Je voudrais la revoir et pas par hasard...
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Je voudrais la revoir et pas par hasard...
Un livre posé sur la table basse. Une lampe décalée de quelques centimètres. Un nouveau bibelot sur une étagère. Six mois de vie qui ont passé. Et l'impression de ne plus avoir sa place ici. Aiden fait quelques pas dans ce séjour dans lequel il a passé tant d'heures. Il y a quelques mois à peine de cela, il aurait jeté son sac dans un coin, serait aller se chercher une Bièreaubeurre dans la cuisine et aurait peut être prit un livre ou encore allumer la radio - ou les deux en même temps, qui sait -. Il aurait attendu là le retour de Célène après s'être absenté de nombreux jours, voire même de nombreuses semaines. Ils auraient même fêter leurs retrouvailles comme il le fallait à l'instant même où elle aurait franchit le seuil de cette porte. Une étreinte où n'auraient pas eu place les mots, pas au début en tout cas. Et Une fois ces retrouvailles passées, une fois le simple bonheur provoqué par le seul fait de se retrouver, elle lui aurait signalé que ses affaires traînées dans le salon. Et puis plus rien.
Aiden doit se faire violence pour chasser ces souvenirs à demi fantasmés de son esprit. L'habituel sourire amusé a été remplacé par un petit rictus amer. Depuis combien de temps ont-ils laissé la situation se dégrader ainsi ? Pourquoi, comment cela a-t-il pu arriver ? Autant de questions qu'il s'est posé mille fois. Autant d'interrogations qui ne trouveront sans doute jamais de réponses. Alors, aujourd'hui, Aiden n'a pas osé laisser traîné ses affaires, à peine les a-t-il posées à côté de lui. Aujourd'hui, Aiden n'a été dans aucune autre pièce, même pas la cuisine et encore moins malgré - ou à cause ? - le nœud dans son estomac, dans ce qui a été leur chambre. Aujourd'hui, Aiden n'est plus ici chez lui. Déjà se considère-t-il comme chanceux que Célène n'ait pas changer le dispositif de sécurité, ce qui l'aurait exclut par là-même des personnes ayant un libre accès à son foyer. Simple oubli de sa part ? La connaissant comme il la connaît, ce serait plus qu'étonnant. Alors peut-être est-il toujours le bienvenu ici...
Pas pour longtemps. Les mains d'Aiden se crispent sur le dossier qu'il a refusé de lâcher. Les parchemins qui y sont soigneusement rangés lui brûlent presque les doigts. Mais il refuse de le lâcher. Il refuse de le poser ne serait-ce qu'un instant. Il lui a fallu du temps pour se décider. Faire les démarches nécessaires. Réfléchir, encore et encore. Puis du jour au lendemain, sur un coup de tête, se rendre au Ministère et entamer les démarches. Dans ses mains, les papiers du divorce. Libérer Célène de ce mariage qui ne les mènent nul part. Et c'est sciemment qu'il a fait lui-même en sorte que bientôt, très bientôt sans doute, leurs routes ne se séparent. Peut-être aurait-il dû lui en parler avant, tenter de discuter, pour une fois. Mais à quoi bon ? Il n'y a plus rien à dire. Plus rien à faire. Un soupir alors que chaque seconde pèse un peu plus, un coup d’œil à la montre qu'il a reçue pour ses dix-sept ans. Et pour la énième fois, il se demande où est Célène. Il commence à ne plus en pouvoir de l'attendre. Mais elle ne sait même pas qu'il est là, qu'il l'attend. Et si elle le savait ? Pas sûr que cela lui fasse changer son emploi du temps. Surtout si elle est en mission pour ces chers amis.
La tête qui vient taper contre le dossier du canapé. Sans douleur, et c'est bien dommage. Il s'assommerait volontiers. Elle est au Ministère. Son métier. Qu'il déteste aussi tellement. Mais qu'elle adore. Elle rentrera sans doute d'ici un moment. Et même s'il l'attend, ce serait peut-être encore trop tôt. Parce que ce qu'il va lui dire...
Aiden doit se faire violence pour chasser ces souvenirs à demi fantasmés de son esprit. L'habituel sourire amusé a été remplacé par un petit rictus amer. Depuis combien de temps ont-ils laissé la situation se dégrader ainsi ? Pourquoi, comment cela a-t-il pu arriver ? Autant de questions qu'il s'est posé mille fois. Autant d'interrogations qui ne trouveront sans doute jamais de réponses. Alors, aujourd'hui, Aiden n'a pas osé laisser traîné ses affaires, à peine les a-t-il posées à côté de lui. Aujourd'hui, Aiden n'a été dans aucune autre pièce, même pas la cuisine et encore moins malgré - ou à cause ? - le nœud dans son estomac, dans ce qui a été leur chambre. Aujourd'hui, Aiden n'est plus ici chez lui. Déjà se considère-t-il comme chanceux que Célène n'ait pas changer le dispositif de sécurité, ce qui l'aurait exclut par là-même des personnes ayant un libre accès à son foyer. Simple oubli de sa part ? La connaissant comme il la connaît, ce serait plus qu'étonnant. Alors peut-être est-il toujours le bienvenu ici...
Pas pour longtemps. Les mains d'Aiden se crispent sur le dossier qu'il a refusé de lâcher. Les parchemins qui y sont soigneusement rangés lui brûlent presque les doigts. Mais il refuse de le lâcher. Il refuse de le poser ne serait-ce qu'un instant. Il lui a fallu du temps pour se décider. Faire les démarches nécessaires. Réfléchir, encore et encore. Puis du jour au lendemain, sur un coup de tête, se rendre au Ministère et entamer les démarches. Dans ses mains, les papiers du divorce. Libérer Célène de ce mariage qui ne les mènent nul part. Et c'est sciemment qu'il a fait lui-même en sorte que bientôt, très bientôt sans doute, leurs routes ne se séparent. Peut-être aurait-il dû lui en parler avant, tenter de discuter, pour une fois. Mais à quoi bon ? Il n'y a plus rien à dire. Plus rien à faire. Un soupir alors que chaque seconde pèse un peu plus, un coup d’œil à la montre qu'il a reçue pour ses dix-sept ans. Et pour la énième fois, il se demande où est Célène. Il commence à ne plus en pouvoir de l'attendre. Mais elle ne sait même pas qu'il est là, qu'il l'attend. Et si elle le savait ? Pas sûr que cela lui fasse changer son emploi du temps. Surtout si elle est en mission pour ces chers amis.
La tête qui vient taper contre le dossier du canapé. Sans douleur, et c'est bien dommage. Il s'assommerait volontiers. Elle est au Ministère. Son métier. Qu'il déteste aussi tellement. Mais qu'elle adore. Elle rentrera sans doute d'ici un moment. Et même s'il l'attend, ce serait peut-être encore trop tôt. Parce que ce qu'il va lui dire...
Aiden D. Lehnsman- Messages : 82
Date d'inscription : 24/10/2013
Organisation : Ordre du Phénix
Emploi/études : Briseur de Sort
Maison : Serpentard
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Re: Je voudrais la revoir et pas par hasard...
Dix-huit heures trente pile. Comme mue par un instinct de chronomètre, Célène a levé la tête de son tas de parchemins pour jeter un œil à la pendule pile au moment où les deux aiguilles se sont rejointes. Ce n’est pas la première fois que ça arrive. A force de tout organiser à la seconde près, elle a fini par développer des réflexes saugrenus.
Cela ne l’a même pas déstabilisé. Elle a tout simplement préféré ne pas y prêter attention. La dernière touche d’encre ajoutée à son rapport, elle le glisse dans la chemise « à transmettre ». Son bureau est parfaitement ordonné. Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place. C’est important. Essentiel même.
« Sassenach, réunion. Maintenant. »
Elle jette un œil vers la voix qui vient de s’élever non loin de la porte entrouverte. Ou plutôt, vers le morceau de parchemin suspendu dans les airs, ridiculement tordu en une espèce de bouche sans visage et désormais muette.
Elle quitte sa chaise et récupère le papier enchanté avant de le froisser d’une poigne distraite. La reproduction de la voix du Chef est sèche et expéditive. En espérant que la réunion le soit, elle aussi.
Quand la Langue-de-Plomb quitte le Ministère, les sept carillons de l’église moldue l’informent qu’elle vient de passer presque vingt-cinq minutes à hocher la tête pendant que son supérieur distribuait informations, missions et autres tâches aux quelques membres présents de son équipe. Enfin, pour peu qu’on puisse qualifier cinq individus immobiles et silencieux qui ne se connaissent que de vue ainsi.
Durant le trajet à pieds qui la ramène chez elle, la jeune femme ressasse en pensées les ordres, les dispatche afin de les organiser pour la semaine qui arrive. Elle pense aux contacts qu’elle va devoir aller rencontrer, aux documents qu’il lui faudra se procurer … A l’Ordre également, où elle s’est engagée à assurer deux permanences. Dont une le soir-même. Autant dire que les jours suivants s’annoncent éreintants.
Constat qui ne l’effraie pas. Au contraire, plus elle est occupée, moins elle perd de temps à essayer de trouver comment combler le vide. Des minutes, des heures qu’elle ne consacre pas à sa personne. Ainsi fonctionne-t-elle depuis plus de six mois et malgré les valises sous ses yeux, malgré quelques erreurs de parcours, elle s’en sort plutôt bien.
Même la lettre de sa mère qu’elle trouve dans la boite aux lettres parvient à la laisser indifférente. Elle la décachète en montant les escaliers et commence à la lire alors qu'elle cherche son trousseau de clefs au fond de sa besace.
Moira vient aux nouvelles. La dernière fois que Célène est rentrée à Ullapool, c’était il y a trois mois. Deux heures à peine, le temps de partager un déjeuner et l’après-midi même, elle reprenait du service. Alors ses parents essaient d’entretenir le lien. Lequel, elle ne sait pas trop, au vue de leur relation quasi inexistante. Se dire que sa mère a pris la peine de lui décrire la vie paisible dans Highlands et de glisser, entre deux lignes, l’air de rien, qu’elle s’inquiétait « un peu » pour elle devrait certainement l’attendrir. Sauf que … Ca l’agace.
Voilà pourquoi, lorsqu'elle rentre dans l’appartement, elle a les sourcils légèrement froncés et les lèvres pincées. En revanche, elle sent immédiatement quelque chose d’inhabituel. Il ne lui faut pas plus d’une seconde pour réaliser que c’est parce que le salon est éclairé. Salon donnant sur l’entrée où elle se trouve et qu’aucune porte, à peine un encadrement de bois vide, sépare l’un de l’autre.
Elle porte sa main libre à sa baguette en même temps qu’elle lève la tête pour découvrir l’intrus.
Ses doigts se crispent sur la missive. Relâchent son arme. Peut-être le contraire aurait-il été mieux.
« Aiden. »
Un mot. Un seul. Presque craché. Avec morgue. Dédain, même. Résumant à lui seul tout ce que lui inspire la présence de son mari chez elle. Chez eux. Après presque sept mois d’absence. Et autant de silence.
Elle s’avance pour appuyer son épaule contre le chambranle nu, bras croisés, dans une posture qu’elle veut à la fois fermée et nonchalante. Son regard est fixé sur lui et ses traits, parfaitement impassibles.
« Qu’est-ce que tu fais là ? »
La vérité, c’est que bien que son ton soit neutre, bien qu’elle fasse mine de la plus parfaite retenue, l’Oiselle n’en mène pas large. Son cœur s’est emballé et sa bouche est sèche comme de la paille. A peine l’a-t-elle aperçu qu’elle a dû faire appel à l’Occlumancie pour empêcher que le pire n’advienne. Soit que toutes les émotions qu’elle réprime depuis son départ resurgissent et lui saute sur la gorge tel un raz-de-marée.
Malheureusement, elle sait que cela ne suffira pas. Il y a des événements sur lesquels même les meilleures capacités ne peuvent pas maintenir leur emprise.
Cela ne l’a même pas déstabilisé. Elle a tout simplement préféré ne pas y prêter attention. La dernière touche d’encre ajoutée à son rapport, elle le glisse dans la chemise « à transmettre ». Son bureau est parfaitement ordonné. Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place. C’est important. Essentiel même.
« Sassenach, réunion. Maintenant. »
Elle jette un œil vers la voix qui vient de s’élever non loin de la porte entrouverte. Ou plutôt, vers le morceau de parchemin suspendu dans les airs, ridiculement tordu en une espèce de bouche sans visage et désormais muette.
Elle quitte sa chaise et récupère le papier enchanté avant de le froisser d’une poigne distraite. La reproduction de la voix du Chef est sèche et expéditive. En espérant que la réunion le soit, elle aussi.
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Quand la Langue-de-Plomb quitte le Ministère, les sept carillons de l’église moldue l’informent qu’elle vient de passer presque vingt-cinq minutes à hocher la tête pendant que son supérieur distribuait informations, missions et autres tâches aux quelques membres présents de son équipe. Enfin, pour peu qu’on puisse qualifier cinq individus immobiles et silencieux qui ne se connaissent que de vue ainsi.
Durant le trajet à pieds qui la ramène chez elle, la jeune femme ressasse en pensées les ordres, les dispatche afin de les organiser pour la semaine qui arrive. Elle pense aux contacts qu’elle va devoir aller rencontrer, aux documents qu’il lui faudra se procurer … A l’Ordre également, où elle s’est engagée à assurer deux permanences. Dont une le soir-même. Autant dire que les jours suivants s’annoncent éreintants.
