Le Crépuscule des Sorciers
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Message par Aiden D. Lehnsman Ven 29 Nov - 0:04

Wilfried n’osait plus vraiment l’approcher depuis leur dernière soirée. Irascible, c’était le moindre des mots que l’on pouvait utiliser ces derniers jours pour le décrire. Mais ce gosse, là, avait eu raison de toutes ses bonnes résolutions – qu’elles soient dictés par un esprit boudeur n’en faisaient pas moins de bonnes résolutions. Et après l’espoir fou ressentit quelques secondes d’enfin avoir trouvé quelqu’un capable de le renseigner, la chute avait été on ne peut plus dure. Ascenseur émotionnel de mes deux. Mais ce gosse ne savait rien, comme toujours. Ce gosse ne savait rien, personne ne savait rien et Aiden se retrouvait une fois de plus devant une impasse. Enfin, il y avait bien des gens qui devaient savoir, et il avait même leurs noms, mais c’était le genre de personne qui petit un ne vous répondrait pas, petit deux se croyait bien au-delà de ce genre de considérations de petits sorciers de bas étage. Et peut être que par certains côtés elles l’étaient, mais vu l’état d’Aiden, ça ne rentrait pas vraiment en ligne de compte. Lui, il voulait simplement des réponses !

Et puis Aiden s’était souvenu d’une personne. Une personne peut-être plus accessible que les autres auxquelles il ne pouvait avoir accès. Une personne que Célène tenait en haute estime, mais qui n’avait jamais été une menace pour eux. Ca lui était revenu le lendemain de cette soirée un rien catastrophique. Un homme qu’il ne connaissait pas, qu’il n’avait jamais rencontré, mais que Célène avait évoqué avec une certaine… Tendresse ? Pour les rares fois où elle avait pu lui en parler. Nicholaus.

Sauf qu’avec un nom, on allait jamais très loin. Et ce n’était certes pas les quelques informations distillées au compte goutte par son épouse qui allait lui être d’une quelconque aide. Célène et sa manie du secret… Alors il avait dû chercher. Avec l’impression de tenter de retrouver une aiguille dans une botte de foin. Une aiguille qui se faufilait toujours plus loin et refusait de se faire attraper. Ouh, que c’était frustrant ! Alors tant pis pour ses bonnes résolutions, il avait décidé de retourner à l’appartement. Plus leur appartement.

C’était peut-être le moment le plus désagréable qu’il avait pu passer dans ces petites pièces un peu étroites. Dans ce qui avait eu autrefois la douceur d’un foyer. Qui n’était plus aujourd’hui qu’un endroit qu’il voulait fuir à tout prix. Et la sensation de malaise n’avait fait qu’augmenter quand il avait enfin trouver le courage de commencer à faire ce pour quoi il était venu. Fouiller dans les affaires de sa femme. Il y avait eu bien sûr la tentation de vouloir lire une ou deux phrases, lorsqu’il tenait entre ses mains une lettre qui lui avait été destinée. Par quel ami ? Quel collègue ? Quel amant ?... Mais non. Il ne devait pas. Et chacune avait été soigneusement remise à sa place, presque au millimètre près, dans l’espoir qu’elle ne s’aperçoive jamais que ses papiers avaient pu être touchées. Il n’osait même pas imaginer le sort qu’elle lui ferait subir si jamais… Et puis il y avait eu ce nom. Là, écrite de la plume si régulière, petite écriture serrée et sérieuse de Serdaigle appliquée, un nom, une adresse. Nicholaus Rosenhirsh. Il le tenait !

Peut-être que dans son exaltation, Aiden aurait dû retenir le cri de joie qu’il n’avait pu s’empêcher de pousser. Peut-être surtout qu’il aurait dû faire plus attention à ranger les tous derniers parchemins qu’il avait tenu entre ses mains. Parce que quand Célène rentrerait… Non, si Célène rentrait. Et c’était bien le problème. Et l’exaltation de peut-être tenir entre ses mains le sésame qui lui permettrait de la retrouver ne pouvait se contenir face à des considérations si bassement matérielles. Il le tenait, le Nicholaus. Et il n’hésita pas une seule seconde avant de filer jusque chez lui.

Ce n’est qu’une fois devant la porte qu’Aiden se mit à hésiter. Nicholaus, c’était quand même un type un peu bizarre, s’il se souvenait bien de tout ce que lui avait dit Célène sur lui. Enfin, de ce qu’il avait comprit de ce qu’elle n’avait pas dit, surtout. Puis elle n’avait bien sûr pas utiliser ces mots-là, mais ça ne l’avait pas empêché pas de les interpréter comme tels. Un type bizarre. Un type qui avait sans doute quelques problèmes et que Célène – Célène, quoi ! – voulait protéger. Un type peut-être dangereux. En tout cas, certainement pas le genre de type qu’Aiden voulait fréquenter, il en était certain.

Mais peut-être aurait-il dû se poser ces question, hésité jusqu’à en avoir envie de repartir, avant d’avoir signalé sa présence en frappant de manière énergique sur le battant de bois, s’attendant à ce que la porte s’ouvre d’une minute à l’autre.
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Message par Nicholaus Rosenhirsh Jeu 5 Déc - 2:35




Nicholaus Rosenhirsh - Aiden Lehnsman


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10 Novembre 1978

Appartement de Nicholaus

Le retour aux habitudes. Au calme. Aux illusions et aux mouvements de marionnette vide et sans âme.

Son appartement lui semblait aussi rassurant qu'effrayant depuis qu'il l'avait réintégré la veille seulement, ou l'avant-veille peut-être? Il ne savait plus vraiment, n'avait pas envie de savoir, pas envie de réintégrer la réalité.Toutes ces choses familières l'apaisaient autant qu'elles l'horrifiaient à présent. Mais sortir à l'extérieur était simplement hors de question. Il avait à peine put affronter ses parents et les rassurer faussement. Il n'avait jamais aimé mentir à qui que ce soit et toujours préféré les silences aux affres sinueux des mensonges. La vérité simple, les mots brumeux mais véritables aux démons ambigües des faux-semblants. Mais il ne pouvait leur expliquer. Leur avouer que malgré l'absence de toute cicatrice visible, malgré sa voix contrôlée et à peine fatiguée, la dernière semaine avait été....

