Le Crépuscule des Sorciers
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Et mon verre s'est brisé comme un éclat de rire [ Pv : Aliénor ]

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Et mon verre s'est brisé comme un éclat de rire [ Pv : Aliénor ] - Page 2 Empty Re: Et mon verre s'est brisé comme un éclat de rire [ Pv : Aliénor ]

Message par Aliénor de Vigneral Jeu 16 Oct - 21:12

La course folle commence à être un simple souvenir dans son esprit embrouillé. Un simple souvenir dans ses muscles douloureux. Un souvenir qui s'estompe alors que le calme est revenu dans la campagne écossaise, dans les collines abruptes. Un souvenir que l'on tente encore, pourtant, de raccrocher, de rapprocher un peu, pour tenter de comprendre : pourquoi. Parce que Sirius ne lui répond pas, et peut être qu'il n'a qu'aussi peu de réponse qu'elle. Parce que le silence s'éternise encore et qu'elle n'obtiendra vraisemblablement rien de plus. Parce qu'elle a l'impression que le calme environnant pourrait bien la calmer elle-même, même si ses pensées se bousculent toujours aussi vite sans qu'elle ne parvienne à en fixer une seule... Et le moment s'éternise, encore, si bien qu'Aliénor hésite maintenant à s'éloigner, parce qu'après tout, c'est ce qu'il faut faire, n'est-ce pas ?

Mais Sirius en a décidé autrement. Et si elle se tend lorsque la main du jeune homme vient se poser sur sa peau, juste là, si proche de son visage, elle ne se recule pas. Elle pourrait, pourtant, dans ce moment où il n'a pas de vrai prise sur elle, où il n'y a plus qu'un seul bras qui l'enserre. Elle pourrait se dégager d'un coup, transplaner n'importe où plutôt qu'ici, encore. Mais elle ne le fait pas. Et la chaleur de Sirius est plus forte encore qu'avant, alors qu'il la tient, là, juste sous son menton, et qu'il la pousse à relever les yeux vers les siens. Et elle le fait, encore sans trop savoir pourquoi, sans réfléchir à cela, parce qu'elle ne doit surtout pas, surtout pas y penser. Parce qu'il y a juste ses yeux qui la regardent, et qui ne la lâchent pas, comme sa main, là, comme son bras, comme leurs jambes alors qu'il assure sa prise et leur équilibre à tous deux, si bien que leurs corps se touchent presque. Qu'il ne devrait pas être si proche, certainement pas, mais si l'un deux a le moindre mouvement brusque, ils prennent le risque de tomber, n'est-ce pas ? Voilà, c'est pour cela, sans doute, qu'elle ne se débat pas. C'est certainement pour cela que son corps reste immobile, paralysé, à tel point que seule sa poitrine qui se soulève désormais à un rythme plus régulier peut prouver qu'elle est encore en vie. Que seuls ses doigts qui s'ouvrent légèrement et se referment sans rien saisir pourtant sont le signe qu'elle n'est pas simplement victime d'un sortilège de paralysie. Et que ses yeux grands ouverts, écarquillés, prouvent qu'elle ne dort pas simplement d'un sommeil magique duquel elle pourrait prendre plaisir à s'éveiller ; se persuader que tout cela n'est qu'un rêve ou un cauchemar et n'a en réalité jamais eu lieu.

Mais ce n'est pas le cas, et elle en a bien conscience ; douloureusement conscience, même. Et elle ne sait combien de temps ne passe encore avant que les mots de Sirius ne parviennent à ses oreilles. Que sa voix grave ne résonne dans l'esprit encore si perturbé de la française. Ne fais pas l'idiote, Aliénor. Ce n'est pas dit ainsi, mais c'est le sens qui lui parvient, à elle. Et le souffle qui s'échappe de ses lèvres entrouvertes se fait un instant plus saccadé. Elle pourrait s'énerver, encore. Ce serait tellement simple de lui hurler de nouveau dessus, de faire un bon en arrière - attention, la pente, le vide, les rochers, non ! -, de s'échapper, pour de bon, cette fois. Ce serait si simple de le haïr, tout simplement, et pour toujours. Mais elle ne sait pas faire ça. Elle ne sait pas lui recoller cette étiquette qu'il l'avait quelque peu forcé à lui mettre dès le départ et qu'il vient de déchirer en quelques secondes. Et elle ne saurait même pas vraiment le haïr, parce qu'au fond, elle ne l'a jamais fait.

