Le Crépuscule des Sorciers
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Message par Basil Cavendish Dim 25 Aoû - 18:43


Alors ça.... ça c'était vraiment incroyable ! Elle ici ?! A Bangor ? Avec tous ces sorciers qui beuglaient, buvaient, chantaient des obscénités et se trémoussaient indécemment sur une musique infernale ? C'était trop fort ! C'était même tellement fort et tellement drôle que Basil renversa quelques gouttes de bière sur son tee-shirt orange et bleu. Flûte ! Il tira doucement sur le vêtement aux couleurs des Manticores Bleues puis haussa les épaules. Tant pis ! Cette nouvelle tâche serait la preuve qu'il avait bougé, dansé et profité du concert à cent pour cent. Peut être même que le chanteur prendrait ça pour un compliment ? Et qu'en signe de gratitude il accepterait de lui signer un autographe ET de répondre à ses questions.... en admettant qu'il soit encore assez sobre pour les poser. Mais vu l'allure à laquelle il enchaînait les bières, c'était mal partit.

Tout ça c'était de la faute de Robert de toute façon. Si le petit sorcier à lunettes n'était pas venu s'extasier sur son tee-shirt, Basil ne lui aurait jamais demandé quels étaient ses groupes préférés... et ils n'auraient pas vidé deux bouteilles et demi chacun en parlant de tout et de rien. Mais surtout de rien. Il se rappelait vaguement avoir discuté de journalisme, de stars et de dragées de Berties Crochues aux épinards à un moment mais tout le reste s'était évaporé de son cerveau. Ca ne devait sûrement pas être très important ! Et si ça l'était, il était content d'avoir oublié. Après tout, la soirée était faite pour ça ; raconter des âneries, boire jusqu'à plus soif, danser toute la nuit.... oui, bon, et travailler dans son cas. Mais techniquement, il n'y était pas vraiment obligé.

Personne ne l'avait envoyé à Bangor pour couvrir le traditionnel concert estival qui réunissait tous les sorciers du Pays du Galle. Personne ne lui avait non plus demandé d'obtenir une interview avec ces petits chanteurs à la popularité encore discutable. Cependant l'emblème des Manticores Bleues sur l'affiche publicitaire l'avait attiré comme un accio. Alors tant pis si son patron refusait de lui payer des heures supplémentaires ; tant pis si son photographe attitré préférait passer la soirée avec sa fille de cinq ans. Lui il était là et il dénicherait son potin coûte que coûte !.... après avoir finit son verre et tapé la discussion à l'ex-Serdaigle. Attendez, on laissait pas passer une occasion pareille ! Ca faisait tellement longtemps qu'il ne l'avait pas charié... trop longtemps. Et puisque les Manticores Bleues n'étaient pas encore sur scène, il pouvait s'éloigner sans craindre de rater le plus intéressant. Il s'approcha de sa proie avec un grand sourire étalé jusqu'aux oreilles.

« FRASER ! Salut ! Tu te souviens de moi ? Basil ! Basil Cavendish. Le Poufsouffle à qui t'as enlevé quelques points ? Je savais bien que tu te souvenais de moi, hé hé. Eh bah alors, si je pensais te retrouver ici ! Qu'est ce que tu fais là ? T'es toute seule ? T'es venue voir un groupe en particulier ou t'es juste là par curiosité ? Non mais sérieusement, je pensais pas te voir dans cet endroit. Tu sais qu'il y a de l'alcool et des types un peu louches dans le coin ? Non, non pardon, je plaisante. Je te taquiiiine ! En fait je suis content de te revoir. Ca fait plaisir, t'as l'air en forme. Enfin, en forme par rapport à toi je veux dire. Je peux pas te comparer avec les tarés qui se déchaînent devant la scène. Non pas que ce soit mal hein mais euh... bon, je m'enfonce. Mais t'as compris. Donc ça va toi ? Qu'est ce que tu deviens ? Qu'est ce que tu fais maintenant ? »

Il porta instinctivement la bière à ses lèvres puis se ravisa.

« Au fait t'en veux une ? Je peux aller t'en chercher. Mais je sais pas si tu bois ? »

Il espérait quand même qu'elle s'était déridée depuis sa dernière année à Poudlard. Après tout elle était devenue une femme... une belle femme. Et elle était à un concert estival en plein air où circulaient inévitablement quelques débauchés et quelques substances illicites (bien planquées sous la cape). Sa présence ici devait être la preuve qu'elle était beaucoup plus décontractée qu'avant. Peut être même qu'elle se glisserait sur la piste de danse avant la fin de la soirée ? Ce serait tellement drôle !  

Pour se mettre dans l'ambiance du concert... :


Dernière édition par Basil Cavendish le Mer 4 Sep - 20:13, édité 1 fois
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Message par Célène Fraser Mar 27 Aoû - 22:35

C’était dans ces moments-là que Célène ne comprenait pas son choix de spécialisation. Pourquoi ne s’était-elle pas plutôt tournée vers la protection de témoins ? Ou l’interrogatoire ? A quoi pensait-elle quand elle s’était décidée pour l’infiltration ? Pour une rare fois, elle aurait tout donné pour se trouver tranquillement chez elle.

Au lieu de ça, voilà qu’elle avait atterri dans l’endroit le plus bruyant du Royaume-Uni, à devoir jouer des coudes dans une foule aussi avinée que surexcitée. Naturellement, ce n’était pas la première fois. Contrairement à ce qu’on aurait pu croire – pour peu que qui que ce soit fut au courant de ses véritables attributions -, être Langue-de-Plomb ne rimait pas avec respect, hautes fonctions et destinations exotiques. Du moins, la plupart du temps. Il fallait aussi se coltiner le Pays de Galles et les concerts braillards.

Son chef l’avait vu grimacer quand il lui avait annoncé sa destination et si elle s’était bien gardée de tout commentaire – elle était payée pour penser et agir, pas pour se plaindre -, il lui avait conseillé à mots couverts de bien se préparer pour cette mission. Ce qu’elle avait fait. Elle avait pris les renseignements nécessaires, choisi les papiers avec le nom d’emprunt avec soin … Comme elle faisait toujours.

Une paire de jeans, un simple tee-shirt anthracite et une queue de cheval pour nouer ses longs cheveux complétaient son rôle de composition minutieux et méthodique. Se fondre dans la foule, passer inaperçue, les oreilles aux aguets. La routine, a priori.

Jusqu’à ce que …


« FRASER ! »


La jeune femme se figea. Elle portait juste son verre d’infâme bieraubeurre chaude quand la voix résonna devant elle. Elle tourna lentement ses prunelles pour découvrir que, non seulement c’était bien à elle qu’on s’adressait, mais qu’en plus, elle n’avait pas la moindre idée de l’identité de l’homme qui venait de l’invectiver. Et continuait de parler. Trop. Beaucoup trop. Son expression trahit son ahurissement tandis qu’elle tentait de suivre la logorrhée du dénommé Basil.

Ce prénom, Cavendish et Poufsouffle, c’était tout ce qu’elle avait réussi à capter. Suffisant. Leurs quelques rencontres à Poudlard lui revinrent en mémoire et par la même occasion, la même envie de lui coller son poing dans la figure pour le faire taire. Mais pourquoi lui montrait-il son verre, maintenant ? Ah. Elle souleva sa main pour lui montrer le sien, encore à moitié plein, un sourire nerveux étirant ses lèvres.


« Je … En fait, j’ai déjà à boire. Merci. » répliqua-t-elle d’un ton hésitant.


Hésitant ? Sérieusement ?! Cette sangsue venait lui tenir la jambe, la saouler encore plus efficacement que l’alcool dont elle avait ingurgité quelques gorgées douloureuses et elle trouvait le moyen de perdre toute contenance ? Une bouffée d’indignation la gagna et elle décida que le mieux était encore de s’esquiver.


« Je serais ravie de discuter avec toi mais il faut que … »


Elle fut interrompue brusquement par une bourrade dans son dos qui la propulsa en avant. Le contenu de son verre se déversa en plein sur le visage de Basil alors qu’elle manqua s’affaler sur le premier obstacle à proximité. Soit le torse de son interlocuteur.


« Faigh Muin ! Pardon ! » s’exclama-t-elle en se reculant vivement, mortifiée, avant de se retourner pour alpaguer vertement l’auteur de ce moment gênant.


Evidemment, il ne s’agissait que le dommage collatéral d’un type dont l’entrain avait dépassé ses intentions. Il s’excusa auprès de Célène et de son compagnon, puis reprit sa route en chantant et gesticulant encore plus fort.