Nicholaus ferma les paupières, se passa une main tremblante dans les cheveux avant de se diriger vers l'un des robinet et l'ouvrir à grandes eaux afin de se passer le visage sous le jet glacé. Faire fuir les visions, les souvenirs, les paroles serpentines, les heures qui le disséquaient de force de toute part.
Il se savait fort, résistant, de part ses anciennes formations professionnelles, de part sa propre personnalité et parcours. Mais personne ne pouvait être préparé aux affres du Seigneur des Ténèbres et à sa colère.

Difficile de dire si ses propres démons, son propre esprit si mouvementé avait été un plus dans cette épreuve ou au contraire une faille qui n'avait fait que de le briser d'avantage.

Même Curtis s'était inquiété. Même lui était passé le voir le matin même pour s'enquérir de son état. Nicholaus l'avait envoyé paître après une brève phrase informative. Il allait bien, il survivrait, cela suffirait.

Il avait fait le bon choix. Mieux valait affronter le courroux du Lord de son propre chef maintenant que de le laisser apprendre ce qu'il était de lui-même. Il n'avait pas eu besoin de voir le regard du Maître des Mangemorts pour comprendre à quel point il avait eu raison.

Pas plus qu'il ne souhaitait savoir pourquoi.

Appréciant le bruit de l'eau cascadant dans le siphon ensorcelé pendant quelques secondes, alors qu'il tâchait de repousser souvenir et sensations aussi loin que possible, il coupa nerveusement l'eau l'instant d'après, n'en supportant plus ni le bruit ni les gouttes éparses s'en échappant.

Il se retrouvait avec le souffle court et saccadé, vacillant.

Plusieurs secondes, minutes ou heures se passèrent avant qu'il ne parvienne à reprendre correctement ses esprits, à sortir de cet état léthargique déconnecté et emprunt de mal-être. Accroupit contre le mur, la chemise trempée par son geste précédent, il émergea doucement, le teint pâle et les lèvres exsangues. La présence chaude et rassurante de Melchior qui était venu se glisser contre lui sans qu'il ne s'en rende compte pendant sa crise de terreur l'aida à reprendre pied et il resta plusieurs minutes encore à caresser le Fléreur d'un geste presque automatique.

Lorsque quelqu'un toqua à la porte.

Figeant le Crépusculaire.

Le chat avait déja bondit des genoux de son Maître pour aller rejoindre l'entrée, plein de sa féline curiosité.

L'ancien Poufsouffle ne bougea pas. Si ce n'était le chat, il aurait crût rêver, une nouvelle fois. Ses sortilèges ne l'avaient pas prévenu. Avait-il été aussi négligeant que cela? Pour oublier de les activer correctement? Étaient-ils défectueux? Où avait-il été aussi perturbé pour ne rien percevoir de leurs alarmes?

Tout cela le contrariait. L'inquiétait. L'agaçait.

On toqua une nouvelle fois, de façon aussi impétueuse que déterminée. Ça ne partirai pas. Peut-être pourrait-il activer l'enchantement de confusion pour aider l'indésirable à rebrousser chemin? Mais pour ça il fallait rejoindre le salon au moins...

Sourcils froncés, la main crispée sur sa baguette, le Rosenhirsh se releva en silence, le regard vide dirigé vers cette nouvelle source d'ennuis. Peut-être disparaitrait-elle s'il gardait le silence, s'il l'espérait assez fort?

Ou pas.

Nouvelle salve plus courte.

Nicholaus força sa respiration à rester aussi basse que possible. Avait-il vraiment réactivé le sortilège isolant de façon sonore son appartement? Nouveau doute.
Il n'avait normalement jamais doute.
Il se sentait las, fatigué, tiraillé, mal à l'aise.
Il trébucha, ne parvint pas à rattraper le vase qui se brisa. Pinça les lèvres alors que les coups venaient de cesser. Activa le sortilège de confusion dans l'espoir que l'homme reprennent les escaliers dans l'autre sens.

La voix qui s'éleva ensuite l'informa de l’échec de la protection.

La porte et sa ribambelle d'enchantement l’empêchèrent de comprendre tous les mots saccadés de son visiteurs surprise mais il en attrapa tout de même suffisamment pour éviter d'envoyer paître l'importun d'un sortilège bien sentit -mais il n'était de toute manière pas certains de parvenir à en lancer un de manière correcte après ces derniers jours-.

Le nom de Célène avait ricoché dans son esprit.

Les méandres liés à ce nom s'activèrent. Nicholaus fronça les sourcils. Il ne connaissait pas cette voix. Mais qui pouvait bien venir lui parler de la Langue de Plomb, chez lui? Seul un agent du Ministère en était capable.

"..Otr'.. Nom." Reprendre la parole lui coutait et la moitié des syllabes moururent dans sa gorge. Nicholaus inspira profondément après s'être raclé la gorge et reprit la parole, d'une voix rauque et froide." Qui êtes-vous et pour qui travaillez-vous?"

S'informer. Aviser. Essayer de rester vigilant. Il n'ouvrirait pas. Il ne devait plus rien à Areson, ni même au reste du Ministère. Mais puisque le nom de Célène avait été prononcé...Cela relevait du Secret. Était-elle en danger? Sa gorge se serra douloureusement à cette idée. Qu'il écrasa rapidement. Il n'avait pas la force de s'inquiéter. D'abord comprendre la situation. Avancer point par point, méticuleusement.
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Message par Aiden D. Lehnsman Mer 11 Déc - 23:19

Aiden avait frappé une première fois. Pas timide, mais pas agressif non plus. Parce que même si Aiden ne connaissait pas l'homme qui habitait les lieux, hormis par les très faibles informations lâchées par Célène au détour d'une conversation, il avait pu très vite se rendre compte que la porte face à laquelle il se trouvait actuellement était bardée de protections magique en tout genre. Donc, que la personne qui habitait ici se montrerait très certainement méfiante. Voire paranoïaque. Pourquoi ça ne l'étonnait pas ? Pourquoi est-ce que les amis de Célène, déjà rares, devaient-ils tous êtres des êtres étranges ? Et alors que le silence s'éternisait, Aiden retenta d'attirer l'attention de l'habitant des lieux. Une seconde fois. Puis, avec un rien plus d'impatience, une troisième. L'idée que l'homme ne soit pas même présent lui avait bien sûr effleuré l'esprit, il n'était pas si stupide. Mais il avait envie d'insister, parce qu'il avait envie de lui parler, parce qu'il avait envie que ce soit maintenant, et de saisir la moindre petite opportunité d'avoir des réponses à ses foutues questions. Enfin, à une question en réalité : "Où est allé se planquer ma femme ?" Le reste, savoir si elle allait bien, si elle n'était pas blessée, si elle ne voulait pas de lui, encore, tout ça, il aurait tout le temps de les lui poser à elle. Mais déjà, la retrouver, ce serait un bon début... "S'il vous plaît... Je sais que vous êtes là, que vous m'entendez. Je viens pour Célène et j'ai absolument besoin de votre aide."