Elle voudrait juste détourner la tête, détourner les yeux. Mais c'est difficile de porter son regard ailleurs quand il la tient ainsi. C'est difficile sans se dégager totalement, et ça, elle se le dit, se le répète, c'est prendre le risque de tomber. Troisième fois que l'idée vient se placée dans son esprit avec insistance, si bien qu'elle va réellement finir par y croire, parce que c'est beaucoup plus simple ainsi. C'est difficile, donc, de faire quoi que ce soit dans leur situation. D'autant plus quand Sirius est une fois de plus trop proche, et qu'elle a une fois de plus trop chaud. D'autant plus quand il la regarde comme ça - comment, au fait ? Pas comme une ennemie en tout cas -. D'autant plus quand il vient certainement de la sauver de sa propre inconscience. Et d'autant plus quand elle ne peut pas, elle le sait, c'est désormais une vérité avérée, bouger.

Il lui a demandé d'arrêter avec ses questions idiotes. Alors elle a juste cessé de parler. Juste rester là, si proche. Trop proche. Alors elle a arrêter d'en poser, des questions. Et peut être même de s'en poser quand, de nouveau, elle a la pulsion de se redresser pour l'embrasser.
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Message par Sirius Black Jeu 16 Oct - 21:30

Et je me retrouve, une fois de plus bien incapable de trouver quoi que ce soit à dire. Je n'ai même pas forcément très envie de parler. Sans dire que la situation est agréable, elle est au moins, semble-t-il, moins catastrophique qu'elle a pu l'être. Et la moindre parole risquait de tout faire basculer ; là où le moindre geste risquait presque de nous faire basculer, nous. Alors, après lui avoir intimé – ou presque ordonné – d'arrêter avec ses questions, je garde le silence, commençant à craindre avec son propre manque de réponse que j'ai fait une erreur en lui parlant comme je l'ai fait. Va-t-elle se braquer et disparaître dans la seconde ? En tout cas je n'espère pas qu'elle essaiera. D'une, parce que je n'ai pas envie qu'elle se tire – comme déjà dit et redit – et d'autre part, parce qu'elle risque de tomber sans que, cette fois, je puisse la rattraper. Enfin, j'ose espérer qu'elle transplannera avant de s'écraser en bas, si jamais. Mais je chasse rapidement ces pensées ; d'une parce qu'elles ne sont pas très joyeuses, d'autre part parce que, même si elle ne prononce pas le moindre mot, elle ne bouge pas, en tout cas pas pour s'enfuir. Ses yeux que je ne lâche pas semblent vouloir se détacher des miens, oscillent parfois sur le côté, pas suffisamment cependant pour se dérober à mon regard. Et ainsi, les minutes s'égrainent. Je ne saurais trop combien ; à vrai dire, à tant scruter ses pupilles, j'ai presque le sentiment d'en être moi-même captif.

Jusqu'à ce qu'elle bouge. Et son geste est si soudain que ma respiration se bloque ; autant que je me fige presque en comprenant ce qu'elle s'apprête à faire. Mais à être tant perturbé et si peu habile à le lui cacher, j'ai dû me tendre légèrement. Assez pour qu'elle le sente ; qu'elle semble hésiter, au dernier moment. Une toute petite seconde ; le temps pour moi de sentir, furtivement, son souffle sur ma peau. Et je me retrouve paralysé comme un pauvre gamin terrifié à l'idée de faire un geste vers la fille qu'il tient dans ses bras. Avec le cœur qui bat la chamade et le souffle irrémédiablement coincé au fond de la gorge. Et les pensées en vrac, plus que jamais, qui sont juste mortes, tombées inanimées dans le fond de ma tête et impossibles à réveiller, quand bien même j'essaierai. Quand bien même je serais capable de faire autre chose que fermer les yeux, les lèvres tout juste entrouvertes pour laisser passer le fin souffle initialement prévu, et qui semble se cacher lui aussi. Et à nouveau, son souffle.

