Le Crépuscule des Sorciers
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Un dernier verre ?

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Message par Aiden D. Lehnsman Lun 25 Nov - 19:42

Le liquide ambré dans le fond de son verre a un goût de trop peu. Une amertume délicieuse sur le moment, quand elle vient vous brûler la gorge parce qu’avalée trop vite, mais qui dès qu’elle a atteint le fond semble tellement insatisfaisante. Alors il en recommande. Un verre, puis deux. Et il en est déjà à son troisième quand Will, sur le ton de l’humour, se permet de le lui faire remarquer. « Hey, chef, si les gobelins voyez une telle descente, il t’enverrai plus souvent dans leurs souterrains ! T’es sûr de te rappeler de ton adresse pour rentrer, au moins ? » La grimace qui vient déformer les traits d’Aiden amène un rire teinté d’une légère pointe d’incertitude de ce collègue stagiaire. Pourtant, ce n’est pas la remarque sur les Gobelins qui le fait réagir. C’est l’appartement qui lui est venu en premier à l’esprit lorsque Will a évoqué son adresse. Un appartement bien trop vide, depuis une semaine. Un appartement où il ne vit plus depuis des mois. Mais que Célène semble avoir déserté à son tour. Une semaine qu’il essaye de la contacter sans le moindre résultat. Juste pour savoir, pour être sûre qu’elle est toujours en vie. Qu’elle va bien. Mais rien. A croire qu’elle a disparu de la circulation, totalement, depuis le cauchemar de Sainte Mangouste. Sans un regard en arrière – sans un regard pour lui -. Chez qui, déjà ? Peut être un de ses chers nouveaux amis… De ceux dans les bras de qui elle saurait se consoler.

D’une traite, Aiden fini le verre qu’il tient toujours en main. Avant d’enfin se décider à répondre au jeune homme qui ne l’a pas quitté des yeux pendant les trop longues secondes qu’on duré son silence. Et c’est avec un de ses éternels sourires qu’il lui répond enfin. "Et bien, gamin, on commencerait à s’inquiéter pour mes vieux os ?" Quelques années seulement qui les séparent, pas plus d’une demi-douzaine, mais c’est un jeu entre eux qui datent de leur première rencontre, depuis qu’on lui a collé ce jeune sorcier plein de fougue à former alors même que lui finissait tout juste de faire ses armes. Et force est de constater que ça a de suite coller entre eux, entre piques et vannes bien senties, blagues à deux noises qui ferait lever les yeux au ciel de n’importe qui… En bref, un début d’amitié qui a amené Will, ce soir, à traîner Aiden dans ce pub du Londres sorcier dans l’espoir de lui changer un peu les idées. Il faut dire qu’il n’est pas très beau à voir. S’il ne reste, comme marque physique sur le corps de Lenshman, qu’une certaine perte de mobilité du bras droit, il n’en est pas vraiment de même pour le reste. Sainte Mangouste a laissé dans son esprit les sillons du doute et de la terreur. Sensations qu’il aurait volontiers niées s’il lui était encore possible de le faire. Sauf que ça ne l’était plus. Une semaine que le sommeil le fuyait. Une semaine que les images revenaient sans cesse devant ses yeux. Une semaine qu’il ne pensait plus qu’à cela.

Ses parents avaient bien proposés de l’héberger, lui, et Sorcha aussi bien sûr, de leur offrir un toit, un point de repère stable pour quelques temps. Mais malgré son inquiétude quasi constante pour sa sœur, malgré l’envie viscéral qu’il avait eu de la garder près de lui, sous ses yeux, toujours sous ses yeux, Aiden avait décliné. Parce qu’il ne pouvait pas. Parce qu’il avait reprit le boulot dès qu’on l’avait laissé sortir, parce qu’il était hors de question qu’il reste inactif. Parce qu’il ne voulait pas entendre la moindre allusion à l’histoire familiale et à sa seconde vocation pour le moment. Parce qu’il y avait encore, dans son esprit, bien trop d’images de cadavres pour qu’il ne supporte le moindre mot à ce sujet.

Le soupir qui s’échappe de ses lèvres n’échappe pas à Will et Aiden a une nouvelle grimace, moitié amusée, lorsque ce dernier lui donne un léger coup de coude dans les côtes. Nul doute que son futur collègue sait parfaitement à quoi il est encore en train de penser en cet instant. Ils n’en parlent pas, bien sûr. Parce qu’ils ont autre chose à se dire et parce que Will n’était pas là – parce que, surtout, Aiden ne sait pas comment il peut vivre les différentes déclarations faites depuis l’attaque et qu’il n’a aucune envie de s’engager dans un débat qui pourrait bien finir en querelle avec lui. Et parce qu’ils sont bien là pour lui changer les idées, par Merlin !

"Bon alors, tu me racontais que Gripsec…" Mais Aiden n’a pas le temps de relancer la conversation que déjà, Will et son attention de Botruc sous acide semblent se tourner vers tout autre chose et qu’il le tire par le bras de façon plus qu’insistante. « Oh, regarde, ya Sirius là-bas ! C’est un ami à moi de Poudlard, je suis sûr que vous vous entendriez super bien. Attends, je l’appelle. Sirius ! Par ici ! » Et Aiden n’a même pas le temps de donner son consentement que déjà Will fait de grand geste vers un jeune homme brun dont le visage lui est étrangement familier. Aussi, c’est avec un froncement de sourcils qu’Aiden accueille le nouveau venu, cherchant désespérément à se souvenir d’où il a déjà pu l’apercevoir. Peine perdue, pourtant, et le briseur de sort se force à retrouver bien vite le sourire pour ne pas paraître trop impoli alors que Will est déjà lancé dans les présentations. « Tu te souviens d’Aid’ ? Je t’en ai déjà parlé, on bosse ensemble. Un mec super cool ! Voilà, Sirius, Aiden, Aiden, Sirius. » "Enchanté."  Et le mot n’est pas vain. Après tout, même si Aiden n’est pas venu pour cela au départ, oui, pourquoi pas… Faire de nouvelles rencontres ne peut que l’aider à, effectivement, se changer les idées.
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Message par Sirius Black Lun 25 Nov - 21:49

Il fait foutrement froid. Même dans le couloir, en attendant que la porte s'ouvre ; il fait froid. D'autant plus froid quand ladite porte reste résolument fermée. Encore. Je soupire, passe une main sur mon visage. Grimace en sentant contre mes doigts la ligne en relief qui part de ma joue et rejoint presque mon oreille. Foutue cicatrice. Disparaîtra avec le temps, paraît. Surement. Là, je m'en fous un peu. Ce qui m'inquiète, c'est surtout cette porte fermée. Et qui semble, au même titre que ma cicatrice, être une séquelle de l'événement Sainte-Mangouste. Nouveau soupir ; dernier essai. Trois coups bref retentissent contre la porte, sèchement, avec insistance. Semblant d'espoir qui s'étouffe. C'est tout.