... Plus efficace que le simple tocage à la porte, sa phrase semblait avoir résonné comme une amorce de dialogue, le nom de sa femme comme une ébauche de mot de passe. Parce que qu'est-ce qui aurait, sinon, bien pu faire réagir Rosenhirsh dans ces quelques mots si banals ? Et la question le fait tout d'abord grimacé et heureusement qu'il ne le voit pas. Mais qu'est-ce que c'est que cette question ? Oui, définitivement un ami de Célène, hein, un ancien collègue à n'en pas douter. Peut-être pas du même service, mais Célène aurait-elle pu avoir dans son entourage quelqu'un de normal, d'équilibré et qui ne craigne pas de vivre à peu près normalement ? Mais malgré toutes les bizarreries que sous entend un tel système de protection, Aiden sait une chose : c'est l'occasion à saisir au vol et il compte bien le faire. Alors il répond du tac au tac, aussi rapide que l'attrapeur qui fonce sur le Vif, quoi qu'un peu agacé : "Je ne travaille pour personne. Enfin, personne d'important. Rien qui ne vous concerne." Ah, peut-être était-il un peu plus agacé que ce qu'il ne le pensait lui-même. Ou impatient. Ou les deux à la fois. Sur les nerfs, lui, depuis plus d'une semaine ?

Et justement, c'est parce que c'est une connaissance de Célène qu'Aiden sait d'avance que cette phrase ne va pas avoir d'autre résultat que de le braquer. Mots maladroits, mal choisis, après des jours à retourner dans sa tête le moindre moyen de pouvoir la retrouver, après des nuits sans dormir. Alors il ne pouvait pas gâcher ses chances si vite. Pas si près du but - ou, tout du moins, d'une piste, infime soit-elle, mais peut-être la dernière qui lui restait. Alors il se décide à lâcher ce qui, peut-être, est sa meilleure chance de le convaincre de lui ouvrir cette foutue porte. "Mon nom est Lehsman. Aiden Lehnsman. Je suis sûr qu'elle vous a déjà parlé de moi. Sûr est peut-être, au final, un bien grand mot. Comment être sûr de quoi que ce soit ? Se dire certain que Célène ait daigné parlé de lui lui paraît soudain déplacé. Présomptueux. Et ça, c'est douloureux... Mais il n'a pas le temps pour ce genre d'état d'âme. Il doit juste le convaincre. Qui qu'il soit, quel que soient ses rapports avec Célène. Il ne peut pas juste repartir bredouille une fois de plus. Il. Ne. Peut. Pas.

"Je ne lui veut rien de mal. Et je ne vous veut rien de mal. Écoutez, si vous voulez, je pose même ma baguette. Je veux juste vous parler, ok ?" Faut-il qu'il soit désespéré, le briseur de sort, pour proposer de se désarmer face à un parfait inconnu. Et pourtant il est prêt à le faire. Prêt à tout pour pouvoir juste lui parler. Obtenir la moindre information qu'il pourrait glaner. Tout ça, et bien oui, pour elle.
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Message par Nicholaus Rosenhirsh Jeu 19 Déc - 0:33




Nicholaus Rosenhirsh - Aiden Lehnsman


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10 Novembre 1978

Appartement de Nicholaus


La réponse ne se fit pas attendre. Vive, incisive, presque mordante tant elle semblait vouloir s'en dédouanner.

"Je ne travaille pour personne. Enfin, personne d'important. Rien qui ne vous concerne."

Nicholaus pinça les lèvres, fusilla de son regard vide l'inconnu à travers la paroi, pointant sa baguette à sa hauteur. Il y avait un point, un seul qui lui permettrai d'user d'un sort vers l’extérieur. Il n'avait jamais entendu sa voix, il en était sur. Presque. Peut-être. Tout était encore flou dans son esprit, un vague grognement lui échappa refletant mal-être, auquel Melchior répondit d'un miaulement. Il se contenta de reculler d'un pas, la baguette toujours prête à l'emploi.

Se tenir droit même derrière la barrière de la porte lui était douloureux. Comme les quelques secondes de silence qui s'écoulèrent avant que l'inconnu ne daigne reprendre la parole face au mutisme de Nicholaus. Peut-être s'était-il trompé? Peut-être l'avait t-il imaginé? Comme les autres choses? Pire, peut-être s'agissait-il à nouveau des Non-Morts, peut-être avaient-ils décider de jouer à nouveau, de lui tendre un nouveau piège, une nouvelle feinte pour le forcer à communiquer, à céder. C'était pour cela que sa voix ne lui disait rien, pour cela que...

D'ailleurs maintenant qu'il y pensait, le rythme des coups n'était pas anodin, il se souvenait d'avoir apprit un code similaire maintenant qu'il y pensait. Il croyait même commencer à se souvenir de la traduction, il...

Aiden reprit la parole, brisant à nouveau la bulle qui entourait le crépusculaire, s'immisçant une nouvelle fois dans sa sphère, le faisant paniquer l'espace d'une seconde sans qu'il le sache. Le temps de reprendre pied une nouvelle fois dans la réalité.

Un homme, juste un homme. Dont il connaissait l'identité. Juste le mari de Célène. Rien de pernicieux, rien a voir avec Voldemort, aucun lien avec les Non-morts.

Nicholaus se força à reprendre une respiration calme, à contrôler son être. A réfléchir. Réfléchir lui garderait l'esprit dans la réalité.

L'homme. Aiden. L'époux de Célène. Dont elle était séparée. Le sorcier proposait même de se séparer de sa baguette.

Nicholaus pinça légèrement les lèvres, plissant les paupières. Un des Autres ferait-il cela? Se séparer de son catalyseur? Non. Peut-être. Oui. Il n'en savait fichtrement rien.

"Que le geste rejoigne la parole alors."

Commenta t-il après une autre poignée de secondes dont il aurait été incapable de mesurer la longueur.

S'avançant, il tâtonna un instant, les doigts sur sa porte, vérifia laborieusement que le Sorcier avait bien déposé son arme avant de lever le stricte minimum des sortilèges.

Et d'ouvrir la porte. L'entrouvrir plutôt.

"Reculez. Le moindre bruissement anormal entrainera les rouages des causes en conséquences."