Constat qui ne l’effraie pas. Au contraire, plus elle est occupée, moins elle perd de temps à essayer de trouver comment combler le vide. Des minutes, des heures qu’elle ne consacre pas à sa personne. Ainsi fonctionne-t-elle depuis plus de six mois et malgré les valises sous ses yeux, malgré quelques erreurs de parcours, elle s’en sort plutôt bien.
Même la lettre de sa mère qu’elle trouve dans la boite aux lettres parvient à la laisser indifférente. Elle la décachète en montant les escaliers et commence à la lire alors qu'elle cherche son trousseau de clefs au fond de sa besace.
Moira vient aux nouvelles. La dernière fois que Célène est rentrée à Ullapool, c’était il y a trois mois. Deux heures à peine, le temps de partager un déjeuner et l’après-midi même, elle reprenait du service. Alors ses parents essaient d’entretenir le lien. Lequel, elle ne sait pas trop, au vue de leur relation quasi inexistante. Se dire que sa mère a pris la peine de lui décrire la vie paisible dans Highlands et de glisser, entre deux lignes, l’air de rien, qu’elle s’inquiétait « un peu » pour elle devrait certainement l’attendrir. Sauf que … Ca l’agace.
Voilà pourquoi, lorsqu'elle rentre dans l’appartement, elle a les sourcils légèrement froncés et les lèvres pincées. En revanche, elle sent immédiatement quelque chose d’inhabituel. Il ne lui faut pas plus d’une seconde pour réaliser que c’est parce que le salon est éclairé. Salon donnant sur l’entrée où elle se trouve et qu’aucune porte, à peine un encadrement de bois vide, sépare l’un de l’autre.
Elle porte sa main libre à sa baguette en même temps qu’elle lève la tête pour découvrir l’intrus.
Ses doigts se crispent sur la missive. Relâchent son arme. Peut-être le contraire aurait-il été mieux.
« Aiden. »
Un mot. Un seul. Presque craché. Avec morgue. Dédain, même. Résumant à lui seul tout ce que lui inspire la présence de son mari chez elle. Chez eux. Après presque sept mois d’absence. Et autant de silence.
Elle s’avance pour appuyer son épaule contre le chambranle nu, bras croisés, dans une posture qu’elle veut à la fois fermée et nonchalante. Son regard est fixé sur lui et ses traits, parfaitement impassibles.
« Qu’est-ce que tu fais là ? »
La vérité, c’est que bien que son ton soit neutre, bien qu’elle fasse mine de la plus parfaite retenue, l’Oiselle n’en mène pas large. Son cœur s’est emballé et sa bouche est sèche comme de la paille. A peine l’a-t-elle aperçu qu’elle a dû faire appel à l’Occlumancie pour empêcher que le pire n’advienne. Soit que toutes les émotions qu’elle réprime depuis son départ resurgissent et lui saute sur la gorge tel un raz-de-marée.
Malheureusement, elle sait que cela ne suffira pas. Il y a des événements sur lesquels même les meilleures capacités ne peuvent pas maintenir leur emprise.
Célène Fraser- Drama Queen Serial Kickeuse
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Re: Je voudrais la revoir et pas par hasard...
Il avait regardé les minutes, les secondes s'écouler, une à une. Il avait compter, recompter, tout en sachant parfaitement qu'il ne se trompait pas : Célène était en retard. Mais Célène n'était jamais en retard. Célène était ailleurs. Il pouvait se demander mille fois où, la réponse n'apparaîtrait certainement pas comme par magie. Tout comme sa femme. Les mains se crispent un peu plus sur le dossier. Il sait qu'elle va rentrer, elle ne peut que rentrer. La question est quand ? Puis la question a disparu de son esprit, remplacé par le plus grand vide. Incapable de la moindre pensée lorsqu'il a entendu les pas dans le couloir. Un battement de cœur en moins. Puis il a entendu les clés tourner dans la serrure. Le souffle qui se coupe. Puis il l'a entendu entrer, s'avancer. Et il a cru que son cœur, ses poumons, même le temps lui-même s'était arrêté. Jusqu'à ce qu'elle prononce son nom, qu'il ne puisse plus faire mine d'ignorer qu'elle était bel et bien présente. De toute façon, c'était quelque chose qu'il ne faisait que très mal. Et tout semble se remettre en marche beaucoup trop vite. Et il regrette presque qu'elle soit rentrée si tôt. Étrange paradoxe qui lui fait détester les secondes qu'il a vu s'écouler, pendant lesquelles il l'a attendu. Ces secondes qui l'ont rapproché toujours un peu plus de l'instant fatidique...
"Oh, Célène, bonjour. Moi aussi, je suis ravi de te revoir. Comment vas-tu ? Tu es magnifique, aujourd'hui." où étais-tu avec qui qu'est-ce que tu faisais qui vois tu comment vas tu ne me regardes pas comme ça ! Il s'est redressé, relevé. Un pas vers elle sans aller à sa rencontre. Et ses yeux qui ne la quitte pas. Il n'a pas menti, malgré le ton ironique, amusé, moqueur. Elle est magnifique. Même avec cet air renfrogné, hautain. Même avec ce visage fatigué. Même quand elle le déteste. Il sait qu'il n'arrange rien en parlant ainsi, en tentant un trait d'humour qui n'en est pas un. Maladroit, gauche sous ce regard si perçant qu'il tente bien de soutenir. Oh, pas plus que quelques secondes. Comment le pourrait-il ? Elle le transperce sur place. Pas littéralement, mais ça n'en est pas loin. Oh, qu'il se sent gauche, soudain. A ne pas savoir que lui répondre à part ce mauvais trait d'ironie. Debout au milieu de ce salon qui n'est plus chez lui. Il doit bouger, parler, il le sait très bien. D'autant plus que Célène ne lui facilitera jamais la vie. A raison peut être.
Un pas, deux. Vers elle, puis recule. S'adosser contre le canapé, lui faire face. Il voudrait s'approcher d'elle. Rompre cette distance qui n'aurait jamais dû s'installer entre eux. Mais c'est impossible. Depuis trop longtemps. Alors il se contente de faire ce qu'il a fait pendant des mois. Fuir son regard. Fuir sa présence. Et avoir envie d'être à ds kilomètres d'ici. Paradoxal, lorsque l'on sit que depuis des mois il croit la voir partout, à chaque coin de rue, dans chaque silhouette qui, ne serait-ce qu'un peu, lui ressemble. Attaque sournoise à chaque fois qu'il arrive à la chasser de ses pensées, nier comme il sait si bien le faire. Et maintenant qu'elle est finalement en face de lui ?
Le dossier tremble légèrement entre ses mains. La conclusion de toute une histoire qui avait si bien commencées - chimères - et qui a si mal tournée. A laquelle il s'apprête à mettre un point final. S'il en trouve le courage. "Il fallait que je te parles." Et si elle, elle ne veut pas parler ? Si elle n'a pas envie d'aborder le sujet maintenant ? Aucune envie de le voir. Qu'il vienne violer son intimité d'où il a choisit lui-même de s'exclure. Parce que ce n'était juste plus vivable. Et aujourd'hui, comme un charme, le voilà qui revient vers elle sans avoir chercher à savoir si elle n'avait pas quelque chose de mieux à faire. Quelque chose qui lui ferait plaisir et non qui viendrait, comme maintenant, faire naître un peu plus la frustration sur ses traits déjà tendus. Exit l'humour à deux noises pour tenter de détendre l’atmosphère ; il sait, il la connaît assez pour savoir que c'est totalement inutile. Et puis ce qu'il a à dire ne souffre d'aucune sorte de plaisanterie. Le sujet est déjà assez... difficile comme ça. Insupportable. Parce qu'il sait qu'il va devoir lui dire adieu. Et qu'une fois face à elle, c'est encore bien plus dur que tout ce qu'il avait pu imaginer.
"Oh, Célène, bonjour. Moi aussi, je suis ravi de te revoir. Comment vas-tu ? Tu es magnifique, aujourd'hui." où étais-tu avec qui qu'est-ce que tu faisais qui vois tu comment vas tu ne me regardes pas comme ça ! Il s'est redressé, relevé. Un pas vers elle sans aller à sa rencontre. Et ses yeux qui ne la quitte pas. Il n'a pas menti, malgré le ton ironique, amusé, moqueur. Elle est magnifique. Même avec cet air renfrogné, hautain. Même avec ce visage fatigué. Même quand elle le déteste. Il sait qu'il n'arrange rien en parlant ainsi, en tentant un trait d'humour qui n'en est pas un. Maladroit, gauche sous ce regard si perçant qu'il tente bien de soutenir. Oh, pas plus que quelques secondes. Comment le pourrait-il ? Elle le transperce sur place. Pas littéralement, mais ça n'en est pas loin. Oh, qu'il se sent gauche, soudain. A ne pas savoir que lui répondre à part ce mauvais trait d'ironie. Debout au milieu de ce salon qui n'est plus chez lui. Il doit bouger, parler, il le sait très bien. D'autant plus que Célène ne lui facilitera jamais la vie. A raison peut être.
Un pas, deux. Vers elle, puis recule. S'adosser contre le canapé, lui faire face. Il voudrait s'approcher d'elle. Rompre cette distance qui n'aurait jamais dû s'installer entre eux. Mais c'est impossible. Depuis trop longtemps. Alors il se contente de faire ce qu'il a fait pendant des mois. Fuir son regard. Fuir sa présence. Et avoir envie d'être à ds kilomètres d'ici. Paradoxal, lorsque l'on sit que depuis des mois il croit la voir partout, à chaque coin de rue, dans chaque silhouette qui, ne serait-ce qu'un peu, lui ressemble. Attaque sournoise à chaque fois qu'il arrive à la chasser de ses pensées, nier comme il sait si bien le faire. Et maintenant qu'elle est finalement en face de lui ?
Le dossier tremble légèrement entre ses mains. La conclusion de toute une histoire qui avait si bien commencées - chimères - et qui a si mal tournée. A laquelle il s'apprête à mettre un point final. S'il en trouve le courage. "Il fallait que je te parles." Et si elle, elle ne veut pas parler ? Si elle n'a pas envie d'aborder le sujet maintenant ? Aucune envie de le voir. Qu'il vienne violer son intimité d'où il a choisit lui-même de s'exclure. Parce que ce n'était juste plus vivable. Et aujourd'hui, comme un charme, le voilà qui revient vers elle sans avoir chercher à savoir si elle n'avait pas quelque chose de mieux à faire. Quelque chose qui lui ferait plaisir et non qui viendrait, comme maintenant, faire naître un peu plus la frustration sur ses traits déjà tendus. Exit l'humour à deux noises pour tenter de détendre l’atmosphère ; il sait, il la connaît assez pour savoir que c'est totalement inutile. Et puis ce qu'il a à dire ne souffre d'aucune sorte de plaisanterie. Le sujet est déjà assez... difficile comme ça. Insupportable. Parce qu'il sait qu'il va devoir lui dire adieu. Et qu'une fois face à elle, c'est encore bien plus dur que tout ce qu'il avait pu imaginer.
Aiden D. Lehnsman- Messages : 82
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Re: Je voudrais la revoir et pas par hasard...
Le coin de sa lèvre supérieure est pris d’un tressautement nerveux. Ce qui autrefois la faisait fondre effrite sa carapace durement acquise. Comment peut-il tenter un tel badinage dans ce genre de circonstances ? Alors même qu’il est incapable de la regarder dans les yeux plus de d’une fraction de seconde ? Qui croit-il donc tromper ?
C’est bien l’homme qu’elle a connu. Toujours aussi puérile. Insouciant. A se moquer d’elle, de son air de déterré, de ses frusques utiles et confortables très loin de la mettre en valeur.
Il ne lui vient même pas à l’esprit qu’il puisse penser réellement ce qu’il dit. Qu’il n’a pas trouvé d’autre stratégie pour affronter son propre embarras. Elle sent seulement la douleur enfouie aux tréfonds de son âme tenter de refaire surface. Et sa colère. Une hargne infinie seulement tenue en respect par l’occlumancie.
Alors, quand elle il fait deux pas en avant, elle en fait un en arrière. Instinctivement. Sur la défensive. Elle ne veut pas qu’il l’approche. Certainement pas qu’il la touche. Encore moins qu’il puisse s’imaginer combler un millimètre du vide incommensurable qui s’est installé entre eux.
Mais déjà, il a reculé. Il cesse de faire l’enfant pour enfiler un nouveau masque. Un qu’elle n’a que rarement vu chez lui. Assez pour savoir que cela n’augure rien de bon. Car c’est l’homme qui se tient face à elle désormais, ses doigts crispés sur …
"Il fallait que je te parles."
… Sur ce qui ressemble à un dossier rempli de parchemins. Elle a à peine entendu ses mots. Son regard est rivé sur ses mains et le cuir qu’elles tiennent. Ou plutôt, auquel elles s’accrochent.
Encore un battement de loupé. Puis, le cœur qui s’emballe. La bile qui monte à ses lèvres. Nouvelle fêlure. La glace se craquèle un peu plus pour révéler les bords d’une plaie béante. Elle ouvre la bouche pour la refermer aussitôt. A ça, elle ne s’était pas préparée. C’est de sa faute. Elle a refusé d’y penser, s’est enfermée dans le déni pour ne pas avoir à affronter cette possibilité.
Parce qu’elle n’a jamais envisagé qu’ils puissent en arriver là. Célène n’a jamais cru aux contes de fée mais pire, elle n’a jamais eu foi en elle. Et même si sa raison lui insuffle qu’elle est en grande partie responsable de cette conclusion, ses émotions, cette fois-ci, sont les plus fortes.