L’Oiselle étouffa un nouveau juron. Difficile de disparaître maintenant qu’elle s’était carrément jetée sur le Cavendish. D’accord, ce n’était pas de sa faute, mais niveau entrée en matière et crédibilité, elle pouvait quand même repasser.
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Message par Basil Cavendish Mer 4 Sep - 21:03

Le sourire enthousiaste de Basil fana subitement pour laisser place à une moue déçue. Cela faisait à peine deux minutes qu'ils discutaient (bon, d'accord, qu'il monologuait) et elle parlait déjà de l'abandonner. Est-ce qu'elle était vraiment prise au point de ne pas pouvoir lui accorder plus de temps que ça ? Mais peut être que quelqu'un l'attendait quelque part ? Peut être que cet air dérangé tenait au fait qu'elle avait perdu un ami dans la foule et qu'elle cherchait désespérément la personne en question depuis plus d'une heure ? Ou bien elle avait égaré autre chose ; un objet, un animal, trois mornilles et cinq noises.... Ca ne pouvait être que ça. Ca ou un malaise dont elle était victime à cause du bruit, de la chaleur, de la foule et des odeurs aux quelles elle n'était pas encore habituée. Dans tous les cas, il ne pouvait pas la laisser partir seule. Il pensait déjà à lui proposer de l'accompagner dans sa recherche d'espace calme (ou de sorcier disparu) lorsque l'incident se produisit. Une bousculade, un cri et paf ! Un verre de bière en pleine face.

Il ne fallut que trois secondes pour que Basil ne rouvre les yeux en riant. Il essuya son visage d'une main puis lécha une goutte sur son petit doigt.

« Waw ! Ca faisait des années qu'on ne m'avait pas balancé le contenu d'un verre à la figure ! Depuis Anna Farhen en fait. 1976 à Liverpool. Tu sais que ça m'avait presque manqué ? Ooooh, fais pas cette tête ! C'est rien, je m'en remettrai ! Et lui aussi s'en remettra. » , gloussa-t-il en désignant le col de son tee-shirt qui avait eu droit à un peu de bière chaude lui aussi. « C'est que la troisième fois de la soirée. Par contre ça va toi ? Rien de cassé ? Rien de tordu ? Tout est bien en place ? »

Il attrapa doucement la main qui avait heurté son torse quelques instants plus tôt.

« Manquerait plus que tu te sois foulé le poignet ou un truc du genre. Ce serait triste que tu gardes un mauvais souvenir de cette soirée. Ou que tu partes plus tôt à cause d'un petit bobo. Je peux t'assurer que le meilleur du concert reste à venir ! Faut vraiment pas que tu rates ça ! Alors je peux faire quelque chose ou ça ira ? ... quoique je suis pas vraiment le plus doué pour les sortilèges de soins. » , admit-il en riant.

Il rangea la baguette qu'il avait déjà sortit de sa poche puis prit une nouvelle gorgée de bière.

« Je te proposerai bien de t'accompagner jusqu'au stand des médicomages mais je sais plus où il est. Et ça risque de faire la queue de toute façon. On peut peut être attendre qu'un guérisseur passe ? Ils font le tour très souvent. Et en attendant je te payerai à boire. S'teu plaît ! On vient de renverser ton verre - qui contenait de la bière chaude en plus ! Non mais comment tu peux boire ça ? Le moins que je puisse faire c'est de t'offrir une nouvelle boisson. Juste une et après je te laisse rejoindre... la personne que tu dois rejoindre. Ca marche ? »

Il sortit son plus beau regard apitoyant, son sourire faussement timide et attendit que le tout fasse effet. Bingo ! A peine eu-elle acceptée qu'il la traîna jusqu'à la buvette où il était assis avec Robert une heure plus tôt. Les tables étaient à présent toutes occupées mais quelques troncs taillés et déposés quelques mètres plus loin offraient encore l'opportunité de s'assoir. Au calme en plus !... enfin presque. Il fit signe à Célène de prendre deux places et la rejoignit cinq minutes plus tard avec deux boissons (qu'il avait miraculeusement réussit à ne pas renverser ! On dirait pas mais entre les adolescents surexcités, les bouteilles abandonnées par terre et les mecs à moitié bourrés, c'était assez difficile !). Heureusement il arriva à bon port et pensa à lui tendre son verre avant de se laisser tomber à ses côtés (et d'imbiber un peu plus son tee-shirt par la même occasion).

« Et de quatre ! Bah, on dira qu'il avait soif ! A la tienne Célène !.... enfin je veux pas que tu crois que je me permets de t'appeler librement par ton prénom mais comme ça rime... Bref, à la tienne ! »

Il avala le quart de sa bière puis reposa le récipient. Et voilà ! Maintenant il allait pouvoir laisser libre cours à sa curiosité et lui poser touuuuutes les questions qui lui passaient par la tête ! .... ou presque.

« Alors, tu m'as pas dis : qu'est-ce que tu deviens ? Qu'est-ce que tu fais ici ? T'es vraiment toute seule ? »


Et parce que ça continue... :
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Message par Célène Fraser Lun 9 Sep - 18:56

Il riait. Cet imbécile était mort de rire. Ce n’était pas exactement la réaction qu’elle avait escompté. A sa place, le choc l’aurait rendu muette. Mais malheureusement pour elle, Cavendish était beaucoup plus difficile à décontenancer, et son verbiage, encore davantage à endiguer.

Alors que le rouge qui lui était monté aux joues dans sa colère passée contre le sorcier qui l’avait bousculé s’estompait, elle esquissa un sourire. Fugace. Car l’ancien Poufsouffle venait de saisir son poignet, soucieux de vérifier qu’elle ne se l’était pas … Quoi ? … Pourquoi pas cassé, tant qu’il y était ? En se rattrapant à lui, rien de plus ? Sa prévenance aurait pu être appréciée s’il ne l’avait pas touché. Le contact physique n’était pas exactement son fort, particulièrement venant d’un quasi inconnu, et elle retira son bras aussitôt.

Peut-être un peu trop sèchement, s’admonesta-t-elle dans la foulée, mais peu importait puisque Basil était déjà fort occupé à émettre nombre d’hypothèses farfelues sur la façon de régler un problème qui n’existait pas.


« Ca va, je t’ass … » tenta-t-elle de l’interrompre, partagée entre une étrange  envie de rire à son tour et celle, plus légitime, de lui claquer le museau à coup d’Immobilus.


Le plus incongru dans cette histoire était sûrement que lorsqu’il lui proposa au même moment de lui offrir un verre, la Demoiselle se surprit à hésiter. Le refus aurait été la réaction la plus logique, la plus prévisible. L’excuse dont elle avait failli user quelques instants plus tôt, facile à sortir pour échapper de cette galère. Sauf que ce regard presque suppliant, cette gentillesse affichée, ce petit sourire … Il parvint à mettre à mal ses réticences habituelles. Jusqu’à les faire tout simplement s’effondrer.


« D’accord, d’accord … » soupira-t-elle après un moment de brève réflexion, vaincue. « … Mais un verre, Cavendish ! Pas un de plus ! »


Elle s’était déjà enfilée deux infâmes chopines de Biéraubeurre et si l’Ecossaise tenait l’alcool sans trop de peine – l’avantage d’avoir passé ses vacances adolescentes dans une Auberge -, le houblon et ses dérivés avaient tendance à faire exception. Ce qui expliquait sans doute qu’elle ne se soit pas enfuie à toutes jambes loin de Basil et de sa diarrhée verbale alors qu’elle était censée … Travailler !

Dans tous les cas, elle n’eut pas l’occasion de revenir sur sa décision, puisqu’il l’entrainait déjà vers ce qui faisait office de bar-point relai et, à en juger par l’odeur, coin pipi. Ce dernier effluve des plus délicieux commença à lui faire regretter sa faiblesse, jusqu’à ce que son compagnon lui désigne deux souches d’arbre libres, éloignées de l’agitation ambiante.

Elle profita des quelques minutes d’absence de Cavendish pour extirper discrètement de son décolleté une longue fine chaîne en argent où pendait une minuscule montre à gousset désuète. D’un geste empreint d’habitude, elle tourna deux fois le bouton censé remonter le mécanisme et remit le tout à sa place. Pour peu qu’on ait surpris son manège, n’importe qui aurait pu croire qu’elle vérifiait l’heure qu’il était. En réalité, elle venait de signaler à son supérieur qu’elle n’était plus en service.

Elle savait qu’elle aurait des comptes à rendre en rentrant au Département, et que Doekins allait lui passer un savon quand il saurait pourquoi elle avait dû interrompre sa mission. Mais comme elle n’y pouvait pas grand-chose et que la perspective de ce soufflon ne lui seyait guère, autant accueillir la boisson tendue par Basil avec un sourire. Un peu plus franc, cette fois-ci.


« Tu peux m’appeler Célène, mais c’est bien parce que mon geste aurait pu passer pour une tentative d’agression. » répliqua-t-elle tandis qu’ils trinquaient, lui adressant un clin d’œil amusé. « Sinon, puisque tu me laisses maintenant en placer une, je peux répondre à tes trois questions. Je travaille au Ministère et je vis à Londres. J’étais venue rejoindre une amie mais elle m’a informé à la dernière minute qu’elle ne pouvait pas se libérer avant le début de soirée, alors je me suis dit que ce serait dommage de gaspiller trois gallions. Et donc, par conséquent, oui, je suis vraiment toute seule. »


Franc et direct, à l’image de son habituelle façon de parler. En revanche, le ton n’était pas cassant, presque chaleureux même pour elle. Elle avala une longue gorgée du breuvage, surprise par le délice qu’il procurait sur sa langue, contribuant à la sensation de détente qui commençait à s’insinuer en elle. Ce ne fut qu’une seconde plus tard qu’elle remarqua l’air éberlué de son Interlocuteur. Il faut dire que son manque de tact, pour le coup, avait de quoi surprendre.