Le bras du Rosenhirsh n'était qu'un prolongement de son arme. Il n'hésiterait pas. Heureusement, le Briseur de sort se montra aussi conciliant que nécessaire et le Crépusculaire se détendit légèrement lorsqu'il perçut le bois d'If sous sa main. Sans quitter Aiden de sa propre baguette, il recula de quelques pas et lui fit signe d'entrer.

Sa cécité avait beau être des plus visible sous son regard bleu trop pâle, son comportement et posture dénotait d'une assurance combative qui contredisait l'apparence fragilité de cet handicap.

Bien sûr, les larges cernes mangeant le visage du Poufsouffle, son teint pâle et ses lèvres pincées étaient là pour témoigner de sa fatigue. Mais cela était-il un point apte à rassurer tout sorcier? Probablement pas.

D'un geste bref mais net, Nicholaus indiqua le canapé à son invité forcé avant de refermer la porte rapidement - une bien trop grande ouverture vers le monde extérieur et ses dangers- et d'en réajuster une partie des protections. Pas toutes, certaines auraient demandé un peu plus de temps et concentration, le laissant à la merci de l'autre. Même sans baguette, il fallait se méfier.

"Avez-vous déja entendu parler des Mulriées Siebliniv?"

Debout, le mur dans son dos, son regard vide et fermé sur Aiden, le ton de l'ancien oubliator était aussi neutre que sérieux. Heureusement, la réponse pourtant incertaine de Lehnsman sembla le rassurer. Son visage se radoucit légèrement tandis que Melchior, le Flereur blanc qui lui venait d'ailleurs de Célène semblait scruter lui aussi leur invité.

"Bien. Le temps est un souffle qui courre sans s'arrêter, colportant souvent bien des brises à ses côtés. Quelles sont celles qui peuvent vous menez ici, Mr. Lehnsmann?"

Nicholaus avait parlé tout sans sembler quitter le Sorcier du regard, et s'était déplacé de quelques pas pour attraper l'un des mouchoir qu'il savait proprement plié dans l'un des tiroirs du petit meuble non loin. Doucement, délicatement et dans un mouvement reflétant sa personnalité aussi pointilleuse que maniaque, il avait alors complètement enveloppé la baguette d'Aiden dans le fin tissu, avant de glisser ainsi l'ustensile contre le cuir de sa ceinture. Il ne pouvait poser l'arme trop loin, cela représentait un trop grand risque. Mais une baguette était un objet bien trop personnel pour qu'il puisse supporter son contact de manière prolongée. Trop d'histoire, trop de magie, trop de liens. C'était mieux ainsi. Pour tous les deux.

Sa propre baguette s'était un peu abaissée, mais le nom d'Aiden et son désarmement volontaire étaient encore trop peu pour qu'il lui fasse aussi facilement confiance.

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Message par Aiden D. Lehnsman Ven 10 Jan - 23:25

Il était fatigué. Déjà, fatigué. Bon, il n'avait pas commencé la journée en très grande forme, autant être totalement honnête. Et, à vrai dire, il ne se souvenait pas d'une seule journée depuis le premier novembre où il se soit senti en parfaite forme, que cela soit physique ou morale. Aucun des deux ne suivaient vraiment et, plus les jours passaient, plus il avait l'impression de devoir plus s'en accommoder qu'autre chose. Et comme Aiden n'était définitivement pas quelqu'un de compliqué... Soit, il ferait avec. A redoubler de concentration quand le moment le demandait, à se lâcher d'autant plus quand il n'avait besoin de rien d'autre que de décompresser. Mais là, là maintenant, sur ce palier surprotégé, face à cette porte qui dissimule peut être les dernières informations qui lui permettront de retrouver Célène... Oui, Aiden Lehnsman est maussade, las, fatigué. Et surtout grognon quand, après la seconde d'hésitation où il n'est pas certain d'avoir comprit la réponse de son vis-à-vis, il finit par se baiser légèrement pour laisser tomber au sol sa baguette. Son arme, son extension de lui-même, sa meilleure amie. Dont le bruit résonne en provoquant une pointe de douleur dans un coin de son âme. Et provoque surtout une suite de marmonnements indistinct, même alors que la porte s'ouvre enfin pour lui laisser voir son hôte.

Et c'est peut-être la surprise, plus qu'autre chose, qui fait cesser le flot d'incriminations à demi silencieuses qu'il débitait jusqu'alors. Célène lui avait toujours dit que Nicholaus était quelqu'un de spécial, sans pourtant lui donner juste de précision. Et Aiden s'en était toujours contenter, sachant que de toute façon elle n'en dirait sans doute jamais plus et, même, ce serait sans doute énerver s'il avait tenter la moindre interrogation. Alors il ne s'était pas attendu à... ça. Il ne s'était attendu à rien de précis pour être honnête. Mais pas à ça, en fait. Un clignement de paupières, alors qu'il obéit machinalement aux ordres de l'ami de sa femme, sans plus penser à s'insurger même mentalement contre le surplus de protections dont s'entourait l'homme. Oui, cela commençait peut-être, tout compte fait, à avoir du sens. Même si voir sa baguette disparaître dans d'autres doigts étaient quand même parfaitement déplaisant. Et puis, Aiden étant Aiden, il ne pouvait, bien sûr, pas s'empêcher de répondre avec une pointe de sarcasme aux menaces à peine voilées de l'aveugle. "Ouais, enfin, vous en faites pas trop, c'est pas comme si j'étais vraiment du genre à pouvoir me défendre hein..." Bon, peut-être cela faisait-il parti aussi de son habitude de se faire passer pour bien plus inoffensif qu'il ne l'était vraiment. Mais de toute façon, il n'était clairement pas venu là pour agresser qui que ce soit, et il comptait bien finir par réussir à le faire comprendre à son interlocuteur.

Ce qu'il réussit visiblement à faire presque contre son gré, ou tout du moins sans parvenir à savoir comment, en répondant simplement à une question. Une toute petite question, en apparence totalement anodine, mais qui semblait bien avoir son importance pour l'homme étrange sur le canapé duquel il était installé. Et qui le fixait de ce regard aveugle on ne peut plus dérangeant. Est-ce que malgré ce qu'Aiden pouvait penser, il le voyait néanmoins ? Est-ce qu'il n'y avait pas derrière cela quelque sortilège étrange qui lui permettait de voir au delà du corps d'Aiden, dans les tréfonds de son âme ? Quelque chose, n'importe quoi, même potentiellement un maléfice dont Aiden n'avait pas connaissance, qui permettait à Nicholaus de le décortiquer, de l'analyser, bien plus profondément que ce que des yeux normaux ne pourraient le faire. Et, autant être honnête avec soi-même, c'était une sensation extrêmement désagréable. Aussi, lorsque ce dernier l'interroge sur la raison de la venue, Aiden ne trouve-t-il à lui répondre en premier lieu qu'un silence un rien ébranlé. Oh, bien sûr, il a déjà vu des choses étranges et des gens bizarres dans sa vie. Mais cet homme là lui laisse vraiment une sensation de malaise, comme un goût amer au fond de la gorge dont il ne parvient à se défaire.