« Un hibou aurait suffi pour ça. » réplique-t-elle, brisant le silence aussi lourd qu’une pierre.
Encore plus lourd que ce qui pèse sur sa poitrine en cet instant. Neutre. Impassible. Sauf qu’Aiden la connait bien. Il peut voir que derrière son ton neutre, ses membres tremblants sont les premiers éclairs annonciateurs de l’orage.
« Parce que ce que tu tiens là, c’est bien ce que je crois, n’est-ce pas ? » enchaîne-t-elle immédiatement, pointant le dossier d’un index péremptoire. « Pourquoi t’en donner la peine ? Pourquoi venir ici, dans cette maison, après tout ce temps, sans y être invité, pour faire ça ? »
Son poing se serre. Elle laisse tomber sa besace à même le plancher en un coup d’épaule brusque. Elle n’a pas eu le temps de la refermer. Des objets s’en échappent. Un couteau. Un morceau de masque blanc. Une boussole aux aiguilles folles. Un rouleau de parchemin scellé. Son alliance.
La bague roule sur le sol pour s’arrêter à quelques centimètres de la moquette. Elle l’a gardé. Pas à son doigt, elle ne l’a jamais porté en journée. Ni autour de son cou, avec sa montre à gousset de Langue-de-Plomb, comme avant. Mais près d’elle quand même. Malgré tout.
Ce bruit-là, celui du tintement métallique précieux, elle l’a entendu. Elle quitte Aiden des yeux pour reporter son regard sur l’auteure de ce son incongru. Cela ne l’apaise pas. Bien au contraire.
Quand ses prunelles retrouvent celles de son mari, son œillade est furieuse, assortie à ses traits. Douloureux. Empreints d’une rage dont toutes ses forces, toute sa volonté, sont nécessaires, afin de ne pas la laisser éclater.
« Tu veux essayer de me faire croire que c’est par ‘respect’ ? Au nom de ces huit années de relation ? Dis-moi plutôt comment elle s’appelle. Dis-moi quelle malchanceuse désire que je te rende ton nom pour pouvoir l’accoler au sien ! »
Parce qu’il ne peut pas y avoir d’autre raison. Parce qu’alors que sa voix se brise, monte de plus en plus haut, que tout ce qu’elle ressent commence à se confondre et à se mélanger, elle n’imagine qu’une seule chose : qu’il en a rencontré une autre. Que c’est avec elle qu’il a passé ces sept mois. Et que c’est pour ça qu’il veut divorcer.
C’est bien l’homme qu’elle a connu. Toujours aussi puérile. Insouciant. A se moquer d’elle, de son air de déterré, de ses frusques utiles et confortables très loin de la mettre en valeur.
Il ne lui vient même pas à l’esprit qu’il puisse penser réellement ce qu’il dit. Qu’il n’a pas trouvé d’autre stratégie pour affronter son propre embarras. Elle sent seulement la douleur enfouie aux tréfonds de son âme tenter de refaire surface. Et sa colère. Une hargne infinie seulement tenue en respect par l’occlumancie.
Alors, quand elle il fait deux pas en avant, elle en fait un en arrière. Instinctivement. Sur la défensive. Elle ne veut pas qu’il l’approche. Certainement pas qu’il la touche. Encore moins qu’il puisse s’imaginer combler un millimètre du vide incommensurable qui s’est installé entre eux.
Mais déjà, il a reculé. Il cesse de faire l’enfant pour enfiler un nouveau masque. Un qu’elle n’a que rarement vu chez lui. Assez pour savoir que cela n’augure rien de bon. Car c’est l’homme qui se tient face à elle désormais, ses doigts crispés sur …
"Il fallait que je te parles."
… Sur ce qui ressemble à un dossier rempli de parchemins. Elle a à peine entendu ses mots. Son regard est rivé sur ses mains et le cuir qu’elles tiennent. Ou plutôt, auquel elles s’accrochent.
Encore un battement de loupé. Puis, le cœur qui s’emballe. La bile qui monte à ses lèvres. Nouvelle fêlure. La glace se craquèle un peu plus pour révéler les bords d’une plaie béante. Elle ouvre la bouche pour la refermer aussitôt. A ça, elle ne s’était pas préparée. C’est de sa faute. Elle a refusé d’y penser, s’est enfermée dans le déni pour ne pas avoir à affronter cette possibilité.
Parce qu’elle n’a jamais envisagé qu’ils puissent en arriver là. Célène n’a jamais cru aux contes de fée mais pire, elle n’a jamais eu foi en elle. Et même si sa raison lui insuffle qu’elle est en grande partie responsable de cette conclusion, ses émotions, cette fois-ci, sont les plus fortes.
« Un hibou aurait suffi pour ça. » réplique-t-elle, brisant le silence aussi lourd qu’une pierre.
Encore plus lourd que ce qui pèse sur sa poitrine en cet instant. Neutre. Impassible. Sauf qu’Aiden la connait bien. Il peut voir que derrière son ton neutre, ses membres tremblants sont les premiers éclairs annonciateurs de l’orage.
« Parce que ce que tu tiens là, c’est bien ce que je crois, n’est-ce pas ? » enchaîne-t-elle immédiatement, pointant le dossier d’un index péremptoire. « Pourquoi t’en donner la peine ? Pourquoi venir ici, dans cette maison, après tout ce temps, sans y être invité, pour faire ça ? »
Son poing se serre. Elle laisse tomber sa besace à même le plancher en un coup d’épaule brusque. Elle n’a pas eu le temps de la refermer. Des objets s’en échappent. Un couteau. Un morceau de masque blanc. Une boussole aux aiguilles folles. Un rouleau de parchemin scellé. Son alliance.
La bague roule sur le sol pour s’arrêter à quelques centimètres de la moquette. Elle l’a gardé. Pas à son doigt, elle ne l’a jamais porté en journée. Ni autour de son cou, avec sa montre à gousset de Langue-de-Plomb, comme avant. Mais près d’elle quand même. Malgré tout.
Ce bruit-là, celui du tintement métallique précieux, elle l’a entendu. Elle quitte Aiden des yeux pour reporter son regard sur l’auteure de ce son incongru. Cela ne l’apaise pas. Bien au contraire.
Quand ses prunelles retrouvent celles de son mari, son œillade est furieuse, assortie à ses traits. Douloureux. Empreints d’une rage dont toutes ses forces, toute sa volonté, sont nécessaires, afin de ne pas la laisser éclater.
« Tu veux essayer de me faire croire que c’est par ‘respect’ ? Au nom de ces huit années de relation ? Dis-moi plutôt comment elle s’appelle. Dis-moi quelle malchanceuse désire que je te rende ton nom pour pouvoir l’accoler au sien ! »
Parce qu’il ne peut pas y avoir d’autre raison. Parce qu’alors que sa voix se brise, monte de plus en plus haut, que tout ce qu’elle ressent commence à se confondre et à se mélanger, elle n’imagine qu’une seule chose : qu’il en a rencontré une autre. Que c’est avec elle qu’il a passé ces sept mois. Et que c’est pour ça qu’il veut divorcer.
Célène Fraser- Drama Queen Serial Kickeuse
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Re: Je voudrais la revoir et pas par hasard...
Elle sait. Elle sait avant qu'il n'ait rien le temps de dire. Elle sait parce qu'elle le connaît trop bien. Elle sait parce qu'ils n'ont plus le choix. Elle n'a aucun doute. Cela devrait le conforter dans sa décision. Ils ont atteint un point de non retour. Ils ont juste été bien trop aveugles pour refuser de le voir avant. Mais maintenant ? Il a répété son discours des dizaines de fois. Imaginer cent façon de lui annoncer les choses. De mettre un terme à cette vaste mascarade qu'est devenu leur mariage. Et pourtant, maintenant qu'elle sait, il n'a qu'une envie, celle de faire disparaître toute preuve. De nier l'évidence alors que ses mains se crispent un peu plus encore sur ce foutu dossier. Qui les blesse autant l'un que l'autre. Mais pas plus que les mots de Célène. "Parce que j'ai besoin d'être invité pour revenir ici ? Je ne savais pas. Si c'est réellement le cas, je ne vois pas ce qui t'empêcherai de signer ces feuilles." La tentative pour conserver un ton sérieux et décontracté, presque amusé, échoue lamentablement. Se rend-elle seulement compte de ce qu'elle dit ? Alors quoi, devraient-ils être enchaîner toute leur vie l'un à l'autre alors qu'elle ne veut même plus le voir ? Qu'elle n'accepte pas même sa présence dans ce qui a été leur maison ?
L'amertume doit se ressentir dans sa voix alors qu'il se crispe d'autant plus au moment où le sac touche le sol. Peur d'un mouvement plus brusque, peut-être. Et l'oreille attirée par le tintement du métal sur le parquet presque trop propre. L'alliance. Petit anneau tout simple, sans prétention. Qu'il lui a passé au doigt il y a si peu de temps. Une éternité. Un symbole de ce qu'ils ont été. Il est presque étonné qu'elle ne se soit pas brisé en touchant le sol. Ça aurait été la juste continuité, n'est-ce pas ? Même si l'idée en soit est stupide, il le sait bien. Mais où est la logique de toute façon dans toute cette histoire ? La logique aurait voulu que la situation finisse par s’aplanir, qu'ils règlent leurs problèmes. Qu'ils finissent de grandir ensemble, qu'ils affrontent cette guerre côte à côte, qu'ils s'en préservent mutuellement. Qu'ils vieillissent ensemble, au milieu de leurs enfants et petits enfants... Les mains ont tordus le dossier. Quelques parchemins s'en sont même échappés sans qu'il ne s'en aperçoive. Il va les détruire ! Mais ils les détruiront avant.
Et le regard d'Aiden remonte vers Célène. Non sans s'arrêter une demi seconde sur le reste de ses affaires répandues au sol. Autant d'objets qui se sont insinués entre eux pendant des mois. Parchemin scellé. Masque. Il sent la rage monter en lui. Submerger les sentiments de détresse à l'idée de la perdre. Le sentiment d'injustice face à cette situation qui lui a si pleinement échappé. Pas contre elle, ou pas totalement au moins. Non. Contre tout ce qui les a séparé. Contre ce masque, contre ses secrets. Il les déteste, tous ! Ils les ont brisé ! Et il relève enfin les yeux vers elle, prêt à l'affronter. Avec cette rage nouvelle au fond des tripes. Ce n'est pas lui. Ce n'est pas de sa faute ! Pas de sa faute s'ils en sont là, pas de sa faute s'il a dû s'occuper lui-même, tout seul, de préparer ce dossier. Pas de sa faute si aujourd'hui ils sont prêt à s'entredéchirer au bout de quelques mots à peine ! Au bout de six mois sans se voir. Alors oui, cette fois, il compte bien répliquer. Lui dire toutes ces vérités en face. Il ne s'agit plus de divorce, il ne s'agit plus de ces foutus parchemins malmenés entre ses mains. Il s'agit de ces putains d'objets qui lui ont prit sa femme !
Mais une fois de plus, il n'arrive pas à s'exprimer. Non par manque de courage ou de volonté, cette fois. Mais parce que Célène le coupe avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit. Avec des accusations tellement saugrenues qu'elle lui en coupe le souffle. Et avec une telle rage qu'il amorce un mouvement de recul, aussitôt coupé par le dossier du canapé dans son dos. Un peu plus et il aurait pu basculer par dessus, se retrouver les quatre fers en l'air en face d'elle. Mais il n'y pense même pas. Pas alors qu'il a le souffle coupé et qu'il ne sait même pas que répondre. La rage ? Envolée. Ne reste plus que l'incompréhension. Et au delà de la peur, l'envie de la rassurer. Pour quoi ? Il n'en sait rien. Mais il sait qu'il n'y a jamais eu personne d'autre. "Tu te trompes, ça n'a rien à voir. Rien ni personne, Célène. Mais qu'est-ce que tu veux qu'on fasse d'autre ?! Il n'y a pas d'autres solutions." Pourtant, il a tourné et retourné le problème dans tous les sens. Il y a pensé maintes fois avant de prendre chacune de ses décisions. Reculer pour mieux sauter. "Je t'aime, je t'ai toujours aimé ! Comment peux-tu croire que j'en ai rencontré une autre ?" Il accepterait tout. Les reproches, les non-dits, encore. Mais certainement pas ça. Jamais.
Et sa voix contrebalance celle de Célène sans même qu'il ne fasse exprès, sans qu'il ne s'en rende compte. Plus grave lorsque celle de Célène monte trop haut. Plus calme alors qu'elle semble prête à éclater. Exit la fureur. Il ne la laissera jamais croire cela.
L'amertume doit se ressentir dans sa voix alors qu'il se crispe d'autant plus au moment où le sac touche le sol. Peur d'un mouvement plus brusque, peut-être. Et l'oreille attirée par le tintement du métal sur le parquet presque trop propre. L'alliance. Petit anneau tout simple, sans prétention. Qu'il lui a passé au doigt il y a si peu de temps. Une éternité. Un symbole de ce qu'ils ont été. Il est presque étonné qu'elle ne se soit pas brisé en touchant le sol. Ça aurait été la juste continuité, n'est-ce pas ? Même si l'idée en soit est stupide, il le sait bien. Mais où est la logique de toute façon dans toute cette histoire ? La logique aurait voulu que la situation finisse par s’aplanir, qu'ils règlent leurs problèmes. Qu'ils finissent de grandir ensemble, qu'ils affrontent cette guerre côte à côte, qu'ils s'en préservent mutuellement. Qu'ils vieillissent ensemble, au milieu de leurs enfants et petits enfants... Les mains ont tordus le dossier. Quelques parchemins s'en sont même échappés sans qu'il ne s'en aperçoive. Il va les détruire ! Mais ils les détruiront avant.