« Hum … Et toi ? Qu’est-ce qui t’amène dans les parages ? » interrogea-t-elle à son tour.


Non pas que ça l’intéressa réellement. L’Oiselle tentait juste de contourner le malaise qu’elle avait manqué d’installer. Quoi qu’avec Cavendish, il y avait fort à parier que cette petite question suffirait à lui rendre la parole …
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Message par Basil Cavendish Sam 14 Sep - 12:05

Un clin d’œil ! Elle lui avait fait un clin d’œil ! Décidément, cette nouvelle Célène Fraser lui plaisait de plus en plus.... en plus de l'intriguer. Si elle en était au point de se mélanger à une foule effervescente pleine de sorciers éméchés, de types louches et de bimbos puant le parfum bon marché ; si elle acceptait de boire un verre avec la première connaissance qui l'abordait sans prévenir ; si elle faisait un clin d'oeil au premier homme qui prononçait son prénom.... jusqu'où serait-elle capable d'aller ? Il brûlait de savoir à quel point elle avait changé ; de découvrir sa nouvelle vie, ses nouvelles habitudes et sa technique secrète pour se décomplexer de la sorte. Sa déformation journalistique le poussa même à enfoncer la main dans son sac à la recherche d'une plume et d'un bout de parchemin lorsqu'elle prit la parole. Il se rappela juste à temps qu'elle n'était qu'une connaissance de Poudlard et qu'il n'était censé que l'écouter. Rien de plus... pas même commenter.
Lorsqu'elle fit allusion à sa fâcheuse tendance à l'ouvrir tout le temps pour un oui ou un non, il marmonna un « Déso... » avant de plaquer brusquement sa main gauche sur ses lèvres closes. S'il commençait à s'excuser de trop parler, il en avait pour un quart d'heure. Parce qu'il faudrait qu'il explique ensuite pourquoi il parlait trop, quand et comment il avait acquis cette mauvaise habitude, qui en avait fait les frais, quels ennuis ça lui avait attiré et pourquoi il ne guérirait probablement jamais. Un sacré long développement en somme. Mieux valait attendre que Célène ait finit de lui exposer tous les aspects de sa vie pour aborder le sujet. D'un signe de tête, il lui fit la promesse silencieuse de ne plus ouvrir la bouche et l'invita à continuer.

Ainsi elle travaillait au ministère ? Ca collait bien avec la Célène Fraser de Poudlard mais pas avec celle qu'il imaginait avoir devant lui ce soir. Quoique quand on y réfléchissait bien, tous les employés du ministère n'étaient pas des gros coincés obsédés par le travail. N'y avait-il pas justement une rumeur qui affirmait que le chef du bureau de liaison des Gobelins consommait des liquides normalement interdits sur le lieu de travail et chantait un air de Celestina Moldubec tous les matins en prenant l’ascenseur ? Peut être qu'elle était de ceux-là. Et peut être qu'il pourrait les interviewer tous les deux pour leur demander de raconter leur quotidien au ministère et de dévoiler leurs méthodes pour résister à la pression ? Les gens adoreraient ce genre d'article ! Il suffisait qu'il remplace leurs noms par des pseudonymes crédibles (comme Selena Ferrec par exemple) et le tour serait joué. Oui, oui, il faudrait vraiment qu'il y pense... un jour... quand il aurait réfléchit plus sérieusement à ce sujet et qu'il serait parfaitement sobre.

En attendant, il continua d'enregistrer les informations qu'elle acceptait de lui donner. Habitant à Londres, accompagnant une amie cool mais pas très fiable - ou victime d'un imprévu de dernière minute, la pauvre - et seule ce soir... c'était plutôt triste en fait. Il avala une nouvelle gorgée de bière en attendant la suite des confessions.... mais rien ne vint. Quoiii ? C'était déjà finis ? Mais non ! Mais c'était pas possible ! C'était pas comme ça qu'on donnait de ses nouvelles ! Il fallait au moins qu'elle lui explique ce qu'elle faisait au ministère, qu'elle lui parle de son patron chiant, qu'elle lui dise dans quelle rue de Londres précisément elle habitait, qu'elle lui décrive son appartement et ses voisins, qu'elle lui raconte comment elle occupait ses journées quand elle ne bossait pas, qu'elle lui expose pourquoi son amie n'avait pas pu venir et qu'elle partage son avis sur les groupes qu'elle avait vu défiler jusqu'à maintenant. Au moins ! Là c'était juste de la question-réponse sans intérêt. Il se demandait même comment on pouvait faire ça ? Stupéfié, il garda la bouche grande ouverte jusqu'au moment où elle se décida à l'interroger à son tour.

« Euuuh... moi ? Mais t'es sûre que tu veux rien dire de plus ? Si t'as juste peur que je te coupe la parole, je te promets de rien dire hein. Je garderai la bouche fermée jusqu'à ce que t'aies finis de tout me raconter. Je peux le faire tu sais ? J'ai l'habitude avec mon boulot. Faut bien que je sache la fermer si je veux écouter ce qu'ils ont à me dire et prendre note de tout ce qu'ils me racontent. Oui parce qu'en fait je suis journaliste. Je travaille à Sorcière Hebdo dans la rubrique "Chemin des Travers". Oui, oui des travers. Tu sais, comme les "travers" et les petits secrets des célébrités du monde magique. Mais peut être que tu connais déjà ? Tu lis notre magazine ? Et ma rubrique ? »

A peine eu-t-elle articulé sa réponse qu'il reprit avec plus d'enthousiasme.

« Bah voilà, je travaille là dedans. Je pensais vraiment pas faire ça en sortant de Poudlard mais je suis tombé dedans... hum... un peu par hasard. Et finalement ça me plaît bien. Je rencontre plein de gens intéressants, je bouge un peu partout en Angleterre et j'ai même droit à quelques autographes des plus grandes stars. Tu sais que le mois dernier j'ai eu la signature de Hamish McFarlan en personne ? C'est un homme très sympathique ! Dommage que ses blagues soient un peu nulles. Ne lui dis pas que j'ai dis ça s'il te plaît. Enfin, si tu le croises au ministère. Tu l'as déjà rencontré ? J'ai cru comprendre qu'il bougeait pas mal entre les différents déparetments. Bref, tout ça pour dire que j'adore mon boulot et que .... pourquoi on parlait de ça déjà ? Tu m'as posé la question mais y avait autre chose. Ah oui ! Tout ça pour dire que je suis obligé de me taire et d'écouter attentivement quand je fais des interviews. Donc tu vois, j'aurai aucune difficulté à te laisser raconter ta vie sans l'ouvrir une seule fois. »

Ce fut à cet instant et uniquement à cet instant qu'il réalisa l'ironie de ce qui venait de se passer. Rougissant subitement, il eu un petit rire gêné.

« Bon, c'est pas crédible. Je suis désolé. Pourtant je t'assure que j'y arrive quand je me concentre vraiment. C'est juste que là... l'ambiance, la bière, le fait de retrouver une vieille connaissance de Poudlard. Ca aide pas. D'ailleurs tu m'as pas tout dis. Tu bosses dans quel département du ministère ? Et t'habites où à Londres ? Et cette fois pas d'échappatoire ! Si tu esquives encore je te repaie à boire et je t'accapare toute la soirée. », menaça-t-il avec un grand sourire.

De toute façon, ayant lui-même finit son verre, il irait bientôt en chercher un autre. Et comme il était hors de question de boire seul, il lui en offrirait un nouveau quoiqu'il arrive. Mais ça, il n'avait pas besoin de le dire tout de suite.
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Message par Célène Fraser Mer 2 Oct - 2:28

Le moins qu’on pouvait dire, c’était que Cavendish était de bonne constitution. Pour autant qu’elle s’en souvienne – c’est-à-dire, assez peu -, il l’avait toujours été. Le genre de type qui accueille les réprimandes plus qu’il ne les subit. Avec son expression enfantine de petit garçon pris en faute qui, d’un coup, se rappelait de qui il était et, au cas où, on l’aurait oublié, vous noyait sous un flot de paroles.

Célène commençait à s’y habituer. Le premier choc passé, elle avait retrouvé ses capacités d’adaptation. Et puis, il fallait bien l’avouer, sa présence n’était pas si désagréable que ça. Il respirait la joie de vivre. Une sorte de vent de fraicheur bienvenu dans le paysage sombre et étouffant auquel elle faisait face depuis plusieurs mois. Ministère, Quartier Général, mission, Ministère, Quartier Général, mission … Cercle peu vertueux auquel se résumait son existence. Et cela ne la dérangeait pas outre mesure  - du moins la plupart du temps -. C’était son choix. Rude et étriqué. Un peu à son image, en quelque sorte, même si Basil n’en avait pas conscience.

A la façon dont la regardait ce dernier, il semblait agréablement surpris par la jeune femme qu’il retrouvait. La Langue-de-Plomb ne comprenait pas trop pourquoi. Elle n’avait pas tellement changé depuis Poudlard. Le fait qu’il crut qu’elle avait simplement délogé le balai de son fondement ne lui traversa même pas l’esprit.