Deux minutes plus tard, et à défaut de quitter le froid, je retrouve le vent de l'extérieur. Inspire un grand coup. L'air glacé pénètre dans mes poumons, me fait frissonner, autant de mécontentement que, presque, de soulagement. Combien de fois me suis-je réveillé en pleine nuit, affolé à l'idée de ne pas pouvoir respirer ; d'être à nouveau prostré dans cet hôpital, brûlé, et étranglé par mon propre sortilège ? Au moins autant de fois que de nuits qui avaient passé. Au moins.

J'ai besoin d'un verre. Un de plus, peut-être. Allez, c'est presque pas arrivé depuis Sainte-Mangouste. Juste une fois. Le soir du discours de la ministre. Ou de l'abrutie qui essaie de nous servir de ministre, plutôt. Quelle connerie. Je me dirige vers le bar dans lequel j'ai l'habitude d'aller en trainant les pieds, les mains dans les poches, frissonnant sous les assauts du vent. Vous le croyez vous ? Il va falloir que je m'achète un manteau. Un MANTEAU. Ce truc dont je n'ai jamais eu besoin, ou presque. Sérieusement. Est-ce que c'est l'hiver qui est particulièrement froid, ou alors moi qui déraille ? ... Peu importe. Il va falloir se pencher sur la question du manteau. C'était toujours mieux que repenser à ... tout ça. A la porte fermée. Aux cris de Morrigan, à l'odeur du sang, à la douleur, la peur, partout présente. Même sur les visages figés des cadavres qui jonchaient couloirs et chambres. Mieux vaut penser au manteau. Et au verre. Je pousse la porte du bar et pénètre à l'intérieur, appréciant la chaleur qui s'en dégage. Mes pas me portent aussitôt vers le comptoir, lorsque « Sirius ! Par ici ! »

Mes yeux se tournent vers cette voix que je peine un instant à reconnaitre. Lorsque je tombe sur Willfried, un sourire apparaît au coin de mes lèvres. Ca faisait longtemps ... Je laisse tomber le bar et me dirige vers la table de mon ami. « Salut Will. Ca f'sait un bail. » « Tu te souviens d’Aid’ ? Je t’en ai déjà parlé, on bosse ensemble. Un mec super cool ! Voilà, Sirius, Aiden, Aiden, Sirius. » "Enchanté."

Je détaille un instant l'homme en question, sans me départir de mon sourire -qui fane pourtant petit à petit sans que je le décide vraiment .. pas facile de garder l'air heureux dans des circonstances pareilles, même si ça n'avait du coup bien entendu aucun rapport avec ledit Aiden-, et lui tends la main en répondant « De même ! J'ai pas mal entendu parler de .. vous ? Toi ? » Je hausse les épaules et m'installe à l'autre pole de la table ronde. « Briseur de sort, donc ? C'est bien ça ? »

Je jette un oeil vers Will, à la recherche d'une confirmation de ce qu'il avait bien pu me dire. Même si la confirmation en question ne tardera sans doute pas de la part de Aiden. Je tâche de rester souriant et un minimum sociable, même si j'imagine que je dois avoir l'air d'un inferi en décomposition. D'ailleurs, Will trouve rapidement opportun de le noter à voix haute. « T'as vraiment une sale gueule hein ! Qu'est-ce qui t'est arrivé, tu as .. » avant de se rendre compte de sa connerie « Oh ... c'est .. Tu y étais ? » Je soupire, regarde ailleurs ; la table d'à côté, elle est chouette. Elle est, heu .. en bois ? Ma main gauche vient frotter nerveusement la cicatrice au dessous de mon oeil. « N'en parlons pas .. »
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Message par Aiden D. Lehnsman Mar 26 Nov - 0:02

Un petit signe de tête accompagné d'un sourire. "C'est cela même. Comme quoi, on rencontre vraiment des gens bizarres dans notre profession. Et cela vaut autant pour Will que pour lui. Il se doute bien que, de toute façon, s'il s'agit d'un proche de Wilfried, il ne se formalisera pas d'une telle première approche. Après tout, il doute que le jeune homme n'ait jamais brillé par son tact. Et voilà qu'il le démontre d'ailleurs à l'instant, avec un sourire on ne peut plus éclatant. Ou comment remuer joyeusement le couteau dans la plaie, n'est-ce pas ?

Aiden, pourtant, se contente de lever les yeux au ciel. Pas de reproches sur une remarque qu'il aurait lui-même pu faire il y a une semaine à peine. Qu'il aurait pu faire encore ce soir s'il n'avait pas vécu ça. Visiblement, la même chose que Sirius. Peut-être pas au même endroit, peut-être pas les mêmes adversaires, mais qu'importe ? Il n'y aurait pas cru il y a une semaine, mais si. Il comprend le silence du jeune homme. Il comprend le geste machinal de tenter de faire disparaître cette cicatrice alors que lui-même, par réflexe, fait légèrement rouler les muscles de son bras dans une légère grimace de douleur. "Ils en parlent déjà bien assez pour nous, hein ?" Le ton léger de la plaisanterie, celui qu'il manie si bien et qui agace tellement, parfois. Mais à quoi bon rajouter au drame en tragédiant un peu plus un évènement qui n'a pas besoin de l'être ? Ils n'ont pas fini d'en parler, tous. Le Ministère, ces ordures de Mangemorts. Alors pourquoi ils en rajouteraient ? Pourquoi, surtout, se tueraient-ils à dire la vérité sur ce qui s'est réellement passé là-bas alors que la moitié de la population ne les croiraient pas ? "Allez, je vais te chercher un verre. C'est ma tournée les mecs."

Il n'attend pas que l'un d'eux proteste pour se lever, se diriger vers le comptoir. Trois Bièreaubeurres. Parce que lui a déjà assez bu et qu'il ne veut pas dériver, pas ce soir. Enfin, pas tout de suite en tout cas. Il n'est pas dit que la bouteille qui est en ce moment chez lui finisse intacte, par contre... Et puis parce que ce Sirius, là, le pote de Wilfried, lui semble aussi jeune que ne l'est son pseudo élève - si tant est que quiconque soit assez fou pour confier le moindre rôle d'enseignement à Aiden - et encore assez traumatisé pour ne pas en rajouter. Alors autant est-il prêt à se charger tant qu'il le veut d'alcool ou pire, autant il se sent soudain une âme un peu protectrice. Allez savoir pourquoi.