Et le regard d'Aiden remonte vers Célène. Non sans s'arrêter une demi seconde sur le reste de ses affaires répandues au sol. Autant d'objets qui se sont insinués entre eux pendant des mois. Parchemin scellé. Masque. Il sent la rage monter en lui. Submerger les sentiments de détresse à l'idée de la perdre. Le sentiment d'injustice face à cette situation qui lui a si pleinement échappé. Pas contre elle, ou pas totalement au moins. Non. Contre tout ce qui les a séparé. Contre ce masque, contre ses secrets. Il les déteste, tous ! Ils les ont brisé ! Et il relève enfin les yeux vers elle, prêt à l'affronter. Avec cette rage nouvelle au fond des tripes. Ce n'est pas lui. Ce n'est pas de sa faute ! Pas de sa faute s'ils en sont là, pas de sa faute s'il a dû s'occuper lui-même, tout seul, de préparer ce dossier. Pas de sa faute si aujourd'hui ils sont prêt à s'entredéchirer au bout de quelques mots à peine ! Au bout de six mois sans se voir. Alors oui, cette fois, il compte bien répliquer. Lui dire toutes ces vérités en face. Il ne s'agit plus de divorce, il ne s'agit plus de ces foutus parchemins malmenés entre ses mains. Il s'agit de ces putains d'objets qui lui ont prit sa femme !
Mais une fois de plus, il n'arrive pas à s'exprimer. Non par manque de courage ou de volonté, cette fois. Mais parce que Célène le coupe avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit. Avec des accusations tellement saugrenues qu'elle lui en coupe le souffle. Et avec une telle rage qu'il amorce un mouvement de recul, aussitôt coupé par le dossier du canapé dans son dos. Un peu plus et il aurait pu basculer par dessus, se retrouver les quatre fers en l'air en face d'elle. Mais il n'y pense même pas. Pas alors qu'il a le souffle coupé et qu'il ne sait même pas que répondre. La rage ? Envolée. Ne reste plus que l'incompréhension. Et au delà de la peur, l'envie de la rassurer. Pour quoi ? Il n'en sait rien. Mais il sait qu'il n'y a jamais eu personne d'autre. "Tu te trompes, ça n'a rien à voir. Rien ni personne, Célène. Mais qu'est-ce que tu veux qu'on fasse d'autre ?! Il n'y a pas d'autres solutions." Pourtant, il a tourné et retourné le problème dans tous les sens. Il y a pensé maintes fois avant de prendre chacune de ses décisions. Reculer pour mieux sauter. "Je t'aime, je t'ai toujours aimé ! Comment peux-tu croire que j'en ai rencontré une autre ?" Il accepterait tout. Les reproches, les non-dits, encore. Mais certainement pas ça. Jamais.
Et sa voix contrebalance celle de Célène sans même qu'il ne fasse exprès, sans qu'il ne s'en rende compte. Plus grave lorsque celle de Célène monte trop haut. Plus calme alors qu'elle semble prête à éclater. Exit la fureur. Il ne la laissera jamais croire cela.
Aiden D. Lehnsman- Messages : 82
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Re: Je voudrais la revoir et pas par hasard...
Ça ne va plus tenir très longtemps. Pas leur mariage. Pas seulement lui. Il s’est déjà effondré. Elle. Sa contenance. Toute sa droiture hautaine. Tout ce qu’elle a savamment orchestré. Tout ce qui lui permet de se lever chaque matin et de tenir debout. Il est en train de tout détruire. Rien que par le son de sa voix. Rien que par ses mots.
Mais après tout, n’est-ce pas à cela que se résume son existence ?
A tout.
"Je t'aime, je t'ai toujours aimé ! "
Ou rien.
" Mais qu'est-ce que tu veux qu'on fasse d'autre ?! Il n'y a pas d'autres solutions."
Son discours se mélange dans son esprit malmené. Célène porte sa paume à son front. Violemment. Ses doigts se crispent sur sa peau. Ses lèvres tremblent. Elle ferme les yeux.
Il est si délicat comparé à elle. Il l’a toujours été. Là où elle attaque, il tempère. Là où elle a choisi la force, il se saisit de patience. Aux antipodes de ce qu’elle est dans son travail, tout ce qui la touche profondément, personnellement, empêche le contrôle.
Voilà pourquoi le mal s’insinue à ses tempes. L’Occlumancie ne veut plus gérer ça. Il s’agit bien d’une menace mais pas parmi celles qui la concerne. Ou alors, il aurait fallu y penser. Avant.
Les unes après les autres, les barrières tombent. Et elle ne peut rien faire, absolument rien, pour l’empêcher.
" Comment peux-tu croire que j'en ai rencontré une autre ? "
Plus que tout ce qu’il a pu dire auparavant, c’est cette phrase qui tourne et retourne en boucle tel un mauvais film. Oui, pourquoi ? Comment ? De quel droit ?
« Parce que c’est la seule raison qui aurait pu me pousser à pardonner. »
A qui ? A lui ? A elle ? A eux ? Pour quoi faire, au juste ? Elle-même n’en a pas la moindre idée. Elle sait seulement que, tandis qu’elle lui offre à nouveau son regard, elle pense chaque syllabe soigneusement articulée.
Un instant, elle semble avoir retrouvé sa maîtrise. Un sourire navré ourle le coin de ses lèvres. Son bras retombe le long de son corps. Elle a retrouvé un timbre normal. Peut-être va-t-elle se contenter de lui quémander la paperasse et une plume pour en finir dignement. Il est possible qu’elle puisse, encore un peu, repousser l’échéance de sa douleur. De manière à ce que la dernière image qu’il conserve d’elle ne soit pas celle d’une furie prête à arracher le cœur de sa proie.
Sauf que non. C’était simplement tout ce qu’il lui restait.
« Parce qu’on ne peut pas se pointer et jouer les amoureux niais et éplorés comme ça, Aiden ! Parce que tu as perdu le droit de prononcer ces trois mots le jour où tu as décidé de passer définitivement cette porte ! »
Le tressaillement de sa bouche reprend, s’étend au bas de son visage, jusqu’à ses épaules. Et la voix qui monte. Lentement, cette fois-ci. Dangereusement. Comme si chaque respiration lui insufflait davantage d’énergie pour hurler.
« Parce que tu m’as abandonné, sans un regard en arrière, sans, j’en suis certaine, le moindre remord ! Parce que je te déteste ! Tu m’entends ? Je te hais, Aiden Lehnsman ! »
En deux foulées rageuses, elle s’empresse d’aller récupérer l’anneau. En encore moins de temps, elle a franchi les trois quarts de la distance qui les séparait, eux, les deux époux en pleine tragédie digne des plus grands dramaturges. Si remontée qu’elle en a occulté tous ses sens. Ni ne voit ni n’entend celui qui laisse son cœur parler pour lui, aurait pu dire un de ses très chers amis. A peut-être écrit quelqu’un dont elle ne se souvient plus du nom. Elle entend seulement qu’elle souffre. Elle voit uniquement sa volonté de le lui faire payer. Au centuple.
« Reprend cette putain de bague ! » éructe-t-elle de plus belle, sa langue traînant méchamment sur les « r ». « Prend tout ce que tu veux, je m’en fous ! Même ma main pour signer tes parchemins à la con, si ça peut te faire plaisir ! Mais casse-toi ! Barre-toi de ma vie ! »
L'alliance quitte son poing serré. Brusquement lancée droit vers le visage d'Aiden.
Mais après tout, n’est-ce pas à cela que se résume son existence ?
A tout.
"Je t'aime, je t'ai toujours aimé ! "
Ou rien.
" Mais qu'est-ce que tu veux qu'on fasse d'autre ?! Il n'y a pas d'autres solutions."
Son discours se mélange dans son esprit malmené. Célène porte sa paume à son front. Violemment. Ses doigts se crispent sur sa peau. Ses lèvres tremblent. Elle ferme les yeux.
Il est si délicat comparé à elle. Il l’a toujours été. Là où elle attaque, il tempère. Là où elle a choisi la force, il se saisit de patience. Aux antipodes de ce qu’elle est dans son travail, tout ce qui la touche profondément, personnellement, empêche le contrôle.
Voilà pourquoi le mal s’insinue à ses tempes. L’Occlumancie ne veut plus gérer ça. Il s’agit bien d’une menace mais pas parmi celles qui la concerne. Ou alors, il aurait fallu y penser. Avant.
Les unes après les autres, les barrières tombent. Et elle ne peut rien faire, absolument rien, pour l’empêcher.
" Comment peux-tu croire que j'en ai rencontré une autre ? "
Plus que tout ce qu’il a pu dire auparavant, c’est cette phrase qui tourne et retourne en boucle tel un mauvais film. Oui, pourquoi ? Comment ? De quel droit ?
« Parce que c’est la seule raison qui aurait pu me pousser à pardonner. »
A qui ? A lui ? A elle ? A eux ? Pour quoi faire, au juste ? Elle-même n’en a pas la moindre idée. Elle sait seulement que, tandis qu’elle lui offre à nouveau son regard, elle pense chaque syllabe soigneusement articulée.
Un instant, elle semble avoir retrouvé sa maîtrise. Un sourire navré ourle le coin de ses lèvres. Son bras retombe le long de son corps. Elle a retrouvé un timbre normal. Peut-être va-t-elle se contenter de lui quémander la paperasse et une plume pour en finir dignement. Il est possible qu’elle puisse, encore un peu, repousser l’échéance de sa douleur. De manière à ce que la dernière image qu’il conserve d’elle ne soit pas celle d’une furie prête à arracher le cœur de sa proie.
Sauf que non. C’était simplement tout ce qu’il lui restait.
« Parce qu’on ne peut pas se pointer et jouer les amoureux niais et éplorés comme ça, Aiden ! Parce que tu as perdu le droit de prononcer ces trois mots le jour où tu as décidé de passer définitivement cette porte ! »
Le tressaillement de sa bouche reprend, s’étend au bas de son visage, jusqu’à ses épaules. Et la voix qui monte. Lentement, cette fois-ci. Dangereusement. Comme si chaque respiration lui insufflait davantage d’énergie pour hurler.
« Parce que tu m’as abandonné, sans un regard en arrière, sans, j’en suis certaine, le moindre remord ! Parce que je te déteste ! Tu m’entends ? Je te hais, Aiden Lehnsman ! »
En deux foulées rageuses, elle s’empresse d’aller récupérer l’anneau. En encore moins de temps, elle a franchi les trois quarts de la distance qui les séparait, eux, les deux époux en pleine tragédie digne des plus grands dramaturges. Si remontée qu’elle en a occulté tous ses sens. Ni ne voit ni n’entend celui qui laisse son cœur parler pour lui, aurait pu dire un de ses très chers amis. A peut-être écrit quelqu’un dont elle ne se souvient plus du nom. Elle entend seulement qu’elle souffre. Elle voit uniquement sa volonté de le lui faire payer. Au centuple.
« Reprend cette putain de bague ! » éructe-t-elle de plus belle, sa langue traînant méchamment sur les « r ». « Prend tout ce que tu veux, je m’en fous ! Même ma main pour signer tes parchemins à la con, si ça peut te faire plaisir ! Mais casse-toi ! Barre-toi de ma vie ! »
L'alliance quitte son poing serré. Brusquement lancée droit vers le visage d'Aiden.
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Re: Je voudrais la revoir et pas par hasard...
Il rit. Il ne peut pas s'en empêcher. Elle en furie, prête à exploser sous le calme qu'elle parvient à simuler avec un succès tout relatif et lui, il rit. C'est court, c'est si bas que c'en est presque silencieux, que ça ne couvre pas une seconde la voix de Célène, mais le fait est là : il rit. Réflexe de défense face aux mots brandis pour blesser, pour tuer. Réflexe conditionné derrière lequel Aiden se cache comme Célène se cache derrière son masque de contrôle et de froideur - foutu masque blanc qui ne fait que l'y enfermer toujours plus ! -. Est-ce qu'elle se rend seulement compte de ce qu'elle dit ? Est-ce qu'elle y croit ne serait-ce qu'une seconde ? Qu'elle aurait pu lui pardonner d'en tenir une autre dans ses bras ? D'avoir pour une autre ces gestes qui n'ont jamais été qu'à elle - presque, susurre la petite voix - en huit ans ? Et croit-elle que lui aurait pu se regarder encore en face après lui avoir fait ça ? Alors oui, il rit. Pas fort, donc. Pas moqueur, pas ironique, pas même amusé. Juste las, fatigué. Désabusé. "C'est ma faute, bien sûr que c'est ma faute..."