Et c'est donc la voix toujours pas pleinement assurée, ou alors de cette fausse assurance qui n'émet qu'un son disparate à ses propres oreilles, qu'Aiden répond, dans une inspiration visant à se donner courage : "Je suis venu pour Célène. Vous devez sans doute savoir qu'elle n'est plus ici. Et ce que vous savez peut être important..." Une légère grimace qui vient déformer ses traits sur ces simples mots, pourtant encore évasif - est-ce qu'il en a la moindre idée est-ce qu'en fait il la voit ? -. Parce qu'il ne veut pas en dire trop, pas tout de suite. Parce qu'il ne veut pas laisser croire qu'il ne sait absolument rien. Après tout, il pourrait avoir un message de la part de Célène à lui transmettre. Après tout, il pourrait en savoir plus que le néant absolu dans lequel il se trouve actuellement. Et avant d'avouer sa totale ignorance, il préférait sonder un peu l'état d'esprit de cet homme si... non, décidément, le premier mot qui lui venait était bel et bien bizarre. Parce que ce n'était pas parce que Célène avait en lui une confiance aveugle - ah! - qu'Aiden se devait forcément de faire de même. Et, cette fois, il allait clairement se permettre de se montrer un rien méfiant.
Aiden D. Lehnsman
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Message par Nicholaus Rosenhirsh Lun 20 Jan - 21:56




Nicholaus Rosenhirsh - Aiden Lehnsman


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10 Novembre 1978

Appartement de Nicholaus

Le trouble du Lehnsman n'existait pas pour Nicholaus.Pas plus qu'on ne se rendait compte de la présence de l'oxygène dans l'air que l'on respire. Le comportement hésitant d'une main, un pas plus court ou encore se passer la langue sur les lèvres, le blond ne percevait guère tout cela. Outre sa maladie qui lui rendait les interprétations sociales parfois bancales, les sortilèges plus précis qui lui auraient permis d'en prendre compte en partie auraient été trop fatiguant en son actuel en plus de le rendre trop vulnérable à son goût. Qui savait s'il n'avait pas une autre baguette sur lui? Un artéfact? Quelque chose de solide et efficace, pernicieux?

Lèvres pincées, Nicholaus se concentra aussitôt cette hypothèse à peine émise afin de sonder le sorcier d'un sortilège qui laissa un frisson à ce dernier. Il n'avait rien détecté. Mais il pouvait se tromper. Malgré ses efforts, il pouvait aisément se faire manipuler par quelqu'un de plus avancé dans les domaines de la dissimulation..

Pourtant il avait bien répondu à la question précédente, visant à savoir s'il avait un lien avec la conspiration dont se pensait victime le Rosenhirsh, sa voix n'avait pas vacillé. Était-ce un piège? Pourquoi le mari de Célène viendrait-il mettre les pieds ici? Il ne l'avait jamais rencontré jusque là, c'était louche. Etrange. Anormal. Inquiétant peut-être?

Lui-même n'avait pas de nouvelles de cette dernière depuis leur précédente rencontre... Elle faisait partie du Ministère, du Département des Mystères, du groupuscules de Langue-de-plomb et pas de celles à rester sur le terrain. Et il était évident que si elle avait le malheur de croiser la fin de sa Destinée avec un mauvais sort, personne ne la noterait sur la liste des victimes de bons et loyaux services donné à son travail. On trouverait un autre moyen. Quelque chose d'anodin, d'aussi gazeux et flou que la buée qui résultait de l'eau transformée en vapeur. Mais qui tromperait le monde.

Une brise glaciale sembla lui étreindre les intestins à la phrase au ton bien trop maladroit d'Aiden qui sembla répondre comme un écho au flux de ses pensées. Sa baguette se baissa un peu plus.

"Plus là..?"

Répéta t-il dans un murmure à peine audible, les yeux dans le vague quittant enfin l'ancien Serpentard de leur stoïcisme dérangeant.

Pour mieux le fixer l'instant d'après, droit comme un hippogriffe.

"L'absence peut être une morsure bien différente suivant la matière dont est faite la personne qui la subit."

Il avait besoin de savoir depuis quand. Même s'il se doutait que l'homme ne serait jamais venu ici comment était-il arrivé là d'ailleurs? Célène partageait-elle tout avec ce sorcier avant? Il ne le savait, il n'avait jamais posé la question et jusque là, cela ne l’intéressait pas mais maintenant... Fronçant les sourcils, il repoussa difficilement ce nouveau pic de paranoïa qui menaçait de le transpercer, de le submerger comme une marée liquide de lave en fusion.
Surtout lorsque qu'Aiden parlait de l'importance que ses propres mots pouvaient avoir.

Pinçant les lèvres, sa baguette légèrement remontée, il crut presque percevoir le frôlement d'une des voix. Était-ce de cette importance? Ou une autre? Etait-ce juste personnel? Etait-ce vraiment Aïden?

Le Blond recula à nouveau, allait pour se prononcer, le visage devenu à nouveau plus dur.

Lorsque Melchior brisa le silence d'un miaulement. De celui qui quémande une caresse. A Aiden.

"Je... Le ronronnement d'un Fléreur n'est jamais la voix de l'anodin."

Laissant quelques secondes s'écouler, Nicholaus soupira doucement, sourit presque, et prit place dans un fauteuil face au canapé. Le coton au grain si connu sous ses doigts était des plus rassurants en cet instant.
Si Melchior appréciait le Sorcier, alors il acceptait de lui accorder une partie de sa confiance. Presque.

"Nous allons considérer que vous êtes bien la personne que vous prétendez, Mr Lehnsmann. Je ne consens à vous répondre, je n'en suis peut-être pas en droit, mais apportez malgré tout un éclaircissement à votre demande et nous aviserons."