Quelques minutes seulement à patienter, à pianoter sur le comptoir à la propreté relative, puis Aiden peut repartir avec ses trois verres dûment payés. "Et on ne proteste pas, il est encore tôt pour se pinter à autre chose !" Et un pied gentiment déposé sur celui de Will qui s'apprête à se manifester d'un quelconque commentaire. « Mais hey... Aïe ! Pourquoi on a le droit qu'à ça, nous ? Qui les enchaîne depuis qu'on est arrivé, hein, hein, hein ? » Aiden, pour toute réponse, offre à son compagnon de soirée une grimace on ne peut plus mature avant de boire lui-même une gorgée de sa peinte, lui signifiant bien que ce n'est pas négociable. Et le laisse ensuite se plaindre tant qu'il le veut auprès du dénommé Sirius du martyr qu'il lui fait subir un peu plus chaque jour - et se promet d'un jour lui présenter celui qu'on lui a collé en formation lorsqu'il se trouvait dans les locaux de Gringotts, pour voir qui est un martyr ici.

Le regard du briseur de sort s'est de nouveau arrêté sur Sirius. Machinalement, presque, toujours avec cette intention de protection qu'il ne s'explique pas. Juste parce qu'il a lui aussi vécu l'enfer. Et qu'il ne le souhaite à personne. Pas même à son pire ennemi, lui qui n'en a jamais vraiment eu. Et il ne peut s'imaginer de l'imaginer dans ce décors. Dans ces murs blancs tachés de sang. Dans cette atmosphère si pesante. Dans cette odeur de mort. Et soudain, il sait. Il sait d'où lui vient l'impression de connaître ce visage. Il sait d'où lui vient cette pulsion soudaine, cette angoisse de voir le monde basculer. Là-bas. Ils se sont croisés là-bas !

... Il serait par contre incapable de dire où, dans quelles circonstances exactes. Les situations rocambolesques se sont tellement enchaînées ! Mais il sait qu'il l'a vu à Sainte Mangouste. Il n'a aucun doute là dessus. "On est quand même mieux ici, hein ?" Coup d’œil surprit de Wilfried qui ne s'attendait visiblement pas à une telle interruption dans sa petite diatribe sur "les vieux" comme il le dit si bien. Pourtant Aiden n'ajoutera rien. Il se contente de lever sa choppe déjà bien entamée vers Sirius. Pas un mot de plus sur cet enfer. Pas un mot de plus sur tout ce qu'ils ont pu vivre, pas une question pour savoir si Sirius se souvient en effet l'avoir croisé. Mais il a l'air bien amoché, plus peut-être physiquement que moralement. Comme lui, quoi. Et ?Et il veut juste qu'il sache qu'il comprend. Et qu'il n'est pas seul, même si Sirius est peut-être très entouré en dehors. Visiblement pas assez pour se retrouver ici, dans cet état, ce soir. Et il est hors de question qu'il laisse, ce soir, déprimé ce ptit gars.
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Message par Sirius Black Mar 26 Nov - 0:59

Will ne répond pas à ma demande, reste un peu surpris, quelques bonnes secondes. Il n'a surement pas l'habitude de me voir comme ça. Sirius au regard fuyant, Sirius qui ne se vante pas de ses exploits ; il a survécu à Sainte-Mangouste, contrairement à beaucoup d'autres. Il en est revenu. Mais en quel état ? "Ils en parlent déjà bien assez pour nous, hein ?" Je lève les yeux, accroche le regard du briseur de sorts. Laisse un sourire en coin étirer mes lèvres alors que je réponds, amer, mais reconnaissant de l'humour qu'il vient subtilement glisser dans le sujet. Ce que je fais moi-même, d'habitude, mais ce dont je suis bien incapable à l'instant.  « Et en quels termes ... ». Repenser au discours de la ministre de la magie me fit serrer les poings ; envoya à nouveau mon regard se perdre, quelque part près du visage d'Aiden. Quelle saloperie ... Imbécile. Ce n'est pas elle qui y avait été, les secourir, les civils coincés dans le bâtiment. Et sans l'intervention des membres de l'ordre du phénix, un certain nombre de dossiers disparus supplémentaires seraient à déplorer. Un grand nombre de vies, surtout. Incapable de ministre de merde. Je ne risque pas de mettre ma baguette au service d'une abrutie pareille. La semaine touche à sa fin ; dès lundi, je me rendrai au QESM pour leur annoncer que je quitte le cursus. Et puis qu'ils aillent se faire voir si ça ne leur convient pas.

"Allez, je vais te chercher un verre. C'est ma tournée les mecs."

Je secoue la tête ; réintègre l'instant présent. Souris à l'homme qui se lève et se dirige vers le comptoir, en guise de remerciement. Will me regarde avec insistance ; il voudrait bien entendu savoir ce qui s'est passé là bas. Savoir d'où vient cette cicatrice. Mais il ne demandera pas. D'abord parce qu'il me connait trop pour ne pas savoir que je ne suis pas dans mon état normal et que si j'ai dit que je ne voulais pas en parler, je n'en parlerai pas. Ensuite parce qu'il a l'air de bien connaître également le briseur de sort ; qui, d'après ce que j'ai compris, était lui aussi à Sainte-Mangouste. Sans doute n'a-t-il pas plus envie d'en parler que moi ; comme il l'a sous-entendu avant de partir. Wilfried a ainsi eu l'occasion de constater qu'évoquer le sujet, que forcer ceux qui en sont revenus à en parler, ce n'est pas une solution, ce n'est pas intelligent, et c'est le meilleur moyen de les faire déguerpir. Il ne demandera rien. Se contente d'un « Hé ... ça va aller. »
Ce n'est pas une question. Il me connait ; ça va toujours. Seulement là, j'ai du mal à en voir le bout.

Aiden revient avec trois verres dans la main, et je le remercie en inspectant la boisson. Bièraubeure. Je souris. Quoi, il veut que je boive ça ? Ca fait combien de temps que je suis passé au whisky pur feu ?

"Et on ne proteste pas, il est encore tôt pour se pinter à autre chose !" Je souris, ose même rire, doucement. D'un rire un peu absent. Pourtant je suis là ; je vous assure. J'ai juste le sentiment d'être .. fatigué. Les élucubrations de mon ami semblent vouloir essayer de me réveiller. « Mais hey... Aïe ! Pourquoi on a le droit qu'à ça, nous ? Qui les enchaîne depuis qu'on est arrivé, hein, hein, hein ? ». Cette fois je ris, plus clairement, surtout quand la seule réponse que peut fournir Aiden à cela, c'est une superbe grimace.