Il est presque certain que même avec le calme qui cache sa fureur et qui s'effiloche de seconde en seconde, elle n'a pas entendu sa confession. Parce que oui, il est prêt à en assumer toute responsabilité. Elle ne l'a jamais mis à la porte ni même poussé à partir. Il assume de ne plus avoir supporter. Mais il sait que ça ne la calmera pas pour autant. Alors il encaisse chaque mot avec la dureté d'une claque. Il encaisse la bile qu'elle lui crache à la figure sans riposter. Retenant cette colère qui tord ses entrailles et le pousse à se défendre par lâcheté. Parce qu'il sait que ce sera pire encore après. Mais c'est possible, pire ?... Alors Aiden encaisse, coup après coup, mot après mot. Jusqu'à la bague. Cette alliance qu'il a choisit lui-même. Toute simple, sans prétention. Cette alliance qui avait fait naître un de ces sourires qu'il a toujours su chérir sur les lèvres de Célène. Aujourd'hui jetée à son front comme une arme. Est-ce qu'il a mal ? Pas vraiment. Peut-être. Pas physiquement. Et pendant quelques secondes, il ne bouge pas. Ne peut juste plus bouger. Paralysé par ce simple geste, tellement porteur de symbolisme. Il a arrêté de se recroqueviller un peu plus à chacune de ses paroles alors qu'il n'avait même pas conscience de le faire il a arrêté de tenter de reculer alors même que le dossier du canapé l'en empêchait. Il a juste cherché des yeux un instant l'anneau, là où le métal a tinter sur le sol. Puis il a relevé les yeux vers elle. "Tu sais quoi ? Je m'en fous de pas avoir le droit. Je m'en fous que tu me le refuse ; ça ne changera rien à ce que je ressens." La voix est toujours calme quoiqu'un peu plus forte que précédemment. Et il la regarde toujours droit dans les yeux, soudain presque téméraire. Et il a même le culot de lui sourire une seconde. Sans joie ni moquerie. Juste ce sale réflexe.
"Tu peux me détester tant que tu veux, Célène, tu peux même me haïr. Tu peux aussi me jeter autant d'objets que tu veux au visage. Parce qu'au moins, contrairement à depuis des mois, tu me parles. Accio alliance !" Il ne fait pas allusion aux quelques mois qui ont suivi son départ, durant lesquels ils ne se sont de toute façon pas vus. Non, il parle bien de ces mois où, pierre après pierre, chaque jour en apportant une nouvelle, se construisait entre eux un mur d'indifférence. Non, pire. De silence. Toujours plus lourd. Les doigts d'Aiden se referment sur l'anneau venu se lover au creu de sa main. Le dossier est tombé il ne sait quand, répandant au sol les parchemins qui crissent sous son pied alors qu'il s'avance. Un pas, deux, rapides, précis. Pour se retrouver face à Célène. Si proche qu'il peut la toucher. Si proche qu'il lui saisit le poignet et fourre sans ménagement, bien que sans la blesser, la bague dans la main de celle qui est toujours son épouse. "Je ne la prendrais pas. Je ne la prendrais pas et je ne la jetterais pas, ni quoi que ce soit que tu puisse menser. Je te la laisse. Tu peux la détruire si tu veux, mais la décision t'appartient."
Il avait cru la libérer de lui. La libérer de ce qui n'était plus pour elle qu'un nom accolait au sien - du moins le croyait-il -. Et visiblement, il avait fait une grossière erreur. "Je ne signerai pas ces papiers, sauf si toi tu me le demande. Je me fou de cette paperasse, je hais l'idée même de ce putain de divorce !" Aiden n'est pas quelqu'un de vulgaire en temps normal, ou très peu. Pas du genre à jurer ou même à injurier. Mais cette fois il n'a pas su retenir ses mots.pas su contrôler ce qui lui pèse depuis des mois. Bien trop longtemps. Le ton a perdu un peu de son calme, s'est fait plus véhément. Et retombe aussitôt alors que sa poigne qui n'a pas lâché la main de Célène se fait une prise plus douce, lui permettant aisément de se dégager. Et sa voix est elle-même plus basse lorsqu'il lâche : "Pas une seule fois tu n'as laissé entendre que tu voulais toujours de moi." Le remord, il l'a eu, lui, chaque jour. Mais il ne pouvait pas. Un seul geste d'elle, pourtant, et... De quoi remettre le feu au ppudre, cette phrase, il le sait. Mais il ne savait pas, il n'imaginait pas... S'y refusait. Parce que la situation d'avant était juste invivable. Parce qu'il ne pensait pas que sa décision la rendrait pire encore.
Il est presque certain que même avec le calme qui cache sa fureur et qui s'effiloche de seconde en seconde, elle n'a pas entendu sa confession. Parce que oui, il est prêt à en assumer toute responsabilité. Elle ne l'a jamais mis à la porte ni même poussé à partir. Il assume de ne plus avoir supporter. Mais il sait que ça ne la calmera pas pour autant. Alors il encaisse chaque mot avec la dureté d'une claque. Il encaisse la bile qu'elle lui crache à la figure sans riposter. Retenant cette colère qui tord ses entrailles et le pousse à se défendre par lâcheté. Parce qu'il sait que ce sera pire encore après. Mais c'est possible, pire ?... Alors Aiden encaisse, coup après coup, mot après mot. Jusqu'à la bague. Cette alliance qu'il a choisit lui-même. Toute simple, sans prétention. Cette alliance qui avait fait naître un de ces sourires qu'il a toujours su chérir sur les lèvres de Célène. Aujourd'hui jetée à son front comme une arme. Est-ce qu'il a mal ? Pas vraiment. Peut-être. Pas physiquement. Et pendant quelques secondes, il ne bouge pas. Ne peut juste plus bouger. Paralysé par ce simple geste, tellement porteur de symbolisme. Il a arrêté de se recroqueviller un peu plus à chacune de ses paroles alors qu'il n'avait même pas conscience de le faire il a arrêté de tenter de reculer alors même que le dossier du canapé l'en empêchait. Il a juste cherché des yeux un instant l'anneau, là où le métal a tinter sur le sol. Puis il a relevé les yeux vers elle. "Tu sais quoi ? Je m'en fous de pas avoir le droit. Je m'en fous que tu me le refuse ; ça ne changera rien à ce que je ressens." La voix est toujours calme quoiqu'un peu plus forte que précédemment. Et il la regarde toujours droit dans les yeux, soudain presque téméraire. Et il a même le culot de lui sourire une seconde. Sans joie ni moquerie. Juste ce sale réflexe.
"Tu peux me détester tant que tu veux, Célène, tu peux même me haïr. Tu peux aussi me jeter autant d'objets que tu veux au visage. Parce qu'au moins, contrairement à depuis des mois, tu me parles. Accio alliance !" Il ne fait pas allusion aux quelques mois qui ont suivi son départ, durant lesquels ils ne se sont de toute façon pas vus. Non, il parle bien de ces mois où, pierre après pierre, chaque jour en apportant une nouvelle, se construisait entre eux un mur d'indifférence. Non, pire. De silence. Toujours plus lourd. Les doigts d'Aiden se referment sur l'anneau venu se lover au creu de sa main. Le dossier est tombé il ne sait quand, répandant au sol les parchemins qui crissent sous son pied alors qu'il s'avance. Un pas, deux, rapides, précis. Pour se retrouver face à Célène. Si proche qu'il peut la toucher. Si proche qu'il lui saisit le poignet et fourre sans ménagement, bien que sans la blesser, la bague dans la main de celle qui est toujours son épouse. "Je ne la prendrais pas. Je ne la prendrais pas et je ne la jetterais pas, ni quoi que ce soit que tu puisse menser. Je te la laisse. Tu peux la détruire si tu veux, mais la décision t'appartient."
Il avait cru la libérer de lui. La libérer de ce qui n'était plus pour elle qu'un nom accolait au sien - du moins le croyait-il -. Et visiblement, il avait fait une grossière erreur. "Je ne signerai pas ces papiers, sauf si toi tu me le demande. Je me fou de cette paperasse, je hais l'idée même de ce putain de divorce !" Aiden n'est pas quelqu'un de vulgaire en temps normal, ou très peu. Pas du genre à jurer ou même à injurier. Mais cette fois il n'a pas su retenir ses mots.pas su contrôler ce qui lui pèse depuis des mois. Bien trop longtemps. Le ton a perdu un peu de son calme, s'est fait plus véhément. Et retombe aussitôt alors que sa poigne qui n'a pas lâché la main de Célène se fait une prise plus douce, lui permettant aisément de se dégager. Et sa voix est elle-même plus basse lorsqu'il lâche : "Pas une seule fois tu n'as laissé entendre que tu voulais toujours de moi." Le remord, il l'a eu, lui, chaque jour. Mais il ne pouvait pas. Un seul geste d'elle, pourtant, et... De quoi remettre le feu au ppudre, cette phrase, il le sait. Mais il ne savait pas, il n'imaginait pas... S'y refusait. Parce que la situation d'avant était juste invivable. Parce qu'il ne pensait pas que sa décision la rendrait pire encore.
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Re: Je voudrais la revoir et pas par hasard...
Ce geste. Comme elle en a rêvé, au fond, les rares fois où elle s’autorisait cette faiblesse, juste avant que le sommeil ne la prenne, de lui bazarder ce foutu morceau de métal en pleine tête.
Sauf que cela résonnait mieux dans ses fantasmes. Maintenant qu’elle l’a fait, pour de vrai, tout le symbole qu’elle pensait y voir fond comme neige au soleil. A l’image de son explosion de rage. Qu’est-ce qu’elle vient de faire ? Pire … Comment a-t-elle osé débiter de telles horreurs ? Qu’elles soient vraies ou non lui importe peu. Simplement, jamais elle n’aurait pensé en arriver là. Pas à ce point. Pas comme ça. Pas avec lui.
Encore une fois, ce sont les mots d’Aiden qui lui font reprendre conscience. Si seulement il n’était pas parvenu à se contenir lui aussi. Si seulement il se montrait aussi mauvais qu’elle, au lieu de juste monter le ton. Mais non, il est ce pilier inébranlable qu’il a toujours été, encore plus fort même que quand ils se sont quittés. Saisissant. Honteux. Pour elle.
"Tu peux me détester tant que tu veux, Célène, tu peux même me haïr. Tu peux aussi me jeter autant d'objets que tu veux au visage. Parce qu'au moins, contrairement à depuis des mois, tu me parles. Accio alliance !"
Les parchemins abandonnés se froissent sous les pas décidés du jeune homme. Leurs regards sont accrochés l’un à l’autre. Son souffle déjà court manque une respiration alors qu’il s’approche. Trop près. Elle veut reculer, n’y parvient pas, encore abrutie par le déchainement de ses émotions, frappée par la vérité nue qu’il lui a offerte dans cette phrase. Oui, elle vient de l’agresser, carrément. Ce qui semble moins le blesser que tous les silences qu’elle a laissé s’installer entre eux.
De la folie pure qu’elle refuse de comprendre. Parce que cela signifierait que tout cela est de sa faute et elle ne peut pas l’entendre. Pas encore.
Par-dessus les torrents de ses pensées, elle sent qu’il l’empoigne. Fermement mais sans méchanceté. Un instant plus tard, l’anneau repose dans sa paume ouverte. Ses doigts se referment dessus, aidés par ceux d’Aiden. Elle n’arrive pas à déterminer si le plus terrible est qu’il ait réussi à donner à cette bague l’allégorie à côté de laquelle elle est passée, ou le fait que pour leurs peaux se rencontrent pour la première depuis des mois. Voire un an. Quoi qu’il en soit, il lui est encore plus difficile de démêler ce qu’elle ressent.
"Je ne signerai pas ces papiers, sauf si toi tu me le demande. Je me fou de cette paperasse, je hais l'idée même de ce putain de divorce !"
Alors pourquoi est-il venu ? Pourquoi cette mascarade ? Qu’attendait-il d’elle ? Qu’elle se jette à son cou en l’implorant de revenir ? Et depuis quand Aiden Lehnsman jure-t-il ? Dernière interrogation intérieure plutôt malvenue mais qui trouve quand même un chemin en elle. Absurde. Tout cela est proprement ridicule.
"Pas une seule fois tu n'as laissé entendre que tu voulais toujours de moi."
Pour peu que Célène soit en forme, elle aurait levé les yeux au plafond, rebutée par tant de sentimentalisme. Malheureusement, elle est loin de l’être et tout ce qu’elle peut lui renvoyer est un regard perdu.
« Pardon ?! »
Dans lequel pointe un regain de hargne.
« Je peux savoir où est le rapport ? Tu es venu pour faire quoi, au juste ? Me tester ? Me blesser ? Les deux ? Ton petit esprit de Serpentard n’a rien trouvé de mieux que ce petit stratagème ? »
Sa main la brûle. Pourtant, il ne lui vient même pas à l’idée de se défaire de leur étreinte. Elle qui a pris la sale habitude de fuir tout contact avec ses pairs a l’intuition que celui que son mari lui a imposé, bien qu’elle puisse désormais le rompre, ne fait que renforcer l’impact de son discours.
« Mais ça mis à part, on va dire que c’est moi qui ai un problème pour … M’exprimer. »
Une expression nouvelle a animé ses traits douloureux. Ses lèvres se sont ourlées d’un sourire qu’on peut aisément qualifier de mauvais. En quelque sorte, elle le défi. Chez Célène, le cynisme est encore l’arme la plus dangereuse. Voilà pourquoi elle en use avec parcimonie.
Néanmoins, s’il cherche à la rabaisser, à lui montrer quel monstre elle a pu être avec lui, alors elle n’éprouvera aucun scrupule à l’emporter avec elle dans le gouffre qu’il tenter de lui creuser.[/color]
Sauf que cela résonnait mieux dans ses fantasmes. Maintenant qu’elle l’a fait, pour de vrai, tout le symbole qu’elle pensait y voir fond comme neige au soleil. A l’image de son explosion de rage. Qu’est-ce qu’elle vient de faire ? Pire … Comment a-t-elle osé débiter de telles horreurs ? Qu’elles soient vraies ou non lui importe peu. Simplement, jamais elle n’aurait pensé en arriver là. Pas à ce point. Pas comme ça. Pas avec lui.