Nulle promesse. Nicholaus ne pouvait assurer d'aider l'homme sans savoir ce qu'il voulait exactement, sans connaître le contexte. Était-ce personnel ? -auquel cas cela ne le regardait pas- Professionnel? - la réponse dépendrait alors de ce que savait Aiden sur le travail de sa femme -Inquiétant? -là encore, tout dépendait des circonstances.

Trop de paramètres dont il lui fallait prendre la pleine mesure avant d'aviser une quelconque solution adéquate.
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Message par Aiden D. Lehnsman Mar 25 Mar - 21:43

Une fois de plus, il faut un temps à Aiden pour se remettre des mots de Nicholaus. Il y en a qui blessent, il y en a qui tuent. Et il y en a, comme ceux prononcés ici, qui vous laissent juste sans voix. A se surprendre à cause d'une simple phrase à réfléchir au sens de la vie et à ses aléas. Alors juste que l'on vous parle d'un Fléreur et d'il ne sait quel ronflement - est-ce qu'un Fléreur a d'ailleurs jamais ronronné ? En vérité, Aiden n'en sait rien et s'était jusqu'alors bien gardé de jamais se poser la question. Non. Vraiment. Pourquoi est-ce qu'il fallait que celui qui lui semblait bien être l'ami le plus proche de Célène, de ce qu'il en savait, celui qui avait le plus de chance de le mener enfin à elle. -Peut-être. S'il se décidait à y mettre enfin un peu du sien. - soit aussi bizarre ? Ne pouvait-elle pas être amie avec une de ses sorcières dont l'une des principales préoccupations aurait été son vernis et sa dernière robe ? Une de celle qui aurait résisté, un peu, par principe, mais qu'il aurait pu embobiner sans mal d'un sourire charmeur. Là... Là, déjà, il ne comprenait pas la moitié de ce que lui disait son interlocuteur, il ne comprenait même pas vraiment ce qu'il faisait là, quant à sourire... Ah. Pas besoin d'être bien malin pour savoir que ce serait vraiment, vraiment inutile dans sa situation actuelle. Ce qui tombait assez bien, puisqu'il n'en avait aucune envie. Il commençait même à se demander très sérieusement ce qu'il faisait ici.

Mais il le savait, au fond. Il faisait ça pour Célène. Pas pour le plaisir de discuter avec un homme qui s'amuse visiblement - ou qui ne s'amuse pas, d'ailleurs, allez savoir hein - à disserter sur la moindre de ses paroles. Peut-être s'attendait-il à le voir réagir lorsqu'il évoque la forme que peut prendre la blessure d'une absence ? Peut-être est-ce là un test, histoire de voir un peu où si sa douleur est sincère ? Il pourrait lui en redire sur le sujet. Il pourrait lui raconter les nuits blanches à ne pas fermer l’œil, juste parce qu'il ne sait pas où elle est. Comment elle va. Être là pour pouvoir la prendre dans ses bras. La rassurer, la protéger de ces cauchemars qui ne doivent pas manquer de la hanter, comme lui... La voir. Juste la voir. Alors oui, il pourrait lui dire tout cela. Mais certainement pas sans s'énerver, et Aiden est parfaitement conscient que ce serait bien la dernière des choses à faire. Alors il se contente d'inspirer, un peu plus fort peut-être que la normale, et tant pis si ce fou de Nicholaus prend ça comme un signe d'agression. De toute façon, c'est ça ou exploser. Et vu son état de fatigue plus qu'avancé ces derniers jours, vu ses nerfs en permanence à vif, nul doute que ce serait une très mauvaise idée. Une très très mauvaise idée. Alors c'est juste une respiration. Juste garder son calme.

Et du calme, il lui en faut. Vraiment. S'il s'est contenté de répondre aux phrases précédentes de hochements de tête et de grognement plus ou moins affirmatifs, il a soudain vraiment envie de lui sauter à la gorge. Verbalement et, tiens, même physiquement, pourquoi pas. Et de nouveau, il ravale la bile qui lui monte à la gorge, cet accès de rage amer, en inspirant encore plus profondément que précédemment. Rester. Calme. Et il semblerait que ce genre de petits exercices que lui avaient réservé ses parents et grands-parents lors de ses séances d'entraînement journalières aient au moins un peu porté ses fruits. Contrôler ses émotions et ne pas se laisser dominer par elles. Et par dessus tout garder son calme. Toujours rester calme. Et maîtriser sa voix lorsqu'il répond. "A quoi bon expliquer mes raisons si vous condamner d'ors et déjà ma demande ?" Et il s'étonne lui-même de ne rien laisser percer de son agacement. Tout au juste son ton est-il emprunt d'une lassitude extrême... "Enfin. Je suppose que je n'ai pas le choix. Vous voulez que j'éclaircisse la situation ? Bien. Célène est partie. Sans rien dire, comme d'habitude. Mais je sais que cette fois, elle a besoin de moi. Et je dois absolument lui parler."

Et lorsqu'il parle, sa voix a l'accent de la sincérité. Parce qu'il y croit. Parce qu'il veut y croire. Parce qu'il a peut-être bien fini par se persuader qu'il avait vu ce besoin là au fond de ses yeux, au delà de la peur, au delà des horreurs qu'ils ont vécu la dernière fois qu'ils se sont vus... Parce qu'il a tant besoin qu'elle est besoin de lui, tout simplement. Et pour cela, s'il doit se fier à ce fou.... Et bien il le fera.
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Message par Nicholaus Rosenhirsh Ven 18 Avr - 14:31




Nicholaus Rosenhirsh - Aiden Lehnsman


Toc toc, devine qui c'est!

10 Novembre 1978

Appartement de Nicholaus

Appréciant la texture du tissu sous ses doigts, gardant cette réalité à portée afin de garder corps et esprit dans la pièce avec Aiden, Nicholaus patientait, écoutant, analysant autant qu'il pouvait les maigres paroles de l'autre sorcier. Ou son absence de parole. Sa respiration. Calme, normale. Cela rassure le Crépusculaire presque autant que de percevoir Melchior se frotter contre cet étrange étranger.

Pour un peu, il s'en sentirait presque coupable. De savoir qu'il ne lui dira rien. Que si Célène est partie d'elle-même, s'il se doute de sa destination, il ne le partagera pas avec ce pauvre erre. Sa respiration a beau être calme, les mots  l'accusait, l'acculait, rendant la lassitude tel un geignement de la part du brun même. Nicholaus grimaça vaguement.

"Nulle force ne vous oblige à rester dans un lieu qui vous est considéré sans lumière aucune."