Et commence alors la longue et lente élégie de Wilfried le martyr. Je l'écoute en souriant, jetant de temps à autre des regards faussement stupéfaits au briseur de sort, l'air de dire "NAaaaaan ? Sérieusement ?". Puis je décroche peu à peu des affres du courroux du vilain Aiden sur son pauvre élève, retourne me perdre quelque part. Où il fait froid.
Je ne remarque qu'à ce moment le regard que l'homme pose sur moi. Un peu étrange, bienveillant. C'est assez ... bizarre. M'a-t-on déjà regardé comme ça ? Je ne pense pas donner d'ordinaire aux gens l'envie de ... me protéger ? Ai-je donc l'air si vulnérable ? Cette idée me déplaît. Mais suis-je de toute façon encore capable de prétendre que ce n'est pas le cas ; alors que je me réveille chaque nuit, soulagé et surpris de pouvoir respirer ; alors que je suis sans cesse en train de frotter cette cicatrice, comme pour l'arracher de mon visage ; arracher les marques, les restes de ce cauchemar.
Je n'en suis pas convaincu.

"On est quand même mieux ici, hein ?"

Je souris. Lève à mon tour ma choppe, sans répondre. Pas oralement. Wilfried reprend un peu d'entrain et se relance dans son monologue trépident, concernant ses aventures rocambolesques et les souffrances atroces que lui impose son mentor. Mentor à qui j'adressais, pendant les plaidoiries de mon ami, le regard le plus reconnaissant que j'aie sans doute adressé à quelqu'un. Savoir qu'il y était ; qu'il comprend. Qu'il a vécu tout ça. Et qu'il est là. Même s'il ne peut rien faire, même si je sais que je ne lui dirai rien, que je n'irai pas me plaindre de ce que nous avons vécu, ni auprès de lui, ni auprès de qui que ce soit. Mais il est là et savoir qu'il sait ce que j'ai vécu est une aide que nul autre ne m'a donnée jusqu'à présent.

Je bois une gorgée de ma bièreaubeurre ; reporte mon attention sur mon ami. Toujours en train de se plaindre. Je souris.

« Et puis des fois il-» « Bon, écoute, espèce de chochote ; si tu savais ce que me fait subir Célène à chaque fois qu'on doit bosser ensemble, je t'assure que tu aurais fui en courant depuis longtemps, et que tu reviendrais chercher Aiden en pleurant au bout de deux heures si tu devais travailler avec elle ! »
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Message par Aiden D. Lehnsman Mar 26 Nov - 1:32

Il tique. Une seconde. Pas plus. Le temps de bloquer la chope entre ses lèvres et sa bouche. Le temps de voir son regard un instant vaciller. Se faire dur comme l'acier. Pour finalement éclater de rire, reposer le verre encore plein. Mettre une grande tape dans le dos de Will, comme si de rien n'était, pour lui balancer, l'air de rien : "Tu vois, yen a des bien plus malheureux que toi. Alors, de quoi se plaignait encore monsieur, déjà ?" A Sirius, et ce, sur le ton de la conversation la plus anodine qui soit. Comme si rien ne venait d'être dit. Comme si Sirius, sans le vouloir, ne venait pas de lâcher une véritable bombe à cette table. Avec un nom, un seul nom. Trois petites syllabes qui viennent de faire oublier instantanément à Aiden toutes ses bonnes résolutions. Se changer les idées ? Arrêter d'y penser ? Il en a vraiment eu l'intention ? Hum, oui, peut-être... Mais ça, c'était avant.

Avant que ce jeune blanc-bec à la cicatrice ne vienne se pavaner juste devant lui. Avant qu'il ne se souvienne que oui, c'est lui. Celui que Célène ne voulait pas laisser derrière, celui pour lequel, il en était certain, elle a faillit défier un ordre direct - qui ne venait pas d'un supérieur hiérarchique à proprement parler, mais he, c'est Célène. Il devient mauvais, oui, peut-être. L'amertume est revenue avec une puissance telle qu'il lui est impossible de la contrôler. Si seulement il le voulait. Mais non, elle est bien, là, à s'installer dans chacune de ses cellules, courant dans ses veines comme eux ont couru pour sauver leur vie. Elle est bien et y fait son nid, tranquillement. Et elle se ressent même légèrement quand il sourit à Will, peut-être plus mauvais qu'en temps normal. "Tu vois, il y a l'air d'y avoir bien pire que moi et mes mauvais traitements... Alors, Sirius, si tu nous racontais un peu ?" Parle-moi d'elle, pour voir. Parle-moi d'elle, ose seulement, et je pourrais t'en redire. Ose dire ne serait-ce qu'un mot...

Une gorgée de Bièraubeure pour atténuer ce goût qui s'est installé dans sa bouche, mais c'est bien peine perdu. Il ne regarde plus Sirius, il le scrute. Il ne veut plus le protéger, il l'analyse. Quand où comment pourquoi. Autant de questions qu'ils se pressent à ses lèvres et que la choppe retient avant qu'elle ne lui échappe malencontreusement. Heureusement pour Sirius, Will, en bon moulin à parole qui commence sérieusement à lui effriter les nerfs, s'est lancé tout seul dans un concours de comparaison, racontant la fois où Aiden l'a enfermé dans un coffre d'entraînement pour lui montrer que non, on ne tente pas d'y pénétrer avant que toutes les protections aient sautés. Et cette anecdote, en temps normal, ferait rire Aiden. En temps normal, il irait même de son petit commentaire, racontant à sa manière les supplications de Will pour sortir de là et son refus, attendant qu'il trouve lui-même la solution. En temps normal, il aurait même rit aux éclats, sans doute, de cette mésaventure qu'il a fait vivre à son ami.

Mais. Pas. Maintenant.

Tout juste Will arrive-t-il à faire s'étirer les lèvres d'Aiden en un sourire presque sympathique, presque amical. Presque. Avec en arrière fond les crocs du prédateur, à peine cachées par les lèvres courbée. Et dans le regard cet instinct animal de celui qui a trouvé sa proie. Il. Sait. Où. Elle. Est. Les mots se détachent dans l'esprit d'Aiden, tellement clair que c'en est terrifiant au vu du brouillard qui était sien depuis son réveil, une fois l'attaque enfin terminée. Mais pas tout de suite, juste encore quelques secondes, juste encore quelques gorgées de Bièraubeurre. Il ne coupe pas le nouveau monologue de Will, fait même mine de l'écouter en hochant la tête et en souriant. Qu'il croit donc, Sirius, qu'il a échappé à la question. Qu'il se repose donc sur ses lauriers, l'impudent, l'avorton. Aiden est très loin d'avoir dit son dernier mot.