Elle se contenta de sourire du coin des lèvres devant sa tête déconfite, puis au début de son discours sur la façon très succincte qu’avait l’Ecossaise de répondre aux questions personnelles. Avant de s’étouffer avec sa gorgée de Bieraubeurre quand il lui révéla qu’il était … Journaliste. A scandale en plus ! Heureusement pour elle, elle n’avait pas beaucoup pris le soleil cet été et il lui aurait été difficile de pâlir davantage.

La colère monta, fulgurante. Contre elle-même. Elle s’était laissée bernée par le faux-air d’ange de l’ex Poufsouffle. A savoir ce que ce petit opportuniste cherchait en l’alpaguant ainsi ! Des informations sur le Ministère, sans aucun doute. Il avait flairé le gros poisson et n’était même pas assez intelligent pour le dissimuler habilement ! Quant à Célène … Elle avait beau essayer de se rassurer en se disant que sa dernière mission – laquelle avait duré plusieurs semaines – lui avait grillé peut-être grillé quelques neurones, elle s’en voulait néanmoins terriblement.

Elle devait se reprendre. Elle avait peut-être désactivé l’horloge mais chaque minute de son temps elle devait la consacrer à se préserver. A préserver le Secret.

La jeune femme avait peiné à sortir un « non » alors que Basil lui avait demandé si elle connaissait sa chronique …


« Bon, c'est pas crédible. Je suis désolé. Pourtant je t'assure que j'y arrive quand je me concentre vraiment. »


… A ne pas se lever pour le planter là, ce crétin avec sa gaieté hypocrite …


« C'est juste que là... l'ambiance, la bière, le fait de retrouver une vieille connaissance de Poudlard. Ca aide pas. »


… A ne pas lui planter sa baguette dans le nez pour la faire remonter jusqu’à sa cervelle de strangulot …


« D'ailleurs tu m'as pas tout dis. Tu bosses dans quel département du ministère ? Et t'habites où à Londres ? Et cette fois pas d'échappatoire ! Si tu esquives encore je te repaie à boire et je t'accapare toute la soirée. »


… Ou rien de tout ça. A la place, elle lui rendit un sourire éclatant, tout en dents blanches et bien alignées. Avant de finir son verre d’un trait et de le tendre dans sa direction.


« Et une fraiche ! »
répondit-elle le plus simplement du monde.


Sa réaction sembla dérouter le journaliste au plus haut point. Pour une fois, aucun son ne sortit de sa bouche qui s’agitait comme celle d’un poisson hors de l’eau.


« S’il te plaît, Basil. »


C’était tellement bon de lui couper le sifflet. Pourrait-elle s’en lasser ? Parfaitement. Au moment même où il lui tourna le dos pour se diriger vers le bar, tout pressé qu’il était de revenir avec son bien et continuer la soirée promise, elle se leva à son tour, prête à disparaître dans la foule.

Mais c’était sans compter sur la présence plus que saugrenue d’une silhouette dans son paysage qu’elle manqua heurter dans sa fuite.


« Pourquoi t’as coupé la transmission ? » demanda l’homme d’une voix abrupte.


Putain. Ce n’était décidément pas sa journée. Il ne manquait plus que lui. Le grand brun d’une trentaine d’années qui lui faisait face avait l’air assez remonté. Il était évident que ce n’était pas une Langue-de-Plomb car jamais l’une d’elles ne se serait permis ce genre d’attitude. Ni même de la retrouver sans prendre la moindre précaution.

C’était pire. Puisqu’il s’agissait de son Oubliator partenaire.


« Le chef t’a carrément fait déplacer ? » railla-t-elle sans marquer le moindre signe de surprise. « C’est trop aimable. »

« J’étais pas loin. Alors, ça va ou merde ? »


Il avait répliqué du tac au tac, regardant autour de lui avec un air nonchalant que démentait sa posture. Il était sur ses gardes, cela se voyait et c’était plus que gênant. Sauf que nul ne s’occupait d’eux, bien entendu. Il n’y avait que Célène à disposition pour relever ce genre de détails, même avec son léger coup dans l’aile.


« Comme tu peux voir, je suis en un seul morceau. Alors sois gentil et disparais. Si tu me grilles, c’est toi que tu grilles Fellow. »


Ledit Fellow lui décocha un regard mauvais. Il avait eu le malheur de succéder à Nicholaus et songeait de plus en plus à quitter le Bureau de Liaison. La plupart du temps, la Sassenach et lui travaillaient plutôt bien ensemble mais elle était tellement glaciale et expéditive qu’elle lui devenait insupportable. Ce jour-là ne faisait pas exception. Il l’observa un moment avant d’acquiescer. On avait beau l’avoir prévenu, son rôle était seulement de s’assurer qu’elle allait bien, effectivement. Du reste, il n’était pas autorisé à poser la moindre question.


« On en reparle au Bureau. » trancha-t-il finalement.


Il s’éloigna d’un pas tranquille, parfaite image du fêtard éconduit prêt à aller se trouver une autre poulette pour terminer la soirée. Célène exhala un long soupir excédé.

Deux conversations houleuses l’attendaient au département désormais. Si elle savait qu’elle s’en tirerait avec un simple avertissement de la hiérarchie, son binôme, lui, ne laisserait pas passer. Ils risquaient de réellement s’accrocher cette fois.

Maudit soit Cavendish.

Et bien sûr, quand on parlait du loup, elle se retourna pour découvrir que ce dernier était revenu. Il discutait avec quelqu’un lui aussi. Dès que leurs regards se croisèrent, il lui montra les deux verres pleins qu’il tenait à la main, son grand sourire agaçant accroché aux lèvres. Au moins n’avait-il pas surpris leur conversation, même si elle n’avait aucun doute quant au fait qu’il l’avait vu en galante compagnie. Sait-on jamais, d’ici qu’il n’ait pas déjà eu suffisamment de sujets sur lesquels l’interroger, Fellow venait de lui en servir un autre sur un plateau !

L’Oiselle lui fit signe qu’elle l’attendait tandis qu’elle retournait s’assoir. Tentative de fuite numéro 3 : avortée.
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Message par Basil Cavendish Jeu 17 Oct - 22:39

Dire que ce n'était pas la réaction qu'il attendait serait un euphémisme. Trop surpris pour réagir, Basil demeura un instant bouche bée, le regard perdu. Il ne pensait pas avoir mis les pieds dans le plat... pas cette fois en tout cas. Au contraire il avait fait attention en sachant qu'il s'adressait à Célène Fraser (aussi connue sous le titre de Miss Austérité 1970). Il n'avait posé aucune question trop personnelle, n'avait pas prit le risque de lui demander si elle était célibataire, si elle vivait seule, si elle avait gardé contact avec des élèves de Poudlard ou si elle comptait travailler au ministère toute sa vie. Tout ce qu'il avait fait, c'était essayer de prendre de ses nouvelles. Et bon, c'est vrai qu'il avait demandé dans quel quartier de Londres elle habitait précisément mais ce n'était certainement pas pour la stalker. Pas même pour obtenir son adresse ! Tout ce qu'il voulait c'était discuter tranquillement du marchand de fleurs au bout de sa rue, du boucan que faisaient les jeunes toutes les nuits en bas de chez elle, de la voisine chevrotante qui la faisait rire, de son patron qui distribuait des chocogrenouilles tous les 24 décembre... bref, de la vie. De tout ce que deux personnes banales pouvaient se raconter tranquillement autour d'un verre avant d'aller profiter du concert.
Mais visiblement, même cette bagatelle était au-dessus de ses moyens.... ou des siens ? Etait-ce de sa faute à lui ou bien celle de Célène ? Avait-il trop parlé ? Laissé un trop mauvais souvenir pour qu'elle accepte de bavarder avec lui ? Ou bien sa sécheresse n'était-elle due qu'à son caractère ? Auquel cas il ne tarderait pas à l'abandonner pour trouver une autre compagnie. Les demoiselles qui attendaient qu'on leur paie un verre n'était pas ce qu'il manquait, loin de là ! Et si ce n'était pas une jeune femme, ce serait un sorcier aussi passionné des Manticores Bleues qu'il l'était, comme le Robert de tout à l'heure par exemple. Pendant un instant, il hésita à aller le chercher et à le ramener ici. Mais la voix de l'ex-Serdaigle le ramena sur terre avant qu'il ne parvienne à s'y résoudre - ou à faire quelques pas en direction de la scène avant de se dire que ce n'était pas très respectueux envers Célène et de faire demi-tour au pas de course, plus probablement.

« S’il te plaît, Basil. »

Comment refuser dans ces conditions ? Avec un petit sourire, il hocha la tête et fila vers le bar. Après tout, elle avait peut être ses raisons. Peut être que son boulot se passait mal, qu'elle comptait démissionner bientôt et qu'elle n'avait pas envie d'en parler. Peut être qu'elle était simplement énervée que sa collègue l'ait plantée ? Quoiqu'il en soit, il était hors de question de se montrer discourtois. Il fit donc la queue comme tout le monde en lançant quelques coups d'oeils à son invitée de temps en temps. Ce ne fut qu'au bout du troisième qu'il remarqua la silhouette qui se tenait à côté d'elle. Un homme, à n'en pas douter. Est-ce qu'il était censé intervenir ? Aller voir s'il ne l'embêtait pas et si elle n'avait pas besoin d'aide ? Il hésita puis décida qu'après cinq minutes de queue, la quitter sans réfléchir serait une belle ânerie. Et puis si ça se trouvait, elle le connaissait. Ou il lui demandait simplement à quelle heure reprenait le concert, après le départ des Acid Pops et le quart d'heure de silence qui venait de s'écouler. En plus, ce type avait l'air assez impressionnant. Non pas qu'il paraisse dangereux mais.... euh.... s'il lui fonçait dessus en demandant ce qu'il voulait à Célène et que l'autre interprétait mal... non. Mieux valait se conduire avec civilité. Détournant la tête, il prit soin de ne plus regarder dans la direction de la souche d'arbre jusqu'à ce qu'il obtienne ses deux verres de bières. Il prit alors le risque de chercher Célène des yeux et soupira presque en constatant qu'elle était toujours là. Avec un sourire, il agita les deux verres puis revint vers elle.

