait que je lui montre un de ces jours. Hum. Je reviens à l’hôtesse qui discute avec ma chère sœurette ; s'en sort-elle ? Il faudra bien ; je ne peux (ne veux ?) pas l'aider. Elle est grande après tout, la chef-chef.

Finalement, on nous remet une clé, et nous rentrons -ou en tout cas, je rentre, et Célène est bien obligée de me suivre pour ne pas me laisser, pauvre de moi, seul dans ce lieu hostile- dans cette boite étrange censée nous faire monter les étages. Curieux comme un gamin, j'appuie sur le premier bouton qui passe, puis sur un autre, au hasard. Heureusement, nous sommes seuls dans l'ascenseur lorsque les portes se referment. Ce truc ne me dit rien qui vaille, en fin de compte on pourrait peut-être prendre les esc-WOWH. Ce truc bouge ! Je serre mon poing autour de la rambarde et serre les dents pour retenir mon exclamation de surprise. Qu'est-ce que c'est que ce machin ?! La boite semble s'arrêter et dès que les battants s'écartent, je me fais violence pour ne pas me précipiter dehors.

« C'est ... curieux, comme engin. »

Herm. Je décide finalement de suivre Célène dans les couloirs et escaliers pour que nous puissions retrouver notre chambre. Finalement, on n'était qu'un étage trop bas !

La chambre est spacieuse. Luxueuse, sans doute, au sens où l'entendent les moldus. Je siffle à nouveau admirativement et m'approche en vitesse du premier lit visible avant de m'y laisser tomber.

« C'est vachement confortable ! T'as bien choisi l'hôtel, sœurette ! » Goguenard, je me redresse et m'assois au bord du lit. « Bon, et donc faut qu'on s'occupe jusqu'à ce soir si je comprends bien. On fait quoi ? On dort ? »
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Message par Célène Fraser Lun 23 Sep - 23:33

« Hum, j'espère que tu ne m'en veux pas, mais je me suis dit que ça paraîtrait bizarre que je te vouvoie si on est censé être frère et sœur. »

Célène n’avait jamais demandé à Sirius de la tutoyer. A contrario, elle ne l’en avait jamais empêché non plus. Car non seulement, quoi qu’en pensa certainement le garçon, ils n’avaient pas tant d’écart en âge, mais en plus de ça, pour la Phénix, il pouvait lui servir tous les « vous » qui l’amusaient, ça ne changerait rien au fait que son comportement était à lui seul insupportable.

Pour toute réponse, il dut donc se contenter d’un haussement d’épaules indifférent tandis qu’ils quittaient les lieux pour se rendre jusqu’au portoloin. Cela faisait treize ans que l’Oiselle avait abandonné le monde moldu – à défaut de certaines de leurs manières -, mais elle n’arrivait toujours pas à se faire à certains moyens de transport sorciers. Cette sensation qu’elle tourbillonnait dans les abîmes d’un quelconque néant ne lui était pas des plus agréables et elle ne dut une réception correcte qu’à la force de l’habitude. Habitude qui faisait visiblement défaut à son comparse puisqu’il manqua de se rétamer.

Aucune remarque à ce sujet. Cela dit, elle n’en pensait pas moins. Une partie d’elle, bien enfouie sous son vernis impeccable, ricana franchement. Ce petit avait encore beaucoup à apprendre.

Ce qui était la moindre de ses préoccupations pour le moment. Sirius avait raison, le climat chez leurs voisins italiens était bien plus doux qu’en Angleterre. Elle se débarrassa de son manteau et de son pull dans l’instant, pour révéler un tee-shirt  gris aussi insignifiant que les couches supérieures dont elle venait de se défaire. Restait le jean trop épais, mais pour ce dernier élément, elle devrait attendre d’avoir rejoint leur chambre.

L’Hôtel Saint Marc était difficile à rater. S’il se fondait dans le décor grâce à l’architecture savante de colonnes de la place, sa belle enseigne toute en couleurs tranchait dans le paysage harmonieux. Tandis qu’ils avançaient d’un pas tranquille, elle ne put empêcher ses yeux d’aller d’un coin à l’autre, d’un endroit à l’autre, de scruter chaque passant sans en avoir l’air. Avant la vue de l’intérieur, il lui fallait celle d’ensemble.

Les piliers de la Basilique étaient nombreux. Heureusement que ce cher Dumbledore avait pris la peine d’apporter quelques précisions, sinon, elle aurait été bonne pour se fader le Black bien plus de temps que nécessaire. Voire rater le rendez-vous.

Abandonnant son repérage, elle franchit la porte de l’hôtel accompagnée du Gryffondor et se dirigea directement à l’accueil. L’Hôtesse lui adressa un regard curieux, détaillant ses vêtements comme Célène avait jaugé Venise un instant plus tôt. Contre toute attente, elle ne parut pas surprise. Il fallait dire que les pleins aux as, elle en voyait défiler de toute sorte : de celui qui étalait sa richesse jusqu’à sa montre en or aux petits minets aux chemises à carreaux douteuses.


« Buongiorno Signorina ! Benvenuto al Hotel San Marco ! Il vostro nome per favore ? » déblatéra-t-elle avec son plus beau, son plus charmant sourire hypocrite de petite rousse plantureuse.


Célène lui répondit en anglais, devinant les mots plus qu’elle ne les comprenait. Elle la salua à son tour et se présenta, désignant rapidement Sirius derrière elle. Elle ne se montra ni trop polie ni trop peu, sourit avec une légèreté qui ne lui était pas coutumière. Elle tendit une main vers la clef que la rouquine lui tendait après que Célène - ou plutôt Celia - ait présenté papiers et liasse de lire.

Le trajet en ascenseur qui suivit ne sembla pas davantage au goût de son compagnon. Elle vit ses doigts enserrer la barre de métal et arqua un sourcil intrigué avant de comprendre. Encore une fois, elle retint un sourire sardonique.


« Toi, tu n’as pas encore eu l’occasion de visiter les sous-sols du Ministère, on dirait. »
répliqua-t-elle sobrement après qu’il lui ait fait part de « l’étrangeté » du transport moldu, utilisé dans la fameuse Institution.


La machine s’était arrêtée pour laisser entrer un homme d’affaires à l’air pressé et elle en avait profité pour les faire sortir tous deux, alertée par le malaise de Sirius. Non pas qu’elle se soucia de sa santé, mais encore une fois, on n’était jamais trop prudents. Si quelqu’un avait surpris son « petit frère » phobique des ascenseurs, ils auraient attiré l’attention. Chose à éviter expressément, inutile de le préciser.

Une palette de couleurs retrouvées pour Sirius et un étage supplémentaire plus tard, ils investirent la chambre. Ou plutôt, le Phénix s’étala sur le grand lit double, apparemment impressionné par la classe des lieux. Célène s’étonnait toujours de son insouciance et sa spontanéité, traits de caractère qu’elle ne possédait pas. D’ailleurs, il lui rappelait un peu … Aussitôt, elle chassa cette pensée, ce nom honnis qui venait de s’insinuer en elle tel un serpent de mauvais augure.


« J’aurais cru que pour un gosse né avec une cuillère en or dans le gosier, tu te montrerais un peu plus difficile. » railla-t-elle d’un ton beaucoup plus cinglant qu’elle ne l’avait prévu.


Elle s’en voulut aussitôt. L’Oiselle n’appréciait pas particulièrement les Sang-Purs. Leur progéniture lui en avait fait baver des ronds de Choixpeau au Collège mais il n’empêchait que – même s’il aurait fallu lui arracher la langue pour qu’elle le reconnaisse – Sirius, lui, ne semblait pas être de cet acabit. Il ignorait tout d’elle, si ce n’était son nom et le fait qu’elle soit un membre de l’Ordre. Il s’amusait de ce qu’elle paraissait, de ce qu’elle lui montrait, pas de ses origines. Pour autant, sa fierté l’empêcha de s’excuser de ses paroles déplacées.

A la place, elle déposa la besace ceignant son épaule sur une petite commode face au lit et entreprit d’y fouiller méthodiquement, indifférente à la réaction du jeune homme, ignorant sa demande concernant leurs plans pour la journée. Pour peu qu’il voulut se défendre, il n’en eut pas le temps. Une pile de vêtements vola du sac jusqu’à son nez, oscillant nonchalamment dans les airs jusqu’à ce qu’il s’en saisisse.


« Il faut que tu changes de tee-shirt. » reprit-elle, le bras qui tenait sa baguette retombant le long de son corps. « Le pantalon aussi, tu oublies. Non seulement on ne peut pas quitter cet hôtel habillés de la même manière qu’à notre arrivée, mais avec une tenue aussi chaude, on risque de nous regarder bizarrement. »


Tandis que Sirius observait ses nouvelles affaires d’un œil critique, Célène alla s’enfermer dans la salle de bain. Quand elle en ressortit une dizaine de minutes plus tard, elle-même avait passé un short en lin assez bien ajusté. Le tee-shirt gris souris infâme avait été remplacé par un chemisier à manches courtes et aux motifs fleuris beaucoup plus seyant. Ses longs cheveux châtains, qu’elle portait attachés la plupart du temps au QG, était lâchés sur ses épaules. Elle ressemblait toujours à n’importe quelle jeune femme ordinaire, si ce n’était l’impression nouvelle féminité qui se dégageait d’elle. Le contraste était intéressant. Et mine de rien, étudié. Comme toujours.

Le Gryffondor avait, fort heureusement pour lui, suivi ses instructions. Peut-être, avec un peu de chance, n’était-il pas irrécupérable. Chose qu’elle comptait bien vérifier dans l’immédiat.

De nouveaux coups de baguette en direction de son sac – contenant visiblement plus que possible grâce au miracle de la magie – et quelques Accios ramenèrent la fameuse carte, deux paires de jumelles à l’aspect on ne peut plus banal et deux broches discrètes en forme de bouton sur un bureau de bonne taille face à une fenêtre de taille honorable. De là où ils étaient, ils avaient une bonne vue sur la Basilique mais étaient suffisamment à l’abri pour qu’aucune œillade indiscrète ne surprenne leur manège s’ils faisaient attention.

La Langue-de-Plomb fit signe à Sirius de la rejoindre et, du menton, désigna successivement la carte, puis la fenêtre.


« Puisque, comme tu t’en doutes, il n’est pas question de piquer un somme en attendant l’heure, dis-moi comment, selon toi, nous devrions procéder. » ordonna-t-elle tranquillement.


Ce n’était pas un piège. Si la demoiselle n’était pas fine pédagogue, elle connaissait son métier et surtout, l’importance d’un travail commun pour former un binôme efficace. Elle n’avait pas éprouvé le besoin de s’étendre à Londres, mais désormais, elle devait jauger les capacités du garçon.

Alors oui, d’un certain côté, elle l’attendait au tournant. De l’autre, si sa participation n’apportait rien à sa propre stratégie, au moins pourrait-elle lui expliquer ce qu’il ne fallait pas faire.
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Message par Sirius Black Sam 28 Sep - 0:06

« J’aurais cru que pour un gosse né avec une cuillère en or dans le gosier, tu te montrerais un peu plus difficile. »

« ... Hum. » Je ne suis pas facile à blesser, comme gars. J'ai un sens de l'humour que je trouve plutôt solide et je ne suis susceptible que lorsque l'attaque est délibérée. Les plaisanteries me font en général rire, même quand j'en suis la victime (et qu'elle ne proviennent pas de Potter, je vous l'accorde). Ici en revanche, ce que vient de me dire Célène ne ressemble pas à une plaisanterie. Je sais que je l'embête, que je suis pénible ; c'est voulu. Je n'ai pourtant pas eu l'impression d'être blessant ou agressif avec la jeune femme. Et elle, là, elle est blessante. Je m'explique. d'autant plus que son attaque est clairement injuste et injustifiée, puisque les Black et moi, c'est de l'histoire ancienne ; depuis longtemps. Elle doit être au courant ; au moins s'en douter. Comment un Black en bons termes avec sa famille pourrait-il appartenir à l'Ordre ? Célène est chiante, je ne le répèterai jamais assez ; mais elle n'est pas conne et je l'ai comprise perspicace. Alors pourquoi me dit-elle ça ? Venant des Black eux-mêmes, je peux m'attendre à tout. Aucune de leur pensée ou de leur remarque ne peut m'atteindre ; qu'ils me disent que je leur fait honte, que je suis un traitre à mon sang. S'ils veulent, si ça leur donne bonne conscience. Mais, qu'une personne extérieure vienne quasiment me reprocher ma naissance alors même qu'elle représentait tout ce que je rejetais et ce que j'avais toujours fui ...

Je ne suis pas facile à blesser comme gars. Vous devriez donner une médaille à Célène.