Et enfin, Will se tait, sans se douter un seul instant de ce qui est en train de se tramer sous ses yeux. Et Aiden approuve, renchérit d'un commentaires légers. Puis demande à son collègue, l'air faussement sévère, avant que quiconque ne puisse repartir sur autre chose. "Bon, on a plus rien à boire, à ton tour, cette fois !" Moment parfait pour finir sa choppe, n'est-ce pas ? Et c'est sous de fausses protestations que Will s'éloigne. Avant que Aiden ne revienne à Sirius. Avec ce sourire presque dangereux aux lèvres, d'un ton tellement bas que seul le jeune homme peut l'entendre : "Alors, apprenti larbin du Ministère en souffrance, pas trop dur ? Comment ça se passe, pour toi ?" Quitte où double, alors que Sirius n'aurait le droit de parler ni de l'un, ni de l'autre, soit ce pu**** de Ministère, soit l'Ordre, qui ne vaut guère mieux - mauvaise foi quand tu nous tiens, souviens-toi donc de la lettre qui est partie le matin même, Aiden ! Mais on ne touche pas à Célène, jamais -. Mais c'est un des deux. Célène n'a pas d'autre passion, vit enfermé dans ces deux mondes qui la bouffe, qui les ont bouffé tous les deux ! Et lui il sait. Ce gosse, là, il sait. Il en sait trop, beaucoup trop. On ne touche pas à Célène ! Et Aiden aussi, il saura. Très vite. Il ne lui laissera simplement pas le choix de lui dire, même à demi mot, de quoi il en retourne.

A l'affut. Juste un signe, le moindre petit indice. Dis-moi d'où tu la connais et je vais voir ce que je peux tirer de toi.
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Message par Sirius Black Mar 26 Nov - 22:54

Les deux hommes se mettent à rire quand je parle de Célène et c'est moi-même souriant que je porte ma choppe à mes lèvres. La crevette. Jamais contente, toujours quelque chose à redire ; incapable que je suis. Vague souvenir de Venise ; du pétage de câble monumental et toujours totalement inexpliqué. Je retiens un soupir. Qu'elle revienne m'engueuler, tiens. Me traiter d'imbécile. Pour peu que je sache qu'elle va bien ... "Tu vois, yen a des bien plus malheureux que toi. Alors, de quoi se plaignait encore monsieur, déjà ?" « Mmh, mauvais traitements chroniques, écrasage de pied, restriction à la bièreaubeaurre, ce genre de choses. Insurmontables ! » "Tu vois, il y a l'air d'y avoir bien pire que moi et mes mauvais traitements... Alors, Sirius, si tu nous racontais un peu ?"

Je croise un instant le regard d'Aiden ; y reviens, intrigué. Qu'est-ce que c'est que cet air ? Quelque chose à changé mais, impossible de savoir quoi. Je fronce les sourcils, surpris, le regarde, interrogateur. Quoi ? Qu'est-ce que je vois, là, derrière ses yeux qui me détaillent sans scrupule. De ... la menace ? Non ; sans doute pas. Je délire. Je deviens parano ? Ce doit être les séquelles de Sainte-Mangouste. La méfiance ? Il m'a fait savoir qu'il y était aussi, alors pourquoi ... Peut-être qu'il .. y était, mais, dans l'autre camp ? Sérieusement ? Non ... Non. Peut-être. Rah mais, bon sang. J'ai pas rêvé pourtant, tout à l'heure ce n'était pas avec cet air qu'il me fixait ! Peut-être que j'ai rêvé cette fois encore ? Ou que je viens juste de rêver ; puisque là, tout de suite, j'ai beau scruter son regard, je n'y trouve plus rien. Sinon un air indéchiffrable dont je me convainc qu'il est tiré de mon imagination. Merde. Quand bien même ce type serait mangemort ... J'ai bien vu ; j'ai constaté, que je suis incapable de leur tenir tête. Que je me suis fait battre, à plates coutures. Sans avoir touché une seule fois ce salopard. Alors quand bien même ; ce que j'aurais de mieux à faire serait de faire profil bas et de me tirer dès que possible. Même si, dans le cas où j'aurais la confirmation irréfutable de la culpabilité de ce type, ce n'est sans aucun doute pas ce que je ferais. MAIS, cela dit ; j'ai promis que je ne taperais plus sur des civils qui avaient juste des têtes de mangemorts. Et puis merde, Aiden est l'ami de Will. Ca fait longtemps qu'il le connait, il l'aurait quand même vu si jamais .. bon sang, je deviens juste parano.

Je reviens à Wilfried, me souviens qu'il faut sourire. Fais donc un effort, en tentant de reprendre le cours de la conversation. Hum ? Enfermé dans un coffre ? Qui donc, Will, ou un sort, ou ? Hum, curieux. "Bon, on a plus rien à boire, à ton tour, cette fois !"
Je regarde mon ami se lever en maugréant par principe, puis s'éloigner vers le bar. Lorsque je me tourne à nouveau en direction de Aiden, je sursaute presque en le voyant avec ce sourire accroché aux lèvres. "Alors, apprenti larbin du Ministère en souffrance, pas trop dur ? Comment ça se passe, pour toi ?" Je me fige. Ce sourire, ce ton, bas, presque menaçant. Qu'est-ce qui se passe, merde ?! Pourquoi me regarde-t-il comme ça, d'une façon qui me fait croire qu'il connait un secret horrible à mon sujet, qu'il attend quelque chose. Pourquoi prononcer si bas cette question anodine, pourquoi avec une telle intonation, pourquoi avoir attendu que Will s'éloigne ? ... C'est angoissant. Je ne comprends rien du tout ...

Mal à l'aise, surpris, incapable de déterminer quel comportement adopter, je reste planté une seconde. Deux secondes ; à le fixer, immobile. Ma main gauche vient frotter la cicatrice.

« Je .. non, ça va, ça va. Les cours sont prenants et pas toujours faciles mais ... »

Je ne finis pas ma phrase. Célène. Depuis que j'ai parlé de Célène, Aiden me dévisage, me jauge. Que cherche-t-il ? Y a-t-il vraiment le moindre rapport ? Et puis ... Merde. Je suis là, je ne sais pas quoi faire, j'angoisse. Depuis quand ? Depuis quand Sirius Black reste-t-il paralysé par l'inquiétude, presque prostré devant un homme qu'il ne connait pas et qui a l'air de le menacer ?
Piqure de rappel ; réaction tardive, presque forcée. Ne m'en voulez pas. Je me penche sur la table, appuie mes avants-bras sur le bois. Sans lâcher son regard, je fronce les sourcils, fais taire l'angoisse qui voudrait me laisser figé, essaie d'avoir l'air sûr de moi.