« Voilà ! Hum j'espère... j'espère qu'il ne t'a pas embêté ? », marmonna-t-il un peu gêné de ne pas être intervenu.

Il lui tendit son verre puis reprit d'un ton plus léger, comme pour détendre l'atmosphère.

« Il a essayé le coup du pote perdu de vue ? Un classique utilisé à outrance dans les évènements comme ça. Et un qui marche super bien en plus. », glissa-t-il avec un sourire en repensant aux quelques fois où il l'avait lui même expérimenté sur des jeunes femmes qui lui avait tapé dans l'oeil « " Salut, t'aurais pas vu un brun baraqué avec une casquette noire ? Un peu plus grand que moi mais bien moins mignon. " Elle rigole et c'est dans la poche. »

Sans cesser de sourire, il leva les yeux de son verre pour croiser le regard de Célène. Une femme. A qui on venait probablement de faire le même coup. D'accord, ce n'était peut être pas la meilleure personne avec qui partager ça. Avec un raclement de gorge, il fit disparaitre son rictus et chercha rapidement un autre sujet de conversation. Vu ce qu'avaient donné ses dernières questions, il préférait éviter de revenir sur le ministère, son adresse ou ses derniers achats chez Fleury & Botts. Le silence s'installa une trentaine de secondes puis - au grand soulagement de Basil -il explosa au profit des cris d'une foule surexcitée. Un coup d'oeil sur la droite lui apprit que le groupe suivant venait juste de faire son apparition. SON groupe. Bondissant sur ses pieds, il renversa la moitié de son verre par terre.

« Les Manticores Bleues ! Il FAUT que tu vois ça ! Il faut VRAIMENT que tu vois ça ! Enfin que t'entendes. Ils ont commencé en novembre dernier et ils ont galéré au début mais ils se sont accrochés et maintenant ils tournent dans tout le Royaume-Uni ! Parce qu'ils sont uniques ! Dans leur style, leur musique, leur concert. Et tellement sympas si tu savais ! Mais je t'en parlerai après, viens ! »

Il commença à se précipiter vers la foule lorsque soudain il se souvint qu'il était accompagné de Fraser. Et que malgré un départ prometteur, elle ne semblait plus si à l'aise que ça. Allait-elle le suivre tête baissée dans cette marée humaine ? Allait-elle réussir à affronter pervers, bourrés, danseurs inattentifs et gueulards pour atteindre la scène à ses côtés ? Pas sûrs. Il s'arrêta alors pour réfléchir plus rapidement qu'il ne l'avait jamais fais dans toute sa vie. La musique avait déjà commencé et le temps pressait. Il regarda autour de lui et finit par repérer un échafaud servant à accrocher bannières, affiches et projecteurs géants. Un échafaud interdit au public donc.

« J'ai une idée. », lança-t-il en lui attrapant subitement la main pour l'entraîner derrière lui.

Il y avait bien un moyen de la faire monter dessus, non ? Au diable le règlement, c'était les Manticores bleues et s'ils s'y prenaient bien, la sécurité mettrait plusieurs minutes à remarquer leur présence... s'ils les remarquaient. Et si vous vous demandez pourquoi il ne l'abandonnait tout simplement pas pour se précipiter au-devant de la scène sans elle, la réponse est simple : l'idée ne lui avait même pas effleuré l'esprit. Parce qu'il était avec elle. Parce qu'elle avait clairement besoin de ça.


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Message par Célène Fraser Dim 27 Oct - 2:44

Elle accepta le verre que Basil lui tendait, un petit sourire crispé aux lèvres. Elle voyait déjà la montagne de questions déferler sur elle à l’image d’un raz-de-marée et chercha dans son esprit la meilleure excuse, la plus simple, la plus cohérente au vue de la situation …


« Il a essayé le coup du pote perdu de vue ? Un classique utilisé à outrance dans les évènements comme ça. Et un qui marche super bien en plus. " Salut, t'aurais pas vu un brun baraqué avec une casquette noire ? Un peu plus grand que moi mais bien moins mignon. " Elle rigole et c'est dans la poche. »


… Mais après tout, puisqu’il lui en proposait une sur un plateau, il était inutile de se creuser la tête pour rien ! Elle l’observa, silencieuse et interdite, pas tant par ce qui devait être une tentative d’humour, plutôt par son attitude qui se voulait … Rassurante ? Non seulement il ne s’était pas perdu dans un nouveau monologue mais en plus, il tentait gentiment de détendre l’atmosphère.

Si elle n’avait pas été aussi interloquée, certainement aurait-elle ri même. Au lieu de ça, elle ne put que lui offrir une petite moue vaguement amusée et une réponse aussi laconique que bien des précédentes.


« On voit les connaisseurs. »


Ce n’était pas un reproche. Une simple remarque. Un peu acide dans sa bouche, certainement, étant donné l’air gêné que prit l’ex-Poufsouffle et l’ange qui passa entre eux. Fourrant le nez dans son verre, Célène en avala deux grosses rasades. Si Basil ne se décidait pas à embrayer sur autre chose, peut-être qu’enfin, ENFIN, il allait prendre congé. Une lueur d’espoir s’alluma dans ses entrailles chauffées par l’alcool – Fellows avait eu le mérite de faire redescendre l’effet des verres précédents, sauf que ce qu’elle venait de s’enfiler était en train d’en annuler les bénéfices – quand des hurlements s’élevèrent non loin d’eux.

Instinctivement, elle porta une main à sa baguette dissimulée dans sa ceinture, avant de comprendre que la seule chose qui fut attaquée en cet instant était ses pauvres oreilles. Elle vit Cavendish sauter sur ses pieds comme un diable sortant de sa boite et brailler quelque chose à propos de … Manticores ? Bleues ? Bordel ! De quoi parlait-il ? Elle avait déjà entendu parler de ces bestioles pendant ses cours de Soins aux Créatures Magiques, seulement, elle n’avait pas le souvenir qu’elles soient … Ah d’accord.

Le temps qu’elle réalise qu’il parlait d’un groupe de musique visiblement très apprécié, la foule les envahit de toute part et elle fut entrainée par celle-ci vers le lieu du concert. Elle savait très bien qu’il était inutile d’aller à contre-courant d’une masse de fans en délire, pourtant, elle essaya. Le seul résultat qu’elle obtint fut d’être poussée un peu plus fort et elle ne dut son salut qu’en se retrouvant tout près de Cavendish, où, miraculeusement, un peu plus d’espace s’offrait à elle.

La scène était encore loin. Un attroupement de plus en plus informe s’étendait devant eux. Pour une Langue-de-Plomb dont la foule était d’ordinaire le plus utile des phénomènes, elle sentait une espèce d’angoisse nauséeuse l’envahir.

Hors de question de rejoindre ce troupeau de cas sociaux. Pas même d’envisager qu’un seul tissu, une seule peau n’effleure la sienne. Elle refusait tout simplement que l’odeur pestilentielle de la sueur atteindre ses narines, tout ça pour espérer apercevoir cinq craignos se déhancher au rythme d’une musique sortie de l’enfer.

La tête commençait à lui tourner. Elle sentait bien que ses idées n’étaient pas tout à fait claires. Rien que le fait que la réminiscence de son éducation catholique se soit imposée à elles était une preuve suffisante.

Pour la quatrième fois ce jour-là, elle chercha une échappatoire. Beaucoup moins discrète cette fois-ci ! Elle n’avait plus l’intention de s’encombrer de cérémonie, même pas de simuler un vague malaise. Oui, prendre ses jambes à son cou suffirait, et au diable – allez, encore un petit coup … - le jeune homme qui la dévisageait d’un air mi soucieux mi réflexion intensive !

Quand les doigts se refermèrent sur sa main, elle sursauta mollement et se laissa entraîner, dépassée par le bruit, les images … Encore une résolution classée sans suite. Puis, elle surpris l’œillade avide que Basil jetait à ce qui ressemblait à un échafaud. Il ne croyait tout de même pas …


« N’y pense même pas Cavendish ! » s’indigna-t-elle, les yeux écarquillés par la stupeur. « C’est interdit ! »


Sa dernière phrase, remplie de mauvaise foi, arracha un rire à son compagnon. Il devait trouver extrêmement drôle de revoir la petite préfète très à cheval sur le règlement qu’il avait laissé à Poudlard. S’il savait ce qu’elle fabriquait de ses journées et de ses nuits, il ravalerait ses blagues et pâlirait franchement !