Toute trace de moquerie a disparu de mon visage et je reste immobile au bord du lit, laissant mes yeux désormais plissés suivre les mouvements de Célène et noter avec presque effarement qu'elle est aussi insensible qu'une gargouille. S'est-elle seulement rendue compte qu'elle a été agressive ? En tout cas son ton avait l'air d'être délibéré, et à bien y réfléchir, son attitude indifférente ne plaide pas en la faveur d'un accident.
Quoi qu'il en soit je n'ai pas l'intention de lui répondre et me contente donc d'attraper les vêtements qu'elle m'envoie sans piper mot. Là, au moins, je dois lui reconnaître qu'elle m'a cloué le bec. Et puis parce que faire la gueule comme un gamin ne fera pas avancer les choses, je me décide à inspecter les vêtements en forçant l'intérêt. Une chemise sans manche colorée, un bermuda beige large, des ... "sandales" ? Ces espèces de trucs trouées qui leur servent de chaussures en été. Mais de quoi je vais avoir l'air avec ça ... Je retiens un soupir résigné et enlève veste et T-shirt alors que Célène s'en va vers la salle de bain.

Lorsqu'elle revient, je suis changé, assis au bord du lit et mes vêtements posés près de moi. Posés. Pas pliés. Faut pas pousser non plus hein. Enfin là, je dois avouer que l'état des vêtements que je ne porterais sans doute plus de la journée est bien la dernière de mes préoccupations. Non seulement parce que ce que chef-chef m'a joyeusement balancé à la figure me traine dans la tête ; mais aussi et surtout parce que chef-chef en question ... est canon. Ben quoi, faut bien le lui reconnaître ! Une telle féminité, ça la change ! Ca lui va bien. Je vous parie ce que vous voulez qu'elle se fait draguer par un bel italien avant la fin de la journée. Ce que vous voulez. Un long sifflement admiratif se glisse entre mes lèvres étirées dans un maigre sourire en coin.

« Wowh, Célène, qu'est-ce qui t'arrive ? Tu t'es déguisée en fille ? »

Si mon ton laisse clairement passer la plaisanterie, et la rend bien visible, c'est bel et bien la mauvaise foi qui brille au fond de mes yeux. J'ai bien conscience de n'être qu'à moitié agréable, mais, reconnaissez qu'elle l'a cherché. Même si c'est de mauvaise foi, il faut le reconnaître.

Je ne bouge pas du lit et la regard sortir toujours plus de matériel de son sac probablement magiquement agrandi. Mais d'où elle sort tout ça ... Elle parlait tout à l'heure de sous-sols du ministère ; et son métier, dont elle faisait mystère, depuis le début. Ce devait être lié, je doutais que l'Ordre mette à disposition autant de matériel. Ou alors elle l'avait emprunté à l'un ou l'autre membre ?

« Hé ben, t'es équipée ! Tu sors tout ça d'où ? » Et qu'elle ne réponde pas "de mon sac", merci. Je m'empare d'une paire de jumelles et l'étudie sous tous les angles. « Ca n'aurait pas de rapport avec cet emploi dont tu ne veux pas parler ? Tu disais que tu avais l'occasion de visiter les sous-sols du ministère, j'imagine que du coup c'est là bas que tu travailles ? Quel département, alors, dis ? »

Je sais que cette question va l'agacer ; qu'elle ne me répondra pas. Pourtant je suis déterminé à lui faire cracher le morceau et je suis plutôt du genre à ne pas lâcher ce genre d'affaire. Et puis quoi, pourquoi elle ne répond pas, ce n'est pas comme si elle avait quelque chose à cacher ! On a tous un métier ; de quoi elle a peur ? C'est ridicule ; si elle ne dis rien j'insisterai et je deviendrai probablement lourd. Tant pis pour elle.

La jeune femme me fait signe de la rejoindre et je me lève lentement avant de m'approcher d'elle tranquillement.

« Puisque, comme tu t’en doutes, il n’est pas question de piquer un somme en attendant l’heure, dis-moi comment, selon toi, nous devrions procéder. »

Je reste surpris une seconde. c'est vraiment ce qu'elle me demande ? Elle est sérieuse, elle est en train de me demander mon avis ? Comme si, par exemple, elle pouvait envisager d'y accorder attention et importante ? Considération ? C'est vraiment possible vous croyez ? Dire que je pensais qu'elle me considérait comme un gamin. Enfin ; c'est peut-être le cas. Un piège de sa part ne m'étonnerait même pas ; pas après ce qu'elle m'a dit il y a dix minutes. Je la regarde avec suspicion quelques instants, l'air d'hésiter, cherchant sur son visage un signe de plaisanterie, d'ironie. Rien. Hé bien ...


« Heu ... Ben, ça dépend, de ... on voit les colonnes depuis la fenêtre, là ? Si oui on peut se servir de, hum, ça, là. » je désignai la paire de jumelles que je tenais toujours en main et dont j'avais compris l'utilité « Pour surveiller ce qui se passe pendant l'intervalle d'heures que nous a donné Dumbledore pour le passage du contact ; et puis, quand on aura repéré ce qu'il y avait à repérer, on descend dans la cathédrale pour récupérer la lettre, et on rentre. » Je marquai une pause, prenant vaguement le temps de réfléchir. « Et si on ne remarque rien, on descend une fois l'intervalle dépassé. Regarder d'ici, ça nous permet de ne pas être vu, j'imagine, c'est à ça que sert la chambre. Non ? »
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Message par Célène Fraser Mer 2 Oct - 22:43

Célène avait préféré ne pas répondre à la plaisanterie acide concernant sa tenue. Avouons-le, elle l’avait bien cherché. Même si Sirius avait commencé. Ou peut-être pas. Enfin, là n’était pas la question. Elle avait mieux à faire que de se prendre le bec avec le petit Black, quoi qu’il en soit.

Tout comme elle aurait perdu un temps précieux si elle avait répondu à ses interrogations sur le poste qu’elle occupait au Ministère. Comme elle aurait refusé de lui révéler quoi que ce soit, même sa couverture, par pur esprit de contradiction – car oui, la jeune femme savait être une belle emmerdeuse elle aussi -, il aurait continué à la tanner et non, vraiment, elle n'était pas sûre d'avoir la patience pour ça.

Ce qui la ramenait à l’instant présent. La surprise sur le visage de Sirius n’était pas feinte. Pour un peu, si elle avait été un peu moins sûre d’elle, elle aurait pu en avoir honte. Donnait-elle réellement l’image de quelqu’un qui n’a aucune considération pour les autres au point qu’ils soient surpris qu’elle les consultes pour une chose qui les concernait tous les deux ? Assurément. Après tout, c’était un aspect que l’on travaillait méticuleusement quand on faisait un métier aussi solitaire que le sien.

Elle le vit hésiter. Ne broncha pas. Bras croisés sur sa poitrine, elle attendit patiemment qu’il réponde. Les débuts furent mal assurés, puis, très vite, il prit le pli. Les traits de son plan étaient plutôt grossiers et basiques mais c’était un bon début. Au moins prouvait-il qu’un peu de jugeote se dissimulait sous cette masse d’un mètre quatre-vingt-dix.

Laissant un instant le temps se suspendre entre eux, elle finit par réagir. Et acquiescer. Elle hocha lentement la tête, pensive, semblant étudier chaque mot du discours de son comparse.


« Tu as compris le concept, c’est pas mal. » répliqua-t-il, un semblant de sourire furtif traversant le coin de ses lèvres pour disparaître aussitôt. « Mais ce ne sont que des lignes directives. »


Elle quitta le bureau contre lequel elle était appuyée pour dérouler la carte. Le contenu reparu sous ses enchantements et les noms latins recommencèrent à danser sous leurs regards attentifs. Elle tapota la partie du plan où se trouvait la Basilique jusqu’à ce qu’elle leur soit visible dans son ensemble. Elle le fit également tourner littéralement sur elle-même à même le parchemin. Un vrai spectacle d’animation.


« Comme tu peux le voir, les entrées sont nombreuses. » reprit-elle. « L’endroit est gardé. Grosso modo. Disons qu’il y a quelques gardiens moldus qui s’assurent que personne n’essaie de graver son nom dans le marbre ou autres conneries dans le genre. Tout ça pour dire qu’il nous faudra prendre garde quand nous récupérerons le message. Et à ne pas nous faire remarquer quand nous fouillerons les piliers. Par eux ou qui que ce soit d’autres. »


Machinalement, elle remit une mèche de cheveux en place derrière son oreille alors que la pointe de celle-ci commençait à balayer le papier. Elle fit un gros plan sur la face est de la bâtisse. Pas moins d’une demie douzaine de colonnes s’offrait à eux.


« Tu vois ce que je veux dire ? L’observation de la journée va nous être utile, mais pas suffisante quand nous arriverons à ce moment crucial. Il nous faudra improviser. »


Et Dieu, Merlin, Viviane et toutes les autres entités savaient à quel point elle avait horreur de ça. Si ça ne tenait qu’à elle, chaque mission, chaque périple seraient chronométrés à la seconde près. Sauf que, elle l’avait appris à ses dépens, cela ne se passait jamais comme ça dans la réalité. Aussi ne pouvait-elle que prendre un monceau de précautions qui pouvaient paraître inutiles aux yeux des autres. Car après tout, nul ne savait ce qui pourrait leur tomber dessus une fois sur place.


« Bien. Voyons comment tu te débrouilles dans la phase analytique maintenant. »


Elle se saisit de la seconde paire de jumelles et entraina Sirius devant la fenêtre, à un mètre environ de cette dernière. Devant son air sceptique quant à la distance qui les séparait des carreaux, elle lui désigna une molette sur le côté. En l’actionnant, on pouvait voir jusqu’à cinq centre mètres de distance. Du matériel de pro, vraiment. Soucieuse d’éviter une nouvelle salve de question, elle enchaîna aussitôt.


« Dis-moi ce que tu vois. »


Il lui décrivit le monument, la couleur de la pierre, les quelques badauds qu’il apercevait à cette heure matinale, leurs vêtements … Consciencieusement, certes, mais ce n’est pas ce qu’elle attendait, visiblement.


« Non, Sirius. Pas comme ça. » l’interrompit-elle en plein inventaire. « Je vais te montrer. »


Le ton était bourru, irrité. La Langue-de-Plomb dans toute sa splendeur. Sans attendre de réaction, elle vint se placer devant lui, lui présentant son dos. N’étant pas bien grande, contrairement au garçon, on ne pouvait pas dire qu’elle lui bouchait la vue. Ce qui n’était peut-être pas forcément le premier problème quand quelqu’un se plantait devant vous. D’un signe de la main, elle lui fit d’avancer, jusqu’à ce que quelques centimètres seulement ne les séparent.


« Parfait. Maintenant, regarde mieux. » enchaîna-t-elle d’une voix plus calme. « Tu vois le gardien, là-bas, à côté de l’entrée ? On le reconnaît grâce à son uniforme, mais surtout, il porte un drôle d’objet à la ceinture. On appelle ça un talkie-walkie. C’est un truc dont se servent les moldus pour se parler à distance. Ce n’est pas comme le téléphone. Comme les jumelles, ils ont une portée limitée. »


Son assurance n’avait pas flanché d’un pouce, pourtant l’Oiselle n’était pas exactement dans la situation la plus agréable qui soit pour elle. Non seulement elle ne pouvait pas regarder le Phénix tandis qu’elle lui parlait, mais en plus, leur proximité était des plus embarrassantes. En règle générale, elle aimait garder une certaine distance physique avec ses interlocuteurs.

Seulement, elle savait qu’il n’y avait pas trente-six moyens pour obtenir ce qu’elle voulait. Plus précisément, il fallait qu’il voit les choses de son point de vue, qu’il se mette à sa place et elle à la sienne. Une espèce de symbiose oculaire, en d’autres termes. Ils avaient trop peu fait équipe pour que le résultat soit infaillible, mais encore une fois, il fallait qu’ils en tirent un maximum de bénéfices.


« Quand tu observes les choses ou les gens, c’est ce type de détails que tu dois garder en mémoire. Le reste n’est pas infime ni négligeable, bien sûr. Il faut seulement aller au-delà de la globalité et c’est pour ça que ça prend un certain temps. »


Elle tourna légèrement son visage pour lui présenter son profil, une moue obstinée figée sur ses traits.


« Recommence. »
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Message par Sirius Black Jeu 3 Oct - 20:56

Toujours pas de réaction à ma petite vanne ? Bon, c'était de mauvais goût, je vous l'accorde. Mais digne de sa remarque à elle. De bonne guerre ! M'enfin. Impossible de le nier, quoi qu'il en soit, Célène était sexy habillée comme ça. Pas que d'habitude elle soit ... enfin si, un peu réfrigérante. Sans doute le serait-elle encore dans on attitude, d'ailleurs, mais, ça n'empêchait pas le plaisir des yeux. Même si associer chef-chef au mot sexy était quelque peu difficile, dans ma tête. C'est vrai quoi, on ne peut pas dire que jusqu'à présent elle m'ait montré une femme particulièrement ... bonne vivante ? Après, je ne la connais pas en dehors du cadre de l'organisation. Mais honnêtement, vous l'imaginez Célène faire ... bon, hein, justement, n'imaginons pas.

« Tu as compris le concept, c’est pas mal. » ... je rêve, ou elle vient de me faire un presque compliment ? « Mais ce ne sont que des lignes directives. » Aaaaah, ceci explique cela.