« Vous jouez à quoi ? »
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Message par Aiden D. Lehnsman Mer 27 Nov - 0:48

Et ses lèvres s'étirent encore. Un peu plus. Sans aucune joie, cependant. Juste parce qu'il a commencé à retirer une réaction en face. Juste parce que la réponse est là, tout près. Et qu'il est pratiquement certain de savoir d'où vient Sirius. Oh, son nom de famille, ses origines, sa vie, en gros ? Il s'en moque totalement. Il n'a absolument plus rien à faire du jeune homme qu'il a en face de lui. En lui-même, il n'a plus aucun intérêt. C'est ce qu'il dit et surtout ce qu'il ne dit pas qui a toute l'attention d'Aiden. "A quoi je joues, moi ? Vraiment ? Il se recule légèrement, comme pour le toiser de toute sa hauteur. Le sourire a disparu de ses yeux depuis longtemps même si ses lèvres sont toujours étirées en un rictus mauvais. Serait-il donc stupide, ce gosse ? C'est donc cela que Célène lui apprend ?

Et Aiden laisse les secondes s'étirer. Pas trop, pour ne pas risquer le retour inopportun de Wilfried. Qui n'est plus rangé réellement en cet instant dans la case ami et collègue, mais plus dans la case gêneur. Assez, cependant, pour que Sirius sente la pression monter encore d'un cran. On ne joue plus, en cet instant, à la table d'Aiden Lehnsman. Ou plutôt, si. Mais c'est lui qui mène le jeu. Lui qui dicte les règles de ce petit affrontement qui doit se révéler des plus court. Et c'est lui qui attaque, avec toute la hargne dont il est capable. Célène et ses secrets qui rejaillissent ce soir sur lui. Comme un coup à l'estomac au moment où il s'y est le moins attendu. Coup qu'il contre. Et c'est Sirius qui en fait les frais. "Tu te rends compte de ce que tu viens de faire, ou même pas ? Je pourrai juste vouloir nuire à celle que tu viens de nommer. Et en quelques mots anodins, tu pourrais très bien venir tout juste de la vendre. Jackpot, mon gars ! Belle entrée en matière, non ?" Il parle à peine, articule juste, de façon à ce que Sirius soit le seul à le comprendre. Comment croit-il qu'il puisse juste prononcer le nom de Célène au détour d'une conversation sans en subir immédiatement les conséquences ? Il suffit qu'une personne ait des doutes, une seule, et qu'elle soit mal intentionnée. Il suffit qu'elle cherche à peine à en savoir plus. Il n'est pas Langue de Plomb, c'est certain, pas même apprenti dans ce département honni où il n'aurait pas lâcher le nom de son supérieur à un parfait inconnu. Donc c'est l'autre solution. Celle qu'Aiden redoute le plus. Parce que si elle a à faire avec des imbéciles pareils !...

La main autour de la chope désormais vide s'est resserrée, à tel point que les jointures ont blanchi. Paranoïaque, peut être ? Certainement un peu. La tension non évacuée depuis l'attaque, qu'il rumine dans l'alcool. Huit ans passés aux côtés de Célène. Et ce petit idiot qui se ramène en croyant la connaître. En croyant lui apprendre quelque chose sur sa femme. Oh, mais qu'il essaye donc. Qu'il tente de se vanter d'être dans les petits secrets d'une telle créature. Aiden n'attend qu'une chose. Lui montrer à quel point il se trompe. Lui montrer à quel point il ignore absolument tout d'elle. Lui montrer, à cet avorton, qu'il ne la connaîtra jamais aussi bien que lui. Parce qu'elle ne peut pas avoir fait ça, pas encore, pas déjà... Pas être... Ne plus être à lui, plus jamais. La respiration d'Aiden a légèrement accélérée, elle aussi, proportionnellement à son rythme cardiaque. Et il doit clairement faire de sérieux efforts pour paraître le plus naturel possible. Pas pour Sirius. Pour ceux tout autour. "Elle ne t'a donc pas apprit à garder ta langue ? Tu crois quoi ? Que tu peux la trahir aussi facilement ?" Peut-être aurait-il cracher ces mots avec plus de hargne encore s'il ne craignait d'attirer l'attention sur eux. Mais si la hargne n'y est pas, ils sont tout de même empli de tout le venin dont il est capable. "Il suffit d'une seule personne qui soit capable de faire le rapprochement. Une seule personne capable de comprendre de quoi tu parles et elle est fichue."

Est-ce qu'il le sent, en cet instant, tout le poids de sa haine ? Est-ce qu'elle est seulement dirigée contre lui ? Pas sûr. Mais Aiden refuse de se poser la question. Refuse de penser au fait que lui non plus, ne la connaît peut-être pas tant que ça. Qu'il ne sait même pas où la trouver. Que la dernière fois qu'il l'a vu de son plein gré, elle lui a juste jeter leur mariage à la figure. La preuve de leur engagement. Qu'il a trahit, piétiné, en toute connaissance de cause. Alors est-ce vraiment Sirius qui, en cet instant, trahi Célène ? Si Aiden était honnête, il se rendrait compte que sa réaction, en cet instant, est clairement exagérée. Ah, si seulement. "Ne t'avises plus jamais de parler d'elle comme ça." Si légèrement. Sans penser aux conséquences. Parce que ce qu'on dit, ce qu'on fait en a toujours. Surtout avec Célène. Parce qu'il l'a peut être, lui, définitivement perdu. Mais ça ne l'empêchera pas de défendre becs et ongles celle qu'il a jurer de protéger. Et de la protéger de lui, là, qui semble bien vouloir la lui arracher.
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Message par Sirius Black Mer 27 Nov - 22:15

Je l'écoute sans sourciller. Sans le moindre geste, la moindre réaction. Ce n'est pas que je suis un peu long à la détente depuis l'attaque de Sainte-Mangouste ; pas non plus que je ne comprends rien à son laïus. Au contraire, je comprends bien. Je comprends tout. Tout ce que je veux bien comprendre en tout cas. Il sait que je parle de Célène. De cette Célène là. Je me fous de savoir comment il le sait ; je me fous même presque de ses remontrances et de ses pseudos leçons de morale.
J'ai juste cette certitude ; il la connait. Donc il m'intéresse, même s'il est inquiétant, même si son changement radical de comportement m'interpelle. Il veut la protéger, il juge mon attitude inconsciente. Donc il en sait beaucoup. Ce type en sait beaucoup et donc il est dangereux. S'il est dangereux, je ne peux plus me permettre de lui révéler quoi que ce soit et j'en ai effectivement trop dit.

Et voilà qu'il me menace. Qu'est-ce qu'il croit, le gentil briseur de sort ? Que je vais me laisser intimider parce qu'il me révèle qu'il en sait beaucoup sur un sujet que j'imaginais secret ? Parce qu'il connait Célène ? Il a l'air de considérer qu'il a l'avantage d'un pas sur moi. Sauf que pour avoir un avantage, il faut un objectif. Et je ne comprends pas quel est le sien.