Cependant, comme il n’en avait pas la moindre idée, il continua de jouer les farceurs et la taquina sur un sujet des plus sensibles, insinuant qu’elle pourrait avoir peur. Visiblement, Célène avait raté une carrière chez les lions, à en croire le regard courroucé qu’elle lui lança. Elle ? Craindre le danger ? Elle l’affrontait presque tous les jours ! Alors grimper quelques barreaux, elle pouvait le faire sans les mains si ça lui chantait !

A ce moment de l’histoire, c’était sûrement là que l’Oiselle aurait dû faire appel à sa faculté innée à la réflexion et réaliser qu’elle n’était pas dans son état normal. Sauf qu’autre chose avait pris le pas sur sa manie du contrôle. Son ego. La fierté des Highlanders souvent enfouie, revenue en force grâce à notre mère Bieraubeurre et à son mari épuisement moral.


« J’y vais en premier. »


Tête haute et moue butée, elle passa devant le jeune homme et entreprit son ascension. Mue par une fantastique décharge d’adrénaline, elle n’hésita pas une seconde et ce fut agilement qu’elle arriva sur la plate-forme.

Quand Basil la rejoignit un instant plus tard, elle pivota sur elle-même pour lui faire face et leva devant lui un index triomphant.


« Un point pour les aigles ! Les blaireaux peuvent aller se rhabiller ! »


Et elle éclata de rire. Telle l’enfant qu’elle n’était plus depuis longtemps. Très loin de l’image qu’elle avait toujours donnée. Le pire ? Elle s’en moquait éperdument.
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Message par Basil Cavendish Jeu 5 Déc - 14:25

Droite, gauche, droite, gauche.... droite ? Basil ne savait plus trop sur quel pied danser avec Miss Célène Lunatique Fraser. S'il lui arrivait parfois de rire à ses blagues, c'était souvent pour lui asséner un regard noir ou une réplique acerbe et cassante la minute suivante. Une vraie guirlande de Noël en somme ! Mais évidemment, il garderait cette pensée pour lui. D'abord parce qu'il n'était pas sûr qu'elle apprécie - ou même comprenne - la comparaison entre son humeur et les lumières qui changeaient de couleur toutes les quatre ou cinq secondes. Ensuite parce qu'il s'en foutait complètement. Oui, oui : il s'en tapait le chapeau pointu par terre (pour être poli).
Célène pouvait faire la gueule toute la soirée si ça lui chantait : elle ne lui gâcherait pas le concert. Mais encore faudrait-il qu'il remarque ses changements d'humeur... désormais enfermé dans sa bulle, le Poufsouffle semblait incapable de prêter la moindre attention à ce et ceux qui l'entouraient. Un peu comme si son cerveau contenait un cadran à flèche rouge et que la dit flèche rouge s'était subitement déplacé pour se positionner en face du mode " Manticore Bleue ". Un réglage qui limitait généralement Basil à quatre fonctions : s'enthousiasmer, casser les oreilles de ses voisins, se déhancher en mettant accidentellement des coups à ceux qui s'approchaient trop de lui et inciter les autres à l'imiter.... La dernière étant évidemment la plus importante. Tout seul, tout le reste était beaucoup moins drôle. Aussi mettait-il un point d'honneur à n'avoir aucun scrupule (non, cette phrase n'est pas du tout paradoxale !). Encouragements, moqueries, semblants de menaces... presque tous les moyens étaient bon pour parvenir à ses fins. Et malheureusement pour elle, Célène n'y échapperait pas.

S'il commença simplement par l'entraîner à sa suite, il décida rapidement de passer à la vitesse supérieure lorsqu'elle émit des protestations. Comment ça interdit ? Mais crotte de veracrasse ! Ils étaient là pour s'éclater et profiter, pas pour rester derrière la ligne rouge en se morfondant sur leur sort ! Il allait la faire monter sur cet échafaud avant la fin du concert, foi de Cavendish ! (Ah la la, si son père savait qu'il utilisait son nom pour ce genre d'engagements...)

« Mais naaaaan ! C'est pas interdit ! », s'exclama-t-il en vérifiant d'un coup d'oeil que la sécurité n'était pas à proximité. « Où tu vois que c'est interdit ? Y a pas de panneau, pas de pancarte, rien d'écrit ! S'ils sont laissé libres d'accès, c'est forcément qu'on peut y monter ! »

Non ? La rassurer gentiment ne fonctionnait pas ? Très bien : angle d'attaque numéro 2 !

« Et alors ? On fait de mal à personne ! On est grands, responsables, sobres.... enfin assez pour monter là haut sans se faire mal. Et on va pas le leur casser, on est pas assez lourds pour ça ! Vraiment, ils s'en foutent tant qu'on monte et qu'on redescend sans rien abîmer. Ca va être trop bien vu de haut. Alleeeeeez !! »

Toujours pas ? Bien.... elle ne pourrait pas dire qu'elle ne l'avait pas cherché :

« Donc en fait, t'as peur c'est ça ? C'est quoi ? La crainte de te faire prendre ? L'altitude ? Pourtant c'est pas très haut. Puis c'est pas le vide sans fin en dessous, tu sais ? », se moqua-t-il sans retenir un grand rire. « Y a des marches, des barreaux et un Poufsouffle solide pour te rattraper si tu fais un faux pas. Mais bon, si vraiment t'as la frousse je comprends. C'est vrai qu'après tout je ne t'imagine pas du tout faire ce genre de .... »

« J’y vais en premier. »

Victoiiiiiire ! Basil dû se mordre la langue pour retenir un cri triomphant. Il ne parvint cependant pas à arrêter les quelques mots qui franchirent gaiement ses lèvres :

« That's the spirit ! »

Il la regarda grimper les premiers barreaux et... oh ! Hum.... joli fessier. Très joli même. Non pas qu'il veuille mater mais euh.... c'était sous son nez et ... enfin au-dessus plutôt. Mais ça revenait au même. Le rouge lui monta aux joues et il baissa brusquement les yeux lorsqu'elle parvint à destination, tournant la tête pour voir où il en était. Il n'était pas sûr qu'elle lui en veuille vraiment d'avoir hum... regardé en l'air mais dans le doute, il préférait ne pas lui donner de raisons de s'en inquiéter. Il finit rapidement son verre, le posa au pied de l'escalier puis gravit les échelons à son tour.

« Les aigles... ont des... pridé... prédi... spositions pour les... hauteurs. », haleta-t-il en se posant enfin à ses côtés.

Parce que oui, il était monté plus vite que son corps ne le souhaitait vraiment. Après tout, il fallait bien qu'il justifie la couleur qui ornait ses pommettes d'une manière ou d'une autre, non ?... et oui, il aurait simplement pu compter sur les grammes d'alcool qui circulaient dans son sang pour ça. Mais les dit grammes d'alcool l'avaient justement empêché de penser à cette explication pour le rose un peu trop voyant. Il se traita intérieurement de boulet en reprenant son souffle.

L'espace de deux fabuleuses minutes, il resta parfaitement silencieux, trop occupé à regarder la scène et les musiciens aux costumes criards. Le chanteur surtout attirait l'oeil, avec sa veste jaune, son pantalon vert prairie et son bonnet orange. Des couleurs qui semblaient ravir le journaliste.

« Ils sont bien hein ? Ils osent tout ! Et leur musique change des Moldubec, Bishop et cie. Ca fait du bieeeen ! Ca me fait penser au rock moldu d'ailleurs... »

Il se tut brusquement en se rappelant qu'il n'aimait pas beaucoup mentionner ses origines, surtout quand il ne savait pas d'où venait la personne qui lui faisait face. Et puis, en ces temps troublés, on ne savait jamais à qui on avait à faire.

« Enfin, le peu que j'ai entendu dans la rue par hasard. Bref, tu voulais que je te montre la supériorité des blaireaux sur les aigles hein ? Alors, voyons si tu peux faire ça ! »

Il se releva en s'appuyant là où il pouvait - autrement dit la première barre qui venait - puis commença à se déhancher dans une pâle tentative d'imitation des mouvements de sa petite soeur. Les femmes faisaient toujours ça mieux de toute façon... mais il était persuadé qu'il ne s'en tirait pas trop mal.

« Et je peux encore faire mieux ! », s'exclama-t-il en commençant à faire étrangement tourner ses chevilles.

Un pas en avant, un pas en arrière, un autre pas en arrière... Cling ! Cling ? Il réalisa trop tard qu'il venait de poser le pied sur une barre de fer qui trainait par terre. Elle roula, l'entraîna avec lui et il eu juste le temps de s'entendre chuter. Aouch... ça ça faisait mal.

« Bouse ! Qui laisse traîner des trucs aussi dangereux ici ?! C'est pas normal ça !... Aïe. »

« C'était quoi ce bruit ?! Y a quelqu'un ? Hey ! Descendez tout de suite de là ! »

Le regard de Basil alla de la silhouette qu'il apercevait en bas à Célène... oups ?

Tombera ? Tombera pas ? :





Dernière édition par Basil Cavendish le Jeu 5 Déc - 14:40, édité 2 fois
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Message par Destin Jeu 5 Déc - 14:25

Le membre 'Basil Cavendish' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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Message par Célène Fraser Jeu 19 Déc - 2:48

Bon alors, déjà, il fallait savoir que la musique sorcière, c’était un concept à elle toute seule. Déjà que les sorciers avaient une notion très éloignée du bon goût quand il s’agissait de tenues vestimentaires, additionnez à ça des notes approximatives et des paroles sibyllines, autant vous dire qu’on se serait plutôt cru au cirque qu’à un concert.