Je hausse les épaules et essaie tant bien que mal de savourer ce semblant de compliment dont je me persuade qu'il n'est pas trop atténué par sa dernière phrase. Après tout, c'est mieux que rien, non ? Roh et puis pardonnez-moi, je suis juste à la recherche d'un peu de reconnaissance !
La jeune femme s'approche de la table et y étale à nouveau la carte, usant de ces sorts que je n'identifie pas pour faire apparaître et tourner le plan de la zone.

« Comme tu peux le voir, les entrées sont nombreuses. L’endroit est gardé. Grosso modo. Disons qu’il y a quelques gardiens moldus qui s’assurent que personne n’essaie de graver son nom dans le marbre ou autres conneries dans le genre. Tout ça pour dire qu’il nous faudra prendre garde quand nous récupérerons le message. Et à ne pas nous faire remarquer quand nous fouillerons les piliers. Par eux ou qui que ce soit d’autres. [...] Tu vois ce que je veux dire ? L’observation de la journée va nous être utile, mais pas suffisante quand nous arriverons à ce moment crucial. Il nous faudra improviser. »

Je l'écoute attentivement et hoche la tête de temps en temps, davantage pour montrer que je comprends ce qu'elle dit que pour lui signifier mon accord. Elle ne me le demande pas ; après tout, ce n'est pas parce qu'elle a pris connaissance de mon avis tout à l'heure qu'elle le fera à chaque fois. Ce serait vraiment trop bizarre. Elle m'a déjà pas mal surpris, depuis le début de cette mission, un peu plus et je finirai par croire que cette femme n'est pas Célène !
Enfin en tout cas ; elle a parlé d'improvisation. Ca me surprend presque, venant d'elle, mais en suivant la logique du plan il est évident que cette phase est indispensable. Et qu'elle ne l'a probablement pas décidée. Avec un peu de chance, il se passera quelque chose d'intéressant à ce moment là. Quoi que jusqu'à présent, je ne peux pas prétendre m'ennuyer. Elle me fait plus participer que je n'avais imaginé qu'elle le ferait, et autant dire que je suis plus que ravi de pouvoir essayer de faire mes preuves. Même si je me passerais volontiers de certaines petites remarques.

La phénix s'empare de l'autre paire de loupes et me fait signe de la suivre vers la fenêtre. Sauf qu'elle s'arrête avant la fenêtre. Je reste interdit une seconde et elle me montre que, woah, trop bien, les loupes zooment quand même particulièrement bien. Et loin. Mais où est-ce qu'elle a récupéré du matériel comme ça ? Je m'apprête à repasser à la charge, vu qu'elle a ignoré mes précédentes questions, mais elle me devance. Rah, loupé.

« Dis-moi ce que tu vois. »

Je hausse un sourcil, regarde par la fenêtre, sans les loupes, regarde les loupe, et décide finalement de coupler les deux. Je cherche un moment la cathédrale, dézoome pour retrouver une vue d'ensemble qui me permettra de revenir au bon endroit, et précise à nouveau la vision. Il y a des gens ... des gens, et ... heu ... encore des gens. Alors, décrivons les gens. Ah et la basilique est là, aussi, quand même. La couleur, la taille, les « Non, Sirius. Pas comme ça. » Je me tais, éloigne mon visage des loupes bizarres, et me tourne vers elle en l'interrogeant du regard. Comment ça, "pas comme ça" ? Elle m'a bien demandé de lui décrire le paysage, non ? « Je vais te montrer. » Beh je veux bien, oui, parce que là, je comprends pas. Et c'est pas la peine de prendre ce ton là, je fais comme je peux, oh !

Célène vient se placer devant moi, et me fait signe de m'approcher, plus près. Plus près encore ? Bon ... Plus près, plus près ... Stop. Hum ... Hé bien .. on est ... près ? Proches, à très grandes proximité, dirais-je. C'est, ça aussi, assez surprenant de la part de la jeune femme. Enfin peut-être qu'il s'agit d'une technique particulière, je ne sais pas, mais .. bon. C'est assez gênant. Pas que me trouver proche d'une femme me dérange spécialement, mais, il s'agit de Célène. C'est ... pas pareil, quoi ! Célène, c'est pour ainsi dire ma boss. Je ne travaille pas pour elle, qu'on soit d'accord là dessus, mais, ben, c'est ma "supérieure" dans l'Ordre, ma tutrice, si on veut, et même si ce mot ne me plait pas. Et puis, elle est toujours tellement appliquée à être froide et distante. Sentir qu'elle dégage de la chaleur est presque surprenant. Et je me rends compte de ce point parce que la chambre est particulièrement climatisée et que, il n'y a pas vingt minutes, on avait tous les deux drôlement chaud. La faute au climat qui ne ressemble pas à celui que nous connaissons. Comme quoi, la ptite Célène n'est pas forcément toujours réfrigérante ! Autant vous dire que c'est un peu déstabilisant. Et donc gênant. Pas pour autant désagréable, entendez-le bien. Peut-être que ça représente même l'occasion de l'embêter ... et d'avoir enfin une réaction ? D'ailleurs, parlant d'une petite Célène. Maintenant que je suis là, presque collé à elle, je me rends compte que, ben, oui, Célène, elle est vraiment très petite. Et vue d'en haut comme ça elle a presque l'air fragile. Comme une ... Héhé. Un sourire en coin se dessine sur mon visage. « Hé ben dis donc, les vêtements, maintenant ça ... tu t'laisses aller, crevette ! »

Elle me tend sa paire de loupes et après une seconde d'interrogation, je comprends que je suis censé essayer de les utiliser à son niveau. Je me penche donc en avant, plaçant mon visage au même niveau que le sien et laissant mon torse frôler le haut du dos de la phénix.

« Parfait. Maintenant, regarde mieux. Tu vois le gardien, là-bas, à côté de l’entrée ? On le reconnaît grâce à son uniforme, mais surtout, il porte un drôle d’objet à la ceinture. On appelle ça un talkie-walkie. C’est un truc dont se servent les moldus pour se parler à distance. Ce n’est pas comme le téléphone. Comme les jumelles, ils ont une portée limitée. »

Je lâche un « Ok je vois. » un peu rauque et à mie-voix, concentré sur la vue et appliqué à zoomer sur l'objet en question pour l'avoir en gros plan.

« Quand tu observes les choses ou les gens, c’est ce type de détails que tu dois garder en mémoire. Le reste n’est pas infime ni négligeable, bien sûr. Il faut seulement aller au-delà de la globalité et c’est pour ça que ça prend un certain temps. » La phénix tourne la tête et j'observe le côté de son visage du coin de l'oeil. « Recommence. »

Je pince légèrement les lèvres dans une moue soucieuse d'application, et recule un peu la vision pour retrouver une vue globale. J'ai retenu la leçon : Il faut décrire les objets noirs et à l'air un peu "technologique" que les gens portent. C'est l'idée, non ? Parce que sinon, comment identifier ce qu'on ne reconnait pas ?

« Le ...mec de la sécurité, là. Celui avec le tlokie-wiklie. Il a un autre objet noir, sur son autre côté de la ceinture. Dans un étui. ca ressemble à, tu sais, comment ils appellent ça ... Une arme. C'est quoi le nom ... pistolet. Je crois. Il faut qu'on évite de passer pour des psychopathes du coup ... Et, tu vois, le type avec la chemise à fleurs et les cheveux de Slugh en plus long ? Il a un truc autour du cou, je crois que c'est un appareil photo. L'autre entrée qu'on a vue sur la carte, on la voit un peu, là, complètement à droite, au coin. Il me semble qu'il y a un autre brigadier. Ou policier, enfin, peu importe. Toutes les entrées sont gardées ? T'es sûre que c'est juste pour éviter que les gens s'amusent à écrire des trucs ? Ils ont pas l'air commode en tout cas. Je sais pas, il y a des objets de valeur à l'intérieur ? Des trucs qui pourraient être volés ? Parce que bon pour que ce soit gardé ... Ah, hum, attends, c'est quoi le, ça ... » L'objet que j'ai vu, je ne sais pas ce que c'est. Aucune idée. et j'ai voulu regarder ce que c'est ; de plus près. Zoomer, quoi. Ou plutôt, me rapprocher. En fait, voilà. J'ai voulu zoomer. Et à la place, je me suis approché. D'un pas ; un de trop. Parce que, je vous le rappelle si vous l'avez oublié : Célène est juste devant moi. Et mon bassin rencontre brusquement le bas de son dos alors que ma jambe gauche frotte contre la sienne et se place devant nous pour m'éviter de me casser la gueule sur la crevette, elle-même poussée généreusement en avant par mon avancée. Plus par réflexe qu'autre chose et en espérant sans doute lui éviter à elle aussi de tomber, je précipite ma main droite sur l'avant de sa hanche et la retient contre moi fermement, et délicatement, mon geste ayant toujours à l'esprit -l'esprit du geste, tout à fait- que c'est une -très jolie- femme que j'empêche de tomber. Ou que je crois empêcher. Enfin ; une femme. Pas n'importe quelle femme. C'est Célène. Célène, sur la hanche de qui ma main est appliquée, contre le dos de qui je suis collé. Oh merde.
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Message par Célène Fraser Mar 8 Oct - 23:46

Se faire qualifier de « crevette » était une chose que la Langue-de-Plomb pouvait tolérer. Même venant de Sirius. Elle pouvait absolument, totalement, inébranlablement garder son calme en sa présence et éviter de relever ses allusions à la moindre faille apparente qu’il décelait chez elle. Pour l’Ordre, elle était prête à faire un grand nombre de concessions, jusqu’à esquiver grâce à sa stature de reines des glaces ce genre de piques désobligeantes.

Elle pouvait même, professionnelle parfaitement formatée, mettre de côté ses réticences et tenter de lui enseigner quelques rudiments de son propre apprentissage, accepter leur proximité physique et oublier qu’elle avait affaire à un gosse tout juste sorti de l’école dont l’attitude lui rappelait un certain autre sorcier qui lui avait lâchement tourné le dos.

Imperturbable, donc. Jusqu’à un certain point.

Oreille tendue, elle est occupée à décortiquer le discours du futur apprenti Auror. Elle le sent s’emballer, va pour récupérer la paire de jumelles entre ses doigts pour l’éclairer. Et c’est la chute. Enfin, plutôt non, justement, il n’y a pas de chute. Au lieu du sol sous ses genoux, c’est l’agression d’un corps étranger qu’elle sent tout à coup collé à son dos. A sa hanche. A sa nuque. Une peau qui n’est pas la sienne, des membres qui ne lui appartiennent pas. Rien qu’elle n’ait voulu, demandé, décidé, préparé. L’entrechoquement inopiné lui a arraché une sorte de hoquet. Mais pas seulement dû à la surprise de la chute qu’ils venaient d’éviter. Plutôt celle de la décharge qui l’a parcouru, d’un coup d’un seul, sans crier gare.

Le temps se suspend une fraction de seconde entre eux. Les sons parviennent à Célène accrus, déformés. La respiration du Black au-dessus d’elle, les battements de son propre cœur dans sa poitrine, les rumeurs fourmillantes de la foule en contre-bas … Ainsi que les sensations, beaucoup plus pressantes qu’elles ne devraient l’être. Même pour une jeune femme rompue à utiliser chacun des cinq au mieux de leurs capacités, cette exacerbation est beaucoup trop soudaine pour être naturelle. Ou tolérable.

Elle se dégage soudainement, avec brusquerie, presque avec violence. Ses doigts arrachent ceux de Sirius de leur contact, elle fait un pas en avant, se retourne … Ses pupilles le fixent alors avec une hostilité non dissimulée.


« Ne refais plus jamais ça. »


Sa voix n’est qu’un murmure coupant, sec, claquant sur chacun des mots qu’elle avait soigneusement détaché les uns des autres. Seulement, il n’y avait plus aucune trace de calme dans sa voix. C’était plutôt ce que son oncle Ian appelait avec cynisme « les premières brises de la tempête Fraser ». Ce que le pauvre Gryffondor allait bientôt apprendre à ses dépens.


« C’était quoi, cette petite démonstration ? Les vieux réflexes de tes temps glorieux de batteur ? »


A présent, le ton montait d’une demi-octave à chaque syllabe. Pire, sa langue roulait sur les « r », trahissant la plus écossaise des parties de sa petite personne, laquelle elle cachait si bien d’ordinaire.


« J’espère que tu tenais mieux sur ton balai que sur tes jambes, sinon je plains tes ex-coéquipiers. » continua-t-elle, de plus en plus remontée.


Il était évident qu’elle était – pour une raison qui devait totalement échapper au jeune Black – au bord de l’explosion. Aussi, elle vit bien que cette dernière remarque des plus mesquines faillit lui valoir une réplique courroucée de son interlocuteur. Il avait d’ailleurs entamé sa phrase. Qu’elle interrompit brusquement, sèchement, se retenant tout juste de hurler carrément.