Encore une fois, ce sont les mots d’Aiden qui lui font reprendre conscience. Si seulement il n’était pas parvenu à se contenir lui aussi. Si seulement il se montrait aussi mauvais qu’elle, au lieu de juste monter le ton. Mais non, il est ce pilier inébranlable qu’il a toujours été, encore plus fort même que quand ils se sont quittés. Saisissant. Honteux. Pour elle.
"Tu peux me détester tant que tu veux, Célène, tu peux même me haïr. Tu peux aussi me jeter autant d'objets que tu veux au visage. Parce qu'au moins, contrairement à depuis des mois, tu me parles. Accio alliance !"
Les parchemins abandonnés se froissent sous les pas décidés du jeune homme. Leurs regards sont accrochés l’un à l’autre. Son souffle déjà court manque une respiration alors qu’il s’approche. Trop près. Elle veut reculer, n’y parvient pas, encore abrutie par le déchainement de ses émotions, frappée par la vérité nue qu’il lui a offerte dans cette phrase. Oui, elle vient de l’agresser, carrément. Ce qui semble moins le blesser que tous les silences qu’elle a laissé s’installer entre eux.
De la folie pure qu’elle refuse de comprendre. Parce que cela signifierait que tout cela est de sa faute et elle ne peut pas l’entendre. Pas encore.
Par-dessus les torrents de ses pensées, elle sent qu’il l’empoigne. Fermement mais sans méchanceté. Un instant plus tard, l’anneau repose dans sa paume ouverte. Ses doigts se referment dessus, aidés par ceux d’Aiden. Elle n’arrive pas à déterminer si le plus terrible est qu’il ait réussi à donner à cette bague l’allégorie à côté de laquelle elle est passée, ou le fait que pour leurs peaux se rencontrent pour la première depuis des mois. Voire un an. Quoi qu’il en soit, il lui est encore plus difficile de démêler ce qu’elle ressent.
"Je ne signerai pas ces papiers, sauf si toi tu me le demande. Je me fou de cette paperasse, je hais l'idée même de ce putain de divorce !"
Alors pourquoi est-il venu ? Pourquoi cette mascarade ? Qu’attendait-il d’elle ? Qu’elle se jette à son cou en l’implorant de revenir ? Et depuis quand Aiden Lehnsman jure-t-il ? Dernière interrogation intérieure plutôt malvenue mais qui trouve quand même un chemin en elle. Absurde. Tout cela est proprement ridicule.
"Pas une seule fois tu n'as laissé entendre que tu voulais toujours de moi."
Pour peu que Célène soit en forme, elle aurait levé les yeux au plafond, rebutée par tant de sentimentalisme. Malheureusement, elle est loin de l’être et tout ce qu’elle peut lui renvoyer est un regard perdu.
« Pardon ?! »
Dans lequel pointe un regain de hargne.
« Je peux savoir où est le rapport ? Tu es venu pour faire quoi, au juste ? Me tester ? Me blesser ? Les deux ? Ton petit esprit de Serpentard n’a rien trouvé de mieux que ce petit stratagème ? »
Sa main la brûle. Pourtant, il ne lui vient même pas à l’idée de se défaire de leur étreinte. Elle qui a pris la sale habitude de fuir tout contact avec ses pairs a l’intuition que celui que son mari lui a imposé, bien qu’elle puisse désormais le rompre, ne fait que renforcer l’impact de son discours.
« Mais ça mis à part, on va dire que c’est moi qui ai un problème pour … M’exprimer. »
Une expression nouvelle a animé ses traits douloureux. Ses lèvres se sont ourlées d’un sourire qu’on peut aisément qualifier de mauvais. En quelque sorte, elle le défi. Chez Célène, le cynisme est encore l’arme la plus dangereuse. Voilà pourquoi elle en use avec parcimonie.
Néanmoins, s’il cherche à la rabaisser, à lui montrer quel monstre elle a pu être avec lui, alors elle n’éprouvera aucun scrupule à l’emporter avec elle dans le gouffre qu’il tenter de lui creuser.[/color]
Célène Fraser- Drama Queen Serial Kickeuse
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Re: Je voudrais la revoir et pas par hasard...
Par réflexe, Aiden avait faillit se reculer à l'exclamation de Célène. "Pardon ?!" Frémissement d'anticipation retenue mais il tient bon. Et elle ne se dégage pas comme il s'y attendait. Il n'y a pas le coup qu'il s'attendait à recevoir. Il y a juste toute la colère qu'elle veut déverser sur lui, à raison peut être. Toute cette colère qu'il sent frémir dans ses veines. Toute cette colère mêlait, il en est certain, à bien d'autres émotions que Célène nierait encore et encore. Et lui ne parvient qu'à une chose : s'en réjouir. Parce que contrairement à depuis des mois, Célène lui paraît de nouveau vivante. Parce que contrairement à depuis des mois, il la touche. Parce que contrairement à depuis des mois, ils communiquent. Mal, peut être. Mais l'important c'est qu'ils le font !
Les mots de Célène ne l’atteignent même plus. Aussi durs puissent-ils être, ils glissent sur lui comme l'eau sur le calmar géant du lac de Poudlard. Parce qu'elle a laissé sa main entre les siennes. Parce qu'elle a beau crié son envie de le voir partir, elle ne l'a pas pour autant jeté à la porte manu militari. Parce qu'il sait qu'elle se trompe dans ses intentions et qu'il compte bien le lui démontrer. Et il doit se faire violence pour ne pas lui sourire. Pas trop, en tout cas. Juste ce petit sourire désolé. Juste cette tendresse qu'il ne peut réprimer. De la voir ainsi perdre le contrôle, elle qui semble toujours si froide. Cela pourrait paraître cruelle, de se réjouir ainsi de cet état. Mais lui il la connaît. Il la connaît, sa Célène, sa femme. Il connaît ses colères et ses faiblesses, il connaît la rage qu'elle peut parfois renfermer. Il sait que cela veut dire qu'il y a d'autres choses, derrière, tellement d'autres choses qu'elle ne dit pas, qu'elle ne pense même pas ressentir. Alors elle a réussit à le faire douter, oui, de la connaître si bien. Mais sa main dans la sienne et ce feu dans ses yeux... Ça n'est qu'elle, entière, ça ne peut être qu'elle. Sa Célène. "Tu me crois réellement capable de ça ? Être allé au Ministère, entamer ces maudites démarches, juste pour te tester ou te blesser ?" Il en est même totalement incapable. Et il sait qu'elle ne peut pas réellement penser cela. Il sait que c'est sa douleur qui parle et qu'elle aussi, elle le connaît assez pour savoir qu'il n'aurait pas agit ainsi, tout Serpentard qu'il soit.
Et le voilà qui secoue la tête, resserrant très légèrement la prise sur sa main ; il ne perd que le contact visuel, juste une seconde. "Tu veux savoir pourquoi j'ai fais ça ? Parce que je suis un idiot. Parce que j'ai cru que ce serait la meilleure solution pour nous. Pour toi. Parce que tu le sais, depuis le temps, non ? Que je suis le crétin entre nous deux. Surtout quand tu n'es pas là pour me guider." La voix d'Aiden a retrouvé son calme, un calme presque intimidé, a même peut être très légèrement vibré sur la fin. Oui, il a été idiot, oh combien ! Mais qu'elle lui dise donc ce qu'elle veut si ce n'est en arriver là. Il ne peut pas juste deviner, pas tout en tout cas. Voilà ce qui arrive quand il essaye. Alors il tente un peu d'humour, d'autodérision, tente de paraître amusé de sa propre bêtise. Ce qu'elle pourrait tout aussi bien très mal prendre, s'en servir pour éclater de nouveau. Ou pour, avec ce sourire là, celui qu'il hait plus que tout, tenter de lui faire mal, tellement mal. Trouver les mots qui cette fois l'atteindront vraiment. Et lui feront perdre tout espoir.
Non ! Non, il refuse d'y penser, croire qu'elle pourrait en arriver là. Aussi le geste est-il vif, difficilement contrôlé - fébrile ? - lorsqu'il lève la main qu'il tient toujours pour la porter à ses lèvres. Il ne l'embrasse pas, il n'ose pas. Tout juste un effleurement plein de déférence. De respect. Et un chuchotement tout contre cette peau dont il avait presque, à sa plus grande horreur, oublié le parfum. "Je suis désolé, Célène. Je suis un imbécile." Le souffle est un peu trop court alors qu'il bute sur sa peau. Il pourrait se mettre à genou pour la supplier. Elle pourrait le mettre à genou d'un coup, d'un mot. Il est à découvert. Pour elle. Pour qu'elle comprenne. A quoi bon tenter de se cacher derrière un énième trait d'humour ? Elle saurait lire au delà. Où peut-être qu'aujourd'hui elle n'y arriverait pas. Justement. Ça n'en serait que plus dangereux. Peut-être irait-elle encore imaginer qu'il se joue d'elle. Alors qu'il n'a peut être jamais été aussi sincère...
Les mots de Célène ne l’atteignent même plus. Aussi durs puissent-ils être, ils glissent sur lui comme l'eau sur le calmar géant du lac de Poudlard. Parce qu'elle a laissé sa main entre les siennes. Parce qu'elle a beau crié son envie de le voir partir, elle ne l'a pas pour autant jeté à la porte manu militari. Parce qu'il sait qu'elle se trompe dans ses intentions et qu'il compte bien le lui démontrer. Et il doit se faire violence pour ne pas lui sourire. Pas trop, en tout cas. Juste ce petit sourire désolé. Juste cette tendresse qu'il ne peut réprimer. De la voir ainsi perdre le contrôle, elle qui semble toujours si froide. Cela pourrait paraître cruelle, de se réjouir ainsi de cet état. Mais lui il la connaît. Il la connaît, sa Célène, sa femme. Il connaît ses colères et ses faiblesses, il connaît la rage qu'elle peut parfois renfermer. Il sait que cela veut dire qu'il y a d'autres choses, derrière, tellement d'autres choses qu'elle ne dit pas, qu'elle ne pense même pas ressentir. Alors elle a réussit à le faire douter, oui, de la connaître si bien. Mais sa main dans la sienne et ce feu dans ses yeux... Ça n'est qu'elle, entière, ça ne peut être qu'elle. Sa Célène. "Tu me crois réellement capable de ça ? Être allé au Ministère, entamer ces maudites démarches, juste pour te tester ou te blesser ?" Il en est même totalement incapable. Et il sait qu'elle ne peut pas réellement penser cela. Il sait que c'est sa douleur qui parle et qu'elle aussi, elle le connaît assez pour savoir qu'il n'aurait pas agit ainsi, tout Serpentard qu'il soit.
Et le voilà qui secoue la tête, resserrant très légèrement la prise sur sa main ; il ne perd que le contact visuel, juste une seconde. "Tu veux savoir pourquoi j'ai fais ça ? Parce que je suis un idiot. Parce que j'ai cru que ce serait la meilleure solution pour nous. Pour toi. Parce que tu le sais, depuis le temps, non ? Que je suis le crétin entre nous deux. Surtout quand tu n'es pas là pour me guider." La voix d'Aiden a retrouvé son calme, un calme presque intimidé, a même peut être très légèrement vibré sur la fin. Oui, il a été idiot, oh combien ! Mais qu'elle lui dise donc ce qu'elle veut si ce n'est en arriver là. Il ne peut pas juste deviner, pas tout en tout cas. Voilà ce qui arrive quand il essaye. Alors il tente un peu d'humour, d'autodérision, tente de paraître amusé de sa propre bêtise. Ce qu'elle pourrait tout aussi bien très mal prendre, s'en servir pour éclater de nouveau. Ou pour, avec ce sourire là, celui qu'il hait plus que tout, tenter de lui faire mal, tellement mal. Trouver les mots qui cette fois l'atteindront vraiment. Et lui feront perdre tout espoir.
Non ! Non, il refuse d'y penser, croire qu'elle pourrait en arriver là. Aussi le geste est-il vif, difficilement contrôlé - fébrile ? - lorsqu'il lève la main qu'il tient toujours pour la porter à ses lèvres. Il ne l'embrasse pas, il n'ose pas. Tout juste un effleurement plein de déférence. De respect. Et un chuchotement tout contre cette peau dont il avait presque, à sa plus grande horreur, oublié le parfum. "Je suis désolé, Célène. Je suis un imbécile." Le souffle est un peu trop court alors qu'il bute sur sa peau. Il pourrait se mettre à genou pour la supplier. Elle pourrait le mettre à genou d'un coup, d'un mot. Il est à découvert. Pour elle. Pour qu'elle comprenne. A quoi bon tenter de se cacher derrière un énième trait d'humour ? Elle saurait lire au delà. Où peut-être qu'aujourd'hui elle n'y arriverait pas. Justement. Ça n'en serait que plus dangereux. Peut-être irait-elle encore imaginer qu'il se joue d'elle. Alors qu'il n'a peut être jamais été aussi sincère...
Aiden D. Lehnsman- Messages : 82
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Re: Je voudrais la revoir et pas par hasard...
Elle n’arrive pas à y croire. La jeune femme ne peut tout simplement pas se faire à l’idée que l’homme qui se tient devant elle parvienne à conserver autant de calme. A la regarder avec ces yeux-là. A sourire. A réclamer son contact. A reconnaître ses torts.