Célène observait donc pensivement les clowns onduler du bassin, un peu perplexe. Coup d’œil à son compagnon de galère. Ah non ! Pas de mine déconfite chez Cavendish. Le journaliste, muet – c’était donc ça, ce silence étrange … -, semblait carrément transporté par la cacophonie qui lui résonnait aux tympans. Bon, et bien, peut-être que si elle essayait … Ses doigts vinrent pianoter sur la rambarde. Non, définitivement, ce n’était pas son truc.

L’espèce de joie extatique dans laquelle elle s’était plongée après avoir atterri sur l’esplanade, jouant son petit tour à grands renforts de moqueries et de rires aux dépends de Basil, menaçait dangereusement de fondre comme neige au soleil. Cela n’avait rien à voir avec les sons délicats et si bien enchaînés qui lui faisaient écouter Nicholaus parfois quand elle lui rendait visite. Elle ne se sentait pas happée par la majesté inexistante des instruments. Et selon elle, le chanteur, bien que fort charismatique, devait avoir le quotient intellectuel d’une goule.

Charmantes pensées dont l’ex-Poufsouffle la détourna en reprenant enfin – jamais elle n’aurait cru avoir à placer cet adverbe dans ce contexte - la parole. Il semblait reparti dans l’un de ses verbiages à n’en plus finir. Osa même comparer ce vacarme au rock moldu ! Petit secret inavouable de l’Oiselle, bien qu’elle se soit éloignée de ce monde depuis treize ans, elle avait un petit faible pour le courant endiablé qui sévissait depuis la dernière décennie. Pied de nez aux clichés, ses parents n’étaient pas des fanatiques du genre de musique qu’on trouvait aux antiques gathering et il n’était pas rare que dans sa cuisine, Calum allume la radio à fond aux heures creuses pour danser du torchon sur Led Zeppelin. Elle gardait des restes de cette vieille époque et, à ses heures perdues, appréciait la diffusion des grands de la chanson moldue.


« Soyons sérieux Cavendish, tu ne peux pas identifier ça aux Rolling Stones ou … »


Non pas qu’elle voulut soudain renier ses origines, mais elle s’était exprimée un peu tard. Déjà, le jeune homme prenait appui sur une rambarde afin de … Faire quoi, au juste ? Avec tout ce bruit, elle avait dû manquer un bout de son discours et elle lui jeta un regard ahuri du bas de son siège de métal.

A mesure qu’il s’improvisait danseur-midinette, les yeux de Célène s’écarquillaient de plus en plus. Ce garçon n’avait décidément pas peur du ridicule. L’incarnation du bon vivant, du gentil garçon encore épargné par la vie, ses galères et surtout, sa Guerre. Quel chanceux. Elle aurait vendu père et mère pour un dixième de son insouciance, quand bien même pour rien au monde elle ne l’aurait avoué. Peut-être est-ce pour cette raison qu’elle laissa un nouveau rire lui échapper.


« Tu as déjà pensé à te présenter au Concours de la Patte Folle ? » l’interrogea-t-elle avec malice en faisant allusion à l’un des événements organisés par le Département des Animations Magiques, tandis qu’il lui affirmait qu’il lui restait d’autres atouts dans sa manche. « Par contre, Cavendish, je pense pas que tu devrais … »


Deuxième interruption. Encore trop tard. Elle se remit prestement sur ses jambes et ses lèvres s’ourlèrent d’une grimace. La chute était à prévoir. Quelques secondes plus tard, elle tendait une main vers le journaliste pour l’aider à se relever à son tour.


« Ça va ? Rien de cassé ? »

« C'était quoi ce bruit ?! Y a quelqu'un ? Hey ! Descendez tout de suite de là ! »


Elle risqua un œil par-dessus la rambarde. Deux silhouettes levaient la tête dans leur direction et se précipitaient déjà vers l’échelle. Bordel de merde. Il ne manquait plus que ça. Ni une, ni deux, prenant juste le temps de la réflexion, la Langue-de-Plomb se saisit des doigts de Basil et l’obligea à se remettre debout.


« J’espère que tu descends plus vite que tu ne grimpes, parce qu’il va falloir courir ! » railla-t-elle avec mauvaise humeur tandis qu’elle les entrainait vers l’autre côté de la plateforme où les attendait une seconde échelle. Libre, celle-ci. Elle intima au jeune homme de passer d’abord. « Honneur aux cul-de-jatte. »

Son ton péremptoire, habitué à distribuer les ordres, ne souffrait d’aucune protestation. Elle s’élança à sa suite. Manqua de rater un appui. Se reprit au dernier moment. En parlant de cirque un peu plus tôt, elle aurait certainement fait une très mauvaise acrobate. En regardant en-dessous d’elle, elle se rassura en se disant qu’au moins, son comparse, sûrement poussé par l’instinct de survie, s’en sortait mieux qu’elle. Il s’agissait tout de même de ne pas lui tomber dessus.

Une fois la terre ferme retrouvée, elle attrapa à nouveau sa main par réflexe et cette fois-ci, ce fut elle qui leur fraya un chemin dans la foule du concert. Bousculés de toute part, elle dût raffermir sa prise, retenant la nausée qu’elle sentait poindre avec tous ces corps en sueur qu’ils heurtaient.

Elle ne consentit à le lâcher qu’une fois qu’ils furent à l’abri derrière une tente, soit, loin de leurs poursuivants. Essoufflée, la jeune femme se courba légèrement, mains sur les genoux, cherchant un air plus pur que celui, oppressant, que leur course l’avait obligé à respirer.


« … T’avais dit … Interdit … Crétin ... » parvint-elle à balbutier au bout d’un moment, des mèches collées à son visage rougi par l’effort.


Si son chef apprenait cette dernière tribulation, là, c’était sûr, ça allait vraiment chier pour son matricule.
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Message par Basil Cavendish Sam 1 Fév - 16:55

Rolling Stones ? Elle avait bien dit Rolling Stones ? A moins qu'elle n'ait simplement dit "rolling stone". Comment être sûr avec tout ce bouc... cette musique qui lui martelait les tympans ? Elle pouvait aussi bien avoir parlé du cailloux dans sa chaussure que du fameux groupe de rock moldu qui déchaînait les foules.... ou bien d'autre chose qui n'avait rien à voir avec le fish and chips. Son étrange cerveau lui avait déjà joué tellement de tours ! Peut être n'était-ce qu'une hallucination auditive provoquée par l'alcool, la sympathie qu'il éprouvait pour elle et son envie de discuter librement de musique sorcière ET moldue. Un piège vicieux tendu par son imagination trop fertile pour le pousser à se dévoiler en prenant autant de risques qu'un Gyrffondor de première année qui se jetterait la tête la première dans une bande de Serpentards de cinquième en criant " Mort à Merliiiin ! " (ce qui aurait été très bête sachant que Merlin n'était de toute façon plus de ce monde depuis un bon millénaire mais bon...) Tout ça pour dire que ce genre de saut dans le vide ne l'intéressait pas. Mais alors pas du tout ! Sauf... sauf peut être pour le côté "curiosité ". Parce que oui, à moins d'être un masochiste finit, le petit Gryffondor aurait un véritable objectif en tête avant de se lancer. Un travail de recherche par exemple. Du genre : " Qu'est ce que ça fait si je fonce sur un groupe d'ennemis en m'en prenant à leur maître à penser ? ". Ou " Est-ce que les Serpentards sont des adolescents matures qui laisseraient filer un crétin de Gryffondor qui a quatre ans et treize centimètres de moins ? " . Quelque chose dans ce style là vous voyez. Eh bien pour Basil c'était pareil ! Derrière le saut dans le vide, il percevait un véritable enjeu qui pourrait changer le sens de sa vie ! .... bon, peut être pas à ce point là. Mais il avait quand même très envie de savoir de un, si Célène était d'origine moldue. De deux, comment elle connaissait les Rolling Stones si elle ne l'était pas. De trois, comment elle réagirait si elle savait que Basil l'était et qu'elle non - vous suivez toujours ? Et de quatre comment elle vivait avec ses origines moldues si finalement elle venait bel et bien du même monde que lui. Oui, bon, c'était un peu confus... la faute à la bière, la musique et tout le reste. Néanmoins, dans la tête du Poufsouffle, tout était parfaitement clair ! ... sauf peut être la manière dont il devait aborder le sujet avec elle. Comment essayer d'en faire dire plus à une sorcière qui avait faillit lui vider sa bière à la figure lorsqu'il lui posait des questions lambdas sur sa vie quotidienne ? Et surtout, comment le faire sans se dévoiler soi-même ! Hein ? Hein ?! Honnêtement, il n'était pas en état d'y réfléchir là tout de suite. Alors il se contenta d'hausser les épaules, de ranger ce petit bout de Rolling Stones dans un coin de son cerveau pour y repenser plus tard et de continuer à danser.... avant de se casser allègrement la figure.