« Ferme-la ! Je ne veux pas entendre un de tes petits traits d’esprit de cach. Je ne veux pas voir tes lèvres bouger dans l’espoir de gagner le duel du « qui a la plus grosse baguette ». Parce que du haut de ton importance, tu l’as peut-être oublié, mais si c’est à moi qu’on t’a confié, même si je suppose que c’est en grande partie pour me faire chier, c’est bien parce que j’ai des choses à t’apprendre. Que tu as énormément de choses à apprendre ! »


A défaut de s’imposer par sa présence, il fallait bien avouer que la « crevette » avait du poids dans ses paroles. Elle pointa un index menaçant sur son torse et le poussa. Légèrement, juste de quoi le faire reculer d’un pas.

Sur le coup, elle ne réalisait pas qu’elle était en train d’insulter deux personnes à la fois ; Sirius et Dumbledore, au passage. Sans compter qu’il était assez impressionnant de la voir sortir de ses gonds après tous ces mois de stoïcisme. Elle aurait tout le loisir de se flageller pour cette perte de contrôle, imputable à nombre de paramètres – comme le fait que le garçon la cherchait depuis un long, très long moment – mais il était certain qu’elle ne se pardonnerait pas.
Cependant, pour le moment, la Langue-de-Plomb était bien trop occupée à se laisser envahir par ses frustrations. Ou comment ruiner six ans de travail en moins d’une minute.


« Est-ce que tu as la moindre idée des conséquences de ton geste si nous avions été sur le terrain ? Prendre ma jambe pour un cognard, ou n’importe quelle autre partie de mon corps aurait pu me coûter ma couverture, ma place dans l’Ordre ou pire, la vie. Met-toi dans la tête que si tu es sous ma responsabilité, mon sort est aussi entre tes mains. »


Elle se tut aussi brusquement qu’elle s’était mise à palabrer, comme frappée par la dernière phrase qu’elle venait de prononcer. Pour la présente situation, elle extrapolait autant qu’elle était injuste envers Sirius. La conscience de sa propre attitude la révulsa et elle ferma les yeux, portant une main à son visage crispé, se pinçant l’arête du nez tandis que la tornade se dissipait dans son esprit.


« Laisse tomber. » décréta-t-elle finalement. « On a perdu assez de temps, on reprend. »
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Message par Sirius Black Mer 16 Oct - 22:27

Oh oui, j'ai bien compris que ce n'était pas une bonne idée. Je l'ai compris tout de suite, avant même qu'elle ne manque faire un bon en me sentant contre elle, ou qu'elle n'agrippe mes doigts pour me les faire ramasser en vitesse. Célène n'est pas tactile, il faut être aveugle pour ne pas le remarquer. Il ne m'a pas fallu longtemps pour me rendre compte et mon intention n'avait nullement été de lui imposer ce contact avec ma personne de façon aussi directe. Je veux bien être chiant, je veux bien être con, ingrat, immature, et encore un sacré paquet de choses. Mais je ne suis pas irrespectueux. Pas comme ça, pas avec les gens comme la jeune femme pour qui, même si je ne le montre pas du tout, j'ai un minimum d'estime. Alors croyez-le ou pas, mais en la lâchant soudainement pour la laisser s'arracher à mon corps un peu trop présent à son goût, c'est en étant sincèrement désolé que j'articule « Pardon ! J'voulais pas, j'ai p- » avant de m'arrêter en plein élan, la bouche entrouverte, les mots suivants bloqués au fond de ma gorge par l'agressivité du regard qu'elle m'adresse en se tournant vers moi.

« Ne refais plus jamais ça. »

Inutile sans doute de préciser que l'agacement très apparent de la sorcière ne me surprend pas. Son ton terriblement sérieux et cassant me fait refermer la bouche et fermer les yeux une seconde. Ca ressemble un peu au calme avant la tempête. Et quelle tempête, même si, là, je suis encore bien loin de me l'imaginer.

« C’était quoi, cette petite démonstration ? Les vieux réflexes de tes temps glorieux de batteur ? »

Hein ? Mais, quel rapport ? A part peut-être pour les maso, on ne tape pas dans un cognard avec le pied ! Même elle elle doit savoir ça, non ?
Enfin là, ce qui m'inquiète le plus, ce n'est pas tant les paroles de Célène que le ton qu'elle emploie et qui masque de moins en moins ce qu'elle essaie de ne pas lâcher. Je ne prononce pas un mot, et fronce les sourcils en détaillant le visage de la chef, qui commence à parler avec un accent que je reconnais gallois et dont la tonalité grimpe les gammes à vitesse grand V. Ca sent mauvais ...

« J’espère que tu tenais mieux sur ton balai que sur tes jambes, sinon je plains tes ex-coéquipiers. »

Hé oh ! Non mais faut qu'elle se calme ! Elle va quoi, me péter un plomb et me virer de l'ordre parce que je l'ai touchée ? Ca va, j'ai appuyé sur sa hanche et je l'ai bousculée, c'est pas comme si je l'avais fait tomber par la fenêtre, ou comme si ma main avait touché autre chose que ça hanche ! Là ok, qu'elle m'engueule, ç'aurait été mérité, mais pour ça franchement ! Et puis cette espèce de mesquinerie débile en rapport avec le quidditch -comment elle sait que j'ai été batteur d'ailleurs ? Je lui ai dit ? sais plus-, complètement à côté de la plaque, ça commence à bien faire !

« Non mais t'es pas bien ?! J't'ai dit qu- » « Ferme-la ! Je ne veux pas entendre un de tes petits traits d’esprit de cach. Je ne veux pas voir tes lèvres bouger dans l’espoir de gagner le duel du « qui a la plus grosse baguette ». Parce que du haut de ton importance, tu l’as peut-être oublié, mais si c’est à moi qu’on t’a confié, même si je suppose que c’est en grande partie pour me faire chier, c’est bien parce que j’ai des choses à t’apprendre. Que tu as énormément de choses à apprendre ! »

Est-ce que j'ai une seule fois prétendu le contraire ? Ca commence à bien faire son délire, je n'ai RIEN fait, je l'ai un peu bousculée, ça va, ça arrive, oh ! Je n'ai jamais dit que je n'avais rien à apprendre, même si ce n'est pas une idée qui m'enchante, je sais qu'il me reste du chemin et je me suis livré aux exercices sans rien dire et avec un entrain honorable, malgré les petits commentaires sympathiques de la phénix. Alors maintenant ça va, elle exagère ! Les sourcils froncés, je la laisse appuyer sur mon torse et recule d'un pas sans afficher de résistance, réfléchissant à ce qu'elle venait de dire. Pour la faire chier que j'étais là. Qu'est-ce qu'elle remet en cause exactement ? Mon comportement ou la décision qui avait été prise de me mettre sous sa tutelle ?

Bon, j'aimerais bien vous faire croire que c'est parce que tout mon esprit est tourné vers cette question existentielle que je me laisse pousser sans réagir ; mais non, c'est bel et bien parce que l'état dans lequel se trouve Célène me laisse bluffé. Pas effrayé, mais il n'en faudrait pas énormément plus. Elle n'a jamais réagi à mes provocations, à mes remarques, à mon comportement, autrement qu'avec de l'exaspération. Et mis à part la charmante remarque quant à ma reniée famille, je ne l'ai jamais vue s'en prendre en moi directement. C'est quelque peu déstabilisant.

« Est-ce que tu as la moindre idée des conséquences de ton geste si nous avions été sur le terrain ? Prendre ma jambe pour un cognard, ou n’importe quelle autre partie de mon corps aurait pu me coûter ma couverture, ma place dans l’Ordre ou pire, la vie. Met-toi dans la tête que si tu es sous ma responsabilité, mon sort est aussi entre tes mains. »

Je serre les dents, arrache mon regard au sien, regarde sur le côté. Sur le côté parce que si je levais les yeux, je crois, j'envisage qu'elle puisse mal le prendre. Et si je le baissais, ça voudrait dire que je reconnais avoir tort, avoir fait une connerie, et être désolé. Et désolé, je l'étais. Avant qu'elle en fasse un drame et qu'elle me hurle dessus pour quelque chose d'aussi insignifiant. Je veux bien avoir dépassé les bornes, mais pas de suffisamment pour mériter un tel pétage de plomb. Alors qu'elle ne s'attende pas à une capitulation.

D'un autre côté, je n'ai pas envie de la voir s'énerver encore plus. Parce que si la savoir comme ça ne me rassure déjà pas spécialement ; je ne sais pas ce qu'elle est capable de faire ou jusqu'où elle peut aller. Elle a vraiment l'air hors d'elle et la chercher, la provoquer, répondre à ses remarques somme toute injustes risque d'envenimer la situation. Je doute sincèrement qu'on en arrive à de telles extrémités, mais en cas de confrontation directe, je ne pense à présent plus faire le poids face à la dragonne cachée dans ce corps de crevette.

Est-ce qu'elle me fait peur ? Non, je ne pense pas. Mais je n'ai pas franchement envie de la pousser plus loin pour en avoir le cœur net.

Alors je garde les dents serrés, je reviens la regarder dans les yeux et, l'air de contenir une mauvaiseté que je sais mal placé, je réponds d'une voix particulièrement froide « Je t'ai dit que j'étais désolé. J'ai pas fait exprès. »

Heureusement elle n'a pas l'air décidée à reprendre la très joyeuse conversation. Elle s'est brutalement tue à la fin de sa réplique et si je ne l'ai pas relevé sur le coup, je me rends compte qu'elle ne repartira probablement pas. Sans doute est-elle déjà en train de regretter son accès de colère. Non pas que m'avoir engueulé lui déplaise surement. Elle a plutôt l'air d'être le genre de personne à ne pas se pardonner de ne pas avoir été irréprochable. Elle a laissé passé quelque chose ; c'est en tout cas ce que je crois.

« Laisse tomber. On a perdu assez de temps, on reprend. »

Je baisse les yeux sur les jumelles toujours ancrées dans le creux de ma main. Tiens, je les avais oubliées celles-là. Retenant remarque et soupir, je m'avance vers la fenêtre en prenant soin de ne pas approcher Célène et regard au travers des lentilles convergentes.

« Le type de tout à l'heure, celui qui avait l'objet bizarre à la ceinture, il n'est plus là. Il y a pas mal de touristes avec des appareils photos et les mecs de la sécurité sont en train de se faire relayer. Je ne vois pas trop ce qu'il y a à dire de plus. Mais j'en oublie surement, après tout j'ai beaucoup de choses à apprendre. »

Petite remarque à part. Je pose les jumelles sur le bord de la fenêtre et m'en éloigne d'un pas. Si Célène en a besoin, qu'elle les prenne. L'autre paire est sur le lit ; moi je croise les bras et garde mon regard plongé au dehors, déterminé à ne plus prononcer un mot ni esquisser le moindre geste tant qu'elle ne me dira rien.

C'était sans compter sur le personnel de l'hôtel qui frappe à l'instant à la porte pour annoncer en anglais que le petit dej était servi. Super, bonne occasion de mettre fin à cette petite leçon et de sortir un peu d'ici. En plus, j'ai faim. Sans demander l'avis de Célène, je lance un « ok » significatif et me dirige à pas rapides vers la porte d'entrée -et donc de sortie.

Sans attendre ma prétendue grande soeur, je descends les escaliers jusqu'au rez de chaussée et suis les autres touristes ou occupants de l'hôtel dans la pièce vers laquelle ils se dirigent tous. Un grand buffet y est installé et il suffit, si je suis bien tout, de se servir et d'aller s'asseoir. Imitant mes voisins, je me sers -un peu plus- généreusement -qu'eux- dans les plats proposés et rejoins rapidement une table deux places. Sans attendre Célène et sans vérifier du tout si elle m'a suivi jusqu'ici, je commence à manger -proprement, cela s'entend, pas parce que je fais la gueule que je dois me comporter comme un veracrasse dévergondé-. Lorsque la sorcière me rejoins, je fait fierté de ne pas réagir et elle aurait tout aussi bien pu ne pas être là, ça ne changerait pas grand chose à mon attitude, tant qu'elle ne m'adresse pas la parole. Je doute de toute façon que ce soit ce dont elle ait particulièrement envie.
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Message par Célène Fraser Lun 21 Oct - 20:28

La jeune femme se force à inspirer profondément tandis que Sirius exécute son dernier ordre. De très mauvaise grâce. Et l’espace d’une remarque seulement, le temps de signifier qu’il n’a pas du tout apprécié son dernier esclandre.

Généralement, c’est là que l’auto-dolorisation commence. La pression redescendue, le fiel craché, elle comprend tout de suite qu’elle est allée trop loin. Et cette fois-ci répond douloureusement à la règle. De fins psychomages expliqueraient sans doute que c’est tout simplement parce qu’elle réfrène trop ses émotions, que les enfermer à double-tour ne la rendra pas ni plus efficace ni plus infaillible. Et Célène se contenteraient de les toiser avec condescendance. Bien sûr que ce serait vrai. Naturellement que c’est un mécanisme de défense à double-tranchant. Pas besoin d’avoir fait Sainte Mangouste pour le savoir. En prendre conscience et travailler là-dessus, par contre, c’est une toute autre histoire. Sur laquelle il n’est pas question de se pencher maintenant.