Pourtant, elle ne devrait pas s’en étonner. Il s’agit d’Aiden. Sept années durant, il a accepté chacun de ses secrets, chacun des engagements qu’elle prenait. Cela ne le concernait pas. Cela les touchait cependant directement, dans leur vie privé. Elle ne compte plus le nombre de dîners auxquels elle lui a fait faux-bond, celui des nuits où elle savait qu’il l’attendait pour ne se présenter qu’au petit matin. Au début, ils se disputaient. Un peu. Et puis, il s’y est fait. N’a plus bronché. Prenait ce qu’elle voulait bien lui donner. Tout ce qu’elle pouvait lui donner. Le plus important, sa confiance inébranlable en lui. Il connaît la nature de son métier, mais aussi le second masque dont elle se pare pour l’Ordre du Phénix. Elle s’était fait un devoir de lui relever l’un et l’autre. Mais à quel prix ? La porte s’était refermée derrière lui. Pendant sept mois.
Qu’a-t-il fait, pendant tout ce temps ? Où ? Avec qui ? Elle n’a même pas le droit de lui poser la question. Tout comme elle ne peut tolérer davantage leur proximité. Elle a bien trop conscience de ses lèvres sur sa peau, de la douceur qu’il met dans ce geste, de la trêve qu’il veut signer. De ce qu’il veut récupérer.
Elle.
Sauf qu’elle n’en a pas envie.
Pas parce qu’elle ne l’aime plus. Non, ça, ce serait trop facile. Le contraire de l’amour n’est pas la haine qu’elle lui a crachée au visage. Ce serait plutôt une indifférence qu’elle est bien incapable d’afficher et encore moins, de fabriquer.
Il l’a trahi, voilà tout. Il est parti. Il l’a abandonné. Si elle était son guide, il était son pilier. Les fondations de son être sont désormais branlantes. A cause de lui.
« Oui, Aiden, tu es un imbécile. »
A nouveau, elle brise un long silence. Durant lequel elle s’est contentée de l’observer, son sourire mauvais toujours plaqué sur ses lèvres alors qu’au fond d’elle-même, elle s’est sentie se liquéfier, tomber, tomber … A en perdre haleine.
Elle arrache ses doigts des siens d’un geste brusque.
« Toujours aussi naïf. Toujours sur ton petit nuage. Toujours le même. » reprend-elle. « Tu te ramènes avec la bouche en cœur, pleine de jolis mots, pleine d’excuses, pleine d’abnégation. Comme si rien ne s’était passé. Comme si cela allait changer quelque chose. »
Sa voix vibre. De colère ou d’émotion, impossible à déterminer.
Un pas en arrière. Deux.
Elle regarde l’anneau dans sa main. Les larmes lui montent aux yeux. Ce qu’elle s’apprête à faire la détruit d’avance. Mais il le faut. Pour qui, elle n’en a aucune idée. Elle sait juste que c’est la seule solution.
« Je t’enverrai les papiers signés dans quelques jours. »
Elle voudrait ajouter qu’elle ne ressent plus rien pour lui. Lui signaler que c’est parce qu’il n’a pas grandi, contrairement à elle. Qu’il ne comprend toujours pas pour et contre quoi elle se bat, qu’il n’est pas à sa hauteur. En somme, lui asséner autant de réalités douloureuses que … de mensonges. Elle n’en a pas le courage. Car même si elle lui en veut, même si elle veut qu’il souffre, cela signifierait le détruire entièrement. Se détruire complètement elle-même. Alors elle se contente de cette phrase, lourde de sens. Terrible. Attendant sa réaction.
Pourtant, elle ne devrait pas s’en étonner. Il s’agit d’Aiden. Sept années durant, il a accepté chacun de ses secrets, chacun des engagements qu’elle prenait. Cela ne le concernait pas. Cela les touchait cependant directement, dans leur vie privé. Elle ne compte plus le nombre de dîners auxquels elle lui a fait faux-bond, celui des nuits où elle savait qu’il l’attendait pour ne se présenter qu’au petit matin. Au début, ils se disputaient. Un peu. Et puis, il s’y est fait. N’a plus bronché. Prenait ce qu’elle voulait bien lui donner. Tout ce qu’elle pouvait lui donner. Le plus important, sa confiance inébranlable en lui. Il connaît la nature de son métier, mais aussi le second masque dont elle se pare pour l’Ordre du Phénix. Elle s’était fait un devoir de lui relever l’un et l’autre. Mais à quel prix ? La porte s’était refermée derrière lui. Pendant sept mois.
Qu’a-t-il fait, pendant tout ce temps ? Où ? Avec qui ? Elle n’a même pas le droit de lui poser la question. Tout comme elle ne peut tolérer davantage leur proximité. Elle a bien trop conscience de ses lèvres sur sa peau, de la douceur qu’il met dans ce geste, de la trêve qu’il veut signer. De ce qu’il veut récupérer.
Elle.
Sauf qu’elle n’en a pas envie.
Pas parce qu’elle ne l’aime plus. Non, ça, ce serait trop facile. Le contraire de l’amour n’est pas la haine qu’elle lui a crachée au visage. Ce serait plutôt une indifférence qu’elle est bien incapable d’afficher et encore moins, de fabriquer.
Il l’a trahi, voilà tout. Il est parti. Il l’a abandonné. Si elle était son guide, il était son pilier. Les fondations de son être sont désormais branlantes. A cause de lui.
« Oui, Aiden, tu es un imbécile. »
A nouveau, elle brise un long silence. Durant lequel elle s’est contentée de l’observer, son sourire mauvais toujours plaqué sur ses lèvres alors qu’au fond d’elle-même, elle s’est sentie se liquéfier, tomber, tomber … A en perdre haleine.
Elle arrache ses doigts des siens d’un geste brusque.
« Toujours aussi naïf. Toujours sur ton petit nuage. Toujours le même. » reprend-elle. « Tu te ramènes avec la bouche en cœur, pleine de jolis mots, pleine d’excuses, pleine d’abnégation. Comme si rien ne s’était passé. Comme si cela allait changer quelque chose. »
Sa voix vibre. De colère ou d’émotion, impossible à déterminer.
Un pas en arrière. Deux.
Elle regarde l’anneau dans sa main. Les larmes lui montent aux yeux. Ce qu’elle s’apprête à faire la détruit d’avance. Mais il le faut. Pour qui, elle n’en a aucune idée. Elle sait juste que c’est la seule solution.
« Je t’enverrai les papiers signés dans quelques jours. »
Elle voudrait ajouter qu’elle ne ressent plus rien pour lui. Lui signaler que c’est parce qu’il n’a pas grandi, contrairement à elle. Qu’il ne comprend toujours pas pour et contre quoi elle se bat, qu’il n’est pas à sa hauteur. En somme, lui asséner autant de réalités douloureuses que … de mensonges. Elle n’en a pas le courage. Car même si elle lui en veut, même si elle veut qu’il souffre, cela signifierait le détruire entièrement. Se détruire complètement elle-même. Alors elle se contente de cette phrase, lourde de sens. Terrible. Attendant sa réaction.
Célène Fraser- Drama Queen Serial Kickeuse
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Re: Je voudrais la revoir et pas par hasard...
Le silence qui dure, et Aiden qui y croit. Qui y croit genre... vraiment. L'espoir qui revient gonfler son cœur, seconde après seconde. Et juste le plaisir de la regarder, la douceur de sa peau entre ses mains. Elle le croit, maintenant, n'est-ce pas ? Elle sait à quel point il s'est trompé et à quel point elle le regrette. Elle le croit, et ils vont pouvoir parler vraiment. S'expliquer. Peut-être pas réparer - pas tout de suite -, mais au moins essayer. Parler. Il y croit, plus fort à chaque battement de cœur. Fermant les yeux sur ce regard, sur tout ce qu'il peut vouloir dire d'autre. Refusant de se souvenir à quel point Célène peut se montrer sévère et mauvaise. Sans flancher.
....
C'est fou comme une voix dont on rêve chaque nuit peut soudain être la dernière que l'on voudrait entendre. Fou comme celle qu'il a serré tant de fois contre lui peut aujourd'hui le repousser avec tant de hargne. Parce qu'il est allé trop loin, peut être, avec ce geste ? Avec ce retour. Avec les paroles qu'il lui a adressé. Elle n'est arrivé à rien en tentant de le blesser précédemment, à rien d'autre qu'à lui faire reconnaître ses fautes, encore et toujours plus. Il sait ne pas être totalement à l'origine de cette mésentente, mais il assume celle de la rupture. Peut-être n'aurait-il pas dû.
Elle lui a retiré sa main. Avec une telle violence qu'il a cru vaciller. Elle lui a retiré sa main et c'est une partie de lui qu'elle a arraché. Il a voulu, faillit la rattraper. Mais ne l'a pas fait. Parce que ça aurait sans doute été se lancer dans une lutte physique qu'il ne souhaite absolument pas. Il ne souhaite plus se battre avec elle. Il est sûr de perdre. Et gagner face à elle ne serait en rien une victoire. Parce qu'il n'est pas comme elle, lui. Il n'est pas capable de lui sourire avec cette cruauté, de lui assener de telles paroles. De celles qui le clouent sur place. De celles qui sont là juste pour le détruire. Elle ne peut pas...
Mais la pensée est aussitôt écartée, avec une violence de son esprit qui n'est pas sans rappeler celui qu'elle vient de faire en s'écartant de lui. Contraste étonnant avec la coquille vide qui fait actuellement face à l'ombrageuse Célène. La bouche légèrement entrouverte, les yeux presque vides, comme s'il ne comprenait pas le moindre mot de ce qu'elle peut dire. Et pourtant c'est bien tout le contraire. Pourtant il comprend bien chaque mot, chaque syllabe qu'elle dit. Aussi toutes celles qu'elle ne dit pas. Il comprend qu'elle l'aime toujours et qu'elle le sait. Il comprend aussi que ça ne suffit pas. Que ça ne suffira jamais. Ça n'a pas suffit avant. Pourquoi maintenant ? Qu'est-ce qui lui a laissé croire, penser ne serait-ce qu'un seul instant que ça suffirait maintenant ? Jamais. Jamais.
Les mots qui tombent dans son esprit. Comme une chape de plomb. Il devrait pouvoir bouger, se défendre de ce qu'elle énonce avec tant de facilité - en apparence tout du moins -. Il ne peut pas. Plus réagir. Juste la laisser le descendre pierre après pierre. Il y a cru, encore. Et la chute n'en est que plus douloureuse. Alors il se dit que oui, elle a raison. Que ses mots sont justes, au fond. Douloureux, mais justes. Il est naïf. Naïf d'avoir voulu y croire encore. Naïf d'avoir cru que Célène et lui...
Il faut de longues, très longues secondes une fois qu'elle a terminé pour qu'il se remette en mouvement. C'est tout d'abord juste infime. C'est un bras qui se lève. La baguette en quelques instants dans sa main. Et les flammes qui jaillissent, soudain, vers le sol, qui viennent lécher les parchemins qui aussitôt s'embrasent. Rien sur son visage qui ne le trahisse : tout bêtement parce qu'il n'y a plus rien à l'intérieur. Le dossier se consume en quelques instants et le feu est aussitôt contrôlé, arrêté. Ne reste que quelques cendres, une odeur de brûlées, et trois tâches sur le tapis du salon sur lequel quelques morceau ont finit de se consommer. Elle va hurler, il le sait. Qu'elle le fasse. Il n'a plus rien à perdre.
"Je sais que je suis stupide. Naïf aussi, sans doute. D'avoir cru régler nos problèmes ainsi. Je te l'ai dit. Je me fou de ces papiers. Je n'ai jamais voulu de ce divorce. Je croyais le faire pour toi. Il bute un instant sur un mot, sur la fin de sa phrase. Le regard est revenu à celui de Célène. Si éloigné de ce qu'elle connaît chez lui. "Je te laisse te rendre dans leurs bureaux, enclencher toi-même la procédure. Je te laisse m'envoyer les papiers que tu auras toi-même demandé. Quand tu auras le temps, je sais à quel point tu peux être... occupée. De l'amertume pure sur le dernier mot. Langue de Plomb et Ordre du Phénix. Tout ce qu'il hait le plus au monde. "Moi, j'ai tout mon temps. Alors tu fais ça quand tu peux. J'attendrais.
Il attendra, chez lui. Dans ce nouvel appartement dans lequel il est installé. Ici, ce n'est plus chez lui, ça ne le sera plus jamais. Merci Célène d'en avoir douté les moindres doutes. Elle lui a toujours reproché de ne pas avoir grandi. Il aimerait pouvoir la remercier d'avoir brisé ses rêves d'adolescent. Celui qui se détourne n'est plus le Aiden enjoué qu'elle a toujours connu. Celui qui se détourne n'est même pas celui qui l'a quitté six mois plus tôt. Celui qui se détourne est sombre. L'ombre d'Aiden.
Il s'en remettra. On dit toujours qu'on peut passer au dessus de tout cela. Il s'en remettra. Litanie répétée en boucle qui le pousse à chaque nouveau pas vers la porte. Sans un mot pour Célène. Et surtout, surtout, sans un regard. Pour ne plus flancher...
....
C'est fou comme une voix dont on rêve chaque nuit peut soudain être la dernière que l'on voudrait entendre. Fou comme celle qu'il a serré tant de fois contre lui peut aujourd'hui le repousser avec tant de hargne. Parce qu'il est allé trop loin, peut être, avec ce geste ? Avec ce retour. Avec les paroles qu'il lui a adressé. Elle n'est arrivé à rien en tentant de le blesser précédemment, à rien d'autre qu'à lui faire reconnaître ses fautes, encore et toujours plus. Il sait ne pas être totalement à l'origine de cette mésentente, mais il assume celle de la rupture. Peut-être n'aurait-il pas dû.