Et la décharge qui revient. Plus douce. Agréable ; presque chaude. Comme la bouffée qui me prend au ventre et se diffuse dans la totalité des pores de ma peau. Qui me pousse à achever le geste à sa place, passant mes doigts restés levés près de son visage dans son cou et sur sa nuque pour l'attirer plus près. Et répondre à ce qui, cette fois, ne peut être qu'un baiser.

Oui, un baiser. Peut-être un peu plus prémédité que tout à l'heure au bord de la falaise. Pas pour autant davantage prévu par mon pauvre cerveau qui ne peut même plus aligner trois pensées cohérentes.
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Message par Aliénor de Vigneral Jeu 16 Oct - 21:35

Elle l'avait senti se tendre, bien sûr. Elle l'avait senti prêt à fuir son geste. Et le mouvement des muscles de Sirius, même s'il n'avait pas vraiment bougé, avait réussi à la stopper net dans son élan. A lui faire prendre conscience de ce qu'elle était en train de faire, et de tout ce que cela pourrait impliquer. De tout ce que cela impliquait maintenant, en fait, là, tout de suite, dans l'instant présent ! Et déjà, elle sentait le rouge lui monter aux joues, allait se reculer, d'une manière ou d'une autre puisque de toute façon ils n'allaient pas passer la nuit ici, allait s'excuser, allait peut-être même s'énerver, contre lui parce que c'était plus facile que contre elle-même, allait...

Elle aurait voulu avoir le temps, quelques secondes à peine, de trouver mille façon de lui cacher la rougeur soudaine sur ses joues, de se dégager totalement sans les faire tomber tous deux, d'expliquer par quelques mots balbutiés son geste, de se justifier, en fait, de trouver milles excuses toutes moins crédibles les unes que les autres. Elle aurait voulu tout ça, parce qu'elle n'a aucun droit, aucune raison, de faire ce qu'elle allait faire, et que Sirius ne peut même pas la repousser sans prendre le risque de la faire tomber - et qu'il n'est pas un assassin, n'est-ce pas ? - et qu'il ne peut rien faire et qu'elle allait faire la plus grossière erreur de sa vie et...

Et plus rien. Noir total, repassez plus tard, merci bien. Ou plutôt, non. Pas plus rien, pas le néant, le vide absolu, mais au contraire, un trop plein de beaucoup de choses, beaucoup trop, qui sont là et qui ne sont pas là, et elle-même est là et ailleurs, et elle ne sait plus vraiment et. Et Sirius est en train de l'embrasser. Parce que c'est lui qui a terminé le geste que déjà elle voulait avorter, parce qu'il n'avait pas été amorcé de manière réfléchie et que de manière réfléchie elle n'aurait jamais fait cela. Mais Sirius l'a fait pour elle. Et il a posé ses lèvres sur les siennes, et. Et tout tourne, en fait. Tout tourne beaucoup trop vite, et les pensées et le décors autour d'elle, autour d'eux, alors elle ferme les yeux, fort, à presque s'en faire mal aux paupières.  Et la seule pensée cohérente qu'elle peut avoir en cet instant est la chaleur. Elle a chaud, elle a terriblement chaud, tout à coup. Et elle sent ses entrailles se retourner, comme si elle avait vraiment chuter, mais ses pieds touchent bien le sol, le contact est bien là, et tout est bien concret. Parfaitement concret. Et ses doigts sont venus se refermer sur le tissus, et elle s'est rapprochée, sans savoir pourquoi. Pour ne pas tomber, sans doute, parce que ses jambes flagellent et que lui il tient, lui il sait, lui il... Il l'embrasse.