Parce que ce qui est sûr, c'est qu'il en a un. A moins d'être un psychopathe fini, on ne se comporte pas comme ça avec les gens sans raison. Et c'est cet objectif qu'il semble vouloir atteindre, qui crée ce sentiment d'insécurité qui commence à se faire sentir ; ou plutôt, le fait que je ne connaisse pas cet objectif. Ce sentiment d'insécurité, qui me fait garder ce calme parfait. Cet air impassible.
J'ai eu ce sentiment pendant des heures, la semaine dernière, à Sainte-Mangouste. Ce sentiment qui m'a poursuivi dans mes cauchemars. Dont je perçois le net écho, là, maintenant. Echo que je ne veux pas voir se transformer en cri ; qui me laisse donc sur mes gardes, plus concentré que jamais. Parce que les faux pas peuvent s'avérer fatals. Surtout quand on ne sait pas à quoi s'en tenir.

« Capable de faire le rapprochement, oui. » Je le regarde sans sourciller, droit dans les yeux, intensément. « Tu la connais. » Tu ; oui, changement d'appellation. Je ne le fais même pas exprès. « Et la seule faute à commettre, c'est toi qui l'a commise. J'ai prononcé un prénom ; toi tu as fait le rapprochement qu'il ne fallait pas faire. » Pause. Reprise. « Je n'ai donné ni mon nom de famille ni le sien ; pas mon métier, pas le sien non plus. Il fallait avoir les informations nécessaires pour faire un lien, quel qu'il soit. Je n'ai donné aucune de ces informations et le seul moyen de savoir qu'il y en avait à révéler, c'était de le dire comme tu viens de le faire. Belle entrée en matière, en effet. »

J'ai parlé d'une voix .. sûre. Mesurée. Comme si j'étais absolument certain de n'avoir fait aucune erreur. Ce qui, à bien y réfléchir, est le cas, puisqu'au fond ce que je viens de dire est vrai. Je jette un oeil en arrière ; perds aussitôt de ma contenance en voyant que Will commence à revenir. C'est un visage inquiet que je tourne vers Aiden. D'une voix presque tordue par l'angoisse que je lui demande : « Où elle est ? Tu sais où elle est ?! »

Sur ce coup là, je n'ai pas réfléchi, comme je l'avais fait avant de répondre la première fois. Il la connait ; suffisamment pour avoir compris que je parlais d'elle. Peut-être qu'elle le lui a dit. Peut-être qu'il sait qu'elle va bien, qu'elle a juste pris des congés, que ... quelque chose ! Il faut que je sache ce qui lui est arrivé. Merde. Cette incertitude me perturbe à un point que je n'aurais jamais envisagé. Serait-il possible que je me sois attaché à la crevette-dragon ? ... Et puis quelle importance ; elle a foutu le camp. Se poser la question sera plus utile quand je saurai qu'elle a l'intention de réapparaître.
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Message par Aiden D. Lehnsman Lun 16 Déc - 15:26

Le ton l'agace. Le gamin l'agace. Ne l'énerve pas, non. Il n'est pas en colère, il a dépassé ce stade depuis longtemps. Mais il l'agace, oh combien. Un peu comme ces insectes qui vous tournent autour sans qu'on arrive à s'en débarrasser. Enfin, pas qu'il veuille s'en débarrasser, en tout cas, pas en l'exterminant comme il le ferait avec ces nuisibles là. Puis pas du tout, en fait, parce qu'il avait peut-être quelque chose à lui apprendre, après tout, ce gosse. Et puis parce que ce n'était pas vraiment dans les habitudes d'Aiden de vouloir exterminer des gens. Ni même de les comparer à des insectes, en réalité. Et ce n'est même pas son intention. Il n'a rien contre ce gamin, ce Sirius, au fond. Déjà, il ne le connaît clairement pas assez pour cela. Et puis, quand bien même... Ce n'est pas de sa faute si Célène a disparu, non ? Non. Et Aiden s'efforce de ravaler la bile qui lui brûle la gorge et, avec, les insultes qui auraient pu en découler. Il doit garder son calme, garder ce sourire même s'il a juste envie de commencer à ronger le bois de la table. Lui, perdre la raison ? Mais non. Il commençait juste un tout petit peu beaucoup à être à bout de nerfs. Et cette discussion ne faisait absolument rien pour arranger les choses, soyons honnêtes.

Il continue à lui sourire, simplement. En apparence totalement imperméable à ces accusations. Au détournement que Sirius fait de leur discussion. En intérieur, il est en pleine ébullition. Et ça devient de plus en plus difficile de le contrôler. Aussi sa voix, si elle garde l'apparence du calme, a tout de même cette vibration de fond qui la rend un instant presque dangereuse. Que vient appuyer la glace de son regard. "Je t'ai vu avec elle, gamin. J'étais là quand elle a hésité, mais qu'elle t'as finalement laissé en arrière. Je sais que tu la connais." Les souvenirs qui sont remontées, ont percuté son esprit avec une violence à laquelle il ne s'attendait pas. Et s'il le sait, d'autres le savent. Tous ces autres qui étaient là autour et qu'ils ne connaissaient pas. Qui ont surprit cet attachement qui, lui, l'a frappé comme une massue en plein votre. Et sur tout ce qui s'est passé avant ? Tout ce qu'Aiden n'a pas pu voir ? Ça bouillonne, ça bouillonne toujours plus. Et ça va trop vite parce que déjà Will est en train de retenir. "C'était stupide, mais je suis sûr qu'au fond tu es loin de l'être, alors ne me prend pas pour un con." Il finit sa phrase de justesse, voudrait en dire tellement plus et fusille purement et simplement le pauvre Will du regard, même si son sourire est toujours là alors qu'il prend la pinte qu'il lui tend. Will qui ne semble juste plus rien comprendre à ce qu'il se passe, et d'autant plus quand Sirius se jette soudain presque en avant, faisant reculer Aiden par réflexe.

Et c'est comme si quelque chose en lui se brisait de nouveau. Pendant quelques secondes, il ne réagit juste pas. Puis, d'un geste de la main, il balaye la phrase de Sirius alors que Will les regarde l'un, puis l'autre, sans absolument rien comprendre à ce qui est en train de se passer. Il ne veut pas lui répondre, voilà ce que peut penser Sirius. Il ne peut pas répondre, et c'est ça qui le bouffe toujours un peu plus. Il était persuadé de pouvoir en savoir plus, ce soir. Il s'était persuadé que ce gamin qui, au fond, n'est peut-être rien pour Célène, avait plus de réponses que lui. Pour finalement se trouver de nouveau face à un mur. Espoir bien vite déçu, pour se rendre compte que toutes les manœuvres qu'il a tenté de mettre en place n'ont servi strictement à rien. A part à mettre une distance entre eux que même Will peut voir.