Il lui faut gérer la réaction de Sirius – somme toute, bien plus légitime que la sienne – qui, oui, est parti à bouder comme un gamin pour un bout de temps. Attitude contrastant avec la maturité dont il a fait preuve face à son agression. Elle doit reconnaître que sa manière de ne pas broncher – ou très peu – lui fait revoir son jugement. Pour un garçon dans son genre, elle se serait plutôt attendue à quelque chose de plus … Violent. Dans le genre « tu me casses les noises, pour la peine, je me tire ! ». Ou, pourquoi pas, une petite tentative de riposte via baguette. Heureusement qu’il a plus de bon sens que sa chère guide.

Jusqu’à un certain point, tout du moins. Quelqu’un frappe à la porte et il va ouvrir, sans prendre la moindre précaution. Première erreur. A peine le groom leur a-t-il annoncé que le petit déjeuner était servi qu’il file comme une flèche, sans la consulter. Deuxième erreur. Si elle lui a demandé de se changer, ce n’est pas pour rien ! Gryffondor de merde.

La migraine pointe dangereusement à ses tempes. Heureusement qu’elle a prévu le coup. Qu’elle a tout prévu. Sauf son propre écart de conduite.
Elle remballe son matériel et accroche sa besace à son épaule, suivant son acolyte de deux minutes à peine. Lorsque l’Oiselle le retrouve dans la salle à manger, il est penché sur une assiette bien garnie et porte toujours sa moue obstinée accrochée au visage. D’ailleurs, elle ne l’a toujours pas quitté quand elle revient, une tasse de thé dans une main et une assiette de petits gâteaux dans l’autre. Elle prend place comme si rien ne s’était passé, revenue à son impassible mine coutumière.

Le déjeuner s’égrène lentement, dans un silence pesant le plus total. La Langue-de-Plomb se contente de siroter sa boisson et de grignoter sa nourriture d’un air pensif. Mais rien ne lui échappe. Grâce à la vue qu’ils ont de l’extérieur qu’ils ont de la baie vitrée contre laquelle la table est installée – deux erreurs et demie pour le compte de Sirius, une moitié enlevée pour le côté stratégique -, mais également du fait qu’ils sont dans un lieu grouillant de monde, idéal pour exercer ses talents de ce que les moldus appellent très vulgairement « espionnage ».

Elle extirpe plusieurs fois une petite montre à gousset montée en pendentif de son décolleté, ses yeux retournant régulièrement vers un même point au-dehors. Sirius semble remarquer son manège et oubliant quelques secondes ses enfantillages, lui lance une œillade interrogatrice.


« Le type près de l’entrée de la Basilique. » explique-t-elle doucement, les lèvres dissimulées par sa tasse. « Il était déjà là plus tôt et il n’a pas bougé depuis. »


Elle ne peut entrer dans les détails pour le moment, avec tout ce monde autour d’eux, mais au moins a-t-elle pris la peine de faire le premier pas, ce qui, en soi, est déjà un énorme effort de sa part.

De l’endroit où ils se trouvent, ils ne peuvent apercevoir qu’une silhouette minuscule et floue, pourtant Célène sait qu’il s’agit du même homme. Les rayons du soleil se prennent dans ce qui doit être un bouton de manchette en or, produisant des reflets caractéristiques qui eux, sont visibles de leur table.

Aussitôt sont-ils remontés dans la chambre qu’elle s’empresse de vérifier les sortilèges de protection et de remettre tout son bazar sur le bureau. Elle se saisit d’une paire de jumelles et se place devant la fenêtre. L’homme est toujours là. Brun, la cinquantaine, physique commun mais bien vêtu, il lit – ou du moins prétend – le journal le récent quotidien italien, « la Repubblica ». Datant de la veille. Moldu ou sorcier ? Simple flâneur ou menace ? Malheureusement, aucun autre indice ne s’offre à son regard.


« Gardons un œil sur lui. » reprend-elle comme s’ils en discutaient depuis qu’elle y a fait allusion. « Entre autres choses. »


Elle détourne son attention et enfin, regarde Sirius bien en face, la seconde paire de loupes entre ses doigts tendue vers le Phénix. Sa seconde phrase peut autant être une invitation à la discussion qu’une proposition à travailler dès maintenant en silence.

Cette dernière option lui conviendrait davantage, bien entendu, mais non seulement la journée ne fait que commencer mais en plus, il faut le reconnaître, elle lui doit bien quelques éclaircissements.
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Message par Sirius Black Lun 28 Oct - 0:50

Oui, je boude. Et alors ? J'ai le droit, je fais ce que je veux. Elle l'a cherché. De nous deux, je ne suis pas sûr d'avoir le comportement le plus stupide et ridicule. Franchement, elle m'a fait quoi là ? Un petit pétage de plomb. Plombs, même. J'ai fait l'effort de réagir au maximum de façon intelligente ; je n'aurais pas été contre l'idée de me mettre à hurler aussi fort qu'elle -quoique ; c'est possible ça ? Elle a du coffre la crevette mine de rien- pour lui répondre. Sauf qu'il me semble que ça n'aurait pas mené loin, et puis autant l'avouer, elle m'a vraiment surpris. Je ne m'attendais pas à ... ça. Une telle explosion de colère ; pour si peu de choses. Surtout venant de Célène. Ce me surprend, ça m'énerve. Ca m'intrigue aussi. J'espère qu'elle ne compte pas s'en tirer sans explications. Elle risquerait d'être déçue.

Célène me rejoint finalement et je ne lui adresse pas le moindre signe, pas le moindre mot. Mon petit dej est bien plus intéressant. Enfin ; aux vues des circonstances, bien sûr. C'est de la mauvaise foi, je ne peux que le reconnaître. Et puis habillée comme ça elle attire forcément l’œil ... je m'en vais, oui, je rigole, roh, ça va. D'ailleurs, parlant d’œil, pourquoi elle œillade la fenêtre comme ça ? Il y a un dragon dehors ?

« Le type près de l’entrée de la Basilique. Il était déjà là plus tôt et il n’a pas bougé depuis. »

Après une seconde sans rien faire, je hoche la tête et regarde moi aussi à l'extérieur, à la recherche du type en question. C'est celui qui brille comme une salamandre ? Bah s'il voulait rester discret, il s'y prend d'une drôle de façon, en portant sur lui ce truc en or qui reflète la lumière du soleil. Oui, moi aussi je sais ça, même si je n'en suis pas spécialement fier, j'ai eu l'occasion de porter de l'or moi aussi et j'en ai pas mal vu au cours de ma vie. Je sais reconnaître un truc en or qui brille, donc. Bref !

Si je fais la gueule à Celene, ça ne doit pas pour autant mettre en péril la mission. Et si ce type est suspect, alors, ça relève de la mission. Je me dépêche donc de finir mon assiette et suis la jeune femme jusque dans la chambre où je la regarde s'affairer en silence, le visage fermé. Boudeur, oui, toujours.

« Gardons un œil sur lui. » Lui ? Ah, le type dehors. « Entre autres choses. » Hum ? Ca veut dire quoi ça ? Qu'il y a d'autres choses à surveiller ou alors c'est une allusion qui m'échappe ? Elle se tourne vers moi et me regarde bien en face. Je laisse mes yeux plantés dans les siens sans broncher le moins du monde, hésitant juste une seconde avant de m'emparer des jumelles qu'elle me tend. Quoi ? Elle veut qu'on se remette dans la position "duo" ? Ou alors elle veut juste que je prenne ses loupes et que je regarde le mec en question pour savoir s'il est suspect ou pas ? Bon, deuxième option, et puis elle n'aura qu'à me reprendre si ce n'est pas ce qu'elle entendait. Elle est douée pour ça, m'a-t-il semblé. Me reprendre. Ha ha.

Je m'approche de la fenêtre et porte les jumelles à mes yeux, zoomant sur l'homme qui nous intéressait, en silence. Je le détaille de haut en bas, remarque qu'il lit le journal, note le bouton de manche en or qui réfléchit le soleil. Il n'a pas l'air spécialement suspect, si ça se trouve il se sent juste mieux près de la basilic pour lire son journal. Je m'applique pourtant à décortiquer son habillement de haut en bas pendant dix bonnes minutes ; puis, ne trouvant vraiment rien de plus à noter et sans rien voir de particulier dans son attitude, j'écarte mon champ de vision des jumelles avec un soupir exaspéré.

« Et donc on reste là à le regarder jusqu'à ce qu'il nous montre qu'il est méchant ou ? Non parce que je me dis que ce serait peut-être plus simple si je descendais voir de plus près ? Comme ça tu as la vue d'ensemble et moi je peux être là bas, je regarde par l'intérieur .. fin même si c'est à l'extérieur .. enfin tu vois l'idée. Non ? » ... Bon, bah, non. L'idée n'a pas l'air de l'enchanter. « Ok, ok, pas grave, je reste là. »

Et oui, je reste là. Je suis même resté là sans râler pendant tout le reste de la matinée. Vous imaginez ? J'ai fait tout ce qu'elle disait, sans rien dire, ou presque, sans commentaire désagréable quoi qu'il en soit. Je suis un Sirius qui boude, et les Sirius qui boude, bah ça ressemble un peu à une Célène dans son état normal. Imaginez une Célène qui boude ! Aie. Oh, je rigoooole. Enfin quoi qu'il en soit, j'ai rangé au placard les blagues de mauvais goût, les sous-entendus et les petites remarques. Jusqu'à ce que, l'heure du midi arrivée ...

« ... QUOI ? T'es sérieuse là ? Tu m'emmènes dans un hôtel de luxe, tout ça pour me séquestrer dans la chambre toute la matinée et me faire bouffer des SANDWICHS alors qu'il y a un chef cuisinier hyper renommé deux étages en dessous et qui ne demande qu'à nous faire manger des supers pizzas ! C'est une BLAGUE ? 'Tain mais, je rêve. J'en veux pas de tes sandwichs, pf. » ... sauf que bien entendu, deux minutes plus tard ... « Bon ... tu m'en as laissé un ? Merci. J'espère qu'ils sont bons au moins tes trucs. »
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Message par Célène Fraser Mer 27 Nov - 1:41

« Et donc on reste là à le regarder jusqu'à ce qu'il nous montre qu'il est méchant ou ? Non parce que je me dis que ce serait peut-être plus simple si je descendais voir de plus près ? Comme ça tu as la vue d'ensemble et moi je peux être là bas, je regarde par l'intérieur .. fin même si c'est à l'extérieur .. enfin tu vois l'idée. Non ? »


D’accord, il n’a pas envie de remettre le sujet sur le tapis. Elle l’a bien saisi depuis dix minutes qu’il fixe le type sans décrocher un mot, s’appliquant à détailler le type comme si son masque de la mort allait lui apparaître droit sur le nez. Tant pis pour lui, pour une fois qu'elle était disposée. Il n’empêche, est-ce qu’il réfléchit de temps en temps ? Avant d’agir … Avant de parler ?! Le regard qu’elle lui décroche devant sa question est des plus éloquents. Entre l’exaspération et l’effarement.

Au moins, il a compris le message. Il a même l’obligeance de ne pas moufter de la matinée. Pour Célène, ça peut s’apparenter à une forme de paradis. Elle a tout son temps, tout son espace pour réfléchir et observer. Ravie d’échapper aux questions embarrassantes. Sa carapace bien nette et brillante à nouveau en place. Avec un peu de chance, peut-être que cela va continuer comme …


« ... QUOI ? T'es sérieuse là ? Tu m'emmènes dans un hôtel de luxe, tout ça pour me séquestrer dans la chambre toute la matinée et me faire bouffer des SANDWICHS alors qu'il y a un chef cuisinier hyper renommé deux étages en dessous et qui ne demande qu'à nous faire manger des supers pizzas ! C'est une BLAGUE ? 'Tain mais, je rêve. J'en veux pas de tes sandwichs, pf. »


… Retour au purgatoire, ma belle. C’était trop beau pour durer. La jeune femme lève les yeux au ciel et remballe le triangle qu’elle lui a tendu machinalement, sans trop y prêter attention. Ils n’étaient déjà pas censés se montrer au petit déjeuner, alors il croyait vraiment pouvoir s’empiffrer au repas suivant ?


« J’ai seulement réservé pour une formule demi-pension, donc à moins que tu aies de l’argent moldu sur toi, tu devras te contenter de ton jambon-beurre. » commente-t-elle platement.


« Ou alors, je peux aussi te savater le derrière, emmerdeur. »
se retient-elle d’ajouter, la faille ouverte un peu plus tôt menaçant de suinter une nouvelle fois. Au lieu de ça, elle se réinstalle sur sa chaise, toujours et éternellement muette. Attend. Deux minutes plus tard, il cesse enfant de jouer les mômes capricieux. Il récupère son repas frugal en maugréant. Si elle avait su, elle lui aurait farci le pain de mie d’un bon haggis à l’Ecossaise. Là, il aurait eu une bonne raison de râler notre petit british !