La main secourable de Fraser fut la bienvenue et il s'en saisit sans se poser de questions existentielles sur sa virilité ou la fameuse théorie des genres. De toute façon, au point où il en était, il n'avait plus aucune chance de lui prouver qu'il en avait plus qu'elle dans le pantalon. Quoique si on y réfléchissait bien, faire une rire une demoiselle qui en avait clairement besoin n'était-il pas une conduite de gentleman ? Et donc une forme éloignée de virilité ? C'était une question qui méritait réflexion. Mais en attendant de trouver la réponse adéquate, le destin lui offrit une autre chance de témoigner de sa masculinité : la course. On disait que les vrais hommes étaient poilus, courageux, forts et rapide. Or si les deux qualités du milieu s'invalidaient pour Basil, la quatrième était quant à elle on ne peut plus véridique (et pour savoir si la première était vrai aussi, il faudra repasser un autre jour).
Voyez-vous, à force de courir derrière les stars (ou devant leurs croups et leurs gardes du corps enragés), le journaliste avait acquit un très bon niveau d'endurance. Alors certes, il faillit chuter la tête la première et se casser une jambe en dégringolant l'échelle qui le ramenait sur Terre mais une fois les deux pieds posés au sol, plus rien ne semblait pouvoir l'arrêter... les vingt premières secondes en tout cas.

Ce fut seulement au bout de ce laps de temps qu'il réalisa la cocasserie de sa situation. Il était en train de taper un sprint, lui, Basil Cavendish, main dans la main avec Célène Fraser, la Serdaigle qui le sermonnait à Poudlard et qui essayait peut être de se débarrasser de lui quelques minutes plus tôt. LA Célène Fraser frigide, traçant entre les spectateurs agités. Le fait que ce soit elle qui ait prit l'initiative de cette course ne faisait que rajouter un peu de piquant à sa situation. Et d'ailleurs en parlant de piquant, il avait pas oublié quelque chose ?

« Ma bièèèère !! », se plaignit-il avant d'éclater de rire.

Que Célène l'ait entendu ou pas, elle continua de le tirer en avant. Et lui de rire comme un ado de douze ans après une connerie faite discrètement dans le dos d'un prof. Incapable de se contenir, il manqua bientôt de souffle et tira sur le bras de la Serdaigle pour la faire ralentir. Enfin, elle le tira à l'écart et lâcha sa pauvre main meurtrie. Basil se laissa aussitôt tombé par terre pour s'allonger dos au sol, les yeux levés vers le ciel.

« Pas d'.... panneau. » haleta-t-il entre rires et toux étranglés. « Rien écrit. »

Il attendit d'avoir retrouvé une respiration presque normale pour reprendre.

« C'était cool hein ? »

" On recommence ? " demandait le regard malicieux qu'il posait sur Célène. Sentant venir la répartie sanglante, il se redressa prestement sur les coudes pour se donner un peu de la contenance qu'il n'avait pas.

« Allez ! Avoue que c'était drôle ! Et puis on fait pas ça tous les jours. On est là pour s'amuser non ? Sinon à quoi bon venir ? D'ailleurs je te traîne en coulisses après le concert pour me faire pardonner. Tu verra, tu va rencontrer plein de gens talentueux et sympas comme tout. Tu va aaaadorer ! Et pas besoin de courir cette fois ! » la taquina-t-il avant de réaliser que ce n'était peut être pas une très bonne idée. « Je veux dire que ça sera vraiment permis cette fois. Vraiment de vraiment vrai. J'ai ma carte, mon pass et tout. Mais au pire... tu cours vachement vite tu sais ?! Vous faites souvent des marathons au ministère ? A moins que tu sois de la famille de Sebastian Coe ? »

Là ! La petite référence à l'athlète moldu qui commençait à prendre de la notoriété et qui ne pouvait être connue que par des personnes en contact avec le monde moldu, c'était fait ! S'il avait raison, elle reconnaitrait et relèverait. Sinon, elle demanderait juste qui était ce sorcier. Sauf si elle ne s'intéressait pas à l'athlétisme moldu... ce qui était possible en fait. Crotte ! Lui-même ne connaissait le nom de ce sprinter qu'en aillant feuilleté les journaux moldus qu'il récupérait chez sa soeur et regardait de temps en temps pour se tenir au courant de ce qui se passait de l' " autre côté ". Mais peut être qu'elle faisait pareil ? Ou qu'elle s'intéressait au sport. Ou... bref. Au pire il relancerait une pique jusqu'à découvrir la vérité. Il était têtu, gentleman, poilu, rapide... il n'y avait pas de raison pour qu'il ne parvienne pas à ses fins comme un homme, un vrai !
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Message par Célène Fraser Jeu 3 Avr - 22:19

Pas d’panneau ? Rien d’écrit ? Non mais, il était sérieux là ? Il lui fallait  un gros rond rouge barré pour comprendre qu’il était plus que fort peu recommandé de grimper sur un échafaudage branlant ? Sans barrières de sécurité ? Juste pour s’amuser en plus ! Parce que si encore il s’était agi d’une urgence vitale, comme échapper à un Mangemort ou …

…  Célène réalisa soudain qu’elle avait beau mentalement lui jeter la pierre, ses yeux pouvaient bien lancer des éclairs accusateurs, il n’en restait pas moins qu’elle avait participé au délit. Pire, elle n’en ressentait pas la moindre pique de culpabilité.


« C'était cool hein ? »


Elle secoua la tête en riant, manquant perdre le peu de souffle qu’il lui restait. Il enchaîna aussitôt et elle aurait été bien en peine de lui donner tort. Oui, elle s’était amusée. Cela se voyait rien qu’à son sourire, derrière les mèches folles barrant son visage rougit par l’effort. Peu de gens pouvaient se vanter de l’avoir vu dans un tel état.

En réalité, encore moins avaient eu le privilège de l’entendre s’esclaffer, quand bien même l’émotion était retenue.

La Langue-de-Plomb ne se laissait jamais aller. Elle ne pouvait se le permettre. Ou plutôt, elle ne voulait pas se le permettre. La détente menait à l’inattention. L’inattention pouvait être dangereuse. Mortifère. Qui savait ce qu’une simple remise en question aurait pu lui coûter ?

A aucun prix, surtout pas après ces derniers mois, elle n’aurait voulu prendre un tel risque.

Surtout que Cavendish lui proposait maintenant de l’emmener en coulisses ! Une petite voix profitait de son moment de faiblesse pour lui susurrer de continuer sur sa lancée, de suivre l’ex-Poufsouffle et de terminer cette journée de manière agréablement mémorable. Après tout, n’avait-elle pas intégré  la maison des aigles ? Où était passée sa facette si avide et curieuse, au-delà des grimoires indigestes ? Ne pouvait-elle pas, juste une fois, aller à la rencontre d’autres personnes et apprécier ce qu’ils pourraient lui offrir ?

Si c’était le cas, elle considèrerait ne plus avoir sa place au sein du Département des Mystères.

Alors, elle fit ce qui lui seyait le mieux. Elle repoussa le murmure et ferma le compartiment dans lequel elle l’avait relégué à double-tour. Pour une fois, la tendance de Basil à sauter d’un sujet à l’autre l’arrangeait bien.


« Je doute de pouvoir surpasser son dernier record du monde, quand bien même on aurait la moindre goutte de sang en commun. » répondit-elle finalement à sa question sur une possible parenté avec l’un des athlètes des plus en vues du monde moldu. « Disons juste que mon patron aime qu’on se maintienne en forme. »


L’Ecossaise ne reniait pas ses origines. Elle ne le criait pas sur tous les toits, pour autant, elle ne s’en cachait pas davantage. De son point de vue, ce serait encore quelque chose qu’elle offrirait au Mage Noir et à ses sbires. Elle portait suffisamment de masques, que ce soit pour son travail ou pour l’Ordre du Phénix. Elle devait dissimuler bien assez de choses. Il n’aurait plus manqué qu’on l’empêche de porter dignement son statut de née-moldue !

Alors il ne lui vint pas à l’esprit que se put être un test, que son interlocuteur veuille vérifier, sous couvert de cette allusion anodine, qu’ils portaient le même genre de fardeau. Elle se trompait sur l’apparence insouciante du jeune homme. Tant pis pour elle. Pour lui aussi, peut-être. Ni l’un ni l’autre ne saurait aujourd’hui qu’ils n’étaient pas passés loin de se découvrir un trait commun.

Car Célène ne lui laissa pas le temps de reprendre sa logorrhée. Se redressant enfin, elle enchaîna aussitôt.


« Quant aux coulisses, ce sera pour une autre fois. Il faut vraiment que je rentre. »


Pas d’excuse bidon. Aucune tentative de fuite élaborée ou capillotractée. Elle prenait la peine d’annoncer son congé le plus simplement du monde, même si le ton de sa voix et ses traits à nouveaux durcis n’appelaient à aucune contradiction. C’était dire si elle avait changé d’avis sur son compte en l’espace de peu de temps.

Elle lui adressa un petit signe de la main et se détourna. Elle fit quelques pas. Se ravisa. Pivota à nouveau pour lui lancer un dernier regard.


« C’était sympa de te revoir, Cavendish. »


Une lueur aussi inédite que malicieuse traversa ses prunelles une demi-seconde tout au plus. L’instant d’après, elle s’était évanouie dans la foule.
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