Elle lui a retiré sa main. Avec une telle violence qu'il a cru vaciller. Elle lui a retiré sa main et c'est une partie de lui qu'elle a arraché. Il a voulu, faillit la rattraper. Mais ne l'a pas fait. Parce que ça aurait sans doute été se lancer dans une lutte physique qu'il ne souhaite absolument pas. Il ne souhaite plus se battre avec elle. Il est sûr de perdre. Et gagner face à elle ne serait en rien une victoire. Parce qu'il n'est pas comme elle, lui. Il n'est pas capable de lui sourire avec cette cruauté, de lui assener de telles paroles. De celles qui le clouent sur place. De celles qui sont là juste pour le détruire. Elle ne peut pas...
Mais la pensée est aussitôt écartée, avec une violence de son esprit qui n'est pas sans rappeler celui qu'elle vient de faire en s'écartant de lui. Contraste étonnant avec la coquille vide qui fait actuellement face à l'ombrageuse Célène. La bouche légèrement entrouverte, les yeux presque vides, comme s'il ne comprenait pas le moindre mot de ce qu'elle peut dire. Et pourtant c'est bien tout le contraire. Pourtant il comprend bien chaque mot, chaque syllabe qu'elle dit. Aussi toutes celles qu'elle ne dit pas. Il comprend qu'elle l'aime toujours et qu'elle le sait. Il comprend aussi que ça ne suffit pas. Que ça ne suffira jamais. Ça n'a pas suffit avant. Pourquoi maintenant ? Qu'est-ce qui lui a laissé croire, penser ne serait-ce qu'un seul instant que ça suffirait maintenant ? Jamais. Jamais.
Les mots qui tombent dans son esprit. Comme une chape de plomb. Il devrait pouvoir bouger, se défendre de ce qu'elle énonce avec tant de facilité - en apparence tout du moins -. Il ne peut pas. Plus réagir. Juste la laisser le descendre pierre après pierre. Il y a cru, encore. Et la chute n'en est que plus douloureuse. Alors il se dit que oui, elle a raison. Que ses mots sont justes, au fond. Douloureux, mais justes. Il est naïf. Naïf d'avoir voulu y croire encore. Naïf d'avoir cru que Célène et lui...
Il faut de longues, très longues secondes une fois qu'elle a terminé pour qu'il se remette en mouvement. C'est tout d'abord juste infime. C'est un bras qui se lève. La baguette en quelques instants dans sa main. Et les flammes qui jaillissent, soudain, vers le sol, qui viennent lécher les parchemins qui aussitôt s'embrasent. Rien sur son visage qui ne le trahisse : tout bêtement parce qu'il n'y a plus rien à l'intérieur. Le dossier se consume en quelques instants et le feu est aussitôt contrôlé, arrêté. Ne reste que quelques cendres, une odeur de brûlées, et trois tâches sur le tapis du salon sur lequel quelques morceau ont finit de se consommer. Elle va hurler, il le sait. Qu'elle le fasse. Il n'a plus rien à perdre.
"Je sais que je suis stupide. Naïf aussi, sans doute. D'avoir cru régler nos problèmes ainsi. Je te l'ai dit. Je me fou de ces papiers. Je n'ai jamais voulu de ce divorce. Je croyais le faire pour toi. Il bute un instant sur un mot, sur la fin de sa phrase. Le regard est revenu à celui de Célène. Si éloigné de ce qu'elle connaît chez lui. "Je te laisse te rendre dans leurs bureaux, enclencher toi-même la procédure. Je te laisse m'envoyer les papiers que tu auras toi-même demandé. Quand tu auras le temps, je sais à quel point tu peux être... occupée. De l'amertume pure sur le dernier mot. Langue de Plomb et Ordre du Phénix. Tout ce qu'il hait le plus au monde. "Moi, j'ai tout mon temps. Alors tu fais ça quand tu peux. J'attendrais.
Il attendra, chez lui. Dans ce nouvel appartement dans lequel il est installé. Ici, ce n'est plus chez lui, ça ne le sera plus jamais. Merci Célène d'en avoir douté les moindres doutes. Elle lui a toujours reproché de ne pas avoir grandi. Il aimerait pouvoir la remercier d'avoir brisé ses rêves d'adolescent. Celui qui se détourne n'est plus le Aiden enjoué qu'elle a toujours connu. Celui qui se détourne n'est même pas celui qui l'a quitté six mois plus tôt. Celui qui se détourne est sombre. L'ombre d'Aiden.
Il s'en remettra. On dit toujours qu'on peut passer au dessus de tout cela. Il s'en remettra. Litanie répétée en boucle qui le pousse à chaque nouveau pas vers la porte. Sans un mot pour Célène. Et surtout, surtout, sans un regard. Pour ne plus flancher...
Aiden D. Lehnsman- Messages : 82
Date d'inscription : 24/10/2013
Organisation : Ordre du Phénix
Emploi/études : Briseur de Sort
Maison : Serpentard
Feuille de personnage
Caractère/infos particulières:
Carnet d'adresses:
Capacités spéciales:
Re: Je voudrais la revoir et pas par hasard...
Elle le laisse partir. Elle le laisse partir comme elle l’a fait la première fois. Sans un mot, sans un regard. Sans la moindre apparente considération. Dernières forces rassemblées. Masque invisible remis, juste pour ces quelques instants. Ceux où il parle, enfin. Ceux où il se détourne. Ceux où la porte se referme derrière lui. Un ultime barrage mental, puisé au plus profond d’elle-même. Plus que dans l’Occlumancie, dans son instinct de survie.
Elle ne l’a même pas raccompagné. Il n’a pas fait un geste pour le lui réclamer. En réalité, elle l’a bien compris, il ne lui demande plus rien. Car cela s’est produit exactement comme elle s’y attendait, comme elle l’avait calculé : elle l’a brisé. De sa tentative de faire un pas vers elle, au sens propre comme au figuré, jusqu’à ses espoirs. Elle a réduit à néant l’innocence qui faisait de lui l’homme qu’elle aimait. Ce trait de personnalité qui l’avait séduite, puis agacé, pour finalement le … Regretter ?
Célène Fraser n’a pas de regrets. Célène Fraser-Lehnsman ne connait pas les remods. Elle ne s'autorise ni l'un ni l'autre depuis Kieran. Pourtant, elle n’avait que six ans. Sa vie aurait-elle été différente si son cousin avait continué de grandir auprès d’elle ? Est-ce vraiment une question qu’elle peut se poser, là, alors que la poigné est redevenue immobile ? Pourquoi la fixe-t-elle ainsi ? Aiden a dit qu’il attendrait. Elle aussi, visiblement, attend quelque chose. Mais quoi ? S’imagine-t-elle que, cette fois-ci, il va faire demi-tour ? Se ruer sur elle et lui hurler qu’il ne peut pas vivre sans elle ? Où se croit-elle ? Dans un roman-photo ?
Puis, c’est le hoquet. Celui qui s’échappe de ses lèvres. Celui qu’elle étouffe de son poing. Et les larmes. Qui se déversent en torrents incontrôlables sur son visage. La nausée qui la prend au ventre. Les jambes qui flagellent. Mais surtout, surtout, la douleur. Puissante. Dévastatrice. De la tête aux pieds, elle la sent se répandre dans chaque veine, chaque os, chaque cellule de son être.
Elle se rattrape au chambranle séparant le salon de l’entrée. A l’endroit exact où elle s’est tenue quand elle l’a découvert chez eux. Chez elle.
Elle refuse de se laisser tomber. Ou de laisser tomber, tout court. C’est la seule volonté qu’il lui reste. Ne pas ployer. Affronter ça, au moins. Ses paupières sont closes à l’extrême. Au comble d’une souffrance indicible. Celle qu’elle aurait évitée si elle avait laissé faire avant. Si elle y avait réfléchi. Une exagération légitime. Méritée. L’autre tranchant de la lame qu’elle s’est imposé comme fardeau. Tant pis pour elle.
Quand les flots se sont enfin taris, quand ses phalanges sont assez striées de morsures involontaires, quand sa paume manque de se faire trancher par les bords de l’anneau qu’elle tient toujours, elle parvient à se traîner jusqu’à la chambre. De l’armoire, elle extirpe quelques vêtements. De la commode, quelques objets en apparence épars. De retour dans le salon, elle ramasse son sac et en rassemble le contenu évidé, y fourre ce qu’elle a récupéré. Un pantin. Dont les ficelles s’effilochent dangereusement. Mais il faut qu’elle tienne. Encore un peu. Un tout petit peu.
Le bruit caractéristique du transplanage résonne dans le petit bois à l’abri des regards. Le fracas des vagues en contrebas des falaises résonnent jusqu’à ses tympans, écho à son propre état d’esprit. La lumière brille faiblement à travers la fenêtre de la seule et unique maison des environs, perdue dans cette Ecosse abandonné. A son image, en quelque sorte.
Trois coups bien distincts frappés à la porte de cette bicoque austère. Des pas feutrés, tranquilles. Jamais précipités. Le battant s’ouvre. Un visage émacié aux yeux ternes lui fait face. Un long silence tandis qu’il fixe une Célène aux traits défaits et au menton bien trop haut. Qui n’arrive pas à se cacher. Qui est venue pour ne pas avoir à le faire, d’une certaine manière.
« Sec le whiskey. » décrète la voix grave tandis qu’il la dévisage. S’arrête sur la main qui tient l’anse de sa besace encore marquée par les dents de sa douleur. « Et double. »
Ian s’efface pour la laisser entrer, indifférent au léger hochement de tête qu’il reçoit pour toute réponse. Ici, elle sera bien. Ici, on ne peut échapper à aucune tempête.
Elle ne l’a même pas raccompagné. Il n’a pas fait un geste pour le lui réclamer. En réalité, elle l’a bien compris, il ne lui demande plus rien. Car cela s’est produit exactement comme elle s’y attendait, comme elle l’avait calculé : elle l’a brisé. De sa tentative de faire un pas vers elle, au sens propre comme au figuré, jusqu’à ses espoirs. Elle a réduit à néant l’innocence qui faisait de lui l’homme qu’elle aimait. Ce trait de personnalité qui l’avait séduite, puis agacé, pour finalement le … Regretter ?
Célène Fraser n’a pas de regrets. Célène Fraser-Lehnsman ne connait pas les remods. Elle ne s'autorise ni l'un ni l'autre depuis Kieran. Pourtant, elle n’avait que six ans. Sa vie aurait-elle été différente si son cousin avait continué de grandir auprès d’elle ? Est-ce vraiment une question qu’elle peut se poser, là, alors que la poigné est redevenue immobile ? Pourquoi la fixe-t-elle ainsi ? Aiden a dit qu’il attendrait. Elle aussi, visiblement, attend quelque chose. Mais quoi ? S’imagine-t-elle que, cette fois-ci, il va faire demi-tour ? Se ruer sur elle et lui hurler qu’il ne peut pas vivre sans elle ? Où se croit-elle ? Dans un roman-photo ?
Puis, c’est le hoquet. Celui qui s’échappe de ses lèvres. Celui qu’elle étouffe de son poing. Et les larmes. Qui se déversent en torrents incontrôlables sur son visage. La nausée qui la prend au ventre. Les jambes qui flagellent. Mais surtout, surtout, la douleur. Puissante. Dévastatrice. De la tête aux pieds, elle la sent se répandre dans chaque veine, chaque os, chaque cellule de son être.
Elle se rattrape au chambranle séparant le salon de l’entrée. A l’endroit exact où elle s’est tenue quand elle l’a découvert chez eux. Chez elle.
Elle refuse de se laisser tomber. Ou de laisser tomber, tout court. C’est la seule volonté qu’il lui reste. Ne pas ployer. Affronter ça, au moins. Ses paupières sont closes à l’extrême. Au comble d’une souffrance indicible. Celle qu’elle aurait évitée si elle avait laissé faire avant. Si elle y avait réfléchi. Une exagération légitime. Méritée. L’autre tranchant de la lame qu’elle s’est imposé comme fardeau. Tant pis pour elle.
Quand les flots se sont enfin taris, quand ses phalanges sont assez striées de morsures involontaires, quand sa paume manque de se faire trancher par les bords de l’anneau qu’elle tient toujours, elle parvient à se traîner jusqu’à la chambre. De l’armoire, elle extirpe quelques vêtements. De la commode, quelques objets en apparence épars. De retour dans le salon, elle ramasse son sac et en rassemble le contenu évidé, y fourre ce qu’elle a récupéré. Un pantin. Dont les ficelles s’effilochent dangereusement. Mais il faut qu’elle tienne. Encore un peu. Un tout petit peu.
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Le bruit caractéristique du transplanage résonne dans le petit bois à l’abri des regards. Le fracas des vagues en contrebas des falaises résonnent jusqu’à ses tympans, écho à son propre état d’esprit. La lumière brille faiblement à travers la fenêtre de la seule et unique maison des environs, perdue dans cette Ecosse abandonné. A son image, en quelque sorte.
Trois coups bien distincts frappés à la porte de cette bicoque austère. Des pas feutrés, tranquilles. Jamais précipités. Le battant s’ouvre. Un visage émacié aux yeux ternes lui fait face. Un long silence tandis qu’il fixe une Célène aux traits défaits et au menton bien trop haut. Qui n’arrive pas à se cacher. Qui est venue pour ne pas avoir à le faire, d’une certaine manière.
« Sec le whiskey. » décrète la voix grave tandis qu’il la dévisage. S’arrête sur la main qui tient l’anse de sa besace encore marquée par les dents de sa douleur. « Et double. »
Ian s’efface pour la laisser entrer, indifférent au léger hochement de tête qu’il reçoit pour toute réponse. Ici, elle sera bien. Ici, on ne peut échapper à aucune tempête.
Célène Fraser- Drama Queen Serial Kickeuse
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