« On a encore tout un après-midi de repérage devant nous. » le coupe-t-elle alors qu’il a repris ses plaintes/sarcasmes/commentaires – sûrement aucune mention inutile à rayer -. « Alors pitié ! Epargne ta salive ! »


Elle porte ses doigts à ses tempes. Les masse quelques secondes. Il n’est pas 13h et elle est déjà épuisée. Ce gamin est juste … Emmerdant. Voilà. C’est le mot. Pourtant, au fond, elle ne peut pas vraiment lui en vouloir. C’est une sorte d’hyperactif. Il n’a pas reçu ni les leçons de la vie ni l’entrainement qu’elle a elle-même dû apprendre. Sauf qu’elle n’est pas vraiment en état d’être ni compréhensive ni conciliante aujourd’hui. Elle veut juste mener à bien cette mission et rentrer à Londres.

Alors, elle lui tourne ostensiblement le dos, portant les jumelles à ses yeux pour mieux inspecter au-dehors. Sans plus se préoccuper de lui. Une vraie statue de cire. Tout l’après-midi durant, elle ne bouge que lorsque c’est utile, nécessaire. Du reste, non seulement c’est assez impressionnant à voir, mais cela n’invite vraiment pas à l’échange. Elle semble s’être réfugiée dans un monde auquel nul autre qu’elle n’aurait accès. Celui que se forgent les Langues-de-Plomb. Et qu’importe que Sirius n’en ait pas la moindre idée.

A 16h30 précises, elle se lève enfin. Après un bref étirement de son corps fourbu d’être resté dans la même position trop longtemps, elle fait signe à Sirius de la rejoindre. De sa besace, elle sort une chemise à manches courtes qu’elle lui fourre dans les bras.


« Je t’ai dit qu’il ne fallait pas prendre de risques. » lui offre-t-elle pour toute explication sur un ton où pointe le reproche avant de repartir, comme le matin-même, vers la salle de bain.


Elle revient une minute plus tard, cette fois avec un chemisier uni sur le dos. Soudain, d’un coup de baguette, elle fait sauter le deuxième bouton du haut de Sirius. Fait subir le même sort au sien. L’instant d’après, elle les a remplacés par ceux qu’elle avait sortis à leur arrivée. Force est de constater qu’ils sont identiques.


« Détecteurs de magie. » reprend-elle comme si de rien n’était. « Tu ressentiras une vibration dès que tu seras près de tout objet enchanté ou toute émission de magie récente dans un périmètre de cinquante mètres. Pas de questions, merci. »


Il lui avait renvoyé une œillade abasourdie et elle voyait déjà venir la marée d’interrogations en tous genres. Coupant court, elle usa d’un nouveau sortilège pour remettre la pièce exactement dans l’état où ils l’avaient trouvé. Plus un pli sur les draps, plus une miette sur la moquette. Même la chaise avait repris sa place précise.

Pour ce retour, ils prirent l’escalier. Ils traversèrent le hall et Célène adressa un bref signe de tête au portier qui leur tint le battant, l’air brûlant du climat Italien la prenant presque à la gorge après tant d’enfermement climatisé.
Sans un mot, elle l’entraina et ils s’enfoncèrent dans la foule de la grande Place San Marco.


Dé : Où qu'il est le monsieur ?:
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Message par Destin Mer 27 Nov - 1:41

Le membre 'Célène Fraser-Lehnsman' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dés Oui/Non' :
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Message par Sirius Black Ven 29 Nov - 12:37

« Alors pitié ! Epargne ta salive ! »
Je referme la bouche. Oui, elle était ouverte, et avant que Célène ne me coupe l'herbe sous le pied, je m'apprêtais à parler. Pour dire quoi ? Je sais plus. Ca devait pas être bien important. Je hausse les épaules, croque dans le sandwich, et prends le temps d'avaler en songeant que, bah, ce qu'elle vient de dire, c'est pas logique. Si on passe tout l'après-midi à regarder dehors, comme on le fait depuis ce matin, ma salive, bah elle va pas me servir à grand chose. Quitte à vouloir me faire taire, autant avoir des arguments convaincants ! Enfin c'est toujours mieux qu'un sortilège de silence, sans doute.

J'avale le pseudo-sandwich en deux bouchées -il y en un autre ?- et relève les yeux vers Célè... vers le dos de Célène. Quoi, qu'est-ce que j'ai fait encore ? J'ouvre la bouche pour l'appeler ; me révise finalement. Qu'elle boude si elle veut, après tout. Qu'est-ce que ça change ? Je soupire, me lève, récupère les jumelles et viens me coller à la fenêtre.

Qu'est-ce qu'il lui faut, exactement ? J'ai fait une connerie, ok, UNE, connerie ; si tant est qu'on puisse appeler mon dérapage ainsi. Il faudrait qu'elle me donne sa définition de la connerie, un jour, histoire de. J'aimerais quand même comprendre ce qu'elle a, là. Elle pourrait quand même remarquer que j'ai la délicatesse de ne pas revenir sur le sujet, roh. Jamais contente. J A M A I S. J'ai pas dit un mot de la matinée, j'ai à peine râlé pour ces sandwichs dégueulasses, c'est un sacré effort ! ... bon, ok, on repassera. En attendant, un air aimable ou un peu moins insupportable que ça, ça ne tue pas ! Elle y est peut-être allergique ?

C'est la conclusion que j'en tire lorsque, au bout d'une heure et demie, alors que je me décroche des loupes pour jeter un oeil dans sa direction, je la trouve exactement dans la même position que quand elle s'y est placée tout à l'heure. Ma parole. J'ai presque envie de vérifier que c'est bien elle, et pas une statue qu'elle aurait mis à sa place. En parlant, par exemple. Sauf que je ne suis même pas sûr d'obtenir une réaction. Aussi je soupire à nouveau et reprends ma contemplation de dehors. Ca a de quoi dégoûter définitivement de la place St-Marc ...

Et l'après-midi s'égrène, lentement. Très, très, TRES, lentement. Et est-ce qu'il est vraiment utile de préciser qu'il s'agit pour moi d'un effort de volonté extrême, que de rechercher dans ce flot incessant de passants et de touristes UNE personne sur qui je ne possède absolument aucune info qui me permette de la reconnaître. Je voudrais .. dégager, oui. Aller voir de plus près à la limite. Mais rester là, sans bouger, sans savoir quoi chercher exactement, aussi longtemps, c'est insupportable.

Finalement, je suis tant habitué à cette immobilité parfaite du côté de Célène que lorsqu'elle bouge, je ne le remarque pas immédiatement. Des fois que j'aie rêvé ; j'ai du mal à y croire.
Néanmoins je finis par me décoller de la fenêtre et m'approche d'elle s'en un mot lorsqu'elle me fait signe, avant de me retrouver avec une chemise dans les bras. « Je t’ai dit qu’il ne fallait pas prendre de risques. », faite-elle avant que j'aie le temps de dire quoi que ce soit. D'un ton fort sympathique, pour changer. Je ne réponds pas, retiens même le regard noir que je voudrais lui lancer, et fais passer mon T-shirt par dessus ma tête alors qu'elle se détourne pour retourner dans la salle de bain. J'enfile la chemise, l'attends en silence, ruminant intérieurement contre sa mauvaise humeur visiblement communicatrice.

Elle revient ; fait sauter un bouton de ma chemise d'un coup de baguette. Wowh. Elle veut me déshabiller ? Ben tiens, son chemisier à elle aussi s'ouvre un peu. C'est classe comme façon de faire, ça fait un peu sauvage, éhéhé. Hé, je rigole, faites pas cette tête ! « Détecteurs de magie. Tu ressentiras une vibration dès que tu seras près de tout objet enchanté ou toute émission de magie récente dans un périmètre de cinquante mètres. Pas de questions, merci. » Mon air interrogateur disparaît, et c'est l'exaspération qui prend la place. Franchement, elle est chiante. Pas comme moi ; je veux dire, elle est pas chiante de la même façon. Je suis chiant, parce que je suis lourd. Elle elle est chiante parce qu'elle est tellement désagréable que ça devient invivable !

Je sors, et vais l'attendre dans le couloir pendant qu'elle remet la pièce en ordre d'un sortilège que je ne connais pas. Un de plus .. décidément. Je la suis à l'extérieur, toujours silencieux. Bordel, ce qu'il fait chaud ! j'ai presque envie de virer la chemise que m'a donnée Célène. Sauf que je vais me faire engueuler, parce qu'un mec qui se balade torse nu, ça se remarque ; j'imagine. Et en plus, je n'aurais plus le détecteur. Quoi de mieux pour la faire râler ? Ne rien faire ; tiens. Ca marche bien aussi, puisqu'elle trouve le moyen d'être invivable alors que je ne lui donne plus aucune raison de m'engueuler.

Nous nous enfonçons dans la foule et la chaleur devient encore moins supportable. Bon sang, c'est que le temps grisâtre de l'Angleterre me manquerait presque ! Les gens bougent, s'esquivent plus ou moins ; il faut se faufiler entre tout ce beau monde. Avec un peu de chance il fera moins chaud dans la cathédrale. C'est par là que nous nous dirigeons ; et alors que nous nous apprêtons à pénétrer dans le bâtiment, j'aperçois un type de la sécurité avancer dans notre direction.

on a de la chance ? :

J'ai presque eu peur qu'il nous bloque le passage. Ou juste qu'il nous parle. Mais bon, ça n'a pas de sens, après tout nous avons autant le droit que n'importe qui d'autre t'entrer dans cette église. Non ? Alors quoi, qu'est-ce qu'il aurait bien pu nous demander ? Puis pour la réponse, il n'y a pas grand chose à penser, parce qu'il aurait déjà fallu que nous soyons capable de comprendre ce qu'il nous aurait raconté. Bref ; passage sans problème.

J'avance de quelques pas, emporté par le flot de touristes, cherche les colonnes du regard ... avant de penser enfin à lever les yeux.

Spoiler:

« J'espère que D' parlait pas de ces colonnes là. », fais-je en désignant l'endroit d'un coup de menton. Ceci dit, il y a peu de chances pour que notre contact s'amuse à grimper là haut, alors que trois colonnes immenses soutiennent une balustrade de chaque côté de la nef. Je détaille les colonnes en question, remarque un homme adossé nonchalamment à l'une d'elle. Homme qui nous regarde, bizarrement. Je fronce les sourcils. Homme qui a une tête que je crois reconnaître. Je détourne le regard, m'adresse à la phénix en regardant à l'opposé de la position que je lui indique. « Célène .. Le mec, là bas, appuyé contre la deuxième colonne à droite. Il nous dévisage. » Je jette oeil à la jeune femme. « Je crois que je l'ai déjà vu quelque part. »


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Message par Destin Ven 29 Nov - 12:37

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Message par Célène Fraser Jeu 19 Déc - 19:16

Célène n’avait jamais une grande fan de tourisme. Son travail, avec les horaires qu’il imposait, sans compter ses activités officieuses ne lui permettaient pas de prendre de réelles vacances. D’ailleurs, dès qu’elle avait quelques jours de congés, elle les passait presque exclusivement à régler les affaires dont elle ne pouvait s’occuper le reste du temps.

Néanmoins, elle ne put qu’apprécier la beauté du spectacle qui s’offrait à eux. L’Italie, à l’image de la France, était réputée pour son patrimoine culturel aussi divers que riche. Même si elle n’aurait pas dit non à de bonnes paste al dente, le sandwich lui paraissant déjà loin, se nourrir des couleurs et des moulures de la nef suffirait pour la demi-heure à venir. Car oui, elle espérait qu’à 17h32 au plus tard, son comparse et elle auraient quitté la Basilique sans encombre.

Réflexion qu’elle se faisait d’ailleurs quand le vigil fit mine de s’approcher d’eux. Elle resserra instinctivement sa prise autour de l’anse de sa besace, prête à dégainer leurs pièces d’identité. Voire un petit sort de confusion, dans le cas où le garde se montrerait un peu trop zélé. Fort heureusement, elle n’aurait besoin ni de l’un ni de l’autre puisque ce dernier passa son chemin afin d’aller interroger d’autres visiteurs.

Elle entraina Sirius un peu plus loin sous la coupole. Ses prunelles acérées parcouraient l’endroit, notant chaque détail, inspectant la moindre colonne à portée. Avant qu’elle ne soit extirpée de son analyse de terrain par les réflexions du Black.


« A moins que notre ami soit un singe, j’en doute fort. » répondit-elle dans un murmure en suivant son regard. « En plus, je nous vois mal jouer aux acrobates dans ce monument blindé de touristes. »


Leur Leader pouvait avoir des tendances farceuses, mais de là à les exploiter en pleine mission confiée à deux de ses ouailles, il y avait une marge. Elle se garda d’ajouter qu’étant donné l’équilibre relatif de Sirius dont il avait preuve le matin même, mieux valait ne pas tenter le diable.

En gros, Célène n’avait pas saisi le trait d’humour, trop concentrée à essayer de repérer l’endroit possible où leur contact comptait dissimuler ses informations. Elle aurait bien jeté un petit sortilège de Pointe au Nord histoire d’avoir une petite idée, mais non seulement elle craignait que son bouton de détection s’affole et lui cache une possible précieuse information, mais en plus, user de magie avec tant de moldus autour d’eux n’était pas l’idée du siècle.