Murmura t-il d'un ton plutot froid d'où se peignait malgré tout une légère empathie. Ce n'était nullement un reproche, une simple constatation. Quelle utilité de râler à haute voix quand à un lieu ou action que l'on avait préalablement décidé de venir, d'agir? S'il regrettait, la porte était toujours au même endroit. Le blond aurait même été soulagé de sentir cette présence et ses maux disparaître. Mais il n'en dit rien de plus pour autant. L'homme en face était blessé, apeuré. Mais les mots qui coulaient de sa bouche semblaient sincères. Contradictoires aussi pour le Crépusculaire. Célène était apparemment partie d'elle-même. Pour quelle raison? Nicholaus ne pouvait en imaginer qu'une, celle qui était a l'origine de bien des maux de l'Angleterre ces dernières semaines.

Avait-elle perdu quelqu'un sur l'un des lieux? Un collègue? Nicholaus avait eut de brèves nouvelles quelques jours après, de la part de la Fraser, juste assez pour que chacun sache l'autre en vie, mais le reste.... Il n'était pas du genre à essayer d'en savoir plus. Surtout quand lui-même avait beaucoup à dissimuler. Et surtout à surmonter.

Y penser lui arracha une brève grimace de douleur fantôme, là où certains sorts avaient été particulièrement répétitifs. Déglutissant, il tâcha de se reconcentrer sur son invité forcé et la raison de sa présence, laissant s'écouler quelques secondes surement trop longues et vides pour Aiden.

"Etes-vous...vraiment certain de l'importance de votre personne? Si Célène a choisit d'elle-même de s'éloigner, sans vous prévenir, c'est qu'il s'agit là aussi de son propre choix. Ne devriez-vous pas le respecter? En quoi êtes-vous aussi sûr de l'urgence et nécessité de votre être?"

Rendu quelque peu instable à nouveau par la situation, sa fatigue et le souvenir du Manoir du Maître, le Blond s'était relevé tout en parlant, tâchant cérémonieusement et méticuleusement de toucher un à un différents éléments du salon. Le bord du fauteuil et son grain abîmé une fois par Melchior. Les trois pas jusqu'à la petite table ronde où il replaça une énième fois le pot en son centre, vérifia la position des chaises, puis le meuble ou reposait un napperon en dentelle et une lampe bien inutile. Doucement, il sentit cette pique de stress diminuer. Pas beaucoup, mais suffisamment pour continuer à supporter la présence d'Aiden, pour ne pas partir se rouler en boule dans un coin. Pour contrôler un peu son esprit, ses mots, son fil de pensées. Célène, Aiden.

Melchior avait quitté le flan du Lehnsman pour observer son maître d'un air calme à quelques pas des deux.
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Message par Aiden D. Lehnsman Jeu 12 Juin - 21:25

Il ne sait si l'homme ne peut réellement le voir. Après tout, Aiden est très loin d'être au fait des progrès de la médicomagie dans la compensation des handicapes, quels qu'ils soient. Il ne s'est d'ailleurs jamais posé la question, pas aujourd'hui plus qu'un autre jour ; il n'a aucune raison de le faire, aucun proche victime d'un tel problème. Non. Cependant, aujourd'hui, la question lui effleure réellement l'esprit alors qu'il ne peut retenir sur ses lèvres un rictus pas vraiment sympathique. Ni aimable. Ni amusé. Ni ouvert. Un rictus ou ne perce que l'amertume qu'il semble avoir adopté comme seconde nature. Et la colère, aussi. Le genre de rictus qui donne souvent naissance ensuite à des rires nerveux précédents généralement une explosion - verbale ou de magie, cela dépend de la situation -. En l'occurrence, ici, si explosion il doit y avoir, nul doute qu'elle serait verbale. Déjà, parce qu'Aiden n'a pas vraiment de raisons de l'attaquer directement - et parce que cela, Célène ne le lui pardonnerait jamais -. Et ensuite, parce que c'est toujours cet abrutit fini d'infirme qui tient sa baguette entre ses mains ! Et Aiden peut seulement, pour le moment, réprimer le picotement dans ses doigts qui s'intensifie à chaque seconde, celui de l'irrépressible envie de bondir sur ses pieds pour récupérer son bien.

Mais il n'en fait rien. Toutes les explosions sont contenues dans une petite boîte de Pandore à l'intérieur de son esprit. Une petite boîte qui fera sans doute nombre de dégâts une fois qu'elle explosera, dans la sécurité de son appartement. Il pensait trouver des réponses, ici, ou tout du moins des indices. Tout ce qu'il y a trouvé, pour le moment, c'est la confirmation de sa colère, une justification supplémentaire. Et il se surprendrait presque lui-même s'il arrivait à consciemment se rendre compte qu'il ressent soudain le besoin de juste se poser sur son canapé miteux, dans son appartement miteux, avec à la main une mauvaise bouteille de Whisky Pur Feu. Mauvaise, parce qu'à la vitesse où elles disparaissaient ces temps-ci, il aurait certainement user tout son salaire à se procurer de la bonne qualité à 10 gallions la bouteille. Donc se contentait-il, pour noyer le chagrin, la colère et les cauchemars, surtout les cauchemars, de ce liquide bon marché qui avait au moins l'avantage de convenablement lui brûler la gorge.

Mais le voilà qui s'égarait dans ses pensées, laissait son esprit filer loin. Le manque de sommeil faisait décidément toujours beaucoup de dégâts et il en était en cet instant la preuve vivante. Mais mieux valait cela que dire immédiatement ce qu'il pensait, alors qu'il suivait du regard son interlocuteur, se demandant bien à quel rituel étrange il se livrait. Qui sait, peut-être avait-il à l'esprit de le punir d'un quelconque sortilège, avec un quelconque artefact qu'il se retrouvait à chercher à tâton dans son salon ? L'image avait quelque chose de comique qui ne fit cependant pas vraiment rire Aiden. Tout juste se fit-il la remarque mentale qu'en bon habitué des sortilèges et artefacts bizarres en tout genre, il ne lui avait pas semblé voir quelque chose de suspect dans cette pièce, autre que les protections abusives de l'entrée - mais, en même temps, il n'avait pas sa baguette et n'avait pas cherché non plus.... A croire que l'ambiance paranoïaque qui régnait ici allait finir par déteindre sur lui. "Rien ne m'y oblige, en effet. J'aurai simplement cru que vous puissiez avoir le bon sens d'éclairer ma lanterne."