Ils s'embrassent. Et si le premier baiser ne peut pas vraiment être qualifié de tel, s'il restera sans doute un des plus grand moment de honte de sa vie, celui-là ne peut être vu autrement. Ils s'embrassent. Ca n'est pas vraiment doux, ni romantique, ni tendre... Ca n'est certainement, certainement pas comme ça qu'Aliénor de Vigneral imaginait son premier baiser. Non. Ce devait être dans un endroit confortable, avec un homme qui apprécie réellement sa compagnie, quelqu'un qui la respecte et... Et ce n'est pas ce qui s'est passé, tout à l'heure ? Elle a apprécié sa compagnie. Il a tout fait pour lui changer les idées. Bon, l'endroit n'est pas vraiment confortable, mais et après ?

Non. Définitivement non. Ca n'aurait jamais dû se passer comme ça. Et pourtant, elle n'a aucune envie que cela cesse.

Une seconde, une minute, plus ? Combien de temps ? Elle n'en sait rien. Ne veut jamais le savoir. Veut juste... Elle ne sait pas. Et ses jambes tremblent plus fort. Et son coeur bat beaucoup trop vite. Et, d'un coup, elle a juste l'impression que tout lâche, et qu'elle tombe. Juste tomber sans fin.

Alors elle se rattrape plus fort à lui, comme elle a pu serré la main sur sa baguette face au danger ; comme si sa vie en dépendait, juste une seconde. Le contact de leurs lèvres a prit fin comme il avait commencé et elle se retrouve là, stupide, à ne plus savoir quoi faire. Et, cette fois, il est hors de question de le regarder. Alors ses yeux se baissent, son front s'appuie sur le torse de Sirius, parce que comme ça, il ne pourra rien faire, cette fois, puis il ne sont plus à ça près, n'est-ce pas ? Et elle reste là, le souffle de nouveau trop court, sans comprendre, parce qu'elle n'a pas couru, sans vouloir comprendre ce qu'il se passe. Jusqu'à ce qu'elle trouve le courage d'articuler quelques mots, d'une voix aussi claire que possible. "Je veux rentrer. S'il te plaît." Et elle se maudit de ne pas réussir à être aussi détachée qu'elle le voudrait. Mais c'est le cas. Elle veut juste rentrer. Et l'éviter, au maximum. Et comme ça, ce petit incident restera simplement ça : un incident. Quelque chose qu'ils oublieront, parce qu'il n'y a absolument aucune raison de se souvenir de ce moment. Oui, elle veut juste rentrer. Mais là, en cet instant, elle ne saurait même pas comment s'y prendre.


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Message par Sirius Black Jeu 16 Oct - 21:46

C'est assez incompréhensible comme situation, en fait. Mais je n'ai pas l'intention de me creuser le crâne pour trouver une solution à ce casse-tête. Parce que ce jeu de questions-réponses est fatiguant. Que je ne veux pas tout analyser, ni tout demander, ni tout comprendre. Alors j'ai arrêté de réfléchir ; pour de bon cette fois. Et je me laisse porter, enfin, peut-être comme il aurait fallu le faire dès le début. En faisant dès le début cet effort d'oublier les différends et en laissant tomber les faux-semblants. Mais à ça non plus je n'y pense pas. Ni aux causes de ce qui m'amène à faire ça ; de ce qui l'amène, elle, à faire ça – parce qu'elle a commencé, pas vrai ?–. Ni aux conséquences. Ni à rien. Je me laisse porter. C'est tout.