Aussi se contenta-t-elle d’extirper de son sac un petit objet rond. Cela ressemblait à une sorte de pendule de poche, sauf que l’aiguille unique semblait se mouvoir de façon anarchique.


« Une boussole. » objecta-t-elle à la question silencieuse de Sirius. « Objet moldu très pratique quand on est dans l’incapacité d’user de nos autres compétences. »


Elle l’avait « emprunté » au Département des Accidents et Catastrophes Magiques. Elle eut un sourire intérieur en imaginant Areson apprenant que les Langues-de-Plomb s’amusaient à piquer leur matériel après étude. Athenya non plus n’apprécierait pas, cela dit. Enfin, peu importait pour le moment. Elle n’était pas mandatée par le Ministère et surtout, le Phénix venait de lui signaler qu’on les observait. Et que ce visage ne lui était pas inconnu. Elle réprima un froncement de sourcil et oublia ses réticences pour passer un bras sous le sien, l’entrainant encore un peu plus sous la nef, vers l’est, faisant mine d’observer la majesté de la Basilique.


« Celia. Je suis Celia. Observe autour de toi. Fais comme si tu t’extasiais. » souffla-t-elle à son oreille, un sourire forcé mais tout à fait crédible sur les lèvres. « Est-ce que tu te souviens où tu as pu l’apercevoir ? Réfléchis bien. Ce peut être capital, Seamus. »


Elle avait pu détailler l’homme un instant, sans rien relever de notable excepté qu’effectivement, il avait l’air particulièrement intéressé par leur cas. Au détour d’une colonne, elle risqua une œillade dans sa direction : il ne les quittait pas des yeux.


« S’il s’agit de ce que je pense, il ne doit pas être seul. » reprit-elle tandis qu’ils entraient dans le renfoncement d’un autel à l’ode de la Sainte Vierge. « Reste près de moi. Comme si de rien n’était. N’oublie pas. »


Ses mots se faisaient pressants, bien qu’elle garda un calme olympien. Elle était entrainée pour ne pas paniquer à la moindre suspicion. Néanmoins, elle n’était pas tranquille. Au-delà de son apparente attitude détendue, ses pupilles roulaient de toute part.

L’avantage était que si assaillants il y avait, ils étaient également à visage découvert. Ils ne pouvaient donc faire usage de la magie et les canarder en toute impunité. Par contre, il était possible qu’ils disposent d’autres moyens pour arriver à leurs fins.

Probabilité qui fut confirmée vingt minutes plus tard. Ils déambulaient depuis autant de temps, se rapprochant toujours un peu plus des piliers est quand Célène vérifia l’heure sur sa montre à gousset. 17h31. La missive devait être en place. Son artefact remua contre son torse. S’ils étaient discrets, peut-être que …

Elle allait pour lancer un sort de détection, profitant que personne ne parut les observer, quand de la fumée commença à lui chatouiller les narines, avant de tout simplement brouiller leur vue. Lentement mais sûrement.


« Et merde ! » lâcha-t-elle tandis qu’elle comprenait ce qui se passait.


Dé 1:


Dé 2:
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Message par Destin Jeu 19 Déc - 19:16

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Message par Sirius Black Mer 25 Déc - 23:42

« Celia. Je suis Celia. Observe autour de toi. Fais comme si tu t’extasiais. Est-ce que tu te souviens où tu as pu l’apercevoir ? Réfléchis bien. Ce peut être capital, Seamus. »

Seamus. Et Célia. CELIA. Bon sang. J'avais complètement oublié. Le genre de connerie à pas faire ... Donc. Célia, et Seamus. NB.
Ma chère sœurette passe donc son bras sous le mien et m'entraine plus loin en me rappelant nos prénoms respectifs, alors que je me retourne la cervelle pour me souvenir de l'endroit où j'avais pu voir le visage de l'homme.

« S’il s’agit de ce que je pense, il ne doit pas être seul. Reste près de moi. Comme si de rien n’était. N’oublie pas. »

Que je reste près d'elle. En faisant semblant de m'extasier. Sans oublier nos identités de couverture. En farfouillant dans ma mémoire pour mettre des circonstances sur ce foutu faciès qui semble suivre la trajectoire de notre marche. Ca fait beaucoup de choses à la fois. Ce type adossé là bas, il a bien fallu que je le voie quelque part pour croire le reconnaître, quand même ! Je suis persuadé de l'avoir déjà vu. Au chaudron baveur, à Londres ? Ou ici, sur la place, dans le hall de l'hotel ? Ca ne peut pas être quelqu'un que j'ai juste croisé, pour être certain comme ça .. des visages on en croise des milliers, on les retient pas, il faudrait que je l'aie regardé pendant un moment, ou détaillé, observé ... Ou alors croisé plusieurs fois. Au même endroit à chaque reprise ? Nouveau coup d'oeil dans sa direction. Oh mais ...

« Célèn..ia-!-, Célia, le type là bas, je sais où je l'ai vu. C'est le gérant d'un bar à Londres ... Il est anglais, et il me connait, mes potes et moi on va souvent dans son pub... »

Reprenant le rôle du touriste en extase devant tant de beauté architecturale, je garde le nez en l'air et ne remarque pas immédiatement la fumée qui couvre une partie de la nef. C'est le cri de Célène qui m'alerte. « Et merde ! »

Je regarde autour de nous, remarque enfin les brumes sombres qui couvrent une partie de la nef. L'alarme incendie résonne dans la cathédrale au moment où l'information "danger" arrive jusqu'à mon cerveau. Moment que je choisis pour respirer largement la fumée, commencer à tousser et récupérer tant bien que mal les lunettes que Célène me refourgue. C'est vrai que là, maintenant, des lunettes, c'est le premier objet qu'il me vient à l'idée d'utiliser. Après tout. « Pourquoi tu .. hey ! » Je ferme les yeux, place rapidement mon bras devant ma bouche et tente de garder l'équilibre au milieu des touristes affolés qui courent vers la sortie. Bon sang ; mais merde, qu'ils arrêtent de se précipiter tous au même endroit comme des moutons, c'est jamais qu'un peu de fumée. Un peu de mangemorts, sans doute. Rien de bien méchant !

Dans le chaos que ça devient, j'ai trouvé le moyen de lâcher Célène pour repousser plus librement les moldus qui n'en finissent plus. Et en plus je n'y vois rien du tout ; par Merlin mais, c'était trop compliqué de faire ça discrètement, j'imagine ? Mangemorts de merde. Au milieu des têtes brouillées par la fumée, j'aperçois chef-en-chef avec des lunettes sur le nez. Les lunettes .. ah. C'est vrai qu'on y voit mieux. Je savais même pas que ça existait des accessoires comme ça ...

Le flot de touristes est passé et je ne distingue plus que Célène au milieu de cette fumée. Je m'efforce de rester silencieux malgré la fumée qui me brûle la gorge, et cherche du regard nos assaillants, invisibles depuis ma position. Je songe à me déplacer pour regarder derrière les colonnes ; me demande s'il ne vaut pas mieux rester immobile, au cas où eux non plus ne puissent pas me voir. Le bruit des sandales sur le sol de pierres risque de me trahir étant donné le silence qui règne à l'intérieur de l'église, maintenant que les touristes ont fichu le camp. On n'a pas beaucoup de temps devant nous, les autorités moldues ne tarderont pas à arriver ...

dé #1:
dé #2:
dé #3:

Le silence est soudain percé par les bruissements qui me parviennent des colonnes, de l'autre côté de la nef. Je distingue les deux silhouettes qui s'en détachent, puis les deux sortilèges qui fusent droit vers nous. Je braque aussitôt mon bras en avant. « Stupefix. ». Aussitôt la formule prononcée, je ramène ma baguette devant moi, prêt à me défendre de « Argh ». La main droite plaquée contre mon torse, là où la décharge électrique m'a atteint, je chancelle et me cogne contre la colonne juste derrière moi. Bon sang, heureusement que c'était pas à pleine puissance ... Je recommence à respirer, me mets à couvert derrière la colonne dès qu'il m'est possible de bouger. Le détecteur accroché à ma chemise vibre vaguement, alors qu'aucun sortilège n'est à l'instant en effet. Ou alors je ne suis pas au courant ... peut-être qu'il s'agit de la cachette du contact. Enfin de la lettre. Esperons-le ; ça voudrait dire que les mangemorts ne l'ont pas encore récupéré...


Dernière édition par Sirius Black le Jeu 26 Déc - 13:59, édité 2 fois
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Message par Destin Mer 25 Déc - 23:42

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#1 'Dé 3 faces' :
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#2 'Dé 4 faces' :
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#3 'Dé 3 faces' :
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Message par Célène Fraser Sam 18 Jan - 0:47

Célène manque de lâcher sa propre paire de lunettes dans la cohue, assaillie autant par la foule qui se précipite vers la sortie que par les quelques gardiens – à peine formés pour endiguer une telle panique – qui beuglent des instructions dans leur langue maternelle.

Néanmoins, si elle parvient à les conserver et à les enfiler tant bien que mal, elle perd quelques précieuses secondes à se repérer et à retrouver Sirius que les moldus ont éloigné d’elle. Aussitôt l’a-t-elle aperçu qu’elle le rejoint prudemment près des colonnes. Les colonnes est ? Peut-être auront-ils un peu de chance dans leur malheur ?

Ou pas. En tout cas, pas dans l’immédiat.

Leurs assaillants semblent tout aussi matériellement préparés qu’eux. En témoigne le sortilège qu’elle se ramasse en plein bras tandis que Sirius essuie les effets d’une boule d’électricité.


« Fait chier ! » lâche-t-elle après un beau cri de souffrance.


La large entaille se dessine sur son bras tandis que sa baguette tombe au sol. La douleur est venue avant la plaie et il lui faut quelques instants – soit le temps que Black les débarrasse d’un adversaire – pour qu’elle se décide à plonger au sol et récupérer son arme.

A genoux sur le marbre glacé, elle ne prête aucune attention au sang qui commence à tâcher ce dernier, trop occupée à maintenir l’ample col de son chemisier sur sa bouche d’une main pour ne pas étouffer tout en essayant de répliquer.

Soit son incantation était incompréhensible, soit elle n’a pas été réactive, soit l’ennemi est décidément un gros lâche. Parce qu’à travers le brouillard, elle est persuadée d’avoir vu l’homme – ou la femme, son masque à gaz dissimulant ses traits – se retrancher derrière une de ces putains de colonne !

Elle parvient tant bien que mal à faire de même, retrouvant un Sirius à la respiration hachée et au visage crispé.


« Ça va ? » s’enquiert-elle aussitôt. Puis, voyant qu’il lorgne sa blessure : « On verra ça plus tard ! Le détecteur vibre, il faut qu’on mette la main sur ce truc ! » ajoute-t-elle d’un ton pressé. « La polizia ne va pas tarder à débarquer. »


Elle enfonce sa main ensanglantée dans son sac et en ressort sa boussole magique. Elle n’a pas réussi à faire perdre le sens de l’orientation à ce qui aurait dû être sa victime et comble du malheur, elle est persuadée qu’elle sait bien mieux qu’eux où peut se trouver la missive tant attendue.

Ils sont bien à l’est, aucun doute, elle avait bien calculé leurs déambulations. Mais apparemment pas suffisamment. Et le seul moyen pour s’en rapprocher est de bouger. Aussi est-elle prête, quitte à déambuler à quatre pattes pour risquer un œil derrière la colonne, à s’exécuter.


« Je vais le chercher ! Couvre-moi ! » chuchote-t-elle distinctement tandis qu’elle se remet debout et s’élance vers l’est, l’artefact serré dans sa paume.


Elle se rappelle très bien que Dumbledore leur a recommandé la plus grande prudence. Elle sait pourquoi il l’a écrit, ce qu’il entendait par là et tous les sujets que ces quelques lignes pouvaient englober : de sa maîtrise de Sirius jusqu’à leur retour sur le sol Britannique sains et saufs. En passant par aucun acte inconsidéré.

Sauf que si on a enseigné à la jeune femme quand et comment il était bon de se retirer d’une mission vouée à l’échec, une partie d’elle ne peut concevoir que ces précieux renseignements puissent tomber entre les mains des Mangemorts. Elle peut bien s’accorder une tentative. Juste une seule. Et si le Black n’arrive pas à dégommer leur dernier adversaire, alors ils renonceront.