Il prend congé, ou presque, en quelques mots. Pourtant, il ne se lève pas pour autant. Pas tout de suite, en tout cas. Il observe encore. L'animal qui, constatant qu'il n'obtiendrait rien de lui, a quitté son giron pour se poser un peu plus loin. Le propriétaire du-dit animal, qui semble vouloir faire croire qu'il maîtrise la situation, quand tout dans son comportement hurle à Aiden qu'il suffirait d'une pichenette pour lui faire perdre le peu de repères qu'il a difficilement acquis ici. Et enfin ce salon, trop vieux, trop désuet, le genre de pièce qui ne lui fait en rien regretter ses propres meubles, aussi miteux soient-ils. Il ne se trouve pas au milieu d'antiquités, il ne se trouve pas dans un endroit glauque... Mais il y a quelque chose ici qui lui donne l'irrépressible envie de partir dans l'instant. Pourtant, il n'en a pas encore totalement terminé. "Cependant, si vous pensez que Célène n'a pas besoin de moi, c'est que vous ne la connaissez pas si bien que cela et que j'ai en effet frapper à la mauvaise porte. Célène est une personne extrêmement forte, Célène est une personne qui a d'énormes qualités. Mais Célène a toujours eu besoin de moi, autant que j'ai besoin d'elle. Et si l'on s'est tous deux égarés récemment, il fallait bien que l'un de nous deux finisse par ouvrir les yeux." Est-ce que la dernière phrase est réellement destinée à l'aveugle ou Aiden verbalise-t-il enfin ce dont il commence seulement à prendre conscience ? Quoi qu'il en soit, les mots sont dits. Les dés sont jetés. Et il a déjà commencé à se lever. "Je suis désolé de vous avoir donc inutilement dérangé, vous qui pensez si bien la connaître. Je vais donc vous laisser à vos petites illusions et vous souhaiter une bonne journée. J'apprécierai assez de récupérer ma baguette une fois le seuil de cet appartement franchit." Parce qu'il était hors de question qu'il laisse sa baguette ici. Plus qu'une arme, c'était un véritable prolongement de lui-même, comme pour chaque sorcier. Et, déjà, peu de sorciers auraient accepté de s'en défaire comme il l'avait fait - pour ce que ça avait servi, en plus. Alors la laisser à ce tordu sous prétexte qu'il était paranoïaque ? Jamais. Plutôt crever. Et un Lenshman ne mourrait pas sans se battre.

Avait-il eu conscience de la rudesse de sa voix, de la dureté de ses propos ? Se rend-il seulement compte que c'est peut-être lui, au fond, qui se trompe ? Que c'est peut-être cet étrange Nicholaus qui est dans le vrai... Non. Parce qu'il ne le peut tout simplement pas. Parce qu'il connaît Célène. Parce qu'il l'aime. Parce qu'il oublie un peu que c'est lui qui est venu troubler la tranquillité de l'ami de Célène. Parce que ne restera de cette rencontre que l'amertume d'une nouvelle porte fermée. D'un nouveau mur dressé entre lui et celle qu'il doit à tout prix retrouver.
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Message par Nicholaus Rosenhirsh Ven 22 Aoû - 19:09




Nicholaus Rosenhirsh - Aiden Lehnsman


Toc toc, devine qui c'est!

10 Novembre 1978

Appartement de Nicholaus

L'homme parlait, reprenant à peine son souffle pour parler encore. Accuser, récuser, décider et agir promptement tandis que ses mots reflétaient tant d'émotions malsaines et négatives. Nicholaus le laissa faire, vider son sac afin de le remplir plus encore de ce mépris blessé dont il n'était pas tout à fait sur d'être la cible. Cet homme souffrait, Célène souffrait, lui aussi souffrait. Comme l'Angleterre entière. Etait-il vraiment en droit d'apaiser un seul de ces êtres au détriment possible d'un autre? Avec sa propre part de responsabilité?

Célène était à Sainte-Mangouste. Mais elle était en vie. Il en avait été informé et la présence de son époux l'attestait plus encore. Elle avait été chanceuse, l'attaque de l'hôpital avait été un véritable carnage... Aiden ne pouvait-il donc pas s'en contenter? Et là laisser recoller ses forces elle-même?

"Vous devriez de prime abord recoller vos propres Stücken avant d'espérer le faire de manière efficace pour autrui..."

Souffla t-il dans un murmure tandis que son accent allemand semblait doucement prendre un peu plus d'ampleur qu'habituellement.

La présence d'Aiden le renvoyait à ses propres démons, à sa fatigue qui commençait doucement à le ronger de manière implacable alors qu'il avait de plus en plus de mal à empêcher ses doigts de trembler. Il avait besoin d'être seul, de ne plus penser, ne plus subir, juste le vide. Lancer un concerto de Paganini et laisser son esprit y voguer tandis que ses doigts s'enfonceraient dans la fourrure rassurante de Melchior.

Il ressentait la peine du Lehnsman, il la comprenait mais il n'avait pas le droit d'y influer de quelque façon que ce soit. Pour toutes ces raisons, le blond ne chercha pas à retenir l'autre sorcier ni même à récuser ses accusations, encore moins à de consentir vocalement à sa peine. Nicholaus n'était plus très empathique depuis bien des années et il n'avait jamais été sociable et apte au partage, bien trop..froid, indifférent, timide, différent.

Il se contenta de se lever à sa suite, vacillant l'espace d'un instant alors qu'un de ses propres souvenirs dans les geôles du Lord venait de l'apostropher avec hargne. Il contrôla e rythme de son souffle, désignant doucement la porte du menton.

"Quand les lieux ne subiront plus les affres de votre présence."

La baguette lui sera alors rendu. L'ancien poufsouffle n'allait évidement pas garder un objet aussi personnel, ce serait..Mauvais. Malsain. Impoli. Dangereux.

°°Qui sait..Peut-être en aurais-tu besoin pourtant?°°

D'un vague mouvement de tête il se débarrassa temporairement de la voix qui cherchait à s'insinuer. Pas chez lui, pas maintenant. La présence d'Aiden devait les exciter, devait créer une faiblesse dans ses protection. Il se retint de le pousser plus rapidement vers la sortie, s'accrochant à son stoïcisme et son calme. Pourtant son geste en rendant la baguette de bois à son propriétaire fut plus rude que ce à quoi Aiden devait s'attendre de l'albinos.

"La confiance est une chose qui se gagne autant qu'elle se partage et se protège."

Les cliquetis de la porte résonnèrent juste après cette dernière phrase de sa part alors que les protections magiques se remettaient à leur place.

Le néant attendait chacun avec ses propres dispositions personnalisées...
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