Et alors qu'elle se raccroche à mon t-shirt, alors qu'elle se rapproche plus près encore, je referme mon bras sur elle. L'embrasse encore, alors que tout semble tourner autour. Et que j'ai chaud. Tellement chaud. C'est à peu près la seule conscience que je peux avoir ; avec celle des lèvres d'Aliénor, toujours présentes, toujours. Qu'elle ne me dérobe pas, contrairement à ce à quoi j'aurais pu m'attendre. Mais rien de ce dont on aurait pu s'attendre n'arrive. Jamais je n'avais prémédité un tel geste ; un tel revirement. Et pourtant, c'est là. Maintenant. J'ignore pour combien de temps encore et je ne saurais trop le mesurer. Si tant est qu'il existe encore, quelque part. Parce qu'il n'y a plus grand chose qui existe, ou que ce soit. Plus de cris, plus de guerre, plus de forêt et de pente abrupte juste sous nos pieds. Plus rien. Si ce n'est Aliénor, et ce baiser presque fiévreux qui ne prend pas fin. Qui ne prendra jamais fin, alors que je perds pour de bon le fil de ce qui se passe réellement.

Jusqu'à ce qu'elle me le rappelle. Parce qu'il fallait bien que ça arrive, n'est-ce pas ? Et c'est si soudain que je crains une seconde que la jeune française n'ait glissé et manque se casser la figure dans le gouffre. Ce serait le comble, quand même. Sauf que ce n'est pas ça, non. C'est juste elle, qui a réussi à récupérer le fil de ses pensées, sûrement. Assez pour se rendre compte de la folie qui l'a prise, et qui m'a été quelque peu communiquée. Que je n'ai pas franchement repoussée, en fait. Et alors qu'elle a écarté son visage du mien, je relâche la pression, que, sans m'en rendre compte, j'avais exercée sur son dos et sa nuque ; comme si j'avais craint qu'elle ne disparaisse.
Et je reste là, donc, le souffle court moi aussi. Un peu paumé. Abasourdi, cherchant péniblement mes réflexions là où elles avaient atterri, emportées par la tempête qui venait de passer dans ma tête. Peut-être aussi ici même, dans la campagne écossaise, puisque nous semblons tous les deux éprouvés comme si nous venions de courir un deux cents mètres. A tel point qu'elle vient poser sa tête contre ma poitrine. Ou alors est-ce pour éviter mon regard ? Je ne saurais dire. Je ne sais plus grand chose. Une fois de plus.

« Je veux rentrer. S'il te plaît. »

La voix d'Aliénor me surprend. Son ton, surtout, qu'elle veut sûrement neutre ; qui tremble légèrement malgré tout. Bien moins que ses jambes, contre les miennes, qui n'ont même plus l'air de pouvoir la porter. Et malgré toutes les questions que suscitent sa demande, je n'ai pas le courage de discuter. Parce qu'après ça, je n'ai pas du tout envie qu'on s'engueule une fois de plus. Et je peux comprendre qu'elle ait besoin de réfléchir. Je crois que j'en ai besoin, moi aussi. Ou alors non. J'ai déjà trop réfléchi par rapport à tout ça et ça n'a rien apporté de bon.

« Accroche-toi, je vais transplanner ».

Je lui réponds d'une voix douce, un peu plus tendue sans doute que je ne l'aurais voulu. Et pas parce que la perspective du transplannage me rend malade ; bien que ce soit un peu le cas quand même. Crac.

Et quand nous atterrissons là même où nous nous sommes cognés tout à l'heure, sur le chemin à Pré-au-Lard, je sens presque mon cœur se soulever. Parce que je ne supporte vraiment pas ce type de transports magiques. Mais qu'il le fallait bien, n'est-ce pas. Du coup, j'ai serré un peu Aliénor contre moi pour garder l'équilibre. Mais je m'écarte rapidement, parce qu'elle n'a très certainement pas envie que je la touche, de quelque manière que ce soit. Même si le souvenir encore brûlant de ses lèvres contre les miennes n'est pas estompé. Tellement pas que, si je me suis écarté d'elle, j'hésite à la lâcher totalement. Parce que je me souviens de ses jambes si tremblantes il y a tout juste quelques secondes. Et que je serais bien en peine qu'elle se blesse maintenant. En tout cas, on aura connu de meilleures réussites, pour ce qui est d'une escapade censée remonter le moral. Parce que nous repartirons chacun de notre côté encore plus paumé que nous ne l'étions avant.
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