Dé#1 : Attaque du Mangemort:

Dé#2 : Réplique de Célène:

Dé#3 : Où est cette putain de lettre ?!:


Dernière édition par Célène Fraser le Sam 18 Jan - 1:22, édité 1 fois
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Message par Destin Sam 18 Jan - 0:47

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#1 'Dé 3 faces' :
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#2 'Dé 3 faces' :
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#3 'Dés Oui/Non' :
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Message par Sirius Black Lun 20 Jan - 23:35

« Ça va ? » Je hoche la tête, peinant toujours à retrouver ma respiration. Bon sang, c'était pas exactement prévu se passer comme ça ! c'est, quoi, ça, sur le bras de Cél-  « On verra ça plus tard ! Le détecteur vibre, il faut qu’on mette la main sur ce truc ! La polizia ne va pas tarder à débarquer. »

Oui, oui, je le sais ; sauf que bon, là, tout de suite, difficile d'envisager quoi que ce soit alors qu'il ne m'est même pas possible d'inspirer correctement au milieu de toute cette brume asphyxiante. Difficile, mais pas impossible, je suppose ; pas pour Célène, en tout cas. « Je vais le chercher ! Couvre-moi ! » « Célène attends ! » Trop tard, la voilà déjà partie à toutes jambes, avec son drôle d'objet dans la main. Je peste silencieusement. Elle aurait pu me laisser le temps de préparer le soutien qu'elle me réclame, au moins ! Je me redresse en m'aidant de la colonne -tousse lorsque j'inspire une nouvelle fois la fumée- et jette un oeil en direction de nos agresseurs. Notre, puisque le premier est HS. Les colonnes jusqu'ici parfaitement calmes révèlent un mouvement lorsque les pas de Célène résonnent contre le sol de pierres. Je n'attends qu'une seconde.

« Confringo ! »

dé#1:

dé#2:

L'explosion dégage encore davantage de fumée et je plisse les yeux, à la recherche de ma cible qui, dans la foulée, a disparu. Le temps que je réagisse -et comprenne que le mangemort était en réalité passé derrière l'autre colonne ; grâce à la formule que j'entends prononcée-, l'attaque me touche directement. Une bonne demie seconde. C'est le temps qu'il faut à mon cerveau pour enregistrer l'ampleur de la douleur qui me foudroie et m'envoie au sol dans un cri/gémissement à peine étouffé. J'ai juste le temps de me plier en deux en serrant les dents, que le sortilège me libère et me laisse haletant sur les pierres, peinant à raccorder deux neurones. Bordel, c'était quoi ça ! Je ; c'était, foudroyant. L'écho de voix que j'ai entendu et les effets de cette saloperie me font vite penser au doloris. Tentant péniblement un mouvement pour me relever, je recommence à m'étouffer avec la fumée tandis qu'une crispation douloureuse dans la totalité de mes muscles renvoie mon dos sur le parterre.

Putain ! J'étais censé couvrir Célène, pas me retrouver bloquer par terre comme un cafard ! Au moins mon intervention aura-t-elle détournée son attention de chef-en-chef ; assez en tout cas pour que je bouffe le doloris à sa place. Grognant contre ma foutue inutilité, je réitère l'essai et parviens tant bien que mal à me relever. Être capable de bouger efficacement, c'est une autre histoire ...


Dernière édition par Sirius Black le Lun 20 Jan - 23:53, édité 1 fois
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Message par Destin Lun 20 Jan - 23:35

Le membre 'Sirius Black' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'Dé 3 faces' :
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#2 'Dés Oui/Non' :
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Message par Célène Fraser Ven 31 Jan - 14:41

La main de Célène fouille une première colonne. Cherche une faille, le plus petit interstice, n’importe quoi qui pourrait lui donner une idée sur l’endroit où peut se trouver la missive. Mais ses doigts ne heurtent que le marbre glacial. Eternellement lisse.

Le détecteur vibre de plus en plus fort contre sa poitrine. Elle ne peut risquer de lancer un sortilège de détection sans le dérégler complètement. Car après tout, qu’est-ce qui lui assure que ce ne sont pas les émanations magiques de plus en plus prégnantes dans l’atmosphère qui impulsent les décharges ? En se munissant de ces artefacts, elle ne se doutait pas qu’ils se retrouveraient ainsi confinés.

Elle pose un pied sur un socle, prête à se hisser. Une dernière tentative, elle a cru, grâce aux lunettes qui dégagent le gros de la fumée, déceler un petit renfoncement, là, un tout petit peu plus haut et …

Le bouton s’emballe carrément. Le flux de Magie Noire à proximité en brise les attaches et elle a juste le temps de rattraper l’objet avant qu’il n’atterrisse par terre. Juste le temps de renoncer à son entreprise pour faire demi-tour et retourner auprès d’un Sirius souffreteux, esquivant de justesse la salve de doloris qui lui était destinée à elle.


« Ne bouge pas. » lui chuchote-t-elle dans un souffle.


Elle saisit le garçon sous le bras pour l’aider à tenir sur ses jambes, un doigt sur ses lèvres afin de lui intimer le silence. Le sang continue de goutter lentement de sa propre blessure, souillant le haut de son compagnon au passage. Chose qui l’indiffère au plus haut point en cet instant, son regard scrutant les alentours à la recherche de leur dernier ennemi.

Ils ne peuvent pas partir tant qu’il est encore debout. Il a vu leurs visages. Il est même possible qu’il s’agisse de l’homme que Sirius connait.

Un froissement de tissu quelque part sur sa gauche, à l’endroit où elle se trouvait un peu plus tôt, à moins de deux mètres. Là où elle avait espéré mettre la main sur la lettre, auteur de tous leurs ennuis.

Elle tente le tout pour le tout.


« Waddiwasi ! »


Le morceau de colonne fuse droit vers son adversaire. Rate de peu la tête de sa cible. Heurte finalement violemment son épaule et le flanc du marbre juste à côté de celle-ci. La silhouette masquée gémit, trébuche et titube avant de tomber sur son séant, un filet de liquide vermeil s’échappant de sa tempe, là où le dommage collatéral du sort de Célène l’a touché. Encore plus efficace qu’un sortilège de confusion.

Juste quand des voix leur parviennent de l’entrée principal. Fortes. Nombreuses. Un italien rapide et rude. Les autorités moldues italiennes sont arrivées. Dans moins d’une minute, ils les trouveront tous les quatre.

L’Oiselle tire sur la manche du Black, lui désignant du menton le premier homme touché et toujours inconscient sur le sol.


« Lance-lui le plus puissant oubliettes que tu peux, je me charge de l’autre. Vite ! » murmure-t-elle à nouveau, soucieuse de ne pas attirer les secours.


Laissant le jeune homme à sa tâche, elle se précipite pour s’atteler à la sienne. L’homme est à quatre pattes sur le sol. Les verres de son masque à gaz se sont brisés sous l’impact et il commence à toussoter, cherchant sa baguette à l’aveuglette. Célène n’éprouve aucune hésitation à lui balancer un coup de pied dans le derrière et, tandis qu’il s’affale, pointe son crâne de sa baguette. Un filet grisâtre le percute aussitôt. Il se fige.

La Langue-de-Plomb se détourne alors que Sirius la rejoint, indifférente au « Mais qu’est-ce que je fais là ? » dubitatif de leur adversaire, se contentant d’entraîner le garçon au plus loin de lui et de l’agitation de l’autre côté de la nef.


« Il y a une sortie de secours tout près. Elle donne dans une ruelle. On dégage d’ici. »


Phrases courtes et concises, la fumée obstrue ses poumons et elle n’a pas la force de se perdre en explications.

La boussole qu’elle tient toujours en main leur indique la direction et, après quelques minutes de cache-cache sous la protection des édifices de pierre, ses doigts se referment enfin sur une poignée. Un instant plus tard, ils retrouvent l’air de l’extérieur où flotte une odeur d’urine et de détritus pourtant bienvenues après l’étouffoir auquel il vienne d’échapper.

L’endroit est, comme elle l’avait étudié sur la carte, aussi paumé que désert. Heureusement qu’elle avait paré à ce genre d’attaque éventuelle et trouvé un point de retrait d’urgence. Dans le cas contraire, ils seraient déjà menottés et en route pour le poste, avec des conséquences dramatiques autant pour eux, que pour l’Organisation, voire pour le monde sorcier en général.


« On se change et on file au portoloin. » déclare-t-elle après une longue quinte de toux salvatrice, sourcils froncés, tandis qu’elle fouille dans son sac et en ressort les premières tenues qu’ils avaient enfilé au début de la journée.


Sa montre lui indique qu’il ne leur reste que dix minutes avant l’heure du départ. Un simulacre de bandage couleur chair apparaît sur son bras, masquant sommairement la blessure, puis elle se défait de ses frusques tâchées pour enfiler les autres. Pas le temps de jouer les pudiques, le fait que le jeune homme la voit en petite tenue est vraiment la dernière de ses préoccupations. Cependant, elle prend garde de ne pas observer dans sa direction. Malgré tout, elle ne tient pas franchement à le surprendre en caleçon.

Le dernier bouton de son chemisier attaché, elle récupère tous les tas de tissu qu’elle fourre dans son sac, avec la boussole et les lunettes. Leurs têtes échevelées et leurs mines contrites mises à part, il ne reste plus rien de visible de leur combat. Bien suffisant pour se fondre dans la foule jusqu’à leur ticket de retour.

Alors qu’ils s’apprêtent à rejoindre l’avenue principale, son compagnon s’enquiert de l’objet de leur venue. Les sourcils déjà froncés de Célène ne forment plus qu’une longue ligne brune tandis qu’elle réplique.


« Je ne l’ai pas eu. »


Son ton est sans appel. Dumbledore a été tout à fait clair : si la lettre était précieuse, leurs vies l’étaient encore plus. Elle aurait pu abandonner le garçon à son sort. Pour peu qu’elle ne se soit pas préoccupée de lui, ou vice versa, peut-être que l’un d’eux auraient eu une chance de mener à bien leur mission et de rentrer sain et sauf.

Seulement, ce n’est pas ainsi que fonctionnent les membres de l’Ordre du Phénix. Une part de la Langue-de-Plomb conditionnée à l’individualisme qu’elle est le déplorerait presque, cet échec lui laissant déjà un goût amer dans la bouche.

D’un autre côté, elle ne peut s’empêcher de ressentir une pointe de soulagement. Ils vont pouvoir rentrer, les mains vides, mais ensemble. Au moins une tâche à laquelle elle n’a pas failli.
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Message par Sirius Black Lun 3 Mar - 22:59

Occupé à concentrer mes efforts dans le but de me relever, je sursaute presque en sentant le bras de Célène contre moi pour me donner un coup de main, surpris également par la chaleur poisseuse du sang qui traverse mon tee-shirt et atteint la peau de mon dos. Je grimace, ouvre la bouche ; la referme, coupé dans mon élan par le doigt que la jeune femme pause sur ses lèvres pour m'intimer le silence. Je n'ai de toute façon par le loisir d'insister davantage -quand bien même je déciderais d'être assez inconscient pour signaler notre position au mangemort encore debout- puisqu'un bruit sur notre gauche la fait immédiatement réagir. « Waddiwasi ! » Les éclats de voix italiens succèdent au fracas de l'attaque, et c'est en luttant pour ne pas tomber dans la précipitation que j'exécute les ordres de la phénix. Je repère rapidement le corps inanimé du premier de nos agresseur, et m'en approche aussi vite que la discrétion relative me le permet ... avant de comprendre pourquoi le corps inanimé est inanimé. Les morceaux de la colonne touchée par mon sortilèges éparpillés non loin de son crane littéralement fendu -par l'un d'eux, probablement- me soulèvent le cœur. Je réprime un hoquet et m'éloigne du cadavre pour rejoindre Célène et me dissimuler aux regards des forces de l'ordre qui gagnent rapidement du terrain.

« Il y a une sortie de secours tout près. Elle donne dans une ruelle. On dégage d’ici. » J'acquiesce à peine, déglutis encore difficilement. On dégage d'ici ...

L'air frai emplit mes poumons et c'est avec un soulagement infini que je m'appuie contre le mur, volant quelques secondes de répit. Qui sont, bien entendu de trop courte durée. « On se change et on file au portoloin. » Je me redresse, récupère les vêtements qu'elle me tend avant de lui tourner le dos. Je crois que niveau conneries, ça suffit pour aujourd'hui, alors je n'en rajouterai pas. Je fais passer mon haut par dessus ma tête, repère de fait la tache de sang. « Célène, tu, ça va ? Ton bras ... »

Bien entendu, espérer une réponse inquiétée de la phénix quant à son état était à exclure. J'ai vu la blessure, elle est moche, et probablement pas bénigne. Pour autant, elle me répond qu'elle va bien et que ce n'est pas le plus important. Inutile d'insister, j'imagine. Je boucle ma ceinture et me dépêche de la suivre dans la ruelle. Jusqu'au portoloin. Pour une première mission, j'imagine que j'aurais pu m'attendre à moins mouvementé. On connaîtra mieux, sans doute. On connaîtra pire.

Quant à notre objectif, je crois qu'on peut faire une croix dessus. J'ai la confirmation de Célène lorsque je lui pose la question ; impossible de récupérer la lettre et d'assurer notre protection mutuelle en même temps. Enfin, surtout ma protection à moi, assurée par elle, parce que moi je n'ai pas géré grand chose, sur ce coup. Au moins avons-nous la satisfaction d'avoir mis HS deux mangemorts et de les avoir empêchés de récupérer ce que nous-mêmes étions venus chercher. Sans un mot, nous rejoignons le portoloin et c'est en pensant très fort qu'il ne faut surtout pas penser à la cervelle de l'homme étalée sur le sol que je l'empoigne pour un retour au QG plus que mérité. Malgré tout, cette saloperie de transport magique aura manqué me rendre malade, une fois de plus.
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