Et une fois de plus, Aiden se retranche derrière son sourire. Derrière ce calme dont il refuse de se départir. Derrière cette bière dont il boit une longue gorgée, avant d'apostropher son collègue : "Alors, vous vous connaissez de ? Poudlard, donc ? Même maison, même année ?" Repartir sur un terrain moins dangereux. Bien moins tendu. Et sa voix s'est clairement radoucit, perdant ce côté métallique qui avait semblé choquer Will - après tout, il ne connaissait d'Aiden que son côté je-m'en-foutiste au possible et ne devait l'avoir vu réellement sérieux qu'en cas de nécessité liée à leur métier -. Et son ton est même celui d'une excuse, presque. Envers Will, surtout, bien sûr. Mais aussi envers Sirius, peut-être, un peu. Repartir sur une base plus saine puisqu'ils n'ont, au fond, rien à se dire ni l'un ni l'autre. Repartir sur autre chose. Et, par pitié, pour ce soir et puisque cela ne mène à rien, ne plus penser à Célène.
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Message par Sirius Black Lun 23 Déc - 0:52

Il sourit toujours. Encore. Et si lui est agacé, bien que je ne puisse pas le voir, moi, il commence bel et bien à m'énerver, avec son calme imperturbable, son putain de sourire que je meurs d'envie de lui faire ravaler. De lui enfoncer jusqu'au fond de la gorge pour être plus précis. Franchement. Tout ça n'a donc pas été suffisent ? Frôler la mort, survivre à ces trop longues heures de calvaire là où d'autres y étaient restés simplement parce qu'ils avaient eu moins de chance ? Me retrouver complètement perdu dans l'Ordre parce que la personne qui était censée me guider a disparu sans laisser de traces ? Je sais qu'elle est vivante. Et je sais qu'elle est partie. Pourtant je refuse de croire qu'elle s'est enfuie. Elle ne peut pas. Pas Célène.
Pendant des mois je n'ai cessé de clamer que je n'avais pas besoin d'elle et que merde, c'était pas la peine de me la coller dans les pattes. Ou de me coller dans les siennes ; question de point de vue. Pourtant après quatre mois de travail d'équipe plus ou moins laborieux, on a fini par s'entendre, relativement. Un peu. Assez pour qu'il y ait ce regard, ce jour là ; ce regard dont Aiden parle. Juste un regard. Rien de notable ; pas par n'importe qui. Sans doute est-il le seul à avoir tilté. Moi-même je ne l'ai pas fait. Si ce n'est en la regardant s'en aller sans bouger pendant plusieurs secondes. Jusqu'à ce qu'un mangemort complètement dérangé ne me ramène à l'instant présent. Mangemort qui avait bien failli avoir ma peau à trois reprises d'affilées, oui. Détail.

Néanmoins, il commence à m'intriguer, autant qu'à m'énerver, ce briseur de sorts. Que j'ai donc croisé à l'hôpital l'autre soir. Je me souviens maintenant. Il l'a prise par les épaules. Qui est-il pour elle au juste ? Pour savoir que j'aurais pu la mettre en danger ? Pour la tenir conte lui comme il l'a fait ? Pour m'accuser comme il le fait maintenant ? Je me contente de le foudroyer du regard quand il écarte ma question d'un geste de la main, tandis que lui, fusille Will du regard. Will qui prend place en nous regardant tour à tour, sans rien comprendre, évidemment. Est-ce que je comprends moi-même ? Rien n'est moins sûr. Sinon que je n'ai pas besoin de ça. Ce qui est arrivé est déjà largement suffisent. Le fait que Célène ait disparu, ça commence déjà à faire trop.

"Alors, vous vous connaissez de ? Poudlard, donc ? Même maison, même année ?"

Il fait comme si de rien n'était ... Tiens donc. Surprenant. Ce n'est après tout pas comme si son foutu sourire l'annonçait depuis le début de cette conversation. Je le dévisage, froidement, sans un regard pour Wilfried qui doit toujours être aussi perdu, qui tente maladroitement de répondre que non, il est plus vieux que moi, mais que oui, on était à Gryffondor tous les deux. Qu'est-ce que ça parait loin, tout ça. Trop loin, me semble-t-il. Tout était plus simple à Poudlard. Les heures de colle comme plus grosses menaces, les ASPICs pour tous enjeux.

Je me prends un instant à repenser à ces années qui me paraissent si éloignées. Oublie un peu la guerre et les deux hommes à mes côtés. ... « Pas vrai Sirius ? » Merde. Un peu trop, oubliés, les deux hommes, donc. Dont Will qui a continué à palabré sur Poudlard, reprenant de l'aplomb, sans doute déterminé à repousser la tension presque littéralement palpable qu'il sent entre son collègue et moi. Je lâche le briseur de sorts du regard, jette un oeil à mon ami, hoche la tête, incapable de répondre mieux que ça -je ne sais même pas de quoi il parle, pour tout dire-. Je suis ... fatigué. Je regarde furtivement Aiden, remue la bière dans la choppe que j'ai saisie il y a quelques instants, sans faire mine d'y toucher. Aiden, Célène, Ste-Mangouste ... Je soupire. Viens frotter la cicatrice sur mon visage, sans rien regarder. Je ferais mieux de rentrer, je crois. Essayer de dormir, sans doute. Je n'ai de toute façon plus rien à faire ici.

Mes yeux croisent ceux du briseur de sort. Se durcissent. Il faut que je le revoie. Que je lui parle. Il connait Célène. Il n'a pas voulu me dire où elle était ; peut-être parce qu'il croit que je la mets en danger -même s'il est à côté de la plaque (c'est vrai quoi, elle m'a regardé en partant ; et alors ? Ca change quoi, si je suis l'un de ses collègues, elle peut bien me jeter un oeil, c'est un crime ?)-, soit parce qu'il y a Will ... Il sait peut-être quelque chose.

Nouveau soupir, alors que je repousse ma chaise en arrière, abandonnant sur la table la choppe encore pleine. « Je vais rentrer. Désolé Will, on se voit une autre fois ? J'ai des trucs à faire, faut vraiment que j'y aille. Merci pour la bière. » Je me lève, remets ma veste, et daigne enfin regarder l'autre homme. « A un de ces jours, Aiden. » Oui. On se reverra. Je me détourne d'eux, rejoins l'entrée du bar en quelques enjambées, et quitte le bâtiment sans un regard dans leur